Charles R. Saunders, Imaro

Dans cet univers, l’Afrique s'appelait Nyumbani, et des horreurs sans nom se tapissaient sous le couvert de ses jungles et dans l'océan herbeux des savanes. C'était une terre sauvage et dure pour les tribus humaines qui y habitaient, en proie aux attaques d'êtres malfaisants et surnaturels, une terre sur laquelle il fallait être un guerrier accompli pour survivre. Et le plus grand d'entre eux se nommait Imaro... Imaro de la tribu des Ilyassai, le banni, le légendaire héros d'un continent hors du temps !

Espérons que la superbe couverture d'Alain Brion ne fera pas les frais du nouveau packaging littérature générale des Editions Mnémos, car sinon cela relèverait du sabotage pur et simple (mais peut-être que Sébastien Guillot se contrefiche de la sword & sorcery).
Pour le reste, ce Conan africain donne fortement envie.

Patrice Louinet a écrit:c'est l'intégrale en un volume.
J'ai retraduit le volume 1 (profondément remanié par Saunders depuis la parution initiale), traduit le vol 4, et révisé la trad des volumes 2 & 3 pour unifier le tout et se mettre en conformité avec la version définitive voulue par Saunders.

En sachant que le traducteur précédent, c'était déjà de la bonne came (cad l'auteur Michel Pagel).

Je porte toujours la bonne parole de Patrice Louinet.
Les textes ont été profondément remanié par l'auteur après les génocides rwandais des années 1990. D'où la nécessité de revoir certaines traductions.

Si j'ai bien compris Patrice Louinet, une nouvelle était beaucoup trop proche du génocide rwandais et l'auteur ne voulait pas qu'on puisse faire de rapprochements douteux, donc il a décidé de remplacer la nouvelle concernée par une autre. Moi, je trouve cela plutôt responsable et courageux. Le reste est inchangé, mais il a fallu harmoniser tout cela vu que les dates de rédaction étaient assez éloignées.

Il faut plutôt voir cela comme le Devilman de Go Nagai qui évolue à chaque édition (planches en plus ou planche en moins) sans que le fond et la qualité en soit changé.

Cela sort la semaine prochaine : j'ai maintenant hâte !
et dire que Bragelonne a lâché l'affaire, pas assez juteuse sans doute, et que c'est Mnémos qui a récupéré le bébé de Patrice Louinet...

@ Sieben
Je meurs d'envie de l'entamer, mais entre la très petite police d'écriture et la mise en page très tassée je repousse toujours la mise en route.
A moins qu'Oncle Kiin passe donner un avis, tu peux toujours aller jeter un coup d'oeil sur
http://www.robert-e-howard.fr/
(section "les auteurs howardiens")

Bon ben, c'est entre les aventures africaines de Solomon Kane de R.E. Howard et Le Lion de Macédoine de David Gemmell. Il manque niveau rythme ou fun un petit quelque chose pour être définitivement convaincu mais c'est un bon livre de Fantasy.

D'ailleurs l'auteur continue à étoffer son univers :

Sieben a écrit:Tu es quand même déçu au final ? L'effet pétard mouillé ?

Il est encore trop tôt pour le dire, mais peu de chance que je sois déçu au final.
Je suis surtout surpris car je ne m'attendais pas à ce côté intimiste à la Gemmell. Je voyais un truc plus musclé et plus couillu, mais ce n'est pas pour autant une déception. C'est juste qu'avec ces qualités, j'en attends maintenant d'autant plus.

Dans tous les cas, c'est ma 1ère incursion dans un courant fantasy que je ne connaissais pas jusque là : la Sword & Soul (aka la Fantasy afro-américaine).

Sieben a écrit:

MEGALOCK a écrit:Jolie la couverture de wind follower 

C'est du second degré ? Non parce qu'elles sont super moches en fait. On dirait un mec qui s'essaye à photoshop.

J'ai tout envoyé pelle-même alors j'aurais pu trier pour ne garder que le meilleur. Sur la dernière il y a de l'idée : celle de Wind Follower est pas mal du tout.

@ MEGALOCK
réponse dès que possible ici :
https://david-gemmell.1fr1.net/t1201-genres-courants-et-ecoles-litteraires-en-sfff

Mine de rien, c’est une saga assez racée.
La lutte entre les Arpenteurs des Nuages et les Dieux-Démons rappelle celle de la loi et du Chaos chez Moorcock.
La croisade d’Imaro contre les Naama et les Mashataan rappelle un peu celle de Guts contre les Apôtres et les God Hand (Berserk). D’ailleurs j'ai trouvé quelques points communs entre les harumia et la Troupe du Faucon, c’est vous dire…
Quoi de plus normal dans la mesure où Kentaro Miura est un héritier de Kaoru Kurimoto qui question Fantasy ne jurait que par les maîtres de la Sword & Sorcery d’antan (Howard étant toujours cité en premier lieu, mais pas seulement).


Imaro dépasse largement le cadre du Conan noir (même si l’héritage howardien est évident), c’est un Hercule black qui doit délivrer l’humanité de ses tourmenteurs humains et inhumains.

Par contre les liens avec le TdF évoqué par Patrice Louinet dans sa postface me paraisse à ce stade un peu forcé : Pomphis a une bonne tête de Tyrion Lannister, mais comme on rencontre des persos du même style chez Moorcock.

Lecture toujours en cours...
Imaro à Mwenni c'est Druss à Marshapur !  
Et comme il affronte un Shaolin, avant de s'allier avec lui pour latter du démon et du sorcier, à quoi peut-on songer ?

J’en suis à la moitié. Je me prends maintenant vraiment au jeu. Ce n’est qu’à ce stade que me rends compte qu’il s’agit d’un recueil de nouvelles qui mises bout à bout forment une vraie saga. Bref l’auteur réussit à faire un feuilleton là où Howard en était resté au serial.
Les dialogues se multiplient et on s’attache aux personnages qui ne font plus que mourir. Le personnage du Pygmée triclassé érudit, polyglotte et roublard est vraiment sympa !
L’intrigue se développe, l’univers d’étoffe (Nyumbani est un pot-pourri afro-centré là ou l’Hyberborée était un pot-pourri européano-centré : on retrouve les civilisations subsahariennes de toutes les époques dans le même monde). Evidemment les Blancs reprennent le rôle des Melnibonéens impérialistes adorateurs des forces du mal...

Si on aime Howard, c’est vraiment très bon. Si on aime le Moorcock des bons Elric, c’est vraiment excellent. On retrouve la lutte Chaos / Loi par champions interposés, la Loi se montrant parfois aussi inhumaine que le Chaos.
J’attends avec impatience la Guerre du Naama !
Et il y avait vraiment de la coolitude dans Bruce Lee contre les démons-guerriers !
Démons-guerriers qui étaient en fait… SPOILERS !