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Buichi Terasawa, Gun Dragon
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Buichi Terasawa, Gun Dragon
L'humanité a atteint les étoiles... ou plutôt les étoiles ont atteint l'humanité ! L'Alliance des Terriens et l'Union des vies extraterrestres ont trouvé un terrain d'entente et la police mixte de Gun Dragon assure la sécurité de Dejima situé dans l'archipel des Ryûkyû quelque part entre Taïwan et le Japon, un véritable comptoir commercial intersidéral de 10000 âmes qui s'est développé autour du seul astroport autorisé de la Terre (à l'image du comptoir de Nagasaki, seul port étranger autorisé durant le Japon durant l’Époque Edo).
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Buichi Terasawa, Gun Dragon
Résumé tome 1 : Gun Dragon Sigma
2030, les frontières de l'espaces sont officiellement ouvertes. Les visiteurs issus des différentes planètes du système sont autorisées à venir sur Terre. Le gouvernement décide de limiter les échanges sur une île artificielle créée au large d'Okinawa : l'île de Dejima. La rencontre des différentes espèces, issues de mondes tous plus différents les uns que les autres, créé des tensions sur l'île. Une force spéciale, composée d'humains comme d'extra-terrestres est créée afin de maintenir l'ordre à Dejima : les Gun Dragon. Pendant une patrouille, l'officier S (Sigma) arrête un camion transportant des marchandises illégales. A l'intérieur se trouve un Mumère, espèce venant d'une planète marine, qui met fin à ses jours afin de protéger un lourd secret. C'est le début d'une longue enquête pour l'officier S.
Nous suivons dans ce tome les enquêtes, les heurs et les malheurs de l'Agent Sigma, flic de choc et de charme des Guns Dragons de Dejima : clandestins non-humains, trafiquants d'être humains travaillant à assouvir d'étranges faims, immortels blasés dealer de trous noirs... Nous sommes donc dans un action movie comme les années 1980 et 1990 savaient si bien les faire et qui ici tient autant du space opera vintage que du polar cyberpunk à la Blade Runner !
Quand on feuillette l'album on peut trouver cela moche, et à juste titre car pionnier du DAO le mangaka s'est lancé ici à la fin des années 1990 dans une œuvre hybride où tout été modelé en 3D sur ordinateur à part l’héroïne incarnée par la top modèle Yinling dont les photographies ont été insérées/incrustées dans les environnements digitaux et numériques : il n'y a rien qui ne vieillit plus vite que les techniques modernes, surtout quand elles sont d'avant-garde...
On est entre le manga, le roman-photo et l'action movie, et une fois qu'on est dedans on oublie un peu la technique à moins de se remémorer trop facilement les modèles 3D utilisés par les jeux vidéos de époque (il y a un officier de police qui ressemble furieusement au Webster de la saga Resident Evil ^^). Mais on reconnaît tout de suite le style de Buichi Terasawa, ici plus proche du sombre Midnight Eye Goku que du flamboyant Space Adventure Cobra (et après tout on est peut être ici dans le chaînon manquant de l'Univers Zéro reliant toutes les œuvres de l'auteur). Alors oui on reconnaît tout de suite aussi son goût pour les bimbos bien boobées (les fameuses Cobra Girls ^^), mais ici la bimbo est badass et seule héroïne du show : elle fracasse tout sur son passage et tabasse tout le monde pour remonter le fil de l'intrigue, une véritable Dirty Harry au féminin qui remplace la testostérone par les œstrogènes !
Les côtés enquête, action et science-fiction sont bien rendus, le tout saupoudré par une bonne dose d'érotisme, mais j'ai eu la désagréable impression que l'histoire finissait avant d'avoir vraiment commencé, sûrement parce qu'en bon connaissance des œuvres de Michael Moorcock le mangaka développe une intrigue métaphysique un peu hors sol…
- Spoiler:
- On a un détournement de la Belle et la Bête (mis en scène par des détournements du dessin de Boris Vallejo et Julie Bell intitulé Demon Lover) avec un alien immortel mi-ange mi-démon qui est en quête de drames et de tragédies pour tromper son ennui : d'un côté il deal des trous noirs pour provoquer les catastrophes qui changerons la trame de l'Histoire de civilisations entières, d'une autre côté il dédouble l'héroïne en une entité gouvernée par la raison qui l'observe de loin et une entité gouvernée par la passion dont il fait sa partenaire... Je ne sais pas si c'est freudien ou jungien, mais tout cela finit un peu en queue de poisson !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Buichi Terasawa, Gun Dragon
Résumé tome 2 : Gun Dragon II
À l'ouverture des frontières spatiales, une force spéciale, composée d'humains comme d'extra-terrestres, est créée afin de maintenir la paix entre les différents peuples : les Gun Dragon. L'agent Omega n'est plus la même depuis que son coéquipier, Alpha, a perdu la vie dans l'attaque d'un vaisseau des Gun Dragon par la terrible sorcière Ashura et Lucifer, son bras droit. Le temps n'efface pas ses blessures et elle se réfugie dans le travail. Pendant une de ses missions, alors qu'elle est en planque chez Himler, un célèbre trafiquant d'armes, quelle n'est pas sa surprise quand elle voit débarquer Ashura...
Nous suivons dans ce tome 2 la quête de vengeance de l'Agente Omega (interprétée par Midori, mensurations 56 / 57 / 88) contre Ashura (interprétée par Reiko, mensurations 103 / 59 / 91), car l'Agent Alpha à la fois son collègue, son partenaire et son amant s'est sacrifié pour lui sauver la vie quand leur vaisseau transportant des trésors historiques de la Terre a été attaqué par la reine sorcière alien et son bras droit démoniaque dénommé Lucifer... Plusieurs années plus tard c'est à Dejima que la flic de choc et de charme sosie de Jane et de Dominique dans Space Adventure Cobra file le trafiquant d'armes dénommé Himler avant de tomber nez à nez avec sa Némésis ! Et elle emmène avec elle tout son équipe dans une traque qui va les amener dans un conflit cosmique entre le Yang et le Yin, entre le Bien et le Mal ! Si l'Agente Lambda tombe rapidement sous les coups de l'ennemi (bien qu'incarnée par Yurika Kako, mensurations 92 / 62 / 88), on s'attarde sur l'Agent Théta (un alien aux allures de ptérodactyles qui joue le rôle d'interprète interstellaire ^^), et l'Agente Upsilon (incarnée par Miiku, mensurations 86 / 59 / 87), passionnée de mécanique et détentrice d'une tenue capable de se transformer en véhicule anti-gravité (qu'elle conduit en tenue d'Eve, évidemment ^^), mais aussi sur le renfort que constitue l'armaroïde Zéro Fighter qui semble avoir un lien avec l'Agente Oméga...
C'est sans doute en dessous du tome 1, mais aussi parfaitement complémentaire du tome 1... Les personnages photographiés et incrustés dans des environnement 3D sont plus nombreux : l’œuvre transmédia bascule vraiment dans le roman photo certes, mais nous offre aussi plus d'interactions, dialogues et punchlines que précédemment... On bascule aussi du polar cyberpunk à la science-fantasy (et c'est presque un peu dommage car il y avait à faire avec Clara la femme-araignée cyborg ou les Meggidiens muets communicant avec leurs tatouages vivants), puisqu'on a une reine sorcière collectionneuse d'épées magiques qui veut faire basculer la création de la prédominance de la technologie la prédominance de la magie en faisant de la Lune et non pas de la Terre le centre de l'univers (et on transférant les âmes de ses sujets démoniaques dans les corps mécaniques des machines de guerre appelées War Wolves), que veut contrecarrer Hakuja la princesse cosmique et sa monture métallique qui confient à l'Agente Oméga les lames du Dragon de la Terre et du Dragon du Ciel ! (à charge pour elle de trouver l'épée du Taiji qui combinée à ces dernière permettrait de vaincre à coup sûr la reine-sorcière badass et bombasse venue de la planète Sodome)... et au final Alpha et Oméga sont réunis de nouveau, mais de la plus tragique des manières !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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