CÉDRIC KLAPISCH : "LA MUSIQUE CRÉE L'AMBIANCE"

Actuellement en montage de son prochain film Casse-tête chinois, qui sera en salles le 16 octobre prochain, Cédric Klapisch sort un coffret de trois albums réunissant plus d’une cinquantaine de chansons de ses films. Un projet auquel le réalisateur de L’Auberge espagnole et des Poupées russes, grand amateur de musique, songeait depuis de nombreuses années et dont il parle avec fierté.


En quoi la musique est-elle primordiale dans vos films ?

Elle donne l’allure générale. La musique crée une ambiance, une émotion et peut sauver une scène bancale. Elle met de l’exaltation quand on en a besoin. L’efficacité de films comme In the Mood for Love de Wong Kar-wai ou Django Unchained de Quentin Tarantino tient à leur bande originale. La musique englobe tout comme un manteau.



Quelle est votre implication dans la réalisation d’une bande-son ?

Je participe activement à sa préparation, je discute avec les musiciens, j’assiste aux enregistrements. Je sais parfaitement ce que je veux. Avec Loïk Dury qui compose mes bandes originales depuis Peut-être sorti en 1999, c’est une collaboration totale, comme avec mon monteur. Il y a un dialogue avant, pendant et après le tournage.

Lisez la suite sur Direct-matin.fr du 04 mars 2013.

Il a bien raison.
Et pour preuve du pouvoir de cet outil, c'est encore plus vrai pour les jeux vidéos, qui eux ne peuvent pas s'appuyer autant sur les ressorts de la fiction traditionnelle. Donc c'est presque seulement la musique qui leur permet de créer des moments forts d'ambiance ou d'émotion. Une bonne musique bien choisie et qui arrive au bon moment, c'est magique comme ça marche.

Oncle Kiin a écrit:c'est encore plus vrai pour les jeux vidéos, qui eux ne peuvent pas s'appuyer autant sur les ressorts de la fiction traditionnelle. Donc c'est presque seulement la musique qui leur permet de créer des moments forts d'ambiance ou d'émotion.

Je ne suis pas tout à fait d'accord. Quand on voit le soin apporté aux scénari, aux personnages et aux animations par les développeurs de jeux videos, on se rend bien compte qu'ils n'ont plus grand chose à envier à Hollywood. A croire que les talents les plus prometteurs parmi les jeunes compositeurs et scénaristes délaissent le 7ème art pour ce média.

Tu as raison, j'aurais dû écrire "les jeux vidéos d'avant l'an 2000", puisque c'était surtout à ceux-là que je pensais.

Ceci dit, même parmi les jeux récents avec de bons personnages et une bonne histoire, j'ai l'impression que c'est souvent la musique qui fait la différence dans les moments forts.
Par exemple, le premier Dragon Age, je l'ai trouvé génial (persos et histoire, graphismes, etc.), mais je n'ai pas eu de coup de coeur pour la musique, et en cela je vois la différence avec d'autres jeux parfois moins bien foutus mais dont le thème musical m'avait permis de ressentir de plus fortes émotions.