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Akira Toriyama, Dragon Ball
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Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Intéressant une fois de plus cette remarque sur la trad de l'édition perfect. Bon tant pis pour le "Muten-Roshi".
Petit aparté, bien que long, j'ai quand même vu bien pire que Chrono Trigger en jeu "chronophage" (ahah!). Je l'ai fini deux fois d'ailleurs ! Bon après c'est sûr que ça se complique si l'on essaye de trouver les différentes fins.
Vraiment un super jeu d'ailleurs, véritablement l'âge d'or de Squaresoft, (qui pour moi va jusqu'à FF9, la PS2 fut un vrai déclin pour Square).
Petit aparté, bien que long, j'ai quand même vu bien pire que Chrono Trigger en jeu "chronophage" (ahah!). Je l'ai fini deux fois d'ailleurs ! Bon après c'est sûr que ça se complique si l'on essaye de trouver les différentes fins.
Vraiment un super jeu d'ailleurs, véritablement l'âge d'or de Squaresoft, (qui pour moi va jusqu'à FF9, la PS2 fut un vrai déclin pour Square).
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
C'était la belle époque du JRPG !Dark schneider a écrit:Petit aparté, bien que long, j'ai quand même vu bien pire que Chrono Trigger en jeu "chronophage" (ahah!). Je l'ai fini deux fois d'ailleurs ! Bon après c'est sûr que ça se complique si l'on essaye de trouver les différentes fins.
Vraiment un super jeu d'ailleurs, véritablement l'âge d'or de Squaresoft, (qui pour moi va jusqu'à FF9, la PS2 fut un vrai déclin pour Square).
J'ai d'ailleurs appris que Dragon Quest V et VIII existaient sous Androïd ! ^^ (ainsi que Secret of Mana, c'est vachement cool !)
Dernière édition par Albéric le Dim 25 Oct - 12:19, édité 2 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Qui ne connaît pas Dragon Ball ? Personne !
Que nous disent les Saintes Écritures de Dragon Ball ?
Au commencement était le Nekketsu, et le Nekkestu était avec Toriyama, et le Nekketsu était Toriyama.
Toutes choses dans le shonen ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait dans le shonen n’a été fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des lecteurs de manga.
La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçu.
Il y eut un homme envoyé de Toriyama : son nom était Goku…
Pour une fois je ne vais critiquer le traitement de la culture populaire dans mon pays, puisque que le Festival d’Angoulême a décerné à Akira Toriyama un prix pour l’ensemble de sa carrière. C’est d’ailleurs le seul qu’il n’ait jamais reçu : il est surnommé « l’Empereur sans couronne », n’ayant jamais reçu un prix au Pays du Soleil Levant, qui aime bien snober tous les mangaka qui puisent leurs inspirations ailleurs qu’au Japon. Cela ne l’a pas empêché de rencontrer un succès planétaire. Mais tel Hector premier parmi les hommes à jamais second derrière Achille pareil aux dieux, Akira Toriyama restera le premier des mangaka à jamais second derrière Ozamu Tezuka pareil aux dieux.
Toute la nouvelle génération s’en réclame : Eiichiro Oda (One Piece), Masashi Kishimoto (Naruto), Hiro Mashima (Fairy Tail), Tite Kubo (Bleach), Atsushi Suzumi (Venus Versus Virus), Kentaro Yabuki (Black Cat), Shinya Suzuki (Mr. Fullswing)… Souvent copié, rarement égaler, le meilleur héritier de l’empereur sans couronne est finalement Yoshihiro Togashi, mais ceci est une autre histoire…
Dans Dr Slump, le mangaka parodiait la science-fiction de Tezuka et ses successeurs dans un esprit cartoon très Looney Tunes. Dans Dragon Ball, il repend son univers de The World, en alternant cette fois-ci science-fiction et contes de fées.
C’est un vrai bonheur pour un amateur de science-fiction de repérer les clins d’œil à Star Wars, Star Trek, Terminator, Alien et même au doyen du genre Frankenstein… Et tout ça, c’est avant que la série ne marche sur les plates-bandes du space-opera à la DC Comics, ou l’arc des cyborgs avec tous ses voyages dans le temps (et bien ficelés s’il vous plaît !).
C’est vrai bonheur pour un amateur de fantasy que d’identifier les détournements du classique chinois La Pérégrination vers l'Ouest : Bulma en quête des Dragon Balls reprend le rôle de Xuanzang, San Goku celui du roi-singe Sun Wukong, Oolong celui du démon-cochon Zhu Bajie, Yamcha celui du bonze des sables Sha Wujing, et le dragon Shenron reprend évidemment celui du dragon Longwang Sanjun… ^^
La touche supplémentaire, est d’avoir puisé le cinéma de Hong-Kong, très en vogue en Asie dans les années 1980. Si ses confrères Buronson et Hara ont puisé dans le kung-fu tragique Chang Cheh, Akira Toriyama puise lui dans le kung-fu humoristique des films de Jackie Chan (Yamcha lui ressemble beaucoup, Kamé Sennin prendre l’identité de Jackie Chun durant le 21e Tenkaichi Budokai, et je laisse le soin aux amateurs du genre de repérer les nombreux clins d’œil qui sont faits à ce cinéma là).
Je pense même qu’on peut faire un parallèle entre le travail du mangaka et celui du réalisateur Tsui Hark : tous les deux sont en avance sur leur temps en mélangeant action, fantastique et humanisme, tous les deux ont été boudés par les prescripteurs d’opinion et l’establishment culturel.
Oui, il y a beaucoup de tendresse de la part du mangaka envers ses créations : l’ambiance est bonne enfant, personne ou presque n’est réellement méchant, la mort est rarement définitive et l’au-delà est rempli de mecs sympas…
Mais au fil des tomes, l’auteur quitte la formule de Dr Slump, pour construire quelque chose de plus grand et de plus noble. Comme chaque avatar de l’universel Héros aux mille et un visages, Goku est confronté aux dures réalités de l’existence. Et durant l’arc de l’armée du Ruban Rouge, il devient un homme qui assume le rôle qu’il s’est choisi : celui du défenseur du bien et de la justice. Mais pour devenir un véritable héros, il va devoir subir son ordalie : l’altruiste et empathique Goku qui voit le bien en chacun va devoir affronter son exact contraire, l’égocentrique et sadique Piccolo/Satan qui voit le mal en chacun…
Le manga aurait pu s’arrêter là et cela aurait été très bien ainsi : après avoir vaincu Satan, le Tout-Puissant propose à Goku de lui céder sa place, mais il refuse la proposition préférant vivre une vie simple et tranquille à la campagne auprès de sa famille et de ses amis… Voltaire est vraiment has been avec « il faut cultiver son jardin sans se préoccuper de son prochain », car Goku lui ne va cesser de défendre son prochain, au péril de sa vie s’il le faut… D’ailleurs il est mort et ressuscité deux fois pour le Salut de l’humanité ! Car il y a en plus un côté rédempteur voir christique en Goku qui réussit bien souvent à transformer ses ennemis en amis : « Si ton frère a péché contre toi, reprends-le ; et s'il se repent, pardonne-lui ».
Et l’auteur enfonce le clou en faisant ensuite en faisant de Goku le nouveau Kal-el, l’enfant de l’espace qui choisit de défendre sa planète d’adoption plutôt que d’en être le conquérant et le tyran. Mais en reparlera quand on y arrivera… ^^
Car il y a très longtemps, à quelques milliers de kilomètres de la ville, au fin fond de la montagne… Commence notre histoire…
Dernière édition par Albéric le Lun 2 Mar - 19:54, édité 2 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Superbe pré-analyse ! vivement les critiques tomes par tomes
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Albéric a écrit:Pour une fois je ne vais critiquer le traitement de la culture populaire dans mon pays, puisque que le Festival d’Angoulême a décerné à Akira Toriyama un prix pour l’ensemble de sa carrière. C’est d’ailleurs le seul qu’il n’ait jamais reçu : il est surnommé « l’Empereur sans couronne », n’ayant jamais reçu un prix au Pays du Soleil Levant, qui aime bien snober tous les mangaka qui puisent leurs inspirations ailleurs qu’au Japon.
Hum. C’est de l’ironie j’espère. Ce prix hommage en carton bricolé à la dernière minute est même carrément insultant pour Toriyama et n’a pas manqué de créer une polémique dont le festival se serait bien passé à l’époque.
Pour rappel, Akira Toriyama s’était retrouvé finaliste pour le Grand Prix d’Angoulême aux côtés de noms comme Alan Moore, Willem, Katsuhiro Otomo (Akira), Chris Ware, et qui récompense chaque année un auteur pour l’ensemble de son œuvre. Un Grand Prix qui ne sert pas à grand-chose si ce n’est à soi-disant justifier le titre de festival "international" d’Angoulême en récompensant un artiste.
Le problème, et bien il est simple mais compliqué dans sa réalisation. Le système des votes étant des plus bordéliques je ne vais pas rappeler son fonctionnement mais toujours est-il que c’est bien Toriyama qui a remporté le plus de suffrages. Les votants sont entre autres les auteurs, dessinateurs, scénaristes et éditeurs présents au salon. Les auteurs sont donc "populare" dans l’âme mais le problème est que les vieux gérontocrates gâteux qui composent le jury du festival ne l’ont pas entendu de cette oreille. Sans la moindre honte la plupart ont reconnu ne pas connaître l’œuvre de Toriyama et certains même reconnaissent ne pas savoir qui il est. Une honte pour des gens censés aimer la BD dans son ensemble, et puis, pas d’excuse, Dragon Ball c’est 1984, Dr Slump date de 2 ou 3 ans auparavant, ils avaient eu tout le temps de se renseigner.
De manière plus officieuse, ce dont craignaient les membres du jury, c’est que Toriyama ne se pointe pas à la prochaine édition du festival (et c’est sûrement ce qui serait arrivée, Toriyama quitte rarement le Japon), car le vainqueur de ce prix devient président pour l’année prochaine. Quel intérêt de créer un tel prix si l’on a peur que son possible vainqueur ne se pointe pas ? Peut être parce qu’à se moment là, le "international" il vaut que dalle.
Mais voilà, c’est Willem qui l’a remporté, ça tombe bien c’est un pote des jurys, la vie est bien faîte. Le pauvre ne l’a pas volé mais je crois qu’il s’en serait bien passé s’il avait pu éviter cette polémique pathétique.
Alors que faire pour sauver la face ? Et bien on bricole à la dernière minute un prix totalement bidon, un oscar d’honneur pour Toriyama. D’ailleurs, quelle gueule il a ce prix ? Il n’existe tout simplement pas, personne ne l’a vu.
C’était en 2013 et mes avis que si cette année 2015 c’est Katsuhiro Otomo qui a remporté le Grand Prix ce n’est pas dû au hasard et il doit sûrement y avoir une volonté de se rattraper. Otomo se déplacera bien à Angoulême l’année prochaine.
Donc, reconnaissance du public français ? Les artistes et membres du festival ont dit « oui » à Toriyama, le jury lui a fait un doigt d’honneur. Lewis Trondheim le président du jury en 2013 avait vu rouge et poussé une grosse gueulante sur l’affaire.
Sinon, je plussoies à 100% pour le reste. Tu vas vraiment tous les détailler ?
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Tu vois Sieben, tu es autant au courant des magouilles pour les prix BD que moi des magouilles pour les prix fantasy... ^^
Le tome par tome démarre ici et maintenant, mais bon les deux premiers tomes c'est vraiment pas terrible sur le fond. Par contre les dessins eux sont cools !
Le tome par tome démarre ici et maintenant, mais bon les deux premiers tomes c'est vraiment pas terrible sur le fond. Par contre les dessins eux sont cools !
Dernière édition par Albéric le Jeu 26 Fév - 22:46, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Dès le tome 1, les graphismes sont très matures, dégageant une véritable personnalité. Les arrière-plans sont soignés et travaillés, alternant les paysans des montagnes sacrée de la Chine éternelle aux vastes étendues désertiques à la Star Wars. Le cadrage et la mise en scène sont très réussis : tout est très clair, très storyboardé donc très cinématographique, à des années lumière du manque de lisibilité qui est la plaie des shonens de dernières générations. L’auteur se paye même le luxe de jouer avec un Goku qui fait rebondir Yamcha sur les bordures extérieur d’une case… Bref, c’est un régal pour yeux des amateurs de manga.
Goku s’élève seul au fin fond de la forêt depuis le mort son grand-père San Gohan sous les coups d’un monstre mystérieux, et il ne connaît absolument rien du vaste monde : il fait tellement Perceval des temps modernes que je demande si l’auteur ne s’est pas inspiré des mythes arthuriens (ce n’est pas comme le héros n’entamait une quête du Graal avant de rassembler autour de lui les artistes martiaux de la Table Ronde ^^).
Le récit est structuré comme un conte de fée, avec quelques tirages sur la table des rencontres aléatoires comme interludes :
- on rend service à l’immortel Kamé Sennin
- on s’oppose à un ogre qui enlève les jeunes filles
(presque sûr qu’il y a une bonne blague derrière cochon transformiste obsédé par les filles, habillés en uniforme maoïste… surtout quand on connaît la tumultueuse vie privée du Petit Timonier)
- on fait la rencontre de Yamcha le bandit du désert
- on fait route vers la Montagne de feu de Gyumao le roi taureau
C’est gentil tout plein, mais ce n’est pas terrible du tout :
- le running gag de la petite culotte
- le running gag du pan-pan
- le running gag du paf-paf
- Bulma un peu exhibitionniste sur les bords qui craque pour tous les BG qu’elle croise
- Chichi déguisée en fantasme pour lolicon (même si on cligne là de d’œil à d’autres titres)
- les gags pipi-caca-prout et un comique de situation essentiellement basé en dessous de la ceinture
Ah ça ne vole pas haut, l’auteur peine à sortir du ton Dr Slump que j’ai toujours détesté à cause de son toilet humour…
On ne va pas se mentir, cette première quête des Dragon Balls est à passer au plus vite pour entrer dans le vif sujet et voir l’auteur passer à plus ambitieux et plus consistant.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Dans le tome 2, les graphismes sont toujours très matures, dégageant une véritable personnalité. Les arrière-plans sont soignés et travaillés, allant vers une ambiance mille et une nuits très sympathique (le palais forteresse de Pilaf ressemble à Sainte-Sophie).
Le cadrage et la mise en scène sont très réussis : tout est très clair, très storyboardé donc très cinématographique, à des années lumière du manque de lisibilité qui est la plaie des shonens de dernières générations.
La scène du premier kamehameha est géniale !
La scène d la première transformation de Goku dans un style très Hurlements est géniale !
Bref, c’est un régal pour yeux des amateurs de manga.
La quête des Dragon Ball continue ! Bulma souhaite un fiancé BG, Yamcha intrigue pour être débarrassé de sa timidité, Oolong aimerait bien en profiter pour obtenir une nana valable et Goku se contente d’être à l’aventure… Oui, l’ambiance est bonne enfant et personne n’est méchant, ambitieux ou cupide (même Pilaf souhaite devenir le maître du monde parce que ledit monde lui fait très peur ^^).
L’ambiance conte de fée se poursuit avec Kamé Sennin éteignant lui-même la montagne de feu puisqu’ayant perdu son évantail magique. Puis on enchaîne avec l’épisode du gang des lapins comme interlude avant l’affrontement avec la bande à Pilaf. Grâce à la combinaison des talent de la team Bulma/Goku, Oolong parvient à griller Pilaf auprès de Shenron en demandant une petite culotte… (Soupir)
Particulièrement vénère Pilaf condamne nos amis à mort atroce, mais c’est le moment où le mystère de San Goha est résolu quand Goku se transforme en oozaru pour la première fois (c’est une espèce de King Kong Garou, pour ceux qui ne connaisse pas encore… Oui que serait la culture populaire japonaise sans kaiju ? ^^). Heureusement au courant du point faible de Goku, Yamcha sauve la mise à tout le monde.
On se lamente sur le fait de devoir attendre un an pour retrouve les Dragon Balls, quand Bulma et Yamcha se rendent compte qu’ils sont le souhait l’un de l’autre et que Goku part à la rencontre de Kam pour devenir son dis. Ce dernier accepte à condition qu’il lui ramène une meuf à mater et à peloter. (Gros soupir.)
Mais cela ne vole toujours pas haut (pan-pan, paf-paf, petites culottes...), l’auteur peine à sortir du ton Dr Slump que j’ai toujours détesté à cause de son toilet humor… Si on lâche du lest sur le comique d’entrejambe, c’est pour en rajouter une couche dans les gags pipi-caca-prout. On touche même le fond quand Pilaf s’adresse aux lecteurs pour déclarer que la série ne doit pas devenir vulgaire. mdr
On ne va pas se mentir, cette première quête des Dragon Balls est à passer au plus vite pour entrer dans le vif sujet et voir l’auteur passer à plus ambitieux et plus consistant.
Dernière édition par Albéric le Lun 2 Mar - 14:11, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
L'admiration d'Akira Toriyama pour les héros de comics ne date de Dragon Ball (Z), puisque dès Dr Slump on avait un journaliste à costume et lunettes qui utilisait les cabines téléphoniques pour se transformer en Supaman de prune séchée ! ^^
Dernière édition par Albéric le Sam 11 Avr - 9:52, édité 2 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Homme d'Acier vs Guerrier Doré
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Le tome 3 commence directement par l’arrivée du personnage de Krilin, parodie cartoonesque du célèbre acteur hongkongais Gordon Liu.
Son personnage de moine Shaolin San Te souhaitait devenir plus fort pour pouvoir protéger la veuve et l’orphelin (un peu comme le Goku adulte quoi ^^), mais Krilin lui souhaite devenir pour plus fort pour impressionner les filles (alors qu’il va changer au contact du naïf et généreux Goku, et que c’est grâce à ses qualités humaines, forgées aux côtés de son ami de toujours, qu’il va emballer une femme fatale vachement plus forte que lui, et c’est peu cas de le dire… ^^).
C’est en duo que Goku et Krilin se mette en quête d’une meuf pour Kamé Senin. Et c’est là qu’Akira Toriyama introduit le très cool personnage de Lunch la schizophrène dans une scène de braquage de cavale très réussie ! La douce et naïve fille aux cheveux bleus se transforme en Bonnie Parker / Sarah Connor aux cheveux blonds et vice-versa au moindre éternuement.
J’ai toujours adoré ce personnage très drôle, qui est la synthèse parfaite entre le manga japonais et le cartoon américain. Je ne vous raconte pas comment je m’éclate avec les personnages féminins de Yoshihiro Togashi qui sont un peu ses héritières !
La majeure partie du tome est consacré aux traditionnelles séances d’entraînement, appelées aussi power up shonenesque, qui ici sont carrément un détournement du film La 36e Chambre de Shaolin avec Kamé Senin dans le rôle du vénérable mais impitoyable sifu ! Akira Toriyama connait ses classiques… ^^
Puis débute le 21e Tenkaichi Budokai qui va poser toutes les codes du tournoi de shonen. Goku et Krilin passe les épreuves de qualification en affrontant parodies de catcheurs, monstres cartoonesques et détournements de héros de films de kung-fu (tout le monde repéra celui de Bruce Lee, aux connaisseurs de repérer les autres ^^).
Malheureusement le début du tableau final et la fin du tome sont consacrés au combat entre Krilin et Bactérie qui n’est que gags pipi-caca-prout… Allez courage, c’est une des dernières séances de toilet humour de la série !
Il va sans dire que c’est toujours un plaisir pour les yeux avec cette expressivité de tous les instants, ces arrière-plans soignés (Akira Toriyama n’utilise aucune trame : c’est dingue de qualité !), ces cadrages travaillés et cette mise en scène plein de lisibilité : tout est très clair, très storyboardé donc très cinématographique.
Dernière édition par Albéric le Sam 11 Avr - 10:14, édité 2 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Et moi qui pensais en savoir long sur BD j'ignorai totalement cette inspiration d'un acteur asiatique pour le rôle de Krilin. Cool.
Il y a encore toute la partie de l'armée du ruban rouge avant ça. C'est pas fini. Goku qui désape le ninja violet, Goku qui affronte les champions de Mamie Voyante dans une arène où 2 démons en pierre sont assis l'un en face de l'autre... sur des trônes de chiotte. Kamé Sénin qui devient miniature pour espionner Bulma dans les chiottes à Kamé House... J'ai 27 piges mais ça me fait toujours délirer ces débilités. La nostalgie fait des ravages.
Albéric a écrit:Allez courage, c’est une des dernières séances de toilet humour de la série !
Il y a encore toute la partie de l'armée du ruban rouge avant ça. C'est pas fini. Goku qui désape le ninja violet, Goku qui affronte les champions de Mamie Voyante dans une arène où 2 démons en pierre sont assis l'un en face de l'autre... sur des trônes de chiotte. Kamé Sénin qui devient miniature pour espionner Bulma dans les chiottes à Kamé House... J'ai 27 piges mais ça me fait toujours délirer ces débilités. La nostalgie fait des ravages.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Toutes ces "débilités", ce n'est vraiment pas ma came. J'ai toujours détesté Dr Slump par exemple, mais avec Kamé Senin ça passe bien car c'est l'archétype du petit vieux comic relief, le reste par contre...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Dans ce tome 4, le 21e Tenkaichi Budokai, décidément placé sous le signe du cartoon avec tous ces affrontements lorgnant sur les Looney Tunes, se poursuit avec les quarts de finale :
- Yamcha affronte Jackie Chun en commettant l’erreur de le sous-estimer
(avec une private joke sympa puisque Yamcha qui été conçu au départ pour ressembler à Jackie Chan déclare que le nom de Jackie Chun ne lui dit rien du tout… ^^)
- la bad girl Lanfan affronte le sadhu Lam dans un combat forcément plein de polissonneries
- Goku affronte Guilan le ptérodactyle obèse et sa redoutable technique du lasso chewing-gum
Akira Toriyama ayant toujours misé sur l’efficacité plutôt que sur tous les trucs et astuces aujourd’hui usés jusqu’à la corde pour faire durer les séries le plus longtemps possible, c’est dans le même tome que nous enchaînons directement sur les demies-finales :
- Krilin comprend rapidement qu’il n’a aucune chance contre Jackie Chun malgré tous ses progrès, décide de ruser en décidant d’attirer son adversaire dans un piège à l’aide… d’une petite culotte ! (Gros soupir.)
- Goku affronte Lam dans un combat plein de rebondissements
Et la finale oppose bien évidemment le maître à l’élève, Jackie Chun à Goku ! ^^
Depuis le tome 2, on nous a montré Goku une force de la nature haute comme trois pomme certes, mais surtout comme un génie des arts martiaux qui s’ignore, capable de copier et d’améliorer les techniques de tous les adversaires qu’il rencontre. Alors après avoir copié le saut de l’ange de Lam, c’est sans problème qu’il copie la simple et la double transposition de Jackie Chun. Pour arrêter les frais ce dernier a recours à une technique que Goku ne peut pas copier : la boxe de l’homme ivre. Pour lui retourner la politesse, Goku a recours a une technique de Jackie Chun ne peut anticiper : la boxe du chien enragé !
C’est toujours aussi bien dessiné : cela n’a pas pris une seule ride et nombre de mangaka actuels feraient bien de prendre exemple sur lui au lieu de pondre à la chaîne des tomes illisibles dont la vacuité des arrière-plans est masquée par l’abus d’onomatopées géantes (suivez mon regard). Du coup s’il se fait de plus en plus rare, le toilet humour me gêne de plus en plus…
Par contre, il fait absolument signaler qu’on sent dès ce tome l’humanisme de l’auteur qui va faire basculer ultérieurement la série la série vers quelque chose de plus grand et de plus noble. C’est ainsi que Jackie Chun / Kamé Senin, jusqu’ici présenté comme un petit vieux pervers et egocentrique, va tout faire pour que Lam puisse réussir la mission pour laquelle il s’est dévoué corps et âme : ramener suffisant d’eau dans son village pour que tout le monde puisse échapper aux affres d’une terrible sécheresse… Que disait Marin Luther King déjà ?
Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Très intéressant. Je connais pas le gars qui fait ces vidéos, le manga n'étant pas mon type de prédilection, mais je suis sur la même longueur d'onde. Je dois avoir les mêmes références en manga. Je ne sais pas son âge mais ça ne m'étonnerai pas qu'on soit de la même génération. Quand tu considère Dragon Ball comme la bible ultime et que t'aime Albator, Nicky Larson... génération Club Do'. En plus c'est très drôle.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Le Chef Otaku s'est amélioré de vidéos en vidéos... ^^
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Dans la 1ère moitié du tome 5 nous suivons la fin du 21e Tenkaichi Budokai : on s’éloigne ici des combats cartonnesques des chapitres précédents, pour aller vers quelque de plus sérieux, et c’est tant mieux.
Le duel de kamehameha s’étant résolu par un match nul, Jackie Chun s’essaye à la technique du sommeil (contrée par une ruse de Bulma) avant d’utiliser la puissante technique du namamidabutsu !
C’est à ce moment que Goku est à nouveau victime de la malédiction de l’oozaru, obligeant son adversaire à prendre des mesures radicales.
L’épilogue montre une fois de plus que derrière la grosse déconne, l’auteur aime défendre des valeurs généreuses et positives puisque que Kamé Sennin va claquer tout l’argent qu’il a gagné pour ses amis (contre son gré certes, mais était-ce vraiment contre son gré ? ^^).
Dans la 2e moitié du tome 5, San Goku repart à la quête des dragon balls pour retrouver la n°4 qui appartenait à son grand-père San Gohan. Mais sur son chemin se dresse la puissante et terrible armée du Ruban Rouge (mdr), parodie de la Wehrmacht nazie dirigée par un apprenti maître du monde de petite taille mal dans sa peau (tout détournement d’Adolf Hitler n’est à mon humble avis pas très fortuit).
Après un tour de chauffe contre le lieutenant Gris, Goku part vers le Grand Nord et la Tour du Muscle dirigée par la Lieutenant Blanc. C’est l’occasion pour Akira Toriyama de rendre un chouette hommage au Terminator de James Cameron dans un combat assez sérieux entre Goku et le Sergent Métallique.
Ensuite il brocarde tous les clichés des récits de ninjas à travers un combat très cartoonesque entre Goku et le Ninja Violet : plus Looney Tunes que ce passage, tu meurs ! Akira Toriyama va même plus loin, en se foutant carrément des nanars ninjas qui pullulaient à son époque avec le Ninja Violet qui se cache derrière la bannière étoilée américaine en pleine verdure… mégalol (remember les American Ninja de Michael Dudikoff).
Vu ce que pense le mangaka des ninjas, il est assez amusant de voir que Masashi Kishimoto a transposé bon nombre des éléments de Dragon Ball dans son Naruto consacré à la culture ninja… Et si l’élève est parvenu à égaler le maître avec Naruto, il s’est bien foiré avec Naruto Shippuden qui devait être le pendant de Dragon Ball Z… Mais ceci est une autre histoire !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Excellent encore une fois. Dommage qu'on ne revoit plus la technique du Namidanabutsu de Kamé Sénin par la suite. Technique badass sous-utilisée.
L'armée du Ruban Rouge, c'est à la fois Hitler mais aussi le régime soviétique Stalinien. Le général rouge est un nain et je crois que Staline était lui aussi un nabot.
Naruto... un vulgaire ersatz de Dragon Ball. Après, quand on lit le manga, il y a une continuité dans Dragon Ball, on ne sent pas une rupture. L'appellation DBZ concernait uniquement la série animée, ils ont voulu marquer la différence. A l'époque, le manga était encore en cours de publication, il fallait donc meubler le dessin animé en faisant des rajouts, histoire que ce dernier ne rattrape pas son alter papier. Je ne sais pas comment ça se ressent dans le manga Naruto, ne l'ayant jamais lu, mais s'ils ont préciser que le Shippuden était bien différent du Naruto d'origine juste pour faire du DBZ, c'est pas très fin.
L'armée du Ruban Rouge, c'est à la fois Hitler mais aussi le régime soviétique Stalinien. Le général rouge est un nain et je crois que Staline était lui aussi un nabot.
Albéric a écrit:Et si l’élève est parvenu à égaler le maître avec Naruto, il s’est bien foiré avec Naruto Shippuden qui devait être le pendant de Dragon Ball Z… Mais ceci est une autre histoire !
Naruto... un vulgaire ersatz de Dragon Ball. Après, quand on lit le manga, il y a une continuité dans Dragon Ball, on ne sent pas une rupture. L'appellation DBZ concernait uniquement la série animée, ils ont voulu marquer la différence. A l'époque, le manga était encore en cours de publication, il fallait donc meubler le dessin animé en faisant des rajouts, histoire que ce dernier ne rattrape pas son alter papier. Je ne sais pas comment ça se ressent dans le manga Naruto, ne l'ayant jamais lu, mais s'ils ont préciser que le Shippuden était bien différent du Naruto d'origine juste pour faire du DBZ, c'est pas très fin.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Naruto, les premiers tomes étaient franchement sympa, malgré le côté tête à claque du héros. C'était surtout l'univers qui était intéressant et des combats vraiment inventifs et ne s'étirant pas trop en longueur. Mais bon j'ai fini par m'en lasser, comme pour tous les shonens modernes. Il y a bien sûr de nombreuses similitudes avec DB, mais ce n'est pas un vulgaire ersatz. Par contre je n'ai jamais pu sacquer le dessin animé, faut dire que je ne l'ai vu qu'en VF où la voix du héros est insupportable.
Tu pointes vraiment là un des défauts de DB. Toriyama a souvent proposé des techniques super, mais ne les a pratiquement pas exploité à part bien sûr le kaméhaméha. Le Makankosapo de Piccolo, arf, utiliser qu'une seule fois dans le manga ! Pourtant, elle était trop classe cette technique... C'est un peu pour ça qu'à une époque je préférais le manga Dragon Quest car il gérait bien mieux cet aspect !Dommage qu'on ne revoit plus la technique du Namidanabutsu de Kamé Sénin par la suite. Technique badass sous-utilisée.
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Je crois qu'il était un chouia plus grand que Nicolas Sarkozy... Trêve de plaisanterie, l'hypothèse est séduisante, mais vu qu'il ne s'était pas gêné pour se foutre de la gueule de Mao, s'il avait vraiment voulu se moquer de Staline, il y aurait été plus "franco"... ^^Sieben a écrit:L'armée du Ruban Rouge, c'est à la fois Hitler mais aussi le régime soviétique Stalinien. Le général rouge est un nain et je crois que Staline était lui aussi un nabot.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Pour Naruto c'est clair, je suis totalement de mauvaise foi puisque je le critique sans l'avoir lu.
J'ai vu le dessin animé, une partie, le début je suppose et je n'ai pas accroché. Je ne supporte pas non plus son côté plus ou moins assumé de copie de DB. Ce n'est pas pour rien si les 2 œuvres sont souvent comparées. Du coup, vaut mieux pas que j'en parle. J'aime bien dire que c'est nul, ça me fait du bien. Je ne suis plus dans le trip aussi, DB c'est un peu ma madeleine de Proust.
Le Kikoho de Tenshinhan est pour moi la plus badass. Son utilisateur peut perdre la vie et s'il en survit il perd des années de vie en retour. Du coup Toriyama se contredit puisque contre Cell Tenshinhan l'utilise à plusieurs reprises... il devrait mourir ce garçon. Mais la technique déchire.
J'ai vu le dessin animé, une partie, le début je suppose et je n'ai pas accroché. Je ne supporte pas non plus son côté plus ou moins assumé de copie de DB. Ce n'est pas pour rien si les 2 œuvres sont souvent comparées. Du coup, vaut mieux pas que j'en parle. J'aime bien dire que c'est nul, ça me fait du bien. Je ne suis plus dans le trip aussi, DB c'est un peu ma madeleine de Proust.
Le Kikoho de Tenshinhan est pour moi la plus badass. Son utilisateur peut perdre la vie et s'il en survit il perd des années de vie en retour. Du coup Toriyama se contredit puisque contre Cell Tenshinhan l'utilise à plusieurs reprises... il devrait mourir ce garçon. Mais la technique déchire.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Albéric a écrit:Je crois qu'il était un chouia plus grand que Nicolas Sarkozy... Trêve de plaisanterie, l'hypothèse est séduisante, mais vu qu'il ne s'était pas gêné pour se foutre de la gueule de Mao, s'il avait vraiment voulu se moquer de Staline, il y aurait été plus "franco"... ^^
On est en grande forme ce soir.
Non, Nicolas Sarkozy c'est le virus dans Il était une fois la vie.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Akira Toriyama, Dragon Ball
Ouaip, le Kikoho c'était énorme aussi, Toriyama devait bien l'aimer aussi puisqu'il l'utilise trois fois dans le manga. Mais bon contre Cell Tenshinhan ne faisait plus le poids. Sous-exploité ce personnage..
Edit : tellement ressemblant le Sarkovirus !
Edit : tellement ressemblant le Sarkovirus !
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
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