L'Adieu au Roi de John Milius (1989)

C'est l'histoire de Learoyd, un ancien officier de l'armée américaine qui, après avoir déserté pendant la Seconde Guerre Mondiale se retrouve le roi d'une tribu de Borneo, se créant ainsi son propre royaume, indépendant et possédant sa propre puissance. Apprécié de son nouveau "peuple", tout ira bien pour cet homme jusqu'à ce que deux soldats de l'armée anglaise croisent sa route par pure coïncidence. Si l'amitié naîtra vite entre ces hommes, c'est l'attaque des japonais qui changera la vie de Learoyd et de son peuple, massacré par les japonais.

Scénario de l’immense Pierre Schoendoerffer.
Réalisation de l’énergique John Milius (Conan le Barbare)
Nick Nolte dans son meilleur rôle accompagné d’un très bon Nigel Havers.
Bande-son : les très belles musique du désormais légendaire Basil Poledouris.
Bref avec 16 millions de dollars on réalise non seulement un bon film d’aventure, mais aussi un grand film humaniste (mais comme les rageux élitistes préfèrent les drames nombrilistes... cf. infra).

John Milius a déclaré qu’il s’agissait de son meilleur film… avant les coupes opérées par la prod.

Spoiler:

Sans aucune surprise le film très mal distribué pour des raisons évidentes a fait un énorme bide.
Donc évidemment les rageux élitistes s’en sont donné à cœur joie, parlant de scénario mou et mièvre (avec Pierre Schoendoerffer faut oser !), d’un manque de souffle épique (avec Milius, faut oser !), voire même d’un mauvais remake d’Au Cœur des Ténèbres qui plagie Apocalypse Now.
Alors que Milius développe ses thèmes d’Apocalypse Now en reprenant le grand livre de Pierre Schoendoerffer… mdr ! Ah c’est sûr si c’était Coppola, Scorcèse ou Malik qui l’avait fait on aurait parlé de chef-d’œuvre absolu...

Spoiler:

J’ai beaucoup ri du rageux élitiste qui a parlé de vision clichée de Bornéo en se basant sur sa seule vision d’un documentaire sur National Geographic alors que Milius a tourné à Bornéo avec des habitants de Bornéo… Comme si un reportage du JT sur les sabotiers des Cévennes était représentatif de la France des années 1940. Et j’ai gardé le meilleur pour la fin :