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Scott Oden
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Scott Oden
Si la VO ne vous fait pas peur, tous ceux qui les ont lu trouvent que c'est du tout bon ! :thumright:
Men of Bronze (2005)
Memnon (2006)
Lion of Cairo (2010)
Serpents of Hellas (2011)
Dans tous les cas, je vous donne rdv en janvier 2013 pour Le Lion du Caire chez Bragelonne.
(avec la traduction de Patrice Louinet, spécialiste d'Howard qui ne tarit pas d'éloges)
http://www.menofbronze.com/
Men of Bronze (2005)
It is 526 B.C. and the empire of the Pharaohs is dying, crushed by the weight of its own antiquity. Decay riddles its cities, infects its aristocracy, and weakens its armies. While across the expanse of Sinai, like jackals drawn to carrion, the forces of the King of Persia watch and wait. Leading the fight to preserve the soul of Egypt is Hasdrabal Barca, Pharaoh's deadliest killer. Possessed of a rage few men can fathom and fewer can withstand, Barca struggles each day to preserve the last sliver of his humanity. But, when one of Egypt's most celebrated generals, a Greek mercenary called Phanes, defects to the Persians, it triggers a savage war that will tax Barca's skills, and his humanity, to the limit. From the political wasteland of Palestine, to the searing deserts east of the Nile, to the streets of ancient Memphis, Barca and Phanes play a desperate game of cat-and-mouse -- a game culminating in the bloodiest battle of Egypt's history. Caught in the midst of this violence is Jauharah, a slave in the House of Life. She is Arabian, dark-haired and proud -- a healer with gifts her blood, her station, and her gender overshadow. Though her hands tend to Barca's countless wounds, it is her spirit that heals and changes him. Once a fearsome demigod of war, Hasdrabal Barca becomes human again. A man now motivated as much by love as anger. Nevertheless honor and duty have bound Barca to the fate of Egypt. A final conflict remains, a reckoning set to unfold in the dusty hills east of Pelusium. There, over the dead of two nations, Hasdrabal Barca will face the same choice as the heroes of old: Death and eternal fame or obscurity and long life.
Memnon (2006)
Memnon of Rhodes (375-333 BCE) walked in the footsteps of giants. As a soldier, sailor, statesman, and general, he was, in the words of Diodorus of Sicily, outstanding in courage and strategic grasp.” A contemporary of Demosthenes and Aristotle, Memnon rose from humble origins to command the whole of western Asia in a time of strife and slaughter. To his own people, he was a traitor, to his rivals, a mercenary. But, to the King of Kings, his majesty Darius III of Persia, Memnon was the one man capable of defending Asia Minor from the rising power of the barbaric Macedonians. In a war pitting Greek against Greek, Memnon proved his quality beyond measure. His enemies fought for glory and gold; Memnon fought for something more, for loyalty, for honor, and for duty. He fought for the love of Barsine, a woman of remarkable beauty and grace. Most of all, he fought for the promise of peace. Through the deathbed recollections of a mysterious woman, the life of Memnon unfolds with brilliant clarity. It is a record of his triumphs and tragedies, his loves and losses, and of the determination that drove him to stand against the most renowned figure of the ancient world—the ambitious young conqueror called Alexander the Great
Lion of Cairo (2010)
On the banks of the ageless Nile, from a palace of gold and lapis lazuli, the young Caliph rules as a figurehead over a crumbling empire. Cairo is awash in deception. In the shadow of the Gray Mosque, generals and emirs jockey for position under the scheming eyes of the powerful grand vizier. Egypt bleeds and the scent draws her enemies in like sharks. Yet, the Caliph has an unexpected ally—the Old Man of the Mountain who holds the power of life and death over the warring factions of the Moslem world, and he sends his greatest weapon into Egypt. He sends a single man. An Assassin. The one they call the Emir of the Knife.... Like the works of Robert E. Howard and Chabon’s Gentlemen of the Road, Oden masterfully blends history and adventure to create a rollicking tale of intrigue and thunderous battle set against the true jewel of the Arabian Nights, medieval Cairo.
Serpents of Hellas (2011)
Artemisium. Its name is all but lost now, dwarfed by the juggernaut of glory that is Thermopylae—that narrow pass in northern Greece where King Leonidas and his three hundred Spartans faced the invading hordes of Persia to a standstill. In the end, they gave their lives so that other Greeks might know the true meaning of courage, their stand the greatest in military history. And yet, the defenders of Thermopylae, for all their unparalleled heroism, could not have survived an hour—much less three days—had the sons of Athens and her allies not held the Persian fleet at bay in the straits forty miles to the east.
Dans tous les cas, je vous donne rdv en janvier 2013 pour Le Lion du Caire chez Bragelonne.
(avec la traduction de Patrice Louinet, spécialiste d'Howard qui ne tarit pas d'éloges)
http://www.menofbronze.com/
Dernière édition par Albéric le Mer 30 Jan - 22:00, édité 5 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
J'en salive d'avance. Comme j'adore la période de la Grèce antique, je serai comme un poisson dans l'eau si tous ses romans sont traduits.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Oden
Bragelonne ne fait de détail : cela marche, on continue, cela ne marche pas on arrête...
Reste à espérer que ce Lion du Caire va bien marcher, histoire de donner des idées de traduction à certains (et après tout Bragelonne n'est pas sectaire : ils éditent aussi de l'historique)
Reste à espérer que ce Lion du Caire va bien marcher, histoire de donner des idées de traduction à certains (et après tout Bragelonne n'est pas sectaire : ils éditent aussi de l'historique)
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
La couverture française est tombée : (je préférais les celles de la VO, mais bon)
Résumé :
Résumé :
Le destin d’un empire repose sur un seul homme : un Assassin légendaire…
Sur les berges du Nil, dans un palais somptueux, le jeune calife Rachid al-Hasan tente de contrôler un empire corrompu. Le roi chrétien de Jérusalem, un homme à l’insatiable cupidité, a envoyé des représentants du célèbre ordre des Templiers au coeur de la ville pour exécuter ses instructions dans un bain de sang. Dans les souks bondés et les ruelles étroites, des factions s’affrontent.
L’Égypte saigne, et l’odeur attire ses ennemis comme autant de requins. Pourtant, il reste un espoir. Le calife fait appel à la plus puissante des armes : un homme seul. Un Assassin à la lame possédée par un démon, dont la sinistre réputation s’étend de Séville à Samarcande. Celui qu’on appelle l’Émir du Couteau…
Sur les berges du Nil, dans un palais somptueux, le jeune calife Rachid al-Hasan tente de contrôler un empire corrompu. Le roi chrétien de Jérusalem, un homme à l’insatiable cupidité, a envoyé des représentants du célèbre ordre des Templiers au coeur de la ville pour exécuter ses instructions dans un bain de sang. Dans les souks bondés et les ruelles étroites, des factions s’affrontent.
L’Égypte saigne, et l’odeur attire ses ennemis comme autant de requins. Pourtant, il reste un espoir. Le calife fait appel à la plus puissante des armes : un homme seul. Un Assassin à la lame possédée par un démon, dont la sinistre réputation s’étend de Séville à Samarcande. Celui qu’on appelle l’Émir du Couteau…
Dernière édition par Albéric le Mer 30 Jan - 22:00, édité 3 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
On dirait plutôt l'affiche d'un film.
Sombrecoeur- Légionnaire de la Martia victrix
- Date d'inscription : 06/11/2012
Re: Scott Oden
Une première de couverture bien réussi, c'est accrocheur. :thumright:
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Oden
Avant les affiches de films peintes ressemblaient aux illustrations de couvertures.On dirait plutôt l'affiche d'un film.
Maintenant les illustrations de couvertures photoshoppées ressemblent aux affiches de films.
Pas sûr qu'on ait gagné au change, car il fut un temps où les affiches de films c'était cela :
Et je fais passer le message du très howardien traducteur Patrice Louinet :
soutenez l'auteur en achetant le livre chez Bragelonne, cela incitera l'éditeur à sortir le reste...
... et le reste devrait plaire assez fortement à ceux qui ont aimé le Troie de David Gemmell !
Dernière édition par Albéric le Mer 30 Jan - 22:01, édité 6 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
Moi, j'achète, c'est assuré. :thumright:
En vente dès le 25 janvier 2013.
En vente dès le 25 janvier 2013.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Oden
Je vous transmet le nouveau message de Patrice Louinet :
Si le Oden vous plaît, achetez-le, offre-le, et dites-en tout le bien que vous pensez.
Si j'ai lu et traduit ce livre, c’est grâce à l'ami Axerules, qui me l'avait conseillé.
Et s'il marche, il y aura peut-être d'autres Oden qui paraîtront on France. Et il y a du lourd déjà paru, et aussi à paraître.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
Mais au fait, c'est fantasy ou pas ce Lion du Caire ?
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Scott Oden
Pour répondre à ta question, je paraphraserai l'auteur qui nous déclare en avant-propos de son livre:
Je dirais donc... plutôt fantasy
La genèse du Lion du Caire ne réside pas dans les annales de l'Histoire, mais plutôt dans les pages des pulps tels qu'Adventure, Argosy et Oriental Stories, dans les récits échevelés de Robert E. Howard et Harold Lamb, et dans cette compilation de récit grivois et exotiques connus dans le monde occidental sous le nom de Contes de s Mille et Une Nuits. La cité du Caire présentée dans ces pages n'est pas celle de l'Histoire, mais celle de Shéhérazade, une ville où le fantastique rode à chaque détour, une cité profondément ancrée dans sa propre histoire, où la magie de l'Egypte antique côtoie le mysticisme du désert. [...] C'est le Caire des fables et de légendes [...].
Je dirais donc... plutôt fantasy
Invité- Invité
Re: Scott Oden
Concernant Le Lion du Caire (1er tome de la trilogie Emir of the Knife) :
Pas sûr que les comparaisons à Assassin’s Creed et à Prince of Persia rendent vraiment hommage au roman…
Commençons par mettre les choses au point : contrairement à ce qu’on peut lire, ce n’est pas un roman fantasy, même si sa suite, si suite il y a, pourrait le devenir comme le suggère l’épilogue.
Il n’y a que 2 éléments fantastiques, et on ne peut pas dire qu’ils soient très présents :
Djinns, efreets, goules & cie appartiennent aux légendes, Shéhérazade et Sinbad aux contes...
Bref peu de chose par rapport au cadre historique, aux personnages historiques et aux évènements historiques.
En 2011 Fabrice Colin avait ressuscité Elric de Melniboné dans le très vintage Les Buveurs d’Âme.
L’entreprise de Scott Oden est autrement plus ambitieuse puisqu’il s’agit d’invoquer les mânes de R.E. Howard et de Harold Lamb dans un roman qui approche les 500 pages !
On reconnaitra de forts belles inspirations howardiennes :
Et force est de constater que le pari relevé est une franche réussite.
(Gageons que la qualité de la traduction y est pour quelque chose)
Nous retrouvons avec la plume de Scott Oden l’Orient des croisades et les derniers feux du califat fatimide coincé entre les maîtres de Damas et les maîtres de Jérusalem… Mais entièrement narrés du point de vue musulman.
La démarche est originale, l’auteur s’inspirant des Croisades vues par les Arabes d’Amin Maalouf.
De nombreux partis convoitent le contrôle du Caire, Mère du Monde, et donc de l’Egypte et de ses richesses : un crevard carriériste qui veut devenir calife à la place du calife, un autre crevard carriériste qui veut devenir vizir à la place du vizir, les généraux arabes, mamelouks et soudanais qui se disputent la préséance, les Syriens de Nur ad Din, les Nazaréens d’Amaury…
Et une autre faction dont je tais le nom pour maintenir le suspens.
Dans ce nid de vipères le jeune calife Rashid serait une victime expiatoire sans l’intérêt que lui porte le jeune Shayk d’Alamut qui lui envoie un Emir du Couteau qui a fort à faire pour lui éviter un sort funeste.
Et passé le prologue et la 1ère partie, on retrouve de jolies unités de lieu (la capitale fatimide), de temps (tout se déroule en quelques jours) et d’action (contrer l’infâme vizir, protéger le calife, sauver la ville du Caire)
Les personnages sont bien campés :
- l'Emir du Couteau est bien plus qu’une machine à tuer
- le Prince des Croyants est bien plus qu’une marionnette
- les généraux sont bien plus que des gros bourrins ambitieux
- le Prince des Voleurs et ses subordonnées apportent un autre éclairage sur les luttes de pouvoirs
- on nous offre 3 personnages féminins de belle facture avec la Gazelle, Parysatis et Yasmina
- vizir & courtisans sont monolithiques, mais c’est compensé sur d’autres points (ex: Al-Gid)
Enfin c’est assez classe de retrouver Saladin en guest star dans la dernière partie du roman
L’intrigue avance plutôt lentement, pourtant on n’a jamais d’impression de lenteur.
Scott Oden a clairement bien construit son roman : le rythme est bien dosé et bien maîtrisé.
L’intrigue est dynamisée par la brièveté des chapitres, modernisé par l’alternance des pov.
Bref on reste dans la grande tradition pulpienne où 1 chapitre équivaut à 1 péripétie, 1 intrique ou 1 révélation qui nous amènent aux péripéties / intrigues / révélations des chapitres suivants. Le plaisir de la ligne droite quoi.
Pourtant on n’a jamais d’impressions de répétitivité ou de précipitation.
Ce qui ne gâche rien c’est que c’est stylistiquement bien travaillé : les descriptions courtes mais riches et les dialogues nombreux mais bien troussés apportent une jolie plus value.
Et cela fait plaisir de revoir les expressions : tel un félin, gracile comme le roseau, noirceur stygienne…
Le riche vocabulaire renforce le sentiment d’immersion et le recours fréquent aux noms et aux mots arabes renforcent très agréablement l’ambiance orientalisante du roman.
Les points faibles ? Difficile de prendre le travail de Scott Oden en défaut :
- j’aurais aimé que la magnifique ville du Caire embellie par une succession de richissimes califes fatimides soit encore plus exploitée : je me suis senti un peu frustré malgré le bon travail de reconstitution effectué
- la fin du roman est un peu décevante tant la tension retombe après l’affrontement entre les 2 principaux antagonistes : la bataille tant attendue est presque zappée alors que les close combats et les escarmouches qui ont précédé étaient très efficaces ; la quête de vengeance d’Assad envers les bouchers d’Ascalon, pourtant évoquée en filigrane au fil des pages du roman, arrive presque comme un cheveu sur la soupe
- enfin il est vrai que les personnages manquent un peu de tonalité sinon de consistance
Mais était-il possible de les faire gagner en profondeur avec une intrigue aussi ramassée dans le temps ?
Un très bon roman qui suit des chemins peu usités, mais défrichés par de valeureux explorateurs.
Un très bon roman qui marrie parfaitement les qualités du roman historique et du roman d’aventure
Mais va-il-il trouver son public : rien n’est moins sur !
(Malheureusement je ne vois pas les fans de la RdT et du TdF faire un détour par Le Lion du Caire)
Commençons par mettre les choses au point : contrairement à ce qu’on peut lire, ce n’est pas un roman fantasy, même si sa suite, si suite il y a, pourrait le devenir comme le suggère l’épilogue.
Il n’y a que 2 éléments fantastiques, et on ne peut pas dire qu’ils soient très présents :
- Spoiler:
- le Marteau du Mécréant, lame maudite faisant office de mimi Stormbringer
le nécromant Ibn Shar qui effectue de mystérieuses recherches dans les catacombes du Caire
Djinns, efreets, goules & cie appartiennent aux légendes, Shéhérazade et Sinbad aux contes...
Bref peu de chose par rapport au cadre historique, aux personnages historiques et aux évènements historiques.
En 2011 Fabrice Colin avait ressuscité Elric de Melniboné dans le très vintage Les Buveurs d’Âme.
L’entreprise de Scott Oden est autrement plus ambitieuse puisqu’il s’agit d’invoquer les mânes de R.E. Howard et de Harold Lamb dans un roman qui approche les 500 pages !
On reconnaitra de forts belles inspirations howardiennes :
- Spoiler:
- - dans les rivalités entre généraux fatimides l’histoire des Faucons sur l’Egypte
- dans les rivalités entre Musulmans et Croisés l’histoire des Portes de l’Empire
- dans la relation Rashid / Parysatis on retrouve la relation Murad / Ayesha
(La Voie des Aigles, citée nommément mais subtilement par Scott Oden)
- les passages secrets c’est un gimmicks tellement usité que les analogies ne manquent pas !
Et force est de constater que le pari relevé est une franche réussite.
(Gageons que la qualité de la traduction y est pour quelque chose)
Nous retrouvons avec la plume de Scott Oden l’Orient des croisades et les derniers feux du califat fatimide coincé entre les maîtres de Damas et les maîtres de Jérusalem… Mais entièrement narrés du point de vue musulman.
La démarche est originale, l’auteur s’inspirant des Croisades vues par les Arabes d’Amin Maalouf.
De nombreux partis convoitent le contrôle du Caire, Mère du Monde, et donc de l’Egypte et de ses richesses : un crevard carriériste qui veut devenir calife à la place du calife, un autre crevard carriériste qui veut devenir vizir à la place du vizir, les généraux arabes, mamelouks et soudanais qui se disputent la préséance, les Syriens de Nur ad Din, les Nazaréens d’Amaury…
Et une autre faction dont je tais le nom pour maintenir le suspens.
Dans ce nid de vipères le jeune calife Rashid serait une victime expiatoire sans l’intérêt que lui porte le jeune Shayk d’Alamut qui lui envoie un Emir du Couteau qui a fort à faire pour lui éviter un sort funeste.
Et passé le prologue et la 1ère partie, on retrouve de jolies unités de lieu (la capitale fatimide), de temps (tout se déroule en quelques jours) et d’action (contrer l’infâme vizir, protéger le calife, sauver la ville du Caire)
Les personnages sont bien campés :
- l'Emir du Couteau est bien plus qu’une machine à tuer
- le Prince des Croyants est bien plus qu’une marionnette
- les généraux sont bien plus que des gros bourrins ambitieux
- le Prince des Voleurs et ses subordonnées apportent un autre éclairage sur les luttes de pouvoirs
- on nous offre 3 personnages féminins de belle facture avec la Gazelle, Parysatis et Yasmina
- vizir & courtisans sont monolithiques, mais c’est compensé sur d’autres points (ex: Al-Gid)
Enfin c’est assez classe de retrouver Saladin en guest star dans la dernière partie du roman
- Spoiler:
- On sent que la passation de pouvoir entre Zenguides et Ayyoubides est assez proche !
L’intrigue avance plutôt lentement, pourtant on n’a jamais d’impression de lenteur.
Scott Oden a clairement bien construit son roman : le rythme est bien dosé et bien maîtrisé.
L’intrigue est dynamisée par la brièveté des chapitres, modernisé par l’alternance des pov.
Bref on reste dans la grande tradition pulpienne où 1 chapitre équivaut à 1 péripétie, 1 intrique ou 1 révélation qui nous amènent aux péripéties / intrigues / révélations des chapitres suivants. Le plaisir de la ligne droite quoi.
Pourtant on n’a jamais d’impressions de répétitivité ou de précipitation.
Ce qui ne gâche rien c’est que c’est stylistiquement bien travaillé : les descriptions courtes mais riches et les dialogues nombreux mais bien troussés apportent une jolie plus value.
Et cela fait plaisir de revoir les expressions : tel un félin, gracile comme le roseau, noirceur stygienne…
Le riche vocabulaire renforce le sentiment d’immersion et le recours fréquent aux noms et aux mots arabes renforcent très agréablement l’ambiance orientalisante du roman.
Les points faibles ? Difficile de prendre le travail de Scott Oden en défaut :
- j’aurais aimé que la magnifique ville du Caire embellie par une succession de richissimes califes fatimides soit encore plus exploitée : je me suis senti un peu frustré malgré le bon travail de reconstitution effectué
- la fin du roman est un peu décevante tant la tension retombe après l’affrontement entre les 2 principaux antagonistes : la bataille tant attendue est presque zappée alors que les close combats et les escarmouches qui ont précédé étaient très efficaces ; la quête de vengeance d’Assad envers les bouchers d’Ascalon, pourtant évoquée en filigrane au fil des pages du roman, arrive presque comme un cheveu sur la soupe
- enfin il est vrai que les personnages manquent un peu de tonalité sinon de consistance
Mais était-il possible de les faire gagner en profondeur avec une intrigue aussi ramassée dans le temps ?
Un très bon roman qui suit des chemins peu usités, mais défrichés par de valeureux explorateurs.
Un très bon roman qui marrie parfaitement les qualités du roman historique et du roman d’aventure
Mais va-il-il trouver son public : rien n’est moins sur !
(Malheureusement je ne vois pas les fans de la RdT et du TdF faire un détour par Le Lion du Caire)
Au secours ! J’ai lu tous les G. G. Kay traduits en français : si les 2 auteurs étaient comparables, je placerais Scott Oden au-dessus du Canadien (et pourtant j’aime beaucoup ce dernier).Elbakin : Le roman s’avère en effet mieux écrit que la moyenne (certes, nous ne sommes pas pour autant chez Guy Gavriel Kay…)
Dernière édition par Albéric le Sam 2 Fév - 9:35, édité 2 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
Superbe critique ! Ça a du demander du boulot de rédiger tout ça !
C'est ce que je me disais en lisant ta critique. On peut tout de même espérer qu'il trouvera suffisamment preneur ailleurs que chez les fans de grand cycles de fantasy. Tout comme on peut se demander si les acquéreurs d'Howard chez Brag' sont les mêmes qui achètent la Rdt ou le Tdf (j'en suis pas sur).
Mais va-il-il trouver son public : rien n’est moins sur !
(Malheureusement je ne vois pas les fans de la RdT et du TdF faire un détour par Le Lion du Caire)
C'est ce que je me disais en lisant ta critique. On peut tout de même espérer qu'il trouvera suffisamment preneur ailleurs que chez les fans de grand cycles de fantasy. Tout comme on peut se demander si les acquéreurs d'Howard chez Brag' sont les mêmes qui achètent la Rdt ou le Tdf (j'en suis pas sur).
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Scott Oden
Et bien pas tant que cela : en forgeant qu'on devient forgeron et je commence à être bien rôdé !Superbe critique ! Ça a du demander du boulot de rédiger tout ça !
1 grosse heure montre en main. Et les compliments font toujours plaisirs.
- Spoiler:
- Pour le reste, je m'incline devant une critique autant réfléchie que celle-là après une simple lecture. Chapeau bas. (Patrice Louinet)
Patrice Louinet a beaucoup fait pour le fandom howardien et ses livres se sont bien vendus.
Espérons que son patronage attire la clientèle howardienne.
Bragelonne soutien Scott Oden sans gatling à superlatifs.
D'ailleurs je vous donne le lien de cet interview très intéressante :
http://bragelonne-le-blog.fantasyblog.fr/archives/1663
Dans tous les cas n'hésitez pas à en parler en bien ailleurs sur la Toile.
Où en, sont les projets de Scott Oden ???
- la suite de la trilogie de L'Emir du Couteau ?
- ou un truc avec Richelieu et le Siège de la Rochelle ?
- ou une reprise fantasy du très howardien Dieu Gris ?
Un roman historique avec des peaux-vertes cela pourrait plaire aux orphelins de Forstchen...Il y a des Irlandais, des Scandinaves, c'est Clontarf, ils se foutent sur la gueule, et voilà qu'arrivent des Orcs à la Tolkien... (Patrice Louinet)
Dernière édition par Albéric le Mar 19 Fév - 10:52, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
Merci du tuyau, je vais tenter ma chance malgré la difficulté de la question subsidiaire.
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Scott Oden
Cela ne serait pas la 1ère fois que tu gagnes ce genre de concours ! :lol!:
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
:P
Et il faut donc battre le fer tant qu'il est chaud, va falloir que je joue au loto moi !
Et il faut donc battre le fer tant qu'il est chaud, va falloir que je joue au loto moi !
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Scott Oden
Scott Oden a fait un appel à texte intitulé Zombies in the Agora !
http://scottoden.wordpress.com/2012/01/01/zombies-in-the-agora/
Le but du jeu est de rédiger des nouvelles mélangeant antiquité et zombies.
Certains se sont prêtés au jeu, d'ailleurs voici le pitch de celle de Scott Oden :
L'idée a fait son chemin, et je vous donne rdv dans le topic "zombies forever"! :cheers:
http://scottoden.wordpress.com/2012/01/01/zombies-in-the-agora/
Le but du jeu est de rédiger des nouvelles mélangeant antiquité et zombies.
Certains se sont prêtés au jeu, d'ailleurs voici le pitch de celle de Scott Oden :
Zombies in the 4th century Macedonian highlands. Some of Alexander the Great’s Orestid troops return home in the winter of 334 only to find their village overrun with the walking dead. Glory and terror ensue as they pit spear, sword, and shield against unholy flesh...
L'idée a fait son chemin, et je vous donne rdv dans le topic "zombies forever"! :cheers:
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
Notez que je suis fan du Trône de Fer, j'achète tout Howard et je me procurerai tous les Scott Oden aussi. Vous généralisez trop, les boys, on peut être tout ça à la fois ! 8)Dark schneider a écrit:Mais va-il-il trouver son public : rien n’est moins sur !
(Malheureusement je ne vois pas les fans de la RdT et du TdF faire un détour par Le Lion du Caire)
C'est ce que je me disais en lisant ta critique. On peut tout de même espérer qu'il trouvera suffisamment preneur ailleurs que chez les fans de grand cycles de fantasy. Tout comme on peut se demander si les acquéreurs d'Howard chez Brag' sont les mêmes qui achètent la Rdt ou le Tdf (j'en suis pas sur).
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Oden
Espérons que vous soyez nombreux dans ton cas Derfel, c'est tout le mal que je souhaite ! ;)
Car tu aimes à la fois la Fantasy et l'Historique, ce qui n'est pas un profil si fréquent que cela.
(et chez les blasés d'en face on est 80% à préférer les cycles au sein de la production SFFF)
Car tu aimes à la fois la Fantasy et l'Historique, ce qui n'est pas un profil si fréquent que cela.
(et chez les blasés d'en face on est 80% à préférer les cycles au sein de la production SFFF)
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
Et pourtant, l'un est si près de l'autre. Plus que dans la pure SF, la Fantasy et la littérature historique mettent de l'avant les mêmes valeurs d'amitié, de bravoure, avec des barouds d'honneur. Rien qu'à lire du Gemmell pour en saisir l'essence.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Oden
Tu prêches un convaincu.Et pourtant, l'un est si près de l'autre...
Reste à expliquer cela aux blasés d'en face qui refusent de faire des ponts entre les 2 littératures.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Scott Oden
J'irais même jusqu'à avancer que plusieurs romans historiques sont carrément de la Fantasy qui s'est déroulé dans notre monde réel et bien à nous... La Bataille de Crécy, par exemple.Albéric a écrit:Tu prêches un convaincu.Et pourtant, l'un est si près de l'autre...
Reste à expliquer cela aux blasés d'en face qui refusent de faire des ponts entre les 2 littératures.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Scott Oden
Tout à fait.J'irais même jusqu'à avancer que plusieurs romans historiques sont carrément de la Fantasy
D'ailleurs Howard revendiquait le roman historique de bonne facture comme source indispensable pour tout bon roman de fantasy. Or le colosse texan était de fort bon conseil.
Faudra en toucher 2 mots aux blasés d'en face qui ont du mal avec ce qui est antérieur à Tolkien.
On s'éloigne du sujet, mais est-ce vraiment très grave ? ;)
Dernière édition par Albéric le Mer 20 Fév - 22:31, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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