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Henri Vernes & alii, Bob Morane
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Henri Vernes & alii, Bob Morane
268 romans, dont 236 du seul Henri Vernes, 87 bandes dessinées, 2 films maudits, l’un détruit l’autre tué avant d’être né, 1 série télé désormais oubliée, 1 série d’animation qui n’a pas démérité, et la chanson L’Aventurier du groupe de rock français Indochine… Bob Morane est un fleuron de la culture populaire européenne, et le personnage éponyme 50% justicier 50% baroudeur mais 100% héros sans peur et sans reproche hérite des auteurs de l’Âge d’Or du pulp : Johnston McCulley, Edgar Rice Burroughs, Lester Dent, Ed Bain, Sax Rohmer, Harry Blyth, Ian Fleming, Jean Bruce, Jean Ray et tant d’autres ! De ce vivier incroyable qui mêlait aventure, crime et mystères ont émergé les genres Science-Fiction, Fantastique et Fantasy, mais aussi plusieurs courants du roman policier ainsi que les comics et les bande dessinées… Ce n’est donc que justice que Bob Morane ait été adapté en BD en étant prépublié dans les magazines Femmes d’aujourd’hui (ce qui explique pas mal de choses ^^), Pilote et Tintin, avant de sortir en albums avec des couvertures cool et fun véritables invitation à la grande aventure qui fut : le personnage archétypal est suffisamment protéiforme pour porter un serial et le faire durer, mais les changements d’auteurs (Attanasio, Forton, Vance et Coria rien que pour les dessins), d’éditeurs et de numérotations rendent la série difficile à suivre pour les néophytes même dans le cadre d’un serial où chaque histoire peut se lire indépendamment les unes des autres !
(c'est souvent SF, mais c'est surtout aventure pour placer le sujet...)
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Dans ce tome 32, adaptation du 110e roman de la saga Bob Morane intitulé Les Géants de Mu et réalisé en 1973/1974, nous retrouvons le héros éponyme et son side-kick Bill Ballantine en vacances sur l’Île de Pâques mais transportés par une nuit de tempête dans un monde souterrain par des bulles inquiétantes et mystérieuses semblables à celle de la série télé Le Prisonnier… Et ils découvrent une guerre secrète entre les géants de pierre de Rubor et les derniers habitants de Mu de la princesse Rapa Nui persuadée que Bob Morane est l’incarnation du héros libérateur Raah-Mu…
Il s’agit d’un tome très science-fiction avec civilisation disparue, envahisseurs des étoiles, portails interdimensionnels, machines d’attraction mentale et casques d’invisibilité, mais on pourrait être dans une légende celte avec un tertre seidh et quelque part nous sommes dans une modernisation du roman culte de Henry Rider Haggard intitulé Elle. Ce qui frappe de prime abord c’est les graphismes très réussis de William Vance, carrément en avance sur leur temps avec des décors souterrains très réalistes, un cathédrale interdimmensionnelle bigger on the inside empruntant autant à expressionnisme qu’au pop-art, plusieurs planches à la Métal Hurlant que n’aurait pas reniées Philippe Druillet, une ambiance fantastique que n’aurait pas renié Mario Bava, et cerise sur le gâteau une envoûtante bimbo New Age ! Rhââ lovely !!!
Malheureusement l’ensemble souffre d’une narration et d’une dialoguisation faiblardes : outre le vilain of the week ridicule, on doit endurer des private jokes médiocres genre « turlututu chapeau pointu » ou « c’est celui qui le dit qui y est »… Le potentiel est largement là, mais pour ma 1ère incursion dans l’univers de Bob Morane je suis complètement partagé entre un fond un peu flemmard et une forme particulièrement séduisante… Dois-je en incriminer l’œuvre originelle d’Henri Vernes ???
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Dans cette 27e bande dessinée, adaptation du 59e roman de la saga Bob Morane intitulé Les Sept Croix de plomb et réalisé en 1970/1971, nous en Asie du Sud-est et le héros éponyme et son side-kick Bill Ballantine sont embrigadés dans une infernale course au trésor… L’intrigue se déroule au XXe siècle en Asie, mais franchement on suit scrupuleusement le cahier des charges du récit de pirates et cela pourrait se dérouler au XVIIe siècle en Amérique que cela n’aurait pas changé grand-chose ! En bref, nos héros se retrouvent aux mains du vieux loup de mer Leonid Zoltan qui a recruté contre son gré à Singapour un équipage de forbans pour aller délivrer le dénommé Jack Scare du bagne des parias de Yeluk-Yekuk, qui l’a lui-même envoyé en enfer pour lui extorquer l’emplacement des Sept Croix de Plomb (le trésor de la famille impériale chinoise pillée durant la Révolte des Boxers, que leurs voleurs avaient placé dans des croix d’évangélisateurs partie en mission chez les papous et longtemps égarées avant d’être localisées)… Sauf que nos héros se font la malle avec le détenteur de la carte au trésor avant de tomber aux mains de Leï Pin Tsing, le fléau des mers de chine qui n’a rien à envier aux James Bond girls des sixties ! Coincée entre le pirate européen (remember les nombreux émules du machiavélique Long John Silver) et la piratesse chinoise (remember Ching Shih l’invaincue qui accepta l’amnistie gouvernementale avant de prendre sa retraite), la team Bob Morane n’a pas d’autres choix que d’aller jusqu’au bout…
Le récit est plutôt plaisant, mais la narration est un peu poussive avec un élément déclencheur qui met la suspension d’incrédulité à l’épreuve et un trek dans la jungle de Nouvelle Guinée de 6 pages où toute l’action est traitée hors-champ. On a également des expressions qui cassent l’ambiance d’un récit qui se veut sérieux plutôt qu’œuvrer comme comic relief bien pensé et bien placé, genre « c’est parti mon kiki », et les bons dessins de William Vance ne sont pas mis en valeur par un découpage tout en gros plans et une colorisation quadrichrome tantôt flashy tantôt sombre, souvent basique voire pauvre !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Dans ce tome 31, adaptation du 118e roman de la saga Bob Morane intitulé Panne sèche à Serado et réalisé en 1972/1973, nous retrouvons le héros éponyme et son side-kick Bill Ballantine en escale forcée puis en résidence surveillé dans l’île caribéenne de Serado… La république d’Hippolyte Chabré le président adoré est devenue la dictature d’Hippolyte Chabré le tyran détesté qui gouverne d’une main de fer dans un gant de fer depuis son palais présidentiel bunkerisé, et Bob Morane est contacté par la résistance dirigée par le combattant de la liberté César Laver sponsorisée par un milliardaire américain Howard Haigh (tiens donc ! ^^). Ils le prennent pour le « spécialiste » John Damon, et ils comptent mettre à profit ses talents pour assassiner le chef d’Etat fou pour mettre à sa place Félicité Chabré sa très populaire fille en exil en Europe… Et notre héros est confronté à des dilemmes moraux après avoir choisi le camp de la révolution suite à un pogrom réalisé par des escadrons de la mort contre villageois ruinés…
Derrière Serado on devine aisément les sombres heures de la dictature haïtienne, mais la BD est aussi contemporaine des premiers coups d’éclat d’Idi Amin Dada le Caligula ougandais… On se retrouve à mi-chemin entre les années 1960 et les années 1970, à mi-chemin entre un James Bond période Sean Connery et un James Bond période Roger Moore, et le résultat ressemble furieusement à un XIII période El Cascador ! ^^
J’ai bien aimé, mais les graphismes de William Vance sont datés certes mais ils en étant aussi aboutis que réussis ils tirent largement l’ensemble vers le haut : les éléments déclencheurs mettent la suspension d’incrédulité à rude épreuve, les rebondissement son faciles, les twists sont mal fagotés et le triangle amoureux entre le héros la métisse strong independant woman et la fille à papa WASP est plutôt niais, sans parler du running gag de Bill Ballatine un peu trop porté sur le whisky et quelques drôleries qui font tâche dans un ensemble assez sérieux. Faut-il incriminer un vieillissement de la narration franco-belge, le texte d’origine ou un manque d’effort d’adaptation et/ou de modernisation…
PS: la ressemblance entre Bob Morane et XIII vient aussi que le même dessinateur a officié sur les deux séries, mais XIII est une BD culte qui a été transformé par ses auteurs en franchise mainstream alors qu’on aurait pu révéler que XIII était en fait Bob Morane amnésique (en faisant un peu comme pour Logan/Wolverine dans X-Men)… le twist de ouf que cela aurait été, presque aussi énormissime que le fabuleux « Luke, je suis ton père ! » ^^
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Première intrusion et tu y vas pour une bédé ? Tss tss tss...Albéric a écrit:Le potentiel est largement là, mais pour ma 1ère incursion dans l’univers de Bob Morane je suis complètement partagé entre un fond un peu flemmard et une forme particulièrement séduisante… Dois-je en incriminer l’œuvre originelle d’Henri Vernes ???
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
j'adore William Vance et je n'ai pas encore trouvé les romans dans ma médiathèque à cause de leur caractère multigenre...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
En bouquinerie, tu dois pouvoir facilement en trouver à 0,50 euros pour les premiers titres (les meilleurs).Albéric a écrit:j'adore William Vance et je n'ai pas encore trouvé les romans dans ma médiathèque à cause de leur caractère multigenre...
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Dans cette 33e bande dessinée, adaptation du 62e roman de la saga Bob Morane intitulé Le Temple des dinosaures et réalisé en 1975, nous sommes quasiment dans un remake du célèbre Le Monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle puisqu’à la frontière du Brésil et du Pérou c’est un plein cœur de la forêt amazonienne que Bob Morane et Bill Ballantine sont en quête d’un temple perdu précolombien dédié à des dieux-dragons antédiluviens… Rejoints par la ravissante paléontologue Ludmilla Harper qui recherche ce qui est arrivé à son père, la team Bob Morane affronte dans une ambiance très pulpienne indigènes vindicatifs, bandits WASP sortis d’on ne sait où, une brume bleue mystérieuse et des dinosaures morts-vivants ! Ah ça, c’est de la bonne Série B des familles !!!
On est dans un chouette récit d’aventure vintage et le cahier des charges est bien rempli, même si certains obstacles semblent surgis de nulle part, qu’il faut se farcir l’humour relou porté par le comic relief Bill Ballantine dont on pourrait facilement se passer (et ainsi la saga aurait gagné en intérêt et en qualité), et que les explications finales font plus deus ex machina capillotracté qu’autres choses…. Ludmilla Harper à la fois demoiselle en détresse et strong independant woman est mignonne à croquer, tant en couverture où elle fait figure d’émule de Brigitte Bardot qu’au fil des pages où sous les crayons de Williams Vance qui a toujours su mettre en valeur les personnages féminins… C’est pitié que la saga Bob Morane soit un univers aussi masculin, pour ne pas dire machiste et sexiste, car c’est pénible de voir Bob et Bill traiter de petite fille une aventurière à la fois la tête et les jambes, paléontologue et pilote d’avion, qui n’hésite pas à explorer seule les coins reculés d’Amazonie à la recherche de la vérité… Ah ça, la BD franco-belge a eut bien du mal à s’extirper de ses préjugés virilistes… Soupir et Soupirs !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Albéric a écrit:C’est pitié que la saga Bob Morane soit un univers aussi masculin, pour ne pas dire machiste et sexiste, car c’est pénible de voir Bob et Bill traiter de petite fille une aventurière à la fois la tête et les jambes, paléontologue et pilote d’avion, qui n’hésite pas à explorer seule les coins reculés d’Amazonie à la recherche de la vérité… Ah ça, la BD franco-belge a eut bien du mal à s’extirper de ses préjugés virilistes… Soupir et Soupirs !
Alors là, ce n'est pas la BD, c'est Henri Vernes qui est comme ça. Moi aussi, ça m'énerve mais c'est une sorte de private joke voulue par l'auteur.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
C'est plus frustrant qu'horripilant, d'autant plus qu'à ce niveau-là la série accuse son âge. En plus c'est compensé par Sophia Paramount, Tania Orloff et pas mal de James Bond Girls... On est un peu comme dans Les Mystères de l'Ouest : entre demoiselles en détresse et belles traîtresses ! Mais les auteurs des BD auraient pu réactualiser, car les femmes dans Bod Morane à l'époque de Laureline et Yoko Tsuno cela fait quand même tâche !Derfel a écrit:Alors là, ce n'est pas la BD, c'est Henri Vernes qui est comme ça. Moi aussi, ça m'énerve mais c'est une sorte de private joke voulue par l'auteur.Albéric a écrit:C’est pitié que la saga Bob Morane soit un univers aussi masculin, pour ne pas dire machiste et sexiste, car c’est pénible de voir Bob et Bill traiter de petite fille une aventurière à la fois la tête et les jambes, paléontologue et pilote d’avion, qui n’hésite pas à explorer seule les coins reculés d’Amazonie à la recherche de la vérité… Ah ça, la BD franco-belge a eut bien du mal à s’extirper de ses préjugés virilistes… Soupir et Soupirs !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Moi, le personnage de Sophia Paramount, ça me donne des boutons quand on l’accole toujours de l'épithète : ''reporter de charme et de choc''. Penthouse et Playboy et plein d'autres, ce sont des revues de charme. Henri Vernes fait-il la distinction entre le journal pour lequel Sophia Paramount travaille et une revue pour adultes ?
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
je pense que le London Chronicles est un journal sérieux... Mais effectivement les femmes et les lettres, on reste dans les clichés ^^Derfel a écrit:Moi, le personnage de Sophia Paramount, ça me donne des boutons quand on l’accole toujours de l'épithète : ''reporter de charme et de choc''. Penthouse et Playboy et plein d'autres, ce sont des revues de charme. Henri Vernes fait-il la distinction entre le journal pour lequel Sophia Paramount travaille et une revue pour adultes ?
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Dans cette 29e bande dessinée, adaptation du 143e roman de la saga "Bob Morane" intitulé "La Prisonnière de l’Ombre Jaune" et réalisé en 1971, les éditeurs ne sont franchement pas sympas de nous laisser autant dans le schwartz alors que l’album est très référencé au sein de la saga… On est dans le domaine de la faute professionnelle !
En voyage dans la Massif Central, Bob Morane et Bill Ballantine sont convoqués par la Patrouille du Temps du Colonel Graigh du XXVIe siècle : les agents EX-A-20-1 et EX-A-20-2 sont ainsi envoyés au XIVe siècle affronter leur Némésis de toujours... Nous sommes dans la suite du récit "L'Epée du Paladin" mais les événements se déroulent avant par la grâce des paradoxes temporels : on retrouve Monsieur Ming, les Dacoït, le Whamps, les seigneurs débiles de la Hénaurmerie, et la sublime Yolande de Mauregard (alias la demoiselle en détresse) mais AUCUNE note de bas de page pour nous expliquer le pourquoi du comment… Nouvelle faute professionnelle de la part des éditeurs !
Les dialogues sont assez cools malgré un Bill Ballantine toujours aussi relou, et notre dynamique duo affronte marauds, chevaliers félons, aliens patibulaires et monstres robotiques à grand renforts de capes de distorsion d’invisibilité et d’intangibilité, et on retrouve Monsieur Ming / l’Ombre Jaune qui emprunte plus que jamais aux génies du mal des récits policiers, aux savants fous des récits de science-fiction et aux magos psycho des récits de fantasy… L’apprenti maître du monde veut conquérir le XIVe siècle parce qu’il a échoué à conquérir le XXe siècle, mais on ne saura jamais comment il a acquis toutes ses technologies temporelles qui mettent à rude épreuve les nerfs de la Patrouille du Temps… Toujours est-il que nos héros se font piégés comme des teubés et que la Patrouille du Temps doit fait appel en urgence à EX-A-20-3 (alias Sophia Paramount la strong independant woman) pour tirer les mâles machistes du guêpier dans lequel ils se sont bêtement fourrés… Tout est bien qui finit bien, mais on notera que de début à la fin le mystérieux baladin anonyme et ses chevaliers noirs ont réalisé le gros du boulot : le Diable n’aurait-il pas supporté que le diable aux yeux jaunes lui vole la vedette ? ^^
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Justement, Reporter de choc, ça va, mais Reporter de charme, ça sombre dans le ridicule.Albéric a écrit:je pense que le London Chronicles est un journal sérieux... Mais effectivement les femmes et les lettres, on reste dans les clichés ^^Derfel a écrit:Moi, le personnage de Sophia Paramount, ça me donne des boutons quand on l’accole toujours de l'épithète : ''reporter de charme et de choc''. Penthouse et Playboy et plein d'autres, ce sont des revues de charme. Henri Vernes fait-il la distinction entre le journal pour lequel Sophia Paramount travaille et une revue pour adultes ?
En passant, Henri Vernes vient de confirmer qu'à 98 ans, il a entrepris d'écrire une suite à son super cycle Ananké.
Prix Eurocon IV (1978)
le meilleur cycle européen de littérature fantastique
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
ce cycle a l'air très New Wave : j'ai hâte !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Ne va surtout pas le lire en BD, SVPAlbéric a écrit:ce cycle a l'air très New Wave : j'ai hâte !
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
de mémoire il a été adapté en anime mais pas en BD ! ^^Derfel a écrit:Ne va surtout pas le lire en BD, SVPAlbéric a écrit:ce cycle a l'air très New Wave : j'ai hâte !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Dans cette 28e bande dessinée, adaptation du 143e roman de la saga Bob Morane intitulé Guérilla à Tumbaga et réalisé en 1971, nous sommes dans une histoire 100% barbourzerie qui reprend comme Tintin et les Picaros tous les clichés d’une certaine Amérique latine… Naufragés en Mer des Caraïbes, Bob Morane et Bill Ballantine sont recueillis sur le Bolivar, où l’ambiance est tendue entre la Senorita Fausta et le Capitaine Frizo chargé d’amener à bon port sa précieuse et mystérieuse cargaison. Entre mangrove tropicale et jungle urbaine notre dynamique duo se retrouve rapidement coincé entre un Zambara plus ou moins dictatorial et un Tumbaga plus ou moins démocratique, entre le chef rebelle Pedro Asampa qui veut devenir Président à la place du Président et une femme scorpion qui joue triple jeu…
A part une quadrichromie assez pauvre il n’y a pas grand-chose à redire aux chouettes graphismes de William Vance, et l’histoire est assez cool. Mais malheureusement j’ai déjà vu exactement la même chose ailleurs (dans le diptyque louisquatorzien Hyver par exemple), et en mieux car force est de constater que les rebondissements pulpiens mettent la suspension d’incrédulité à rude épreuve et on se retrouve avec l’histoire d’un aller et d’un retour…
- Spoiler:
- Les super baroudeurs Bob et Bill qui traversent sur un frêle esquif la Mer des Caraïbes en plein saison des tempête, c’est une nouvelle fois un élément déclencheur moisi au sein de la série… Pourquoi les patrouilleurs de Zambara jouent-ils contre leur camp ? On va dire qu’ils ne sont pas au courant de la trahison de Fausta, ou au contraire qu’ils sont au courant qu’elle joue son propre jeu au détriment de ses employeurs… Pourquoi les patrouilleurs de Zambara ne suivent-ils pas le Bolivar dans la mangrove ? On va dire que c’est pour ne pas s’échouer en territoire ennemi… Pourquoi Bob et Bill qui ne veulent surtout pas se mêler des affaires des autres se lancent-ils à la poursuite de Fausta et Asampa ? Par curiosité et esprit d’aventure sans doute… Pourquoi rejoignent-ils la capitale en volant un avion à la rébellion pour ensuite se fondre dans la foule ? Peut-être pour ne pas être dézingués par la DCA, mais dans ce cas bravo la sécurité aérienne qui les laisse passer sans coup férir… Si Bob Morane veut aider le Président Cypriano de Bonaventura, l’ami qu’il est venu rejoindre, pourquoi attend-il que ses forces de sécurité lui tombe dessus avant de décliner son offre ? Là je sèche, ça n’a plus aucun sens… Comment et pourquoi Asampa organise-t-il dans l’urgence un détournement d’avion ? Dans le temps la sécurité aérienne était autrefois plus lâche qu’aujourd’hui, mais quand même ça ne s’improvise pas comme cela ! Et puis il aurait fait tout ça pour connaître la position du Bolivar alors qu’il a Fausta sous la main et des hommes et des avions pour aller faire du repérage dans les mangroves… Et comment l’aviation de Thumbaga bombarde le camp des rebelles juste au bon moment pour que tout le monde s’enfuit vers le Bolivar alors que lesdits rebelles étaient prétendument introuvables ?...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Albéric a écrit:de mémoire il a été adapté en anime mais pas en BD ! ^^Derfel a écrit:Ne va surtout pas le lire en BD, SVPAlbéric a écrit:ce cycle a l'air très New Wave : j'ai hâte !
Albéric, homme de peu de foi !!!
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
merde, je m'étais focalisé sur les dessinateurs historiques de la série, que j'ai oublié l'éditeur qui avait commis cette édition double !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Henri Vernes & alii, Bob Morane
Albéric, donne-moi ton adresse par MP, je vais te faire suivre au moins un Bob Morane.Albéric a écrit:merde, je m'étais focalisé sur les dessinateurs historiques de la série, que j'ai oublié l'éditeur qui avait commis cette édition double !
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
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