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Pierre Pevel, Haut Royaume
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David Gemmell :: La Fantasy littéraire :: Les livres de Fantasy :: Les auteurs francophones :: Pierre Pevel
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Pierre Pevel, Haut Royaume
Résumé : (désolé dans la langue de Molière, ce n'est pas encore tombé)
The High Kingdom is facing its darkest hour. Its King has been weakened by illness and many are discontent with the Queen’s regency. As rebellion rumbles throughout the land, new threats are massing forces at the realm’s borders.
Desperate, the King decides to free Lorn, who has spent the past year locked away on trumped-up charges in the citadel of Dalroth. Acting on the advice of a mysterious emissary of the Dragon, he dubs Lorn ‘Knight of the Onyx Throne’, making him the upholder of royal authority.
Lorn accepts the King’s mission but also hunts those responsible for his imprisonment. Reinstating the Onyx Guard, a once-powerful elite force, he intervenes in time to avert a war and becomes a new figure of hope for his people. But some take a dim view of his growing popularity and influence, and they are busy plotting his downfall.
If he foils his enemies, will he assume the role of champion that the Dragon’s Council of Emissaries have been seeking, the one capable of facing the Black Prince ? He must first confront an evil that gnaws at him ever since he was exposed to the Obscure at Dalroth, which now threatens to overwhelm him.
Desperate, the King decides to free Lorn, who has spent the past year locked away on trumped-up charges in the citadel of Dalroth. Acting on the advice of a mysterious emissary of the Dragon, he dubs Lorn ‘Knight of the Onyx Throne’, making him the upholder of royal authority.
Lorn accepts the King’s mission but also hunts those responsible for his imprisonment. Reinstating the Onyx Guard, a once-powerful elite force, he intervenes in time to avert a war and becomes a new figure of hope for his people. But some take a dim view of his growing popularity and influence, and they are busy plotting his downfall.
If he foils his enemies, will he assume the role of champion that the Dragon’s Council of Emissaries have been seeking, the one capable of facing the Black Prince ? He must first confront an evil that gnaws at him ever since he was exposed to the Obscure at Dalroth, which now threatens to overwhelm him.
Le teaser :
Evidemment sur ten.nikable, on se marre on parlant d'un mauvais plagiat du TdF.
Déjà qu'ils raillent la carte du monde de Martyrs en extrapolant sur les menaces nordiques.
Faut qu'ils arrêtent, il n'y a pas que G.R.R Martin et Robert Jordan en fantasy.
Des royaumes septentrionaux aux rudes hivers il y en avait avant Martin.
(parce qu'à ce jeu là on peut accuser Martin d'avoir pompé le Silmarilion)
Des blasons avec des loups, des lions, des cerfs et cie il y en avait avant Martin.
Si on les écoute bientôt, on va accuser la Reine d'Angleterre d'avoir piqué le blason des Lannisters.
C'est bon, Martin n'a pas déposé de brevets sur les codes du Moyen-Âge et de la Fantasy !
Déjà qu'ils raillent la carte du monde de Martyrs en extrapolant sur les menaces nordiques.
Faut qu'ils arrêtent, il n'y a pas que G.R.R Martin et Robert Jordan en fantasy.
Des royaumes septentrionaux aux rudes hivers il y en avait avant Martin.
(parce qu'à ce jeu là on peut accuser Martin d'avoir pompé le Silmarilion)
Des blasons avec des loups, des lions, des cerfs et cie il y en avait avant Martin.
Si on les écoute bientôt, on va accuser la Reine d'Angleterre d'avoir piqué le blason des Lannisters.
C'est bon, Martin n'a pas déposé de brevets sur les codes du Moyen-Âge et de la Fantasy !
Dernière édition par Albéric le Lun 8 Juil - 11:28, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Albéric a écrit:
Faut qu'ils arrêtent, il n'y a pas que G.R.R Matin et Robert Jordan en fantasy.
[...]
C'est bon, Martin n'a pas déposé de brevets sur les codes du Moyen-Âge et de la Fantasy !
Amen mes frères et mes soeurs !
Invité- Invité
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Tome 1 : Le Chevalier
Résumé : Un homme, un royaume, un destin.
Il avait nom Lorn Askariàn. Certains disent que le malheur arriva par lui et d'autres qu'il fut celui par qui tout fut sauvé. Dans ses veines coulait le sang noir des héros condamnés.
Le Haut-Royaume connaît sa période la plus sombre. Le roi est affaibli et la rébellion gronde aux frontières du territoire. En dernier recours, le souverain libère Lorn de ses geôles et le nomme Chevalier du Trône d’Onyx, chargé de protéger l’autorité royale. Héros valeureux et juste, Lorn est une figure d’espoir pour le peuple, mais il poursuit également un but secret : retrouver ceux qui l’ont maintenu en captivité, les uns après les autres… et leur faire sentir le goût de la vengeance. Un formidable récit épique mêlant Fantasy et trame historique, entre G.R.R. Martin et Le Comte de Monte-Cristo, par un auteur français de référence traduit dans dix langues.
Ce roman est digne des plus grands maîtres anglo-saxons du genre. Pour moi, c’est non seulement sans précédent en matière de fantasy francophone, mais je pense même que c’est un des meilleurs livres qu’il m’ait été donné de lire, tous pays et tous genres confondus.
Je ne pense pas avoir pris une telle claque depuis une bonne dizaine d’années.
Pour être clair sur mon ressenti, avec Haut-Royaume, on ne se demande plus si les auteurs français peuvent ou non écrire de la bonne fantasy épique, cette question apparaissant ici sans fondement : non, on le classe d’entrée de jeu dans le club VIP des chefs-d’œuvre mondiaux du genre, et on commence à se demander quelle va être son influence et sa postérité.
D’ailleurs, c’est assez différent de ce que j’ai lu du même auteur auparavant. Même si j’avais déjà beaucoup aimé, je pense que Haut-Royaume n’est pas comparable.
Dans ses autres livres, Pevel avait prouvé qu’il maîtrisait à merveille la narration moderne, les rebondissements en série, etc. Ici, il s’en écarte un peu (oh, jamais bien loin, mais on sent que ce n’est plus son objectif principal) pour s’attaquer plus en profondeur à l’atmosphère de son roman. Il prend tout son temps, nous fait plonger dans un univers, dans le cœur de ses personnages. Il élève manifestement son ambition, et là où il aurait pu se contenter de nous livrer un épisode pilote captivant et excitant comme il sait le faire, il choisit de signer un roman plus solennel, prélude à un récit qu’on devine monumental, bref le premier tome idéal d’une belle et grande série de fantasy.
Sans doute même une série « majeure », de mon point de vue en tout cas, tant j’y retrouve déjà la quintessence de tout ce qui a fait ma passion pour ce genre.
Je parlais d’ambition et de solennité : il règne ainsi une gravité très lourde, parfois même oppressante quand l’intrigue s’y prête, portée par un ton très sérieux et une langue maîtrisée à la perfection.
Et ceci, sans empêcher des dialogues enlevés et des passages parfois très vivants.
Même dans la troisième partie, qui amène quelques scènes amusantes et son lot de bons sentiments, on ne perçoit à aucun moment de rupture de ton mal amenée. D’ailleurs, on sent bien dans ces passages que le danger et la tragédie restent tapis pas très loin, comme patientant dans l’ombre.
La quatrième et dernière partie est plus faible, presque un brin décevante du coup. Pas de vrai défaut, et en réalité elle n’est plus faible que de la comparaison avec ce qui précède, mais c’est tout de même un peu dommage. Elle semble peut-être moins travaillée, légèrement plus ordinaire, quand tout le reste jusque-là était si saisissant. C’était quasiment à chaque page, un truc humain super bien vu, une grande scène de grand film comme on savait les faire autrefois, quelque valeur noble et inspirante promue avec sensibilité et intelligence, une image de paysage ou d’architecture étourdissante, des portraits d’hommes touchants et dignes, etc. On n’avait jamais le temps de se remettre d’une émotion forte ou d’une sidération esthétique avant de se prendre le truc suivant en pleine poire.
Cette quatrième partie, donc, m’a davantage fait penser aux autres bouquins de Pevel : ça reste très sympa, bien écrit, les ressorts narratifs sont là pour nous en mettre plein la vue, etc., mais ça n’a pas, malgré tout, la même majesté que les trois premiers épisodes du livre.
Le cadre est extrêmement immersif, à la fois très riche et très cohérent, même si on sent bien qu’on ne fait que l’entrevoir dans ce premier tome d’une longue série. C’est un monde proche de la Renaissance, dans lequel on reconnaît plusieurs nations européennes de l’époque (la Cour de la reine qui fait beaucoup penser à la Cour de France, les très florentins duchés de Sarme et Vallence, la sans doute assez espagnole Alguéra, etc.), mais aussi des populations frontalières plus typées fantasy : les Skandes, guerriers berserkers aux bras tatoués et à la barbe tressée, connaissant les secrets de la forge de l’arcanium ; les Ghelts inspirés des Peaux-Rouges et/ou des Pictes d’Howard...
On retrouve aussi certains éléments de worldbuilding déjà vus chez l’auteur, et parfaitement intégrés ici : dracs et vyvernes, peste pourpre de l’Obscure très similaire à la rance des Lames du Cardinal... et son goût pour les Dragons bien sûr.
Les personnages... teasent à mort ^^ Ils sont réussis, pas de doute, mais en même temps on sent qu’on n’a encore rien vu.
Je crois que je les ai tous aimés, le héros bien sûr, mais il y a aussi tellement de seconds rôles que j’ai envie de voir approfondis dans les tomes suivants...
Sur l’intrigue, je préfère ne rien dire pour ne pas risquer de spoiler, mais ça reste du Pevel, quoi. On retrouve donc, avec plaisir mais sans grande surprise, ses réflexes et artifices réglementaires, rebondissements et cliffhangers, tout ça. Sauf qu’ici ça se fond davantage dans l’ensemble, le storyboard reste à sa juste place, si bien que ça ne paraît jamais trop artificiel, justement. C’est un bon récit bien structuré, mais dont l’architecture sait s’éclipser derrière l’univers, les personnages et le souffle créés par l’auteur.
Je ne sais qu’ajouter, sinon que je vais relire ce premier tome, et sans doute plus d’une fois, avant la parution du prochain volume, qui arrivera toujours dans trop longtemps...
Pour finir, @usual posteurs :
Amis, à moins que je ne me trompe beaucoup sur ce que je crois avoir compris de vos goûts, franchement foncez, ça va vous plaire :) Sans doute pas à chacun pour les mêmes raisons, mais je crois sincèrement qu’aucun de vous ne regrettera cet achat ^^
(Mais bon, pensez quand même à oublier tout ce que j’ai écrit ci-dessus avant de commencer votre lecture, c’est très facile hélas d’être déçu quand on en attend trop d’un livre et je ne voudrais surtout pas que mon enthousiasme risque de vous gâcher ce bouquin génial :p )
Résumé : Un homme, un royaume, un destin.
Il avait nom Lorn Askariàn. Certains disent que le malheur arriva par lui et d'autres qu'il fut celui par qui tout fut sauvé. Dans ses veines coulait le sang noir des héros condamnés.
Le Haut-Royaume connaît sa période la plus sombre. Le roi est affaibli et la rébellion gronde aux frontières du territoire. En dernier recours, le souverain libère Lorn de ses geôles et le nomme Chevalier du Trône d’Onyx, chargé de protéger l’autorité royale. Héros valeureux et juste, Lorn est une figure d’espoir pour le peuple, mais il poursuit également un but secret : retrouver ceux qui l’ont maintenu en captivité, les uns après les autres… et leur faire sentir le goût de la vengeance. Un formidable récit épique mêlant Fantasy et trame historique, entre G.R.R. Martin et Le Comte de Monte-Cristo, par un auteur français de référence traduit dans dix langues.
Ce roman est digne des plus grands maîtres anglo-saxons du genre. Pour moi, c’est non seulement sans précédent en matière de fantasy francophone, mais je pense même que c’est un des meilleurs livres qu’il m’ait été donné de lire, tous pays et tous genres confondus.
Je ne pense pas avoir pris une telle claque depuis une bonne dizaine d’années.
Pour être clair sur mon ressenti, avec Haut-Royaume, on ne se demande plus si les auteurs français peuvent ou non écrire de la bonne fantasy épique, cette question apparaissant ici sans fondement : non, on le classe d’entrée de jeu dans le club VIP des chefs-d’œuvre mondiaux du genre, et on commence à se demander quelle va être son influence et sa postérité.
D’ailleurs, c’est assez différent de ce que j’ai lu du même auteur auparavant. Même si j’avais déjà beaucoup aimé, je pense que Haut-Royaume n’est pas comparable.
Dans ses autres livres, Pevel avait prouvé qu’il maîtrisait à merveille la narration moderne, les rebondissements en série, etc. Ici, il s’en écarte un peu (oh, jamais bien loin, mais on sent que ce n’est plus son objectif principal) pour s’attaquer plus en profondeur à l’atmosphère de son roman. Il prend tout son temps, nous fait plonger dans un univers, dans le cœur de ses personnages. Il élève manifestement son ambition, et là où il aurait pu se contenter de nous livrer un épisode pilote captivant et excitant comme il sait le faire, il choisit de signer un roman plus solennel, prélude à un récit qu’on devine monumental, bref le premier tome idéal d’une belle et grande série de fantasy.
Sans doute même une série « majeure », de mon point de vue en tout cas, tant j’y retrouve déjà la quintessence de tout ce qui a fait ma passion pour ce genre.
Je parlais d’ambition et de solennité : il règne ainsi une gravité très lourde, parfois même oppressante quand l’intrigue s’y prête, portée par un ton très sérieux et une langue maîtrisée à la perfection.
Et ceci, sans empêcher des dialogues enlevés et des passages parfois très vivants.
Même dans la troisième partie, qui amène quelques scènes amusantes et son lot de bons sentiments, on ne perçoit à aucun moment de rupture de ton mal amenée. D’ailleurs, on sent bien dans ces passages que le danger et la tragédie restent tapis pas très loin, comme patientant dans l’ombre.
La quatrième et dernière partie est plus faible, presque un brin décevante du coup. Pas de vrai défaut, et en réalité elle n’est plus faible que de la comparaison avec ce qui précède, mais c’est tout de même un peu dommage. Elle semble peut-être moins travaillée, légèrement plus ordinaire, quand tout le reste jusque-là était si saisissant. C’était quasiment à chaque page, un truc humain super bien vu, une grande scène de grand film comme on savait les faire autrefois, quelque valeur noble et inspirante promue avec sensibilité et intelligence, une image de paysage ou d’architecture étourdissante, des portraits d’hommes touchants et dignes, etc. On n’avait jamais le temps de se remettre d’une émotion forte ou d’une sidération esthétique avant de se prendre le truc suivant en pleine poire.
Cette quatrième partie, donc, m’a davantage fait penser aux autres bouquins de Pevel : ça reste très sympa, bien écrit, les ressorts narratifs sont là pour nous en mettre plein la vue, etc., mais ça n’a pas, malgré tout, la même majesté que les trois premiers épisodes du livre.
Le cadre est extrêmement immersif, à la fois très riche et très cohérent, même si on sent bien qu’on ne fait que l’entrevoir dans ce premier tome d’une longue série. C’est un monde proche de la Renaissance, dans lequel on reconnaît plusieurs nations européennes de l’époque (la Cour de la reine qui fait beaucoup penser à la Cour de France, les très florentins duchés de Sarme et Vallence, la sans doute assez espagnole Alguéra, etc.), mais aussi des populations frontalières plus typées fantasy : les Skandes, guerriers berserkers aux bras tatoués et à la barbe tressée, connaissant les secrets de la forge de l’arcanium ; les Ghelts inspirés des Peaux-Rouges et/ou des Pictes d’Howard...
On retrouve aussi certains éléments de worldbuilding déjà vus chez l’auteur, et parfaitement intégrés ici : dracs et vyvernes, peste pourpre de l’Obscure très similaire à la rance des Lames du Cardinal... et son goût pour les Dragons bien sûr.
Les personnages... teasent à mort ^^ Ils sont réussis, pas de doute, mais en même temps on sent qu’on n’a encore rien vu.
Je crois que je les ai tous aimés, le héros bien sûr, mais il y a aussi tellement de seconds rôles que j’ai envie de voir approfondis dans les tomes suivants...
Sur l’intrigue, je préfère ne rien dire pour ne pas risquer de spoiler, mais ça reste du Pevel, quoi. On retrouve donc, avec plaisir mais sans grande surprise, ses réflexes et artifices réglementaires, rebondissements et cliffhangers, tout ça. Sauf qu’ici ça se fond davantage dans l’ensemble, le storyboard reste à sa juste place, si bien que ça ne paraît jamais trop artificiel, justement. C’est un bon récit bien structuré, mais dont l’architecture sait s’éclipser derrière l’univers, les personnages et le souffle créés par l’auteur.
Je ne sais qu’ajouter, sinon que je vais relire ce premier tome, et sans doute plus d’une fois, avant la parution du prochain volume, qui arrivera toujours dans trop longtemps...
Pour finir, @usual posteurs :
Amis, à moins que je ne me trompe beaucoup sur ce que je crois avoir compris de vos goûts, franchement foncez, ça va vous plaire :) Sans doute pas à chacun pour les mêmes raisons, mais je crois sincèrement qu’aucun de vous ne regrettera cet achat ^^
(Mais bon, pensez quand même à oublier tout ce que j’ai écrit ci-dessus avant de commencer votre lecture, c’est très facile hélas d’être déçu quand on en attend trop d’un livre et je ne voudrais surtout pas que mon enthousiasme risque de vous gâcher ce bouquin génial :p )
Oncle Kiin- Tribun de la Pia fidelis
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Ta plaidoirie m'a convaincu mon ami: il faut que je le lise.
Invité- Invité
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Hourra ! ^^
Oncle Kiin- Tribun de la Pia fidelis
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Martyrs et Haut Royaume étaient très attendus : impossible de mettre la main dessus chez mes fournisseurs locaux (faudra que je fasse un tir groupé avec 2 ou 3 autres trucs cette été).
Et il reste qques blockbusters francophones d'ici la fin de l'année.
Et il reste qques blockbusters francophones d'ici la fin de l'année.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Convaincu également, je l'ajoute à ma liste de lecture!
Je suis actuellement 6 mois en stage à Paris, et je compte bien faire une moisson de livres et de films en tout genre!
Je suis actuellement 6 mois en stage à Paris, et je compte bien faire une moisson de livres et de films en tout genre!
JMtimba- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 28/06/2007
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Commençons par le commencement :
très bel livre-objet !
Laissons les fantaisix penser que l’auteur marche sur les plates-bandes du best-seller de G.R.R. Martin…
Ce Haut-Royaume, c’est du Pierre Pevel à la sauce David Gemmell.
Les easy readers vont adorer, les hardcore readers pourront plus ou moins tiquer à l’occasion
Un Pevel assez sombre d’ailleurs, encore plus désabusé que Le Chevalier de Wielstadt qui n’était pas très gai.
Dans tous les cas nous avons affaire à un tome d’introduction bien rempli et bien troussé qui inaugure un cycle qui ambitionne de concurrencer les classiques anglo-saxons du genre.
On retrouve les dracs, les vyvernes, les intrigues draconiques et l’Obscure qui remplace la Rance des Lames du Cardinal, dont plusieurs personnages auraient pu intégrer le présent opus et inversement.
On peut retrouver Les Royaumes d’épines et d’os de Greg Keyes dans les mystères mystérieux et l’ambiance très automne du Moyen-âge, et dans les aspects pessimistes et intimistes un petit côté John Marco.
Mais cela va plus loin car on retrouve tous ces mêmes éléments dans les autres livres de l’auteur qui fait preuve d’un chouette imaginaire rôlistique très "swashbuckling and sorcery".
On pourrait sentir 7th Sea, Prophecy ou la nouvelle mouture de Heroes of Might and Magic.
Et ce proscrit qui s’immisce dans des intrigues courtisanes baignant dans une fin de règne rappelle très fortement Le Fléau de Chalion. Mais là où le roman de Loïs Mac Master Bujold constituait un véritable pot-pourri de l’Espagne moderne, Haut-Royaume s’inspire d’autres sources historiques : derrière Célyane, Estévéris, Yrdel et Alan on pourrait deviner les figures de Marie de Médicis, Concini, Louis XIII et Gaston d’Orléans.
On retrouve d’ailleurs dans ce roman beaucoup d’éléments empruntés à cette 1ère modernité des XVIe et XVIIe siècles : derrière les affres de la petite noblesse d’épée, on sent la nostalgie d’une époque d’honneur et de courage qui n’a sans doute jamais existé tant les crevards TPLG s’acharnent à vouloir pourrir la société (j’avais lu une thèse très intéressante sur le sujet, je la mettrai en édit quand j’en aurai retrouvé le titre).
Un esprit très capes et épées donc voire un esprit très dumasien facilement perceptible dans côté éminemment Edmont Dantès de Lorn Askarian (qu’on retrouvait en partie dans le personnage d’Arekh de la trilogie Ayesha).
Malgré son indéniable efficacité, le Pevel’s style n’est pas infaillible pour autant :
- le prince-dragon est affublé par 2 fois d’exactement la même description de ses pouvoirs, on pourrait qualifier Lorn d’acrophile au vu de ses propensions à se jeter dans le vide, les discours à la William Wallace ne font pas forcément mouche…
- on insiste beaucoup sur l’Obscure dans la 1ère partie avant de presque l’oublier par la suite
- les POV des intrigants sont trop dispersés pour véritablement imprégner le récit.
- les nombreux whodunits n’ont pas l’effet escompté dans la mesure où on les a longtemps laissés de côté
- mais surtout les personnages manquent de coffre même si on sent un peu de l’auteur dans le personnage de Lorn (c’est ainsi que je me le suis imaginé)
… et toujours pas méga fan des citations de débuts de chapitres.
J’ai trouvé la 1ère partie hachée avec ses chapitres très courts, l’inclusion des POV des intrigants et une ellipse assez difficile à digérer (on ne cesse décrire les conséquences d’un événement dont on aura les clés qu’à la toute fin du roman). Ni le héros, ou plutôt l’antihéros, ni les autres personnages ne se livrent, donc pas facile d’entrer dans le roman, d’autant plus qu’on ressort le thème de la prédestination (ou de la prophétie autoréalisatrice ?).
La 2e partie qui se déroule en territoire ghelt (celte ?) permet de poser davantage récit, ambiance et personnages.
Mais d’un autre côté, on peut aussi se demander si elle ne fait pas un peu pièce rapportée tant l’intrigue principale n’avance pas d’un pouce.
Mais on devine à posteriori qu’elle était là pour… Laissons le plaisir de la découverte aux lecteurs / lectrices.
La 3e partie est très plaisante. Est-ce qu’on suit les traces du western spaghetti ou de ses inspirations ?
J’ai eu moult réminiscences des films chambara d’Akira Kurosawa : Les Sept Samourais, Sanjuro, Yojimbo.
Nous suivons une phase de recrutement où Lorn affronte la voyoucratie sponsorisée par les notables et les élites.
On apprend à s’attacher aux personnages…
... et on apprend aussi que Lorn est bien plus trouble qu’il n’y paraît !
La 4e partie renoue avec les intrigues politiques : on change de lieu et on change d’échelle.
Et après le twist, on suit les trace de David Gemmell : de l’héroïsme, du sang et des larmes !
Et quant au dénouement… Mais Pierrot, mais c’est quoi cet énorme cliffhanger ?
J’espère que le tome 2 est déjà bien avancé, parce que l’attente va être insupportable pour ceux qui ont aimé.
Enjoy et vivement la suite !
très bel livre-objet !
Laissons les fantaisix penser que l’auteur marche sur les plates-bandes du best-seller de G.R.R. Martin…
Ce Haut-Royaume, c’est du Pierre Pevel à la sauce David Gemmell.
Les easy readers vont adorer, les hardcore readers pourront plus ou moins tiquer à l’occasion
Un Pevel assez sombre d’ailleurs, encore plus désabusé que Le Chevalier de Wielstadt qui n’était pas très gai.
Dans tous les cas nous avons affaire à un tome d’introduction bien rempli et bien troussé qui inaugure un cycle qui ambitionne de concurrencer les classiques anglo-saxons du genre.
On retrouve les dracs, les vyvernes, les intrigues draconiques et l’Obscure qui remplace la Rance des Lames du Cardinal, dont plusieurs personnages auraient pu intégrer le présent opus et inversement.
On peut retrouver Les Royaumes d’épines et d’os de Greg Keyes dans les mystères mystérieux et l’ambiance très automne du Moyen-âge, et dans les aspects pessimistes et intimistes un petit côté John Marco.
Mais cela va plus loin car on retrouve tous ces mêmes éléments dans les autres livres de l’auteur qui fait preuve d’un chouette imaginaire rôlistique très "swashbuckling and sorcery".
On pourrait sentir 7th Sea, Prophecy ou la nouvelle mouture de Heroes of Might and Magic.
Et ce proscrit qui s’immisce dans des intrigues courtisanes baignant dans une fin de règne rappelle très fortement Le Fléau de Chalion. Mais là où le roman de Loïs Mac Master Bujold constituait un véritable pot-pourri de l’Espagne moderne, Haut-Royaume s’inspire d’autres sources historiques : derrière Célyane, Estévéris, Yrdel et Alan on pourrait deviner les figures de Marie de Médicis, Concini, Louis XIII et Gaston d’Orléans.
On retrouve d’ailleurs dans ce roman beaucoup d’éléments empruntés à cette 1ère modernité des XVIe et XVIIe siècles : derrière les affres de la petite noblesse d’épée, on sent la nostalgie d’une époque d’honneur et de courage qui n’a sans doute jamais existé tant les crevards TPLG s’acharnent à vouloir pourrir la société (j’avais lu une thèse très intéressante sur le sujet, je la mettrai en édit quand j’en aurai retrouvé le titre).
Un esprit très capes et épées donc voire un esprit très dumasien facilement perceptible dans côté éminemment Edmont Dantès de Lorn Askarian (qu’on retrouvait en partie dans le personnage d’Arekh de la trilogie Ayesha).
Malgré son indéniable efficacité, le Pevel’s style n’est pas infaillible pour autant :
- le prince-dragon est affublé par 2 fois d’exactement la même description de ses pouvoirs, on pourrait qualifier Lorn d’acrophile au vu de ses propensions à se jeter dans le vide, les discours à la William Wallace ne font pas forcément mouche…
- on insiste beaucoup sur l’Obscure dans la 1ère partie avant de presque l’oublier par la suite
- les POV des intrigants sont trop dispersés pour véritablement imprégner le récit.
- les nombreux whodunits n’ont pas l’effet escompté dans la mesure où on les a longtemps laissés de côté
- mais surtout les personnages manquent de coffre même si on sent un peu de l’auteur dans le personnage de Lorn (c’est ainsi que je me le suis imaginé)
… et toujours pas méga fan des citations de débuts de chapitres.
J’ai trouvé la 1ère partie hachée avec ses chapitres très courts, l’inclusion des POV des intrigants et une ellipse assez difficile à digérer (on ne cesse décrire les conséquences d’un événement dont on aura les clés qu’à la toute fin du roman). Ni le héros, ou plutôt l’antihéros, ni les autres personnages ne se livrent, donc pas facile d’entrer dans le roman, d’autant plus qu’on ressort le thème de la prédestination (ou de la prophétie autoréalisatrice ?).
La 2e partie qui se déroule en territoire ghelt (celte ?) permet de poser davantage récit, ambiance et personnages.
Mais d’un autre côté, on peut aussi se demander si elle ne fait pas un peu pièce rapportée tant l’intrigue principale n’avance pas d’un pouce.
Mais on devine à posteriori qu’elle était là pour… Laissons le plaisir de la découverte aux lecteurs / lectrices.
La 3e partie est très plaisante. Est-ce qu’on suit les traces du western spaghetti ou de ses inspirations ?
J’ai eu moult réminiscences des films chambara d’Akira Kurosawa : Les Sept Samourais, Sanjuro, Yojimbo.
Nous suivons une phase de recrutement où Lorn affronte la voyoucratie sponsorisée par les notables et les élites.
On apprend à s’attacher aux personnages…
... et on apprend aussi que Lorn est bien plus trouble qu’il n’y paraît !
La 4e partie renoue avec les intrigues politiques : on change de lieu et on change d’échelle.
Et après le twist, on suit les trace de David Gemmell : de l’héroïsme, du sang et des larmes !
Et quant au dénouement… Mais Pierrot, mais c’est quoi cet énorme cliffhanger ?
J’espère que le tome 2 est déjà bien avancé, parce que l’attente va être insupportable pour ceux qui ont aimé.
Enjoy et vivement la suite !
Dernière édition par Albéric le Jeu 11 Juil - 13:10, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Ah, cool ! :)
Content que ça t'ait plu.
J'espère qu'on aura bientôt une vague idée de la date de sortie du tome 2.
Content que ça t'ait plu.
J'espère qu'on aura bientôt une vague idée de la date de sortie du tome 2.
Oncle Kiin- Tribun de la Pia fidelis
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Avec la 1ère partie, cela commençait plutôt mal mais je me suis pris au jeu.Oncle Kiin a écrit:Ah, cool ! :) Content que ça t'ait plu.
J'espère qu'on aura bientôt une vague idée de la date de sortie du tome 2.
Ce qui a fait pencher la balance c'est tous les trucs à la David Gemmell.
Clairement le plus ambitieux des Pevel, et si le 2e confirme le plus abouti.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Pierre Pevel, Haut-Royaume
HAUT-ROYAUME
TOME I LE CHEVALIER DE PIERRE PEVEL
EDITEUR : BRAGELONNE
ILLUSTRATEUR : DIDIER GRAFFET
"Un homme, un royaume, un destin.
Il avait nom Lorn Askariàn. Certains disent que le malheur arriva par lui et d’autres qu’il fut celui par qui tout fut sauvé.Dans ses veines coulait le sang noir des héros condamnés. Le Haut-Royaume connaît sa période la plus sombre.Le roi est affaibli et la rébellion gronde aux frontières du territoire.
En dernier recours, le souverain libère Lorn de ses geôles et le nomme Chevalier du Trône d’Onyx, chargé de protéger l’autorité royale.Héros valeureux et juste, Lorn est une figure d’espoir pour le peuple, mais il poursuit également un but secret : retrouver ceux qui l’ont maintenu en captivité, les uns après les autres… et leur faire sentir le goût de la vengeance."
Dans ce premier volume de Haut Royaume, Pierre Pevel construit les fondations d'un gigantesque univers de fantasy tout en nous plongeant dans une intrigue complexe et polymorphe avec un personnage central au cœur de toutes les attentions.
Emprisonné trois années à Dalroth après avoir été condamné pour trahison envers le Haut Royaume, Lorn Askariàn est finalement innocenté par le Haut roi et sera libéré par son ami d'enfance, le prince Alan.
Mais pour Lorn il sera difficile de répondre aux attentes que ses proches se font de leurs retrouvailles.
Son séjour dans les sombres geôles de la menaçante citadelle dressée au-dessus des flots sur un piton rocheux, l'a privés de tout ce auquel il tenait, plus encore il est désormais porteur d'un mal indicible et pernicieux, l'obscure.
Alors qu'il tente de reprendre pied dans ce monde pas si différent finalement que celui qu'il a quitté trois ans auparavant, ses repères n'en sont pas pour autant moins bouleversés.
Lorn a changé, d'un homme épris de justice et entièrement dévoué aux autres, ne reste qu'un fantôme entièrement tourné à l'accomplissement d'un acte de vengeance envers ceux qui l'ont trahis naguère et pour lesquels ils vouent une obsession qui l'isole des quelques soutiens dont il peut compter dans cette nouvelle vie.
Taciturne et électrique, Lorn est désormais aussi insaisissable et impalpable pour ses amis qu'un nuage gris dans le ciel obscurcissant pour certains les lumières d'une ambition naissante.
De son sillage pourrait bien naître de terribles orages annonciateurs de tempêtes à venir...
Quand le Haut Roi le convoque pour l'adouber Premier Chevalier du Royaume afin de restaurer l'autorité royale dans toutes les provinces, il nous apparaît très vite que tous les événements présents et antérieurs servent une manœuvre politique de grande envergure à laquelle Lorn serait une pièce maitresse.
Présenté dans un premier temps comme victime puis martyre, Pierre Pevel nous dévoile progressivement un personnage beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, un véritable anti-héros aux motivations moins convenues qu'elles n'y paraissent, laissant entrevoir un personnage plus maître de son destin qu'esclave des ambitions des autres.
Dans un style d'écriture simple mais relativement efficace, Pierre Pével réussit à nous faire rentrer rapidement dans ce qui annonce être une grande fresque épique à la manière d'un Game of Thrones ou d'une épée de vérité.
Si la première moitié du roman peut sembler un peu moins rythmé et souffre de quelques longueurs, elle est nécessaire à la mise en place du monde ainsi que de son histoire et de ses personnages. Pierre Pevel y installe le contexte dormant de son épopée tout en nous distillant des éléments-clefs à la dramaturgie à venir.
La deuxième partie du roman est particulièrement dynamique avec multiples rebondissement et autres scènes de bataille, les enjeux ainsi que les différentes intrigues se précisent tout en se complexifiant, nous livrant des vérités qui bousculent déjà nos certitudes initiales.
Car là est toute la force de Pierre Pevel, suggérer sans dévoiler, nous laisser penser que, pour finalement nous prendre à contrepied.
Ainsi, certains personnages, y compris Lorn, nous apparaissent tour à tour sous des jours différents nous garantissant dans les volumes à venir de multiples retournements de situations ainsi que des révélations jubilatoires.
Le chevalier est une fresque dense et riche avec ce qu'il faut de world building pour nous immerger dans cet univers épique afin d'appréhender tous les ressorts scénaristiques.
Plus que jamais "Haut Royaume" ressemble à une toile d'araignée dans laquelle Pierre Pevel nous amène à nous y piéger pour mieux nous y dévorer.
Le dernier tiers du roman est très bon avec un final particulièrement savoureux et traumatisant.
À l'instar de sa trilogie de Wielstadt qui adopte dans une certaine mesure les mêmes codes, il y a fort à parier que Pierre Pevel ne manquera pas de nous surprendre plus encore dans le second volume qui s'annonce d'ores et déjà comme l'un des plus gros événements littéraires de 2014.
À ce titre, j'ai le sentiment que l'une des plus grosses surprises que pourrait nous révéler Pierre Pevel pour ce second livre, serait le changement de point de vue héroïque au travers de la mise au premier plan d'un grand personnage secondaire du premier tome (qui a dit Alan -_- ), avec un Lorn nous dévoilant de plus en plus les facettes sombres de sa personnalité par l'influence grandissante de l'obscur dont il est le catalyseur.
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
2 informations importantes :
1) le tome suivant sortira en octobre 2014
2) l'histoire est construite comme un diptyque et le cycle continuera dans le même univers mais avec d'autres personnages
(source : Pierre Pevel himself)
1) le tome suivant sortira en octobre 2014
2) l'histoire est construite comme un diptyque et le cycle continuera dans le même univers mais avec d'autres personnages
(source : Pierre Pevel himself)
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Super nouvelle ça , un peu à la abercrombie j' aime. Good job alberic
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Alors, il est paru ce tome 2 ?Albéric a écrit:
1) le tome suivant sortira en octobre 2014
Personne n'en a parlé, ce qui est sidérant étant donné tout le bien dit sur le tome 1...
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
il est sorti en novembre 2014, mais il est épuisé depuis au début de l'année 2015 donc impossible de mettre la main dessus par VPC. J'espère mettre la main dessus aux Imaginales, sinon je vais encore devoir faire le tour des enseignes culturels qui dorment parfois sur des trésors de guerre.Derfel a écrit:Alors, il est paru ce tome 2 ?Albéric a écrit:
1) le tome suivant sortira en octobre 2014
Personne n'en a parlé, ce qui est sidérant étant donné tout le bien dit sur le tome 1...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
en vente aux Imaginales en mai prochain...
Dernière édition par Albéric le Mer 20 Avr - 15:31, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Tu devrais peut-être réduire le format de tes images...
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
faitDerfel a écrit:Tu devrais peut-être réduire le format de tes images...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Ah, c'est nettement mieux. Belle première de couverture.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
j'avais vraiment très apprécié le premier tome par contre les deux suites j'ai trouvé que c'etait vraiment pas terrible du tout . Comme si l'auteur n'était pas inspiré et de fait il nous sert une histoire à rallonge d'une banalité et d'une platitude assommante. grosse déception d'autant plus que les éditions sont très belles. En plus je trouve que les personnages sont pas spécialement bien écrit donc du coup pas d'attachement particulier.
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Vrai que les premières de couverture sont très belles.Marv a écrit:...d'autant plus que les éditions sont très belles.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Pierre Pevel, Haut Royaume
Résumé tome 2 : L'Héritier
Une couronne. Une épée. Un trône. Les divins l’avaient distingué. Son sang était celui, maudit et glorieux, des plus grands rois qui régnèrent jamais. Mais plus que d’un trône, il était l’héritier d’un destin sacrifié.
Pierre Pevel avait conclu son tome 1 par un cliffhanger insoutenable… Il démarre donc son tome 2 par la gestion des conséquences de celui-ci, et Alan 3e fils du roi et 2e fils de le 2e reine mais surtout ami d’enfance de Lorn remplace celui-ci à la tête de la Garde d’Obsidienne mais après une tonalité résolument populares il lui donne consciemment ou inconsciemment une direction optimates. On passe en série toutes les personnages ayant survécu au tome 1, tous en deuil de l’antihéros censément mort dans les flammes...
Et coup de théâtre ! Toute la deuxième partie du roman nous raconte les mêmes événements que ceux de la première partie, mais vus et racontés par celui qu’on a enterré et qu’on a essayé de nous faire oublier. Personnellement je mort de rire, mais du coup ATTENTION TOUT CE QUI VA SUIVRE EST 100% SPOILERS
- Spoiler:
- L’essentiel du roman repose sur la prétendue querelle entre la Reine Célyane et la Dame Yssandre, la première faisant tout pour que les choses dégénèrent et la deuxième faisant tout pour améliorer la situation. Mais les crevards et les crevardes obtiennent toujours ce que veulent leurs egos démesurés et dénaturés (on a tous rencontrer un ou plusieurs de ces sociopathes qui devraient soigner leur pathologie pour la plus grand bien de la société, et le Haut Royaume se lance dans une guerre impossible à gagner contre la Principauté d’Arcante, petite certes mais très bien fortifiée, très bien financée et en quête d’alliés. La Garde d’Obsidienne se retrouve avec deux chefs amis de longue date certes mais aux vues et aux ambitions différentes, et on sent qu’avec la tension montante entre les Populares de Lorn et les Opimates d’Alan une scission n’est pas à exclure (et qui dit scission de l’ordre garant de la paix public et de l’exécution de la justice dit possibilité de guerre civile). Pour ne rien gâcher chacun des deux compères doit affronter sa part de ténèbres : l’Obscure développe chez Lorn une autre personnalité violente, cruelle et sadique mais surtout invincible, tandis qu’Alan qui retrouve ses vieux démons toxicomaniaques ne se contrôle plus du tout. Au final Pierre Pevel nous refait le coup du siège de la Rochelle et malgré toutes les péripéties de cape et épée (notamment avec le chevalier servant de Dame Yssandre qui joue à Thierry la Fronde), héros et antihéros comprennent bien vite qu’ils sont tous engagés dans une sale guerre qui ne sert que les intérêts d’une clique accro au pouvoir qui s’est autoproclamée « élite » au détriment des soldats et des civils des deux pays, ressources humaines corvéables et sacrifiables à merci (toute allusion à notre Monde De Merde n’est aucunement fortuite). Car finalement tout ceci n’est destiné qu’à discréditer la réputation du prince héritier à qui on a confié la gestion du gros merdier, et à faire d’un ultime recours un autre prince qu’on aimerait placer sur le trône à sa place : ce dernier est-il complice ou dupe de tous ces complots et intrigues ?
En parallèle on a un POV que je dois qualifier de remplissage avec Alissia de Laurens toujours amoureuse de Lorn, qui doit épouser un vieux barbon tout en n’étant pas insensible aux charmes de son fils beau gosse. On dirait le POV de Sansa dans le TdF et je ne vais pas mentir en déclarant que c’était plus ou moins chiant (comme le dit sa meilleure amie, elle n’est pas faite pour les intrigues amoureuses vue qu’elle se retrouve avec un polichinelle dans le tiroir à la première incartade). Lorn finit par péter un câble et noblesse oblige le fils doit défendre l’honneur de son père tout en étant jaloux de Lorn, et le traditionnel duel judiciaire des récits de chevalerie se conclut en boucherie quand l’Obscure décide de s’amuser un peu avec le commun des mortels...
Vilipendé de tous les côtés, lâché par tout le monde ou presque, condamné à nouveau par son roi et son père qui l’avait gracié, Lorn retourne à la case départ mais ne compte plus se laisser faire : il prend la poudre d’escampette et se lance dans opération « Joyeux Compagnons de Sherwood » (stratégie souvent efficace que les Chinois appelle « renaissance dans les terres mortes »), et rejoint la résistance yrgaärde dans l’espoir de récupérer tout ou partie de l’épée magique tueuse de dragon du premier souverain du Haut Royaume. Alors on nous ressort l’élu, la prophétie, et l’artefact magique destiné à contrer le retour chaos en la personne d’un Méchant Millénaire random. Mais Pierre Pevel nous passe tout cela à la moulinette, et toutes les interludes nébuleux mettant en scène les servants des dieux-dragons se mettent à faire sens : le Haut Royaume est maudit parce que pour raisons personnelles son vaillant souverain est devenu un roi-liche en voulant tricher avec le Destin ! Lorn qu’on a toujours traité comme de la merde lui et ses parents (qu’on découvre dans le droit de quota de flashback), décide de ne rien faire du tout pour corriger le tir : on va tout droit à la guerre civile !!!
Ah je ne boude pas plaisir avec ce tome 2 : Haut Royaume est assurément la meilleure série de Pierre Pevel, un auteur qui contrairement à d’autres dont je ne citerai pas les noms ne ménage pas ses efforts pour faire plaisir à ses lecteurs et à ses lectrices. Après ce tome 2 souffre clairement du syndrome « tome de transition », et comme Lorn passe d’avatar d’Edmond Dantès à avatar de Rocambole et on perd quand même clairement au change… Outre le POV d’Alissia qui m’a laissé de glace, et les complots et intrigues de tel ou tel hominus crevaricus ou untelle ou untelle homina crevarica pour monter quelques marches de plus vers le sommet dans la seule optique d’emmerder et/ou faire souffrir le plus de monde possible pour nourrir leurs egos de sociopathes (Syndrome GRR Martin : faire du grimdark pour du grimdark parce que c’est à la mode), force est de constater que l’auteur se perd de temps en temps en digression rallongeant la sauce. On a compris qu’on était dans un Europe uchronique avec France, Espagne, Italie, Allemagne et Scandinavie, et qu’on est peu ou prou sous le règne de Louis XIII en mode Louis XV (vous savez, celui-ci qui est mort d’une longue maladie qui a fini par lui faire fondre le visage), mais était-il vraiment nécessaire à l’avancement du récit de s’attarder sur les mouvement indépendantistes « espagnols » et « italiens » soutenues par des puissances étrangères, ou sur les rebellions de telles ou telles provinces dans tel ou tel pays ? OK ça approfondit l’univers, mais vu qu’on n’a aucune carte, aucun glossaire et aucun dramatis personae (ce qui est inadmissible soit dit en passant !), c’est quand même assez improductif... Je radote, mais je ne boude pas mon plaisir : vivement le tome 3 !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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