David Gemmell
L'inscription donne accès aux sections Fantasy, SF, Historique, Ciné et Télé.

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

David Gemmell
L'inscription donne accès aux sections Fantasy, SF, Historique, Ciné et Télé.
David Gemmell
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Brent Weeks, Le Porteur de lumière

3 participants

Aller en bas

White Square Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Olek Skilgannon Lun 27 Aoû - 13:05



Gavin est le Prisme, l'homme le plus puissant du monde. Il est à la fois grand prêtre et empereur ; seuls son énergie, son intelligence et son charisme parviennent à préserver une paix bien fragile. Mais les Prismes ne vivent jamais vieux, et Gavin sait exactement combien de temps il lui reste : cinq ans, pour cinq missions impossibles. Lorsque Gavin découvre qu'il a un fils, né dans un pays lointain, il doit décider du prix à payer pour protéger un secret qui pourrait détruire le monde qu'il a créé…

Mon Avis:

Un premier tome très prometteur, bien qu'inférieur à L'Ange de la Nuit selon moi. Mais sa première trilogie est d'un tel niveau que c'était pratiquement impossible de faire mieux.

Le type de magie ici est basé sur les couleurs, une magie assez originale et assez complexe. Le Prisme contrôle toutes les couleurs, ce qui le rent plus puissant que n'importe qui.

Tout d'abord, le début a un peu de mal à démarrer. Mais on avance, l'histoire se dévoile, il y a plus d'actions et ça devient de plus en plus intéressant.

Les personnages sont aussi très intéressants, ils évoluent beaucoup au fil de l'histoire.
Le personnage de Gavin Guile s'avère tout simplement passionnant. Malgré sa toute-puissance, il cache quelques faiblesses que très peu de personnes connaissent, mais qui ne fait que renforcer le charisme du personnage.

L'univers est très bien ficelé, mais totalement différent de celui de L'Ange de la Nuit. Donc je pense que certaines personnes qui n'ont pas beaucoup aimé L'Ange de la Nuit pourraient très bien apprécié Le Porteur de Lumière.


Brent Weeks est un auteur à lire absolument ! Un maître du genre.
Olek Skilgannon
Olek Skilgannon
Légionnaire de la Martia victrix

Date d'inscription : 17/04/2012

Revenir en haut Aller en bas

White Square Re: Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Albéric Jeu 1 Nov - 10:04

Des chapitres courts donc cela se lit vite et bien malgré l’alternance de plusieurs points de vue
Un univers plus cohérent car au patchwork de Midcyru qui mélangeait des peuples de cultures et de technologie très différents succède celui des 7 satrapies centré sur la Mer Céruléenne
Moins d’incohérences, d’oublis et pas de prophéties qui viennent pourrir la trame du récit :roll:

On sent que l’auteur poursuit dans sa voie, et cela c’est bien ! :thumright:

* Dans les personnages :
« Gavin » et Karis font écho à Durzo Blint et Mama K version haute société
« Dazen » en mode Château d’If nous rappelle Logan au fond du Trou
Kip et Liv sont les correspondants plus soft d’Azoth et Viridiana (ouf exit Poupée la cruche ultime)
Rask Garadul, associé au Prince des Couleurs et Seigneur Omnichrome, rappelle Garoth Ursuul en moins trash.
Andros Guile se pose bien aussi en père manipulateur qui utilise sa famille pour gagner encore plus de pouvoir.

* Dans le système de magie :
Dans l’Ange de la Nuit, on avait les ka’karis chacun associé à une couleur et des mages rouges, verts (les soigneurs) et bleus (les créateurs, terme que l’auteur réutilise) dont la puissance dépendait de leur capacité à absorber la lumière (par exemple guerriers shamans de Friaku combattaient nus pour que leurs corps absorbent mieux la lumière et être ainsi plus puissant).
Dans le Porteur de Lumière il bâtit tout une magiocratie où les magiciens sont des « Green Lantern » capables de transformer la lumière en matière (la luxine) en fonction leurs capacités visuelles : ils peuvent créer différents sortes de matière selon qu’ils soient monochrome, bichrome ou polychrome
A chaque couleur est associé 1 matière, 1 défaut et 1 qualité car les créateurs obligés de tirer leur énergie de la couleur à laquelle ils sont affilié doivent porter des lunettes colorées pour agir indépendamment de leur environnement, du coup leur personnalité se déforme au fil du temps jusqu’à briser le halo (sombrer dans la folie).
Seul le Prisme peut décomposer la lumière pour produire n’importe quel type de matière à partir de n’importe quel type de couleur : Infrarouge, Rouge, Orange, Jaune, Vert, Bleu, Ultraviolet

* Dans l’organisation politique :
Le Prisme est censément être l’Empereur de son monde, mais il est sous surveillance do Blanc et de ses Gardes Noirs, du Noir qui gère le fonctionnement du territoire (formé de 2 îles, le Grand Japse et le Petit Jaspe) et de l’administration de la Chromérie, et du Spectre (conseil formé d’un mage de chaque couleur, chacun d’entre qui représentent la satrapie dont ils sont issus).
Bref la Chromérie est plus construite que le mystérieux sa’kagé et nettement plus aboutie et plus intéressante que la soporifique magiocratie du Chantry, avec un passage de Kip à l’école de magie qui sait omettre une harrypotterisation que même Patrick Rothfuss n’avait pas su éviter dans le « Nom du Vent ».


Pas mal de défauts on été gommés depuis la trilogie de « l’Ange de la Nuit », mais des lacunes persistent :
- au niveau de l’univers on est encore le derrière entre 2 chaises avec une ambiance plutôt antiquisante (satrapie, satrape, promachos…) et une ambiance capes & épées (canons, mortiers, obusiers, mousquets, pistolets…)
- si Kip (le gros lard qui a toujours un truc à dire mais jamais le bon) est plus supportable que l’insouciant Azoth/Kylar et si Liv (qui joue à la femme fatale mais qui peine déjà un peu à être un adulte) est moins caricatural que la tueuse midinette Vi, ils restent des adolescents dont le récit pourrait aisément se passer finalement.
Dans leur personnalité et dans leur traitement, ils souffrent cruellement de la comparaison avec le trio « Gavin » / « Dazen » / Karis ou même de personnages un peu plus en retrait comme Poing d’Acier ou le général Corvan.
C’est d’autant plus dommage que ces adolescents pénibles semblent être un passage obligé incorporé à l’imaginaire de Brent Weeks qui se moquent d’eux régulièrement en versant dans l’autodérision.
- l’auteur se donne du mal à nous présenter son système magie chromatique mais il faut attendre le dernier ¼ du roman pour bien comprendre ce que sont exactement les spirites alors qu’ils interviennent dès le 1er chapitre :
ce sont les créateurs qui ont brisé leur halo et sont devenus de plus en plus inhumains en appliquant leurs talents sur leur corps et leur métabolisme : comme ils ont remplacés leur chair par de la luxine, ils sont considérés comme des déments ou pire comme des monstruosités
- l’auteur se donne du mal pour mettre en scène des actions épiques, mais dans le même genre il souffre de la comparaison avec une plume plus chevronnée comme celle de Paul Kearney (ah les batailles des « Monarchies Divines » !)
- l’auteur se donne du mal pour donner un côté sombre aux personnages ou aux situations, mais là aussi dans le même genre il souffre de la comparaison avec un Paul Kearney ou un Glen Cook



D'ailleurs ce concept de magie/couleur était fort agréable dans Renégats, et c'était dommage de ne pas avoir approfondi ce point au lieu de se contenter de l'expansion du "Rouge".
J'étais donc ravi de le voir au centre du Prisme Noir, même si l'aspect Lantern Corp se fait sentir.
De plus j'ai retrouvé l'ambiance de Renégats dans les débuts du Prisme Noir.
(désolé de ne pouvoir argumenter sur ce point, ma lecture de Renégats est assez lointaine)

Il y aussi une magie des couleurs dans Warbreaker de Sanderson mais je l'ai pas encore lu.


Dernière édition par Albéric le Dim 9 Déc - 18:16, édité 3 fois
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

White Square Re: Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Albéric Ven 26 Avr - 10:55

Brent Weeks, Le Porteur de lumière 1303-porteur2_org

Résumé :
Gavin Guile se meurt. Il croyait encore avoir cinq ans de répit avant de succomber au sort de tous les Prismes. En vérité, il lui reste à peine une année… À travers le monde, la magie des couleurs devient incontrôlable et menace de destruction les sept satrapies. Les anciens dieux reviennent à la vie, levant une implacable armée de spirites. L’unique salut pourrait se trouver du côté du frère renégat de Gavin. Celui dont il a volé la liberté il y a seize ans…


Concernant le tome 2 : La Revanche des Sith

Faisons simple, si vous aimez Brent Weeks vous allez aimer ce nouvel opus.
Si vous n’aimez pas Brent Weeks… et bien passez votre chemin braves gens.

Avec Brent Weeks on en a toujours pour son argent. On ne peut en dire autant de tous ses confères.
C'est toujours moins foutraque que L'Ange de la Nuit mais un peu moins fun et un peu moins épique.
Il a parfaitement compris ce que devait être une lecture loisir : on s’évade, on s’éclate… bref on s’amuse !
Plus de 700 pages très denses et très bien remplies : c’est bavard mais on ne s’ennuie pas une seconde.
Ajoutons 40 pages d’appendices très utiles qui corrigent très bien le tir par rapport aux flous du tome 1.
(quand je pense aux 7 pauvres pages des Jardins de la Lune qui peinent à constituer un who’s who)
Gros bémol, la couverture moyenne d’un Miguel Coimbra en petite forme.
La couverture VO dévoilait tout en ne spoilant absolument rien tout en respectant le background du roman.
Spoiler:
Autre bémol, on change de traducteur en passant d’Emmanuel Pailler à Emmanuelle Casse-Castric.
C’est si compliqué de garder le même traducteur pour le même auteur ou au moins sur le même cycle ?
Il me semble qu’ici on a sans doute gagné au change… Qui vivra verra pour les tomes suivants !
Et puis certains pourraient râler à raison sur la qualité du du papier. Bragelonne nous a habitués à mieux.

Brent Weeks est sincère : il aime les cultures populaires et cela se sent immensément.
Toutefois au vu de la qualité de certaines descriptions, on sent que l’auteur peut et doit mieux faire.
Le worldbuilding continue d’emprunter aux pepla, aux capes & épées, aux pirates et aux flibustiers.
Les combats pour la cité du Ru constituent un joli mélange des genres qui sent le fer et la poudre !
Les clins d'œil antiques sont sympas, loin des private jokes pour érudits de Gene Wolfe : le promachaos Xander, le cupide Crassos, la belle Helane Troas, le soldat Cothurne, les mines argentifères du Laurion…
C’est un patchwork certes, mais un patchwork plaisant à l’image des univers de Magic the Gathering.
Les thématiques religieuses sont encore un peu floues mais avec cette histoire de messie qu’on ne sait pas s’il est déjà venu ou s’il reste encore à venir, et cette dualité entre anciennes religions officieuses et nouvelle religion officielle on pourrait retrouver les oppositions entre Païens, Juifs et Chrétiens. C’est à confirmer ou à infirmer.


Concernant la magie, on étoffe un système qui transpose le comic Green Lantern dans un univers fantasy
Brent Weeks, Le Porteur de lumière Tumblr_lxrofqEEwd1qgin2lo1_500

Il est très fun. Et contrairement à ce que certains « connaisseurs » ont pu écrire, il est assez peu répétitif au delà de l’emploi du mot luxine car il n’a pour limite que l’imagination / la volonté du créateur (et donc du lecteur).
Après il faut faire un effort pour se représenter les raseurs, les chars d’eau et autre Grand Condor. C’est cool.
Brent Weeks, Le Porteur de lumière Avion-solaire-solar-impulse-grand-condor-cite-or

Mais il nous refait le coup du concept clé qui se dévoile au fur et à mesure du roman.
Dans le tome 1, il fallait attendre la fin pour comprendre ce qu’était les spirites.
Dans le tome 2, il faut attendre la fin pour comprendre ce que sont les banes.
Du coup le chapitre du bane bleu à mi-roman constitue un immense WTF !
Disons qu’on est entre les géants de Shadow of the Colossus et des entités primordiales à la DC/Marvel.
(encore que cette forme n’est qu’une étape du processus de résurrection des anciennes divinités païennes)


Les personnages continuent à prendre de l’épaisseur au fil des pages. C’est un bon point.
Le Seigneur Omnichrome multiplie les discours sur la liberté, l’égalité et la tolérance tout en privilégiant la loi du plus fort / malin au profit de ses compères magos (et il compte bien être le plus fort / plus malin de tous !).
L’évolution du personnage de Liv est ainsi l’illustration même des méthodes d’endoctrinement MICE :
"Money, Ideology, Compromise / Coercion, and Ego"
Nous sommes donc dans la grande tradition des Bouchers Rouges : apprenti Staline ou apprenti Magnéto ?
On nous offre un affrontement à grande échelle entre une rébellion magiocratique qui emprunte au bolchévisme à une magiocratie ploucratique qui emprunte au libéro-féodalisme : esclavagisme, exploitation et ségrégation compétitives font vivre dans l’opulence la plus scandaleuse un Richistan parasite (les luxseigneurs).
On assiste ainsi à un festival de connards prétentieux ! C’est la foire aux têtes à claques détestables.
Je ne sais pas si l’auteur possède un don ou si cela sent gravement le vécu :
tyranneaux de cours de récré, poufinettes qui se la pètent grave, sales gosses égocentriques, cougars sadiques, pervers narcissiques… bref des crevards pathologiques en veux-tu en voilà ! Qu’ils crèvent tous !!!
On adore les haïr et on attend avec le moment où ils vont se faire latter la tronche (cf. série Spartacus).
Et certains finissent même par être attachants (également comme dans la série Spartacus).
Mais là on souvent on reste dans le soap nobiliaire ou les réflexions bourgeoises, Brent Weeks inclus intelligemment les points de vue et les pensées de personnages d’en bas comme l’esclave Teia par exemple (après tout c’est peut-être la bâtard d’une putain qui va sauver le monde et pas un prince né dans la pourpre !).

Après une introduction blockbusterienne, on attend près de 300 pages que les enjeux développés à la fin du 1er tome 1 aillent vraiment de l’avant, histoire que l’intrigue principale progresse réellement.
On suit en parallèle les POV de Kip / Teia (majoritairement), Gavin (régulièrement) et Liv (irrégulièrement).
Sauf qu’ils n’ont pas la même temporalité : il s’écoule plusieurs jours/semaines entre les chapitre de Kip / Teia et Liv alors qu’il s’écoule quelques minutes/heures entre la très grande majorité des chapitres consacrés.
Ce problème de temporalité sabote même quelques chapitres où il s’écoule beaucoup de temps d’un paragraphe à l’autre sans que cela soit vraiment signalé ou indiqué.
Et en plus entre le Canonnier cinglé et Dazen le psychotique les interludes flirtent avec le WTF !
Mais parmi eux Brent Weeks nous offre l’émouvant épisode de la spirite bleue qui glisse dans la folie.
On pourrait croire à un tome de transition dans toutes sa splendeur. Pas du tout du fait.

Le gros du roman c’est Kip qui doit urgemment gagner en maturité pour intégrer la Garde Noire.
Encore des intrigues adolescentes, entre des aventures initiatiques me direz-vous.
Oui mais c’est bien au-dessus de la moyenne et l’alternance avec les intrigues adultes est bien gérées.
Ainsi on finit par s’attacher à certains camarades de Kip : Teia, Lucia, Cruxer et quelques autres…
Kip est un Ender new look qui alterne les cours harrypotterien, les entraînements de Johnnie Rico et les parties de Magic The Gathering avec son grand-père sociopathe atteint de melonite aiguë (un accro des complots qui comme l’ignoble JR Ewing adore contrôler ou pourrir la vie des inférieurs, c.a.d tout le monde sauf lui !).
Et dans le même temps cela complote / psychote à qui mieux mieux dans tous les sens et à tous les niveaux.
En raison de quelques maladresses, ce n’est pas aussi intéressant et immersif que cela pourrait/devrait l’être.
On pourrait croire au tirage à la ligne, mais pas du tout : si on se prête au jeu cela devient un page turner !
Car c’est plutôt très agréable à lire : humour pince sans rire rafraichissant (les pensées autocritiques de Kip, ses piques récurrentes genre « va mourir vieux débris ! » et l’arrogance flamboyante de Gavin Guile font mouches), recours bien dosé à noirceur et à la violence mieux équilibrées que dans son cycle précédent, des scènes de cul explicites mais pas voyeuristes à mille lieues de la pornographie qui sévit parfois en bit-lit.
(il y a des chapitres avec des dialogues lourds de tensions sexuelles qui trouvent leur aboutissement… ou pas !)
Peu à peu on est accroché, on tourne les pages de plus en plus vite et cela monte de plus en plus en puissance.
Ce n’est pas exceptionnel certes, mais pourquoi le rechercher à tout prix quand l’agréable suffit très largement.
Si l’auteur avait épuré tout cela, on aurait vite retrouvé le plaisir de la ligne droite pulpienne !

Dans le dernier tiers Brent Weeks envoit du bois avec de GROS rebondissements. Et on ne lésine pas !
Au moins avec lui l’action n’attend pas les 50 dernières pour démarrer. Les feux de guerre s’étendent.
Dans les 50 dernières cela fait déjà longtemps qu’on a passé la vitesse supérieure et on accélère encore !
Les twists de ouf du dénouement redistribuent totalement les cartes pour une suite qui s’annonce sombre.
Et pourquoi cela marche aussi bien ? Parce que tout cela est fait dans un chouette esprit Star Wars sur le fond et sur la forme sans avoir une seconde l’impression que l’auteur ait recouru au recyclage de quoi que se soit.
Spoiler:

L’attente va être terrible pour ceux qui ont apprécié (le tome 3 est annoncé pour 2014, le tome 4 pour 2016…)
Car il reste encore tellement d’éléments en suspens (qui eux ne tombent pas dans les mystères lostiens) :
A sont les commanditaires des assassinats non encore élucidé / attribués ?
Quels sont les mystères du paryl ? (rayons x ou rayons gamma ?)
D’où proviennent les luxines blanche et noire ?
Qui contrôle l’Ordre de l’Oeil Brisé ?
Qui était la Sorcière des Vents ?
Qui est le Porteur de Lumière ?
Que sont les cartes hérétiques ?
Qu’est donc le Croc Infernal ?
D’où viennent les banes ?



Bon ce n’est pas un scoop que je ne passerai pas mes vacances avec les cadors d’Elbakin, donc autant être cash.
Leur chronique littéraire ne rend pas honneur au roman : qu’on aime ou n’aime pas la prose et les univers de Brent Weeks il y avait bien mieux à rédiger qu’une critique passe-partout qui survole avec une pointe de condescendance son sujet.
Je suis sévère, mais vu qu’ils ont le statut de presse, on peut attendre mieux en termes de traitement des romans.
Vous êtes prévenus.

Et les reproches qui lui sont faits, on pourrait faire les mêmes pour des ouvrages qu’ils ont doté de notes bien plus élevées et de critique enthousiastes voire dithyrambiques (difficile de qualifier le plaisant Warbreaker de très original et de remarquable vu qu’il repompe plus qu’allègrement Moorcock, Farland et Eddings) et les effets de manches horripilants on le retrouve systématiquement chez certains auteurs qualifiés d’incontournables.
la succession de coups de théâtre des tout derniers chapitres, qui ne manquent pas de souffle et surtout de poids. En espérant bien sûr que ceux-ci ne soient pas là, assénés à la chaîne au lecteur, pour mieux masquer un aspect un peu vain de l’ensemble.
C'est pas comme si Brandon Sanderson toujours très bien noté ne nous avait pas fait le coup 7 fois déjà...
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

White Square Re: Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Albéric Mer 14 Jan - 18:10


le tome 3 est sorti durant l'été 2014, et visiblement c'est une tuerie en matière de fantasy cool et fun avec des avis positifs par milliers !
Qu'en pense les commissaires littéraires franco-français ? ça atteint péniblement le niveau du tout-venant fantasy... comme d'habitude, il y a des pays où on lit beaucoup et un pays où on lit très peu... ^^

Brent Weeks, Le Porteur de lumière 12652457
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

White Square Re: Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Albéric Dim 26 Mar - 20:32

en juin prochain...

Brent Weeks, Le Porteur de lumière 81MwgRhK-ML

Résumé tome 4 :
Privé de ses pouvoirs magiques et de son titre de Prisme, déclaré mort et enfermé dans la prison magique qu’il avait conçue pour son frère, l’ex-empereur Gavin Guile n’a pas la moindre chance de s’évader. Mais les sept satrapies vont bientôt affronter la pire menace de leur histoire… et il est le seul à pouvoir les sauver.
Alors que les armées du Roi blanc balaient les troupes de la Chromerie et que les anciens dieux renaissent, le destin du monde se résume à une seule question : qui est le Porteur de Lumière ?
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

White Square Re: Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Sieben Mer 13 Sep - 21:25

En ce qui me concerne je vais m’arrêter au premier tome. Non pas que j’ai trouvé cela mauvais, mais juste que je n’ai pas eu de coup de cœur et que je n’ai pas été emballé plus que cela. En plus d’avoir parfois trouvé le temps long. Je n’ai été attiré :

* Ni par le système de magie à base de couleurs, bien que je trouve l’idée ingénieuse. Les cours de physique au lycée sur le spectre de lumière m’ennuyaient profondément et parfois le roman m’y replongeait. J’ai parfois trouvé le concept confus. Globalement je comprends à quoi sert le rouge, le bleu, le vert, le jaune, l’infrarouge et l’ultraviolet. En revanche les mélanges à base de jaune et de bleu où ça pète, ou d’autres formules aléatoires, là j’ai pas toujours bien suivi. En fait ça été mon principal souci d’accroche, car toute l’intrigue tourne autour de la magie : le Prisme, les 7 couleurs, les créateurs, etc. C’est une histoire de sorcellerie, et si on accroche pas au concept imaginé ici, on risque de n’accrocher à rien puisque tout tourne autour de cela.

* Ni spécialement par l’histoire un peu nébuleuse au début. J’ai failli arrêter à la moitié mais le chapitre 36 a redonner de l’intérêt au bouquin, bien qu’ayant pressenti le twist de ce chapitre que je voyais arriver comme un éléphant dans un couloir
Spoiler:


* Ni spécialement au style de l’auteur quoique là j’ai un doute car la version VF epub du bouquin est une horreur. Bourrée de fautes de grammaire et d’orthographe. Je soupçonne aussi un travail de traduction fait par-dessus la jambe. Et puis, beaucoup de gras, ça tourne un peu autour du pot, finalement s'il se passe des choses, est-ce que ça valait pour autant 600 pages ? Cela dit dans certaines tournures de phrases on sent les accointances gemmelliennes avec des insultes anachroniques et un langage familier actuel qui n’était pas pour me déplaire. Après c’est surtout une question de feelings, la façon de l’auteur de raconter son histoire ne m’a pas convaincue. Je trouve que ça manque un peu de trip, par exemple : les premiers chapitres consacrés à Kip : l’auteur ne prend pas le temps de s’attarder sur sa vie dans son village, de ses camarades et amis d’enfance, de sa relation avec Corvan Danavis, de ses amourettes d’ado. Du coup quand vient la boucherie et le massacre de Rekton, je m’en moque. Cela intervient vite dans le récit, du coup je ne ressent pas d’attache pour untel ou untel.

Cependant ! J’ai trouvé cool (en vrac) :

* Le background de Corvan Danavis. Général prestigieux s’étant illustré durant la dernière grande guerre, partie en exil et qui surveille de loin un prodige élu de la Force, fils de son ancien ennemi. Plus Ben Kenobi tu meurs.

* L’absence de manichéisme. Pas de gentils-gentils ni de méchants-méchants. Les personnages traînent leur lot de casseroles, ils font des choix ou ont fait des choix pas toujours évident. Ils sont souvent dans le gris même quand ils essaient de tendre vers le bien.

* La bataille de Garriston en fin de tome envoi du pâté même si encore une fois, j’ai trop souvent trouvé l’action confuse.

* Peut-être me fais-je un cinéma, mais l’idée selon laquelle les créateurs étudiants de Chromerie sont pour la plupart (comme Liv) obligés de contractualiser avec des puissances étrangères pour financer leurs études, est une critique de l’auteur sur le mode de financement de certains étudiants américains. Il est courant de voir de brillants jeunes gens qui, faute de moyens, sont détectés par des chasseurs de têtes bossant pour de grosses boîtes privés. Ces dernières proposent une bourse à l’étudiant en échange de quoi ce dernier se « lie » et bossera plus tard pour la-dite boîte pendant X années. J’y ai vu une critique de l’auteur lui-même américain sur ce système qui possède des effets pervers.

* Le patriarche de la famille Guile, Andross Guile, le père des deux Prismes, Gavin Guile et Dazen Guile, m’a rappelé Giovanni de Medici joué par Dustin Hoffman dans la série télé Les Médicis, dans le rôle du patriarche habile politicien et machiavélique manipulateur qui monte ses fils l’un contre l’autre et œuvre pour la renommée de sa Maison. (On peut aussi y voir un Tywin Lannister au choix).

Donc voilà… je n’ai pas vraiment de mal à en dire. C’est juste qu’apparemment Brent Weeks et moi ça ne match pas tout à fait. J’avais bien envie de me tourner vers sa première trilogie, L’Ange de la Nuit, mais j’ai cru comprendre qu’il s’agissait également de magie à base de couleurs.

PS : je déteste Green Lantern, ceci expliquant peut-être cela.
Sieben
Sieben
Navarque de la flotte macédonienne

Date d'inscription : 12/02/2013

Revenir en haut Aller en bas

White Square Re: Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Albéric Dim 24 Juin - 21:52

Brent Weeks, Le Porteur de lumière Bragelonne839-2015

Résumé tome 3 : L'Oeil Brisé
Alors que les dieux s'éveillent, la Chromerie s'efforce de retrouver son Prisme, le seul homme capable d'enrayer le chaos. Mais Gavin Guile a été capturé par des pirates. Pire encore, il a perdu le pouvoir qui le définissait : celui de créer.
Privé de la protection de son père, Kip Guile va devoir faire montre de toute son ingéniosité pour survivre à une guerre secrète entre les nobles, les factions religieuses, les rebelles... et un ordre de mystérieux assassins de plus en plus puissant, l'Œil brisé.


la version courte avant la version longue :
Encore un trilogie transformée en pentalogie avec 3 tomes de transitions ! Alors c'est fluide grâce au talent de dialoguiste de l'auteur, on ne s'ennuie pas avec moult complots, intrigues et rebondissements qui vont avec, mais le récit principal est noyé dedans et au bout de 850 pages j'ai eu le plus grand mal à identifier ses enjeux, ses acteurs principaux et leurs motivations. Alors ça s'anime à 150 pages de la fin, les révélations se multiplient et les twists tombent à plat car mal amenés et exploités une fois de plus dans le tome suivant... Car c'est la guerre civile, mais on n'en parle quasiment jamais du coup les Nordistes et les Sudistes manipulés par les émules de Palpatine et des Siths on les perd de vue !
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

White Square Re: Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Albéric Jeu 16 Aoû - 16:15

la version longue donc :

J'avais bien aimé le tome 1 et son mélange Green Lantern / Magic the Gathering et j'avais bien aimé le tome 2 avec ses 200 dernières pages pleines de bruit et de fureur lorgnant du côté de la prélogie Star Wars, mais avec ce tome 3 intitulé L'Oeil brisé je suis obligé d'endosser le rôle ingrat du pisse-froid...

A l'image du réalisateur Ridley Scott, l'auteur Brent Weeks assume le fait de sacrifier son histoire à son rythme : ici on perd carrément de vue l'intrigue principale pour conserver un rythme feuilletonnant qui foisonne d'intrigues secondaires riches en complots, en twists et en cliffhanger des familles qui tombent toujours à point nommé pour relancer ledit rythme feuilletonnant... Alors c'est facile, c'est fluide et on ne s'ennuie jamais, mais il reste la désagréable impression d'être toujours au milieu de quelque chose qui ne se conclue jamais, bref d'un tome pour rien, en l'occurrence d'un tome de transition qui succède à un tome de transition et qui précède un tome de transition : les tireurs à la ligne yankees continuent donc de transformer des trilogies en machinlogies  (syndrome Robert Jordan ou syndrome GRR Martin ???), et ici on n'est pas loin des méthodes des écrivains professionnels spécialisés dans les livres pour casual readers...

Alors si cela ne manque pas de fun et de coolitude, cela manque vraiment d'efficacité !
- après la bataille de Ru et le déicide d'Atirat, Kip retourne à la Chromérie pour poursuivre son double apprentissage de magicien et de guerrier au sein de la Garde Noire, tout en continuant à jouer au poker menteur avec son grand-père manipulateur élu Promachos de la nouvelle guerre civile, et tout en continuant à chercher à percer les mystères de la mer céruléenne au sein de la grande bibliothèque en compagnie du jeune prêtre Quentin Naheed....
- à ses côtés l'affranchie adolescente Teia (de son vrai nom Adrasteia qui signifie « destinée » en grec ancien ^^) qui continue sa formation de guerrière au sein de la Garde Noire et de créatrice paryl aux côtés de Meurtre Shlak, l'assassin dont tout le monde loue les services mais qui réserve la préséance à société secrète de l'Oeil Brisé que Teia est censé infiltrer...
- on suit toujours Karris Blanc-Chêne qui doit passer d'agente de terrain à chef de réseau sous les ordres du Blanc, qui compte bien lui confier les clés des services secrets de la Chromérie...
- on suit toujours Gavin / Dazen Guile devenu esclave et qui passe de mains en mains (héritage Raymond Feist qui adorait faire découvrir les affres de la servitude à ses personnages principaux) : on suit sa descente aux enfers, mais même au bord du gouffre il refuse de passer du Côté Obscur et de faire appel à la luxine noire...
- de temps en temps, l'auteur se rappelle à son histoire et insère quelques POVs pour nous raconter ce qui se passe dans l'autre camp de la guerre civile et on retrouve le temps de quelques pages Liv, Corvan ou Samiya Sayeh... Mais comme tout le reste c'est noyé dans 850 pages d'intrigues secondaires pleines de dialogues et d'introspection qui rallongent l'ensemble, voire n'en finissent plus même s'ils sont bien faits !
Malheureusement au bout de 850 pages c'est presque le statu quo ante !
Spoiler:

Bon, on a les sécessionnistes du Prince des Couleurs (qui se déclarent égalitariste alors qu'en fait il est suprématiste : on t'as reconnu Magnéto des X-Men / Joseph Staline IRL), et les complotistes d'Andros Guile qui veulent prendre le pouvoir à la Chromérie alors qu'ils le possèdent déjà (du coup ils passent plus de temps à pourrir voire trahir leurs alliés qu'à combattre leurs ennemis), mais on a aussi
Spoiler:


Alors le double épilogue truffé de cliffhangers relance tout (le héros ado et puceau est désormais marié à une bombe frigide et est bien parti pour être le leader de la Rébellion ^^), mais c'est loin d'être suffisant pour rattraper le coup...
Car les faiblesses de son cycle précédent réapparaissent : on passe sans prévenir du softcore au hardcore, et toujours sans prévenir on passe des adolescents aux adultes, et après des pages et des pages à construire l'évolution de ses personnages certains d'entre eux retournent leurs vestes d'un coup sans préparation et/ou explication...
Car on oublie surtout la règle d'or : Show, Don't Tell ! La guerre entre nordistes et sudistes on nous la montrait dans les tomes 1 et 2, et c'était très cool même si l'auteur prenait son temps avant de nous y amener... Dans ce tome 3 on en parle ici ou là et on attrape quelques brides d'informations à travers les dialogues des personnages, mais on ne nous la montre jamais : on se croirait dans tous ces les ventres mous du Trône de Fer où GRR Martin nous racontait son détournement de la Guerre des Deux Roses par tous les POVs possibles et imaginables mais en faisant absolument tout pour éviter ceux des personnages qui aurait pu nous la montrer... Soupirs...
Alors je ne pas resté de marbre pour autant hein : il y a les détournements de Moby Dick et de Guillaume Tell, les hommages à Aristote, à Rabelais et à Cervantès, les piques contre le darwinisme social, le financiarisme à outrance, le néo- esclavagisme / le néo-féodalisme, l'eugémisme et le suprématisme revendiqués des classes dirigeantes et tutti quanti (les auteurs SFFF s'attaquent aux maux du passé pour mieux dézinguer les maux du présent, et ils sont nombreux !), ce fabuleux chapitre que certains pourraient qualifier d'inventaire à la Prévert mais qui s'avère être un condensé d'humanité dans ce qu'elle a de plus noble et de plus vil, toutes les descriptions de Ruthgar qui mettent en scène une chouette Égypte entre Antiquité et Flintlock, et on nous offre un détournement de la Sédition Nika avec un couple haut en couleur qui nous refait le coup de Justinien et de Théodora ! ^^
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

Revenir en haut Aller en bas

White Square Re: Brent Weeks, Le Porteur de lumière

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum