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Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
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Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Tu peux élaborer sur l'implication de Bernard Cornwell ?
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
http://www.dragonmount.com/index.php/News/events/salt-lake-city-signing-r515Derfel a écrit:Tu peux élaborer sur l'implication de Bernard Cornwell ?
http://www.theoryland.com/vbulletin/showthread.php?t=7953
Je ne peux pas aller plus loin que t'indiquer les liens : je n'ai pas dépassé le tome 1 de la RdT et je n'ai jamais lu Bernard Cornwell.
Allez arrêtons les HS et allons continuer sur le topic dédié à La Roue du Temps...
https://david-gemmell.1fr1.net/t442p20-robert-jordan-la-roue-du-temps
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Jamais lu Cornwell, tu dois réparer cette erreur !
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Pour revenir au sujet, quelle couverture pour la VF ?
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
La troisième !
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
J'aurai dit pareil!
JMtimba- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 28/06/2007
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Je ne dis rien, je n'en pense pas moins.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Autant j'ai adoré les deux premiers volumes, autant j'ai du mal à terminer le troisième. Je crois que je vais faire une pause et recommencer dans quelques temps. Et pourtant, c'est rien de dire que je l'ai attendu celui-là! Peut-être trop...
Invité- Invité
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Avec une barre placée si haut, et avec autant d'attente c'était un peu couru d'avance.Tarentio a écrit:Autant j'ai adoré les deux premiers volumes, autant j'ai du mal à terminer le troisième. Je crois que je vais faire une pause et recommencer dans quelques temps. Et pourtant, c'est rien de dire que je l'ai attendu celui-là! Peut-être trop...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Ah ça, on sent qu'il meure d'envie de faire un préquel du tome 1. Cela tombe bien car il n'a jamais su retrouver la vista du tome 1, et j'imagine qu'il imagine retomber sur ses pieds en retrouvant sa zone de confort. Il n'avait pas qu'à tuer tout le monde dans le tome 1 pour faire du GGR Martin... Mais il fallait écrire un tome 3, donc on se retrouve avec un truc de transition mi figue mi raisin. Tome 3 inférieur au tome 2 qui était inférieur au tome 1 : l'auteur est en train de quitter sans gloire ma catégorie "vivement le prochain !".Tarentio a écrit:Albéric a écrit:[...] Je continue La République des voleurs, mais j'ai peine à retrouver les sensations du tome 1 hein ! 225 pages de lues, soit un tiers du roman, et l'histoire n'a toujours pas vraiment commencé...[...]
Je te rejoins dans tes impressions. C'est exactement à ce moment que j'ai décroché. Une grosse déception pour un livre qui s'est tellement fait attendre. A croire que Lycnh l'a écrit sur un coin de nappe en papier à la cantine pour se débarrasser des fans qui le harcelaient pour avoir une suite.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
et c'est parti pour un coup de gueule 100% à charge contre Scott Lynch qui ferait mieux de s'occuper de sa saga plutôt que de se poser en critique du genre :
Oh là, on avance bien hein ! Sinon les nobles héréditaires et autres riches, ben on les retrouve aussi chez Scott Lynch…
Pas une scène hot, pas un bisous, pas un contact physique avant le tome 3 où on tombe dans tous les clichés de teen movie avant de balancer une scène dégueulasse pour bien faire comprendre que le sexe sans véritable amour c’est sale !
C’était bien la peine de se foutre de la gueule de Terry Goodkind parce qu’on ne vole guère plus haut.
On les voit jamais voler, et ils ne tuent personne (pas une goutte versée dans les 666 pages du tome 3 ! un exploit)
Tes personnages sont tellement badass, que dans ton tome 3 ils jouent les acteurs pour aider un metteur en scène dans le besoin, et jouer les spin-doctor et les colleurs d’affiche pour un parti conservateur dans le besoin.
Bravo !!! ça c’est de la dark attitude !
Moi, le cliché qui m’insupporte le plus, c’est celui de l’auteur devenu hype avec 2 ou 3 livres, et qui a attrapé le melon et se pose en en distributeur de bons et de mauvais points, et en impitoyable pourfendeur des clichés que lui-même utilise (tout en geekant à outrance au lieu de taffer).
source : googletrad réalisée par Elbakin.net
Donc, truepenny et matociquala ont fait ces listes il y a quelques jours (Sarah Monette et Elizabeth Bear), basées sur cette phrase : Onze choses que je ne mettrais jamais dans un roman de fantasy, sauf si c'est pour essayer de les dynamiter, et en fait je pourrais très bien m’en passer à partir de maintenant, merci.
Et, alors qu’en les lisant je me disais D’accord pour la plupart, j’ai toujours peur de ce genre de déclaration jamais, jamais !. Pour autant que je le sache, l’exécution l’emporte toujours sur la conception et les plus horribles clichés peuvent être magiques s'ils sont écrits par un écrivain talentueux et passionné, alors que les idées originales les plus saisissantes peuvent être transformées en nuggets du Kentucky, frits et ennuyeux, par un condensé de tout ce qui peut être complètement naze dans l’écriture (et si vous pensez que je suis en train de démolir Penny et Quala, vous avez raison). Donc je ne vais pas refaire exactement ce qu’ils ont fait… d’abord, je ne vais pas faire une liste de onze choses, et ensuite, je vais appeler ma propre liste : Toute la m.... qui a tendance à m’ennuyer dans la fantasy, donc, si vous la voyez dans mon propre livre, vous saurez que je suis à la hauteur :
Pas d’intrépide prince prétentieux chez Scott Lynch, non un intrépide prince des voleurs prétentieux c’est mieux !1. Fétichisation irréfléchie de l’aristocratie héréditaire. C’est beaucoup moins fréquent que cela ne l'a été dans la fantasy, et je suis le premier à admettre qu’il y a d’excellentes raisons d’utiliser les aristocrates comme personnages majeurs de temps en temps. C’est une évidence, puisque la plupart des environnements de fantasy font appel à notre propre passé, les nobles héréditaires, et autres riches, sont généralement les seuls à avoir l’éducation et les ressources pour faire face à la Grande Menace qui descend sur le monde. Néanmoins, j’ai toujours roulé des yeux en tombant par hasard sur ce que j’appelle un « Intrépide Prince Prétentieux », dont la description est la suivante : Un Intrépide Prince Prétentieux chevauche son majestueux étalon comme un éclair déchirant le ciel et Ô, il est si grand, si gigantesque, si étonnamment bien habillé avec une musculature pectorale si effarante qu’une cuirasse d’acier est tout à fait superflue et il porte donc uniquement de la soie. Mmmm, de la soie légèrement humide qui moule sa robuste musculature et, par-dessus le marché, c’est un expert des lépidoptères et de la biologie marine…
Oh là, on avance bien hein ! Sinon les nobles héréditaires et autres riches, ben on les retrouve aussi chez Scott Lynch…
Ah c’était pour se moquer des sorciers blablateurs que tu as intégré des magiciens blablateurs qui passe son temps à se répéter, ce qui nous offre des scènes en plusieurs exemplaires ? bien vu ou mal joué ???2. Les sorciers blablateurs, c’est-à-dire les mentors doté de grands pouvoirs et d’une profonde connaissance de la situation qui ont tendance à seulement apparaître quand c’est Dramatiquement Convenable, qui utilisent rarement leurs pouvoirs pour combattre le(s) personnage(s) antagoniste(s) et qui inventent toujours quelque excuse vaseuse pour ne pas dire pourquoi ils ne peuvent pas expliquer les choses, même un petit peu. Les excuses du genre Je n’ai pas le temps d’expliquer ce qui se passe, surtout, sont particulièrement pénibles quand il est évident qu’il y a beaucoup de temps à tuer comme, par exemple, quand les personnages passent des semaines à chevaucher ou à naviguer. Sur tous les plagiats des œuvres de J.R.R Tolkien, l’une des scènes que j’aurais aimé que davantage d’auteurs volent est celle de La Communauté de l’Anneau dans laquelle Gandalf explique exactement pourquoi il n’a pas tout dit à propos de l’Anneau Unique lors des années précédentes. Son explication a un sens et correspond parfaitement au personnage.
Ah c’est donc pour se moquer de la prédestination que tu balances tout ce que tu as fait dans les tomes 1 et 2 pour une histoire de réincarnation à la con ? nul3. Les Élus ou les prophéties de prédestination. Je les admire presque autant que je les hais, et ce pour la même raison : ils demandent -110% de réflexion et peuvent être exploités ad infinitum avec une efficacité totale en lieu et place d’une véritable intrigue. Quand la destinée guide toujours votre personnage à travers les principaux événements et révélations et lui accorde tous les pouvoirs et alliés requis juste à temps pour chaque confrontation successive, vous n’avez jamais à doter votre personnage d’une quelconque intelligence pour franchir le prochain obstacle, voire même, si vous allez jusqu’au bout, vous n’avez même pas à leur faire prendre la moindre décision. N’est-ce pas insidieux ça ? L’histoire s’écrit toute seule et chaque coïncidence ridicule et paresseuse, chaque supposition, est expliquée avec une parfaite cohérence interne parce que, eh ! c’est de la P..... de Prédestination.
Evidemment dans son tome 3, les méchants qui ont eu tout le tome pour s’activer se mettent en action à 30 pages de la fin. C’était du second degré ? et bien moi je me suis bien fait chier hein !4. Les Méchantes Menaces à Temps Partiel, c’est-à-dire les forces antagonistes qui sortent de l’ombre seulement lors de moments très arbitraires, parce que, si elles avaient un peu plus de liberté pour se balader, les personnages seraient à leur merci. C’est vraiment commun dans la fantasy urbaine que j’ai lu : Non ! On ne peut pas assassiner le personnage avant le bon moment et le bon moment est seulement entre 23h36 et 1h14. En règle générale, si un escroc standard avec une batte de base-ball peut se charger des personnages en vingt minutes alors qu’une horde de menaces surnaturelles surgissant de nulle part est totalement incapable de faire de même, je ne peux pas prendre le procédé au sérieux.
Et qu’est-ce que tu nous fais dans ton cycle ?5. La crainte générale de la sexualité féminine et/ou l’utilisation d’un truc tordu pour suggérer la dépravation d’un personnage. Il y a au moins deux principaux auteurs de grosse fantasy que je pourrais nommer (bien, l’un est indéniablement important et l’autre dont le spectacle du prochain grand truc est une sorte d’enterrement dans le cimetière de sa propre horreur.) qui aiment indiquer la peeeeeeerversité de leurs méchants féminins en les faisant porter des habits moulants en cuir noir et qui, occasionnellement, fouettent les gens. Horreur ! Parlons un peu de votre manque d’imagination. Un problème connexe est manifestement le viol ou la menace du viol, dans des scènes richement détaillées, chapitre après chapitre et livre après livre, l’auteur a des problèmes. C’est le niveau de richesse des détails qui l’indique.
Pas une scène hot, pas un bisous, pas un contact physique avant le tome 3 où on tombe dans tous les clichés de teen movie avant de balancer une scène dégueulasse pour bien faire comprendre que le sexe sans véritable amour c’est sale !
C’était bien la peine de se foutre de la gueule de Terry Goodkind parce qu’on ne vole guère plus haut.
Et comment décris-tu l’art du théâtre dans ton tome 3 ? ^^ Si tu te moques des clichés, tu tombes bien dedans quand même…6. L’art et la création décrits comme les choses les plus précieuses et les plus bouleversantes qui aient jamais existé ! Beurk. Je n’ai aucune patience pour les descriptions de la créativité avec un ton des plus enthousiastes et prétentieux, car l’adoration devant l’étincelle de l’inspiration sans mentionner les longues et difficiles heures de pratique, de production et d’erreurs, est une imposture. Une terrible imposture. J’adore les sentiments qui viennent titiller mon cerveau quand vraiment je suis emporté et quand les mots semblent s’éjecter tout seul du bout de mes doigts sur le clavier et puis sur l’écran. Je ne dis pas que ce n’est pas cool, je dis simplement que, environ 98% du temps, ce n’est pas comme cela que ça marche. 98% du temps, je soupçonne que même le plus inspiré des auteurs garde opiniâtrement la tête dans son travail, attendant que sa prochaine dose de Muse-héroïne tombe du ciel. Assiduité, compétence, et énormément de pratique sont ce qui fait avancer un artiste, et non pas le lutin magique de la créativité qui transforme la vie en une danse d’éternelle passion romantique 24h/24 et 7j/7. Mon Dieu, vous voulez réellement vivre avec une personne comme ça ?
J’ai lu les livres Scottie. Les personnages principaux de Locke Lamora sont des voleurs et des meutriers ? mdr7. L’Exception Morale du Héros qui est un terme que j’ai emprunté à Jabootu’s Bad Movie Dimension. Ils aiment particulièrement le terme de la Dispense de la Bataille Mortelle du Héros qui définit une scène d’un film dans lequel la P..... de Mort Instantanée, précédemment établie, échoue à simplement égratigner le héros parce que celui-ci a une dispense magique contre la mort. Par exemple, les vélociraptors dans Jurassic Park II : Le défilé des bouses, déchiquettent les êtres humains avec un simple contact, jusqu’au moment où ils tombent sur l’héroïne à la fin du film, à ce moment là ils…la font juste rouler par terre et lui font quelques bleus. Ouaf, ouaf, bon chienraptor !
De même, l’Exception Morale du Héros c’est quand un héros fait quelque chose de vraiment très vilain, quelque chose qui, venant d’un méchant, serait la preuve irréfutable de sa méchanceté et personne ne le remarque ou s’en soucie et l’auteur n’y fait jamais vraiment attention sauf pour continuer l’intrigue, parce que ce sont les héros, non ? Truepenny le mentionne dans sa liste et fait un peu de va-et-vient avec les gens jusqu’à redéfinir un peu ce qu’elle veut dire. Je n’ai aucun problème avec les prédateurs sociaux comme personnages, c’est évident, étant donné que les personnages principaux de Les Mensonges de Locke Lamora sont des voleurs et des meurtriers. Mais si vous pensez qu’ils ont cette Exception Morale du Héros, c’est que vous n’avez pas lu le livre.
On les voit jamais voler, et ils ne tuent personne (pas une goutte versée dans les 666 pages du tome 3 ! un exploit)
Tes personnages sont tellement badass, que dans ton tome 3 ils jouent les acteurs pour aider un metteur en scène dans le besoin, et jouer les spin-doctor et les colleurs d’affiche pour un parti conservateur dans le besoin.
Bravo !!! ça c’est de la dark attitude !
Donc les requins du tome 1 et les chats du tome 2 c’était des private jokes. Je suis grave passé à côté.8. La psychique floue des adorables animaux de compagnie. Je les atomise. Une préférence personnelle, je deviens mesquin maintenant. J’admets avoir créé un jeu de rôle pour Jen dans lequel les mages seraient proches des loups, mais c’est parce qu’elle est ma future femme. Je lui ai aussi offert des tribus ennemies amies avec des serpents et des araignées géantes. Parce que les hommes et les femmes qui se trimbalent avec dix kilos de tarentules psychiques dans leur sac à dos sont d’enfer.
Alors là mégalol. Parce que rager sur ça mais ne pas tiquer sur le rhum, le sucre et la café dans un univers dans lequel la canne à sucre et le caféier n’existent pas, c’est vraiment l’hôpital qui se moque de la charité !9. Les fautes d’orthographes complètement idiotes de coffee. Comme khaff’ee, ou caff, ou c’khaugh’hey ou… toutes les autres. Ca m’énerve vraiment. Truc personnel. Ecrivez coffee, coffee. Ecrivez tables, tables. Si vous appelez un cheval un bong-bong, vaudrait mieux que ce soit parce que ce p..... de truc n’est pas un cheval : il a un cou de girafe, six pénis et des tympans lance-flammes. Ça, vous pouvez l’appeler comme vous voulez, même bong-bong.
Moi, le cliché qui m’insupporte le plus, c’est celui de l’auteur devenu hype avec 2 ou 3 livres, et qui a attrapé le melon et se pose en en distributeur de bons et de mauvais points, et en impitoyable pourfendeur des clichés que lui-même utilise (tout en geekant à outrance au lieu de taffer).
source : googletrad réalisée par Elbakin.net
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Avant fin 2015 ? croisons les doigts
sinon l'inévitable burb de Papy George...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
tome 1 excellent
tome 2 très bien
tome 3 moyen
Je pourrais trembler pour le tome 4, mais en fait non car je suis passé à autre chose...
tome 2 très bien
tome 3 moyen
Je pourrais trembler pour le tome 4, mais en fait non car je suis passé à autre chose...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Personnellement, je reste indécis. Objectivement c’est évident que Les Mensonges de Locke Lamora sont une réussite, un très bon livre, mais j’ai l’impression de ramer pour défendre le truc. J’ai eu un mal fou à rentrer dedans, toute la première moitié du livre m’a… comment dire, pas ennuyé, mais j’ai trouvé que c’était long à mettre en place, il y a du tirage à la ligne. Le roman n’aurait-il pas pu être amputé d’une centaine de pages ? Parfois je faisais défiler les pages sans que mon cerveau ne parvienne à enregistrer quoi que ce soit. Je vais mettre cela sur le fait que mon rythme de lecture à baissé ces derniers temps, j’ai beaucoup moins le temps là donc c’est peut être pour cela que j’ai eu du mal. Parfois ce n'est juste pas le bon moment.
Mais je pense avoir saisi le principal souci du roman à mes yeux, son problème de rythme. Le roman est découpé en deux temps, un chapitre se déroulant dans le présent est toujours suivi d’un interlude revenant sur l’apprentissage de Locke et ses frères aux côtés de leur garrista Chains. Et je pense qu’il est là le problème, lorsqu’on est avec Locke au présent, tout va bien et on sent une montée progressive de la tension, mais à chaque fois, à chaque fin de chapitre, paf, back to the past. Cette cassure du rythme fût assez gênante pour moi, j’avais envie d’avancer, de rentrer dans l’intrigue mais à chaque fois l’auteur vient te casser le trip. Les interludes sont très sympas et apportent un vrai plus, ils sont nécessaires à la compréhension de l’intrigue présente et de la psychologie des personnages, mais c’est au niveau de la construction que ça m’a gêné et pourquoi j’ai mis aussi longtemps à finir le livre.
Et même une fois basculé dans la deuxième partie du roman, la construction reste la même. Mais j’avoue cependant que je me suis senti plus à l’aise dans la deuxième partie. On rentre enfin dans le vif du sujet et cela devient très additif.
J’ai bien aimé le style de Scott Lynch qui à titre personnel me fait penser à Joe Abercrombie avec son langage très gouailleur et quelques punch lines bien senties. Mais Abercrombie est quand même un cran au-dessus, l’intrigue peut être aussi longue à mettre en place avec Abercrombie mais lui sait te faire patienter avec ses personnages iconiques et les punch lines mémorables. Chez Lynch il y a de la répartie mais moins inspirée que chez Abercrombie. Et puis quand même, beaucoup de « merde », de « putain », et il faut m’expliquer pourquoi il entrecoupe les dialogues avec des « ah », « aaaaah », c’est la traduction qu’est chelou ou quoi ? Les personnages ont mal au dos ?
Alors dans la première moitié je me suis dit que c’était un chouette bouquin, intelligent, braquage à l’italienne, mais que ce n’est pas le genre de fantasy dont j’ai envie pour le moment. La Fantasy à canailles, pas trop mon truc. Je pense aussi que le décorum dans une Venise-like ne m’a pas enchanté malgré le background intéressant avec les Eldrens, la race ancienne bâtisseuse de la cité d’origine. Mais une fois le livre refermé je me dis que quand même, ouais, c’est vachement bien et que c’est un livre qui mérite d’être lu.
Toutefois, vu que de l’avis général le tome 1 est le meilleur des trois livres actuellement publié, et vu le plaisir modéré que j’ai pris sur celui-ci, je ne me sens pas d’enchaîner avec les autres. En tout cas pas pour le moment. Et ce n’est pas bien grave puisque de toute façon j’ai l’impression que les histoires de Locke peuvent se lire séparément, ou du moins on peut très bien marquer une grosse coupure entre les tomes et passer à autre chose si l’on veut et reprendre la lecture plus tard facilement. Cela m’intéresserait que Lynch s’attarde dans la suite sur le background et les Eldrens plutôt que de passer trois plombs sur les costumes et entourloupes interminables de Locke :
Voilà, désolé de casser un peu le trip. J’ai bien aimé hein, ce n’est pas le problème, je lui mets facilement un 7,5 ou un 8 sur 10, mais je ne sais pas, il m’a fallu m’agripper durement pour enfin prendre du plaisir alors que j’aurai pensé que ce serait plus facile pour résumer. Après je vous dis ça, ce n’est pas à prendre au pied de la lettre, c’est encore un peu chaud donc j’aurai besoin d’un peu de recul peut être pour apprécier l’univers mit en place.
Mais je pense avoir saisi le principal souci du roman à mes yeux, son problème de rythme. Le roman est découpé en deux temps, un chapitre se déroulant dans le présent est toujours suivi d’un interlude revenant sur l’apprentissage de Locke et ses frères aux côtés de leur garrista Chains. Et je pense qu’il est là le problème, lorsqu’on est avec Locke au présent, tout va bien et on sent une montée progressive de la tension, mais à chaque fois, à chaque fin de chapitre, paf, back to the past. Cette cassure du rythme fût assez gênante pour moi, j’avais envie d’avancer, de rentrer dans l’intrigue mais à chaque fois l’auteur vient te casser le trip. Les interludes sont très sympas et apportent un vrai plus, ils sont nécessaires à la compréhension de l’intrigue présente et de la psychologie des personnages, mais c’est au niveau de la construction que ça m’a gêné et pourquoi j’ai mis aussi longtemps à finir le livre.
Et même une fois basculé dans la deuxième partie du roman, la construction reste la même. Mais j’avoue cependant que je me suis senti plus à l’aise dans la deuxième partie. On rentre enfin dans le vif du sujet et cela devient très additif.
J’ai bien aimé le style de Scott Lynch qui à titre personnel me fait penser à Joe Abercrombie avec son langage très gouailleur et quelques punch lines bien senties. Mais Abercrombie est quand même un cran au-dessus, l’intrigue peut être aussi longue à mettre en place avec Abercrombie mais lui sait te faire patienter avec ses personnages iconiques et les punch lines mémorables. Chez Lynch il y a de la répartie mais moins inspirée que chez Abercrombie. Et puis quand même, beaucoup de « merde », de « putain », et il faut m’expliquer pourquoi il entrecoupe les dialogues avec des « ah », « aaaaah », c’est la traduction qu’est chelou ou quoi ? Les personnages ont mal au dos ?
Alors dans la première moitié je me suis dit que c’était un chouette bouquin, intelligent, braquage à l’italienne, mais que ce n’est pas le genre de fantasy dont j’ai envie pour le moment. La Fantasy à canailles, pas trop mon truc. Je pense aussi que le décorum dans une Venise-like ne m’a pas enchanté malgré le background intéressant avec les Eldrens, la race ancienne bâtisseuse de la cité d’origine. Mais une fois le livre refermé je me dis que quand même, ouais, c’est vachement bien et que c’est un livre qui mérite d’être lu.
Toutefois, vu que de l’avis général le tome 1 est le meilleur des trois livres actuellement publié, et vu le plaisir modéré que j’ai pris sur celui-ci, je ne me sens pas d’enchaîner avec les autres. En tout cas pas pour le moment. Et ce n’est pas bien grave puisque de toute façon j’ai l’impression que les histoires de Locke peuvent se lire séparément, ou du moins on peut très bien marquer une grosse coupure entre les tomes et passer à autre chose si l’on veut et reprendre la lecture plus tard facilement. Cela m’intéresserait que Lynch s’attarde dans la suite sur le background et les Eldrens plutôt que de passer trois plombs sur les costumes et entourloupes interminables de Locke :
- Spoiler:
- la partie où Locke, après avoir tout perdu essaye de se procurer un costume, est franchement longue et soporifique.
Voilà, désolé de casser un peu le trip. J’ai bien aimé hein, ce n’est pas le problème, je lui mets facilement un 7,5 ou un 8 sur 10, mais je ne sais pas, il m’a fallu m’agripper durement pour enfin prendre du plaisir alors que j’aurai pensé que ce serait plus facile pour résumer. Après je vous dis ça, ce n’est pas à prendre au pied de la lettre, c’est encore un peu chaud donc j’aurai besoin d’un peu de recul peut être pour apprécier l’univers mit en place.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
C'est fort généreux de donner un 8 sur 10 alors que tu as tant ramé pour lire le livre, j'aurais été moins généreux. À ce compte là, tous les livres vont être bien notés.Sieben a écrit:Voilà, désolé de casser un peu le trip. J’ai bien aimé hein, ce n’est pas le problème, je lui mets facilement un 7,5 ou un 8 sur 10, mais je ne sais pas, il m’a fallu m’agripper durement pour enfin prendre du plaisir alors que j’aurai pensé que ce serait plus facile pour résumer.a
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Derfel a écrit:C'est fort généreux de donner un 8 sur 10 alors que tu as tant ramé pour lire le livre, j'aurais été moins généreux. À ce compte là, tous les livres vont être bien notés.Sieben a écrit:Voilà, désolé de casser un peu le trip. J’ai bien aimé hein, ce n’est pas le problème, je lui mets facilement un 7,5 ou un 8 sur 10, mais je ne sais pas, il m’a fallu m’agripper durement pour enfin prendre du plaisir alors que j’aurai pensé que ce serait plus facile pour résumer.a
J'ai ramé aussi peut être parce ce n'était pas de ce genre de lecture dont j'avais besoin pour recommencer, mais qui sait, dans une période autre j'aurais pu marcher à fond dedans.
Mais comme je l'ai dit cela reste je pense un livre plein de qualité, bien pensé, avec du suspens, des personnages attachants, de l'action sur la fin. Ce fut long à mettre en place. Je préfère voir le bon côté des choses.
Après j'ai relu le fil de discussion et je parlerai pas de "truc le plus cool de la décennie". Cependant, comparé au reste de la production fantasy, on est forcé de reconnaître que c'est au-dessus du panier, et largement. Pour les tomes 2 et 3 je ne peux pas dire, mais pour le tome 1 c'est évident.
Des fois on ne sait pas trop expliquer le pourquoi, ça a mis le temps qu'il faut mais à la fin j'ai bien kiffé. Pour la première moitié il a fallu me montrer patient.
Si on me demande si Les Mensonges de Locke Lamora est une lecture à conseiller je répondrai qu'au pire on trouvera cela juste bon.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Moi je cacherai pas que j'ai vraiment adoré les deux premiers romans, après peut être que j'ai aussi été plus sensible à l'univers de type fantasy renaissance et honnêtement j'ai pas spécialement trouvé de longueurs.
Les salauds Gentilhommes c'est un peu comme le mariage improbable entre les Borgias, Arsène Lupin, oliver Twist et mission impossible..
j'ai également apprécié que l'intrigue soit menée sous deux lignes temporelles et globalement je remarque qu' à titre personnel j'aime ce genre de construction narrative et mine de rien cela permet pas mal de ressorts scénaristiques quand cela est bien fait, ce qui est le cas ici.
Assez souvent je suis déçu des romans que les critiques spécialisés " présentent comme des pages-turner", des HITs, celui ci mérite pour moi amplement son succès d'estime.
Et puis il y a ce ton irrévérencieux mais fin , des répliques à tuer que l'on prend plaisir à essayer de retenir afin de les ressortir en communauté pour faire le malin...
Le second est plus classique dans l'approche mais propose plus de dépaysements, il y a bien toujours cette construction en deux temps mais le fil du passé est moins exploré ce qui donne un coté peut être plus rythmé au roman.
Le tome 2 me fait pensé à un film de Tarentino avec une première partie en totale décalage avec la seconde et çà c'est cool, çà commence un peu comme le film "California split" de 1974, pour se terminer par quelques chose à mi chemin entre Pirates de roman Polanski et pirates des caraibes.
Le troisième tome retrouve dans sa construction l'équilibre du premier tome, la premier moitié est réussit et m'a fait douter du bien fondé des critiques négatives sur le livre, la seconde partie m'aura fait tristement rejoindre l'avis générale, c'est long très long avec beaucoup trop de tirage à la ligne et des développements inutiles.
L'intrigue dans le passé m'a clairement saoulé et de toute façon on ressent que l'auteur est beaucoup trop soucieux de développer un travail d'introspection ici, en quelques sorte une forme d'automédication où l'écriture est un catalyseur des émotions, une forme de thérapie. (l'auteur soufre malheureusement de dépression, sa femme l'aurait quittée etc...) Un troisième tome qui fait craindre de la capacité de l'auteur à retrouver la flamme.
Les salauds Gentilhommes c'est un peu comme le mariage improbable entre les Borgias, Arsène Lupin, oliver Twist et mission impossible..
j'ai également apprécié que l'intrigue soit menée sous deux lignes temporelles et globalement je remarque qu' à titre personnel j'aime ce genre de construction narrative et mine de rien cela permet pas mal de ressorts scénaristiques quand cela est bien fait, ce qui est le cas ici.
Assez souvent je suis déçu des romans que les critiques spécialisés " présentent comme des pages-turner", des HITs, celui ci mérite pour moi amplement son succès d'estime.
Et puis il y a ce ton irrévérencieux mais fin , des répliques à tuer que l'on prend plaisir à essayer de retenir afin de les ressortir en communauté pour faire le malin...
Le second est plus classique dans l'approche mais propose plus de dépaysements, il y a bien toujours cette construction en deux temps mais le fil du passé est moins exploré ce qui donne un coté peut être plus rythmé au roman.
Le tome 2 me fait pensé à un film de Tarentino avec une première partie en totale décalage avec la seconde et çà c'est cool, çà commence un peu comme le film "California split" de 1974, pour se terminer par quelques chose à mi chemin entre Pirates de roman Polanski et pirates des caraibes.
Le troisième tome retrouve dans sa construction l'équilibre du premier tome, la premier moitié est réussit et m'a fait douter du bien fondé des critiques négatives sur le livre, la seconde partie m'aura fait tristement rejoindre l'avis générale, c'est long très long avec beaucoup trop de tirage à la ligne et des développements inutiles.
L'intrigue dans le passé m'a clairement saoulé et de toute façon on ressent que l'auteur est beaucoup trop soucieux de développer un travail d'introspection ici, en quelques sorte une forme d'automédication où l'écriture est un catalyseur des émotions, une forme de thérapie. (l'auteur soufre malheureusement de dépression, sa femme l'aurait quittée etc...) Un troisième tome qui fait craindre de la capacité de l'auteur à retrouver la flamme.
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
The Thorn of Emberlain, tome 4 du cycle, après avoir été annoncé pour mi 2015 est annoncé pour mi 2016 : on croise les doigts, car ce n'est pas comme si l'auteur était un habitué des retards...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
Concernant le tome 3 : La République des voleurs
Aujourd’hui, c’est à moi qu’est dévolu le rôle ingrat du pisse-froid… Désolé par avance les amis/amies ! blink
J’avais adoré le tome 1, j’avais bien aimé le tome 2, mais ce tome 3 m’a laissé de marbre. Je l’ai lu dans le cadre d’une lecture commune avec les potes des Chemins de Khatovar, et au départ j’ai cru que cela venait de moi. Mais depuis, je me suis fait une raison puisque j’ai aimé tout ce que j’ai lu avant, pendant et après La République des voleurs…
Avec tout autre que Scott Lynch, j’aurai peut-être été moins sévère, mais on se doit d’attendre mieux d’une des têtes de gondole de la fantasy néoclassique ! Après six ans d'attente, ce troisième volet des aventures de Locke Lamora, Salaud Gentilhomme, n’a pour moi pas tenu ses promesses. Pire, je n’ai presque pas retrouvé ce que m’avait précédemment fait kiffer…
Qu’est-ce qui n’a pas marché avec moi ? ATTENTION SPOILERS
Après tout n’était pas à jeter : ATTENTION SPOILERS
Au final on passe du statut de must have à celui de bon gros pavé honnête avec ce tome mièvre, lourd et ennuyeux. Mais il faut aussi ajouter cette interview où Scott Lynch fustigent les clichés qu’il ne veut plus voir en Fantasy, mais dans lesquels il tombe désormais plus que fréquemment… Et dire qu’il reste encore 4 tomes avant de boucler le cycle, et que le quatrième tome est déjà annoncé avec un an de retard !
Aujourd’hui, c’est à moi qu’est dévolu le rôle ingrat du pisse-froid… Désolé par avance les amis/amies ! blink
J’avais adoré le tome 1, j’avais bien aimé le tome 2, mais ce tome 3 m’a laissé de marbre. Je l’ai lu dans le cadre d’une lecture commune avec les potes des Chemins de Khatovar, et au départ j’ai cru que cela venait de moi. Mais depuis, je me suis fait une raison puisque j’ai aimé tout ce que j’ai lu avant, pendant et après La République des voleurs…
Avec tout autre que Scott Lynch, j’aurai peut-être été moins sévère, mais on se doit d’attendre mieux d’une des têtes de gondole de la fantasy néoclassique ! Après six ans d'attente, ce troisième volet des aventures de Locke Lamora, Salaud Gentilhomme, n’a pour moi pas tenu ses promesses. Pire, je n’ai presque pas retrouvé ce que m’avait précédemment fait kiffer…
Qu’est-ce qui n’a pas marché avec moi ? ATTENTION SPOILERS
- Spoiler:
- Déjà, le premier reproche à lui faire c’est qu’il est trop long, et pire encore qu’il trop long à démarrer. Le roman ne cesse de commencer et avec les récits parallèles sans lien aucun avec l’intrigue principale, les rappels aux tomes précédents, les flashbacks, les faux-départs, les répétitions … on entre dans le vif du sujet qu’au bout de 450 pages ! Au final le dernier tiers du roman était plutôt pas mal, mais autant de pages d’introduction dans un tome de transition c’est insupportable… (et une fois lassé, difficile de se prendre au jeu hein !) Tout est fait pour casser et ralentir le rythme, du coup ça tire méchamment à la ligne et les longueurs finissent par être lassantes voire horripilantes !
Ensuite, dans le livre après une longue période de séparation, Locke Lamora malade renoue avec Sabetha Belacoros qui est maline, rousse, avec les yeux bleus et la peau pâle. IRL après une longue période de séparation, Scott Lynch dépressif renoue avec Elisabeth Bear qui est maline, rousse, avec les yeux bleus et la peau pâle. Locke / Lynch et Elisabeth / Sabetha seraient-ils Gary Stu et Mary Sue ? J’en ai bien peur...
Car ici on nous fait le coup de la romance Young Adult qui n’échappe pas aux étranges émois, aux nouvelles émotions, aux fantasmes adolescents, etc., puis le coup de romance adulte qui n’échappe pas aux je t’aime moi non plus, aux correspondances épistolaires passionnées, aux rendez-vous galants et aux dîners aux chandelles… Avant ce tome 3, je ne savais pas que Scott Lynch était spécialisé en fantasy romantique à l’eau de rose.
Au niveau des péripéties diverses et variées, l’auteur n’avait pas cédé à autant de facilité dans les tomes 1 et 2. Pas mal de péripéties m’ont semblé téléphonées à un tel point que me suis souvent retrouvé en déphasage temporel car je voyais absolument tout arriver à l’avance… (Genre cette scène où Locke se fait bousculer par une grosse femme que personne ne connaît : on précise que personne ne la connaît = il s’agit d’une personne louche sinon suspecte ; on précise qu’elle est grosse = il s’agit forcément d’un déguisement et elle ne l’est pas… Doit-on vraiment s’étonner quelques pages plus loin que ladite personne accuse Locke d’être un voleur et que Locke découvre rapidement la véritable identité de son accusatrice ?)
Il y a des scènes dignes d’un mauvais épisode de Zorro comme celui du vol de la diligence, mais il y a pire :
- le gros cliffhanger de la 1ère partie c’est que Sabetha est de retour mais comme ne parle que d’elle pendant 200 pages la révélation tombe à l’eau
- il y a un traître dans l’équipe de Locke ? Whaou, vu que l’auteur ne présente qu’un seul de ses membres, c’est pas trop dur deviner qui est le traître…
- il y a un traître dans le parti conservateur des mages-esclaves ? Whaou, vu que l’auteur ne présente qu’un seul de ses membres, c’est pas trop dur deviner qui est le traître…
- les parties de « je sais que tu sais que je sais que tu sais » c’est bien, mais si les lecteurs ne savent pas de quoi il retourne c’est complètement bidon et c’est un peu le cas ici car c’est comme s’il manquait un chapitre au deux entre les dernières magouilles des uns et des autres et le master plan de notre magouilleur en chef pour faire la nique aux mages-esclaves qui comptaient les manipuler lui et l’amour de sa vie… (on fait des révélations fracassantes sur des actions, des contre-actions et des contre-contre-actions dont on n’a jamais fait le récit, donc OSEF alors que c’est censé être le clou du roman ! Je sais bien que Scott Lynch adore Jack Vance, mais pas au point d’en reprendre la mauvaise habitude de torcher l’intrigue pour passer à autre chose)
De manière générale, il y a çà et là des cliffhangers / twists méchamment moisis et je sais d’où cela provient : de ce détestable cahier des charges des ateliers d’écritures américains qui expliquent très sérieusement à quels numéros de pages il faut les placer les rebondissements pour obtenir un page-turner, sauf que plein d’auteurs persistent à suivre les recettes qu’on leur a données même quand ils n’ont pas les ingrédients pour le faire… C’est n’importe quoi !
L’auteur n’a certes perdu de son talent de dialoguiste, mais à quoi servent toutes ces tirades grimm & gritty pleines de piques sur le fondement et les parties génitales si c’est pour arriver à un roman PG-13 où la première goutte de sang intervient dans un meurtre à la Agatha Christie à environ 100 pages de la fin ?
Après tout n’était pas à jeter : ATTENTION SPOILERS
- Spoiler:
- Tard plutôt que tôt, on finit par retrouver le mélange de bagarres et de coups fourrés qui a fait la marque de fabrique de l'auteur, qui a déjà fait ses preuves dans ce domaine et ce avec bonheur.
Scott Lynch aime Jack Vance et cela se sent ! Il y a un côté picaresque pas déplaisant du tout, le mélange action pulpienne et humour burlesque est plutôt fun et on n’oublie pas d’égratigner la société américaine. Ben oui, c’est gros comme une maison que l’opposition entre Racines Profondes et Iris Noirs reprend tous les classiques et tous les travers de l’opposition entre Républicains et Démocrates (et que cette opposition est totalement factice, puisque les factions sont totalement interchangeable aux yeux des puissants intérêts qui les manipulent comme des marionnettes). L’hommage va même encore plus loin avec cette longue analepse qui donne son nom au roman et qui emprunte peu ou prou aux Baladins de la planète géante. Sauf que jusqu’au bout j’ai cru qu’il y allait avoir un lien avec le récit principal, mais pas dut out en fait ! (Sinon prouver au lecteur que Locke Lamora / Scott Lynch n’est pas un érotomane et que Sabetha Belacoros / Elisabeth Bear est vraiment l’amour de sa vie… Soupir)
Il y a du foreshadowing ma foi assez sympathique autour des causes de la disparition de la magiocratie antique, de la chute de l’Empire d’Emberlain déchiré par la guerre civile, sur ce mage décédé qui jouait avec la vie et avec la mort dont Locke Lamora serait peut-être la réincarnation…
A 30 pages de la fin, l’auteur se rappelle du pourquoi du comment et pendant que nos héros prennent la poudre d’escampette tandis que les mages-esclaves s’entretuent joyeusement dans une Revanche des Sith à l’envers avant qu’émerge un nouveau Dark Vador après une scène de meurtre digne des Oiseaux d’Hitchcock… Cool, mais c’était un peu trop tard pour rattraper le tout !
Au final on passe du statut de must have à celui de bon gros pavé honnête avec ce tome mièvre, lourd et ennuyeux. Mais il faut aussi ajouter cette interview où Scott Lynch fustigent les clichés qu’il ne veut plus voir en Fantasy, mais dans lesquels il tombe désormais plus que fréquemment… Et dire qu’il reste encore 4 tomes avant de boucler le cycle, et que le quatrième tome est déjà annoncé avec un an de retard !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
annoncé pour fin 2015...Albéric a écrit:The Thorn of Emberlain, tome 4 du cycle, après avoir été annoncé pour mi 2015 est annoncé pour mi 2016 : on croise les doigts, car ce n'est pas comme si l'auteur était un habitué des retards...
puis repoussé pour fin 2016...
puis repoussé pour fin 2017...
puis repoussé pour fin 2018...
Encore une série qui avait super bien commencé et dont désormais on se contrefiche ! (parce que s'il faut attendre 2030 ou 2040 pour voir la fin de l'heptalogie, ça sera sans moi hein !!!)
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Lynch, Les Salauds Gentilshommes
En autant que Bragelonne ne lâche pas la publication en cours de route...Albéric a écrit:annoncé pour fin 2015...Albéric a écrit:The Thorn of Emberlain, tome 4 du cycle, après avoir été annoncé pour mi 2015 est annoncé pour mi 2016 : on croise les doigts, car ce n'est pas comme si l'auteur était un habitué des retards...
puis repoussé pour fin 2016...
puis repoussé pour fin 2017...
puis repoussé pour fin 2018...
Encore une série qui avait super bien commencé et dont désormais on se contrefiche ! (parce que s'il faut attendre 2030 ou 2040 pour voir la fin de l'heptalogie, ça sera sans moi hein !!!)
Un auteur en manque d'inspiration, c'est ce que ça donne.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
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