Pierre Pevel, Wieldstadt

Hiver 1620 : le Saint Empire Romain Germanique est dévoré par les premiers feux de la Guerre de
Trente Ans. Après s'être acquitté d'une délicate mission pour l'Ordre des Templiers, le Chevalier Kantz revient à Wielstadt, une cité allemande protégée depuis toujours par un mystérieux dragon. Chasseur de démons initié aux arts secrets de la Kabbale, Kantz est un exorciste qui mène contre le mal une croisade solitaire et implacable. Rapière au poing, il va devoir traquer une insaisissable meute de goules qui répand la terreur dans la ville. Voici le début des aventures du chevalier Kantz dans une Europe de l'Est alternative…


Les romans de Pierre Pevel se rapprochent de l'uchronie, et en particulier de l'uchronie de fantasy, dans la mesure où ils montrent des univers fortement inspirés d'une époque historique précise et bien documentée, mais qui diffèrent du monde réel par la présence d'éléments merveilleux (magie, créatures surnaturelles), riches de conséquences sur le déroulement de l'Histoire. Viktoria 91 se différencie de ses autres œuvres en proposant une uchronie de type steampunk dans la ville de Londres en pleine époque victorienne (1891).
Par ailleurs, Pevel a entrepris, depuis 2006, de traduire à nouveau les aventures de James Bond par Ian Fleming. Publiées chez Bragelonne, ces nouvelles versions ont la particularité de respecter scrupuleusement le texte original, que les précédentes avaient souvent coupé.*

Mi-fantasy, mi-uchronie, mi-cape-et-d'épée (je sais, ça fait trois demies!) j'avais en premier lieu était séduit par la couverture de la première édition de chez Fleuves Noir.

Le héros, lieutenant Kantz, un homme d'épée au passé trouble, ancien prêtre devenu exorciste et traquant sans répit les créatures démoniaques n'est pas sans me rappeler Solomon kane de Howard. Il évolue dans un univers alternatif assez gothique où les templiers affrontent des goules et s'appuyant sur une connaissance particulièrement fine de l'époque historique, à la différence d'autres auteurs de fantasy qui placent leurs intrigues dans des univers imaginaires bâtis à grands coups de clichés.
Outre les personnages howardiens, on retrouve une petite ambiance à la Alexandre Dumas qui me plaît assez. Le style simple, direct et efficace est très agréable à lire.


* Source: Pierre Pevel sur Wikipédia

Albéric a écrit:

Dommage que le Chevalier Krantz n'ait pas l'aura d'un Solomon Kane...

Certains crieront à la pale copie, moi je préfère y voir un hommage au grand maître. Et oui, je suis toujours plus indulgent, voire partial pour les auteurs que j'aime bien ;)
Mais nous sommes bien d'accord sur le fait qu'il n'y a qu'une vague ressemblance entre les deux personnages, l'un l'emportant sur l'autre haut la main, bien entendu.

Ceci-dit, c'est vrai que le coup de la Fée Chandelle, tout droit échappée du Pays Imaginaire de Peter Pan était un peut too much !

Albéric a écrit:

Si l'ambiance fantastique est réussie, c'est dommage trop de trucs servent juste de décorum. :|
(genre les imprimeurs nains, les poètes faunes, les policiers centaures et tout le toutim...).

Tu mets le doigt sur quelque chose de très juste, compagnon. Je me souviens avoir pensé à l'époque que ces personnages seraient sans doute développés dans des épisodes ultérieurs, mais point.

Albéric a écrit:

Si lire Pierre Pevel c'est toujours sympa, il ne se renouvelle pas : on voit bien les reprises et les recyclages d'un cycle à l'autre (3 pour l'instant, on verra avec le 4ème qui début en avril).

Je ne peux pas dire, je n'ai lu que ce cycle-ci, mais je te fais confiance sur ce point.