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Jack Vance, Le cycle de Tschaï

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White Square Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Dark schneider Ven 25 Jan - 11:28

Le Cycle de Tschaï (titre original Planet of Adventure) est un roman de science-fiction en quatre volumes, écrit par l'auteur américain Jack Vance entre 1968 et 1970. Le cycle se compose des quatre volumes suivants : Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir, Le Pnume.


Jack Vance, Le cycle de Tschaï 9782290309759_1_75

Ce cycle en 4 tomes (court, le tout fait l'objet d'une édition intégrale de 700 pages chez J'ai Lu) raconte les aventures d'Adam Reith, éclaireur de l'armée terrienne, dont le vaisseau spatial se crash sur la planète Tschaï : il en est le seul survivant et fera tout pour trouver un moyen de revenir sur Terre. Scénario de SF ultra classique, l'intérêt de Tschaï est dans son worldbuilding : la planète Tschaï est divisée en plusieurs zones géographiques que se partage 3 races d'extraterrestres qui ont envahit la planète (les Chasch, les Wankh et les Dirdir) et une race autochtone (les Pnume). Vous aurez compris que chaque volume du cycle met l'accent sur une race en particulier. Il y a également des sous races, notamment les humains, qui sont tous plus ou moins des esclaves des races principales. Evidemment, certaines de ces races se font la guerre, chacune a ses intérêts propres. Vance se fait un plaisir de nous décrire ces civilisations toutes très originales et nous fait beaucoup plaisir au passage.

Il y a un souffle pulp dans ce cycle. Bien que le héros poursuivre une quête principale, il va lui arriver de multiples aventures qui manquent de liant entre elles : c'est très feuilletonesque en fait. On passe d'un épisode à l'autre.

On m'a vendu ce cycle comme étant un chef d'oeuvre de la SF, un incontournable etc... Ce cycle reste d'ailleurs très souvent cités dans les différents top SF qui fleurissent sur le web. Il existe cependant des voix dissonantes qui disent que c'est loin d'être le meilleur Vance. J'espère qu'ils ont raisons : je suis tombé des nues en lisant ce cycle. Pour moi, aussi divertissant soit-il, on est vraiment loin d'un chef d'oeuvre... La plume de Vance est plaisante, le monde de Vance est plaisant, mais honnêtement on a fait bien mieux par la suite. On faisait déjà mieux à la même époque.

Il faut dire que le héros du cycle est assez fade : Adam Reith a tout du personnage hollywoodien des années 50, très propre sur lui, très sur de lui, sans ambiguïté.... tout au plus il fera preuve d'un peu de roublardise pour se sortir de certains mauvais pas mais ça ne va pas plus loin. En fait, c'est un exemple d'un républicain américain moyen défenseur des libertés individuelles : son but étant notamment de retourner sur terre pour avertir les autorités qu'il existe un monde où des humains sont mis en esclavage... derrière cela on peut aussi y voir une vision extrêmement paternaliste voire carrément à la limite du néocolonialisme (nous, américains, allons vous montrer ce qu'est la civilisation bande de sauvage)...Quand je pense qu'on a critiqué à fond un auteur comme Heinlein pour son Starship Troopers alors que son discours était beaucoup plus intéressant et subtil que la vision très simpliste de Vance. Cela n'est pas anecdotique car ça prend une part importante du bouquin.

Le héros sera accompagné de deux acolytes : l'un,  un ado, est globalement sans grand intérêt, mais le second, Anacho l'homme-Dirdir est de loin le personnage le plus sympathique du livre : c'est à travers lui que l'on comprend l'impact de la venue de Reith sur Tschaï, Anacho va évoluer dans son positionnement et ses certitudes à force de fréquenter Reith.

C'est donc un cycle haut en couleur, bourré d'aventures, avec plusieurs thèmes sociaux en filigranes (qui ne prennent jamais le pas sur le récit et l'action). On ne s'ennui pas à suivre les aventures d'Adam Reith et la plume de Vance, très bon conteur, très bon worldbuilder, très fluide. L'aventure va en plus crescendo : les 2 derniers tomes sont meilleurs que les 2 premiers. Pour autant, je n'y ai pas vu là un classique ultime de la SF, mais juste un très bon livre d'aventure picaresque avec un cadre SF proposant des civilisations originales et variées. Si vous voulez de l'aventure pulp dans un cadre très distrayant, le cycle de Tschaï est fait pour vous.

Il existe une adaptation en bd franco-belge, je ne l'ai pas lu.  
Dark schneider
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Invité Ven 25 Jan - 14:36

Je suis tout à fait d'accord avec ton analyse de l'oeuvre. Pour ma part, je pense qu'elle peut s'appliquer à l'ensemble de l'oeuvre de Vance. Du moins, quand je te lis, je ne peux m'empêcher de penser également au cycle de Cugel l'Astucieux, du même auteur, mais plus dans un registre fantasy.
Cycle de Cugel l'Astucieux sur Wikipédia

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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Jeu 30 Mai - 20:32

Jack Vance nous a quitté dimanche dernier à l'âge de 96 ans : on lui souhaite de reposer en paix dans l'un des innombrables mondes qu'il a créés de son vivant.
Encore que tant qu'on prendra plaisir à lire à relire ses œuvres, il sera toujours vivant !


Dernière édition par Albéric le Jeu 30 Mai - 22:21, édité 1 fois
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Dark schneider Jeu 30 Mai - 22:00

RIP, merci pour l'info. Il aura bien vécu et beaucoup donné !
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Mer 12 Aoû - 17:08

Sinon je viens de finir le cycle et te trouve encore bien gentil pour le coup Dark schneider... Immense déception que ce cycle !
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Dark schneider Ven 14 Aoû - 11:04

Oh tu sais, avec le recul c'est surtout les aspects négatifs de ce bouquin que je retiens, parler de "profondeur" ou de "finesse" pour ce cylce, c'est vraiment une vaste blague !
Dark schneider
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Lun 30 Oct - 22:04

Jack Vance, Le cycle de Tschaï Jl5796-2000

Résumé :
En découvrant la planète Tschaï, le vaisseau terrien Explorator IV est aussitôt détruit par un missile. Unique survivant de la catastrophe, Adam Reith va devoir affronter un monde baroque, violent et d'une beauté envoûtante. Un monde peuplé de quatre races extraterrestres : les belliqueux Chasch, les impénétrables Wankh, les farouches Dirdirs et les mystérieux Pnume.
Déjouer les traquenards, explorer les secrets des cités géantes, percer le mystère des hommes hybrides : autant d'étapes pour une extraordinaire odyssée, qui permettra peut-être à Reith de rentrer chez lui...


Sur Tschaï, plus on est de fous et plus on rit : c’est une planète de dingues où l’irrationalité est la normalité !
Spoiler:
Jack Vance s’amuse comme un petit fou à donner corps et à donner vie à toutes ses civilisation et en bon worlbuilder l’auteur décrit chaque peuple avec un luxe de détails en et leur offre une géographie, une histoire et une culture avec sa langue, ses lois, ses modes…). On s’inspire des récits de voyages coloniaux et des carnets ethnographiques : Adam Reith fait l’effet d’un Américain du Middle West paumé à Zanzibar ! Mais derrière son odyssée, on peut déceler une critique du Tiers-Monde colonial tout autant qu’un critique des Etats-Unis, colonisés devenus colonisateurs… Il aborde le choc des civilisations avec des peuples tantôt exploités tantôt exploiteurs à travers des thèmes comme l’acculturation ou la déculturation : dommage que cela reste léger comparé à l’arrière-plan paternaliste du roman.
L’auteur est également un bon peintre qui excelle dans les descriptions évocatrices véritables invitation au voyage, d’autant plus qu’ici les personnages se déplace de civilisation en civilisation à travers les steppes, les océans ou les cieux. L’auteur est également et un dialoguiste qui nous régale de joutes verbales pleines de roublardises et d’hypocrisie entre les différents protagonistes de l’aventure (mention spéciale à Anacho !)

On a donc tous les ingrédients d’un bon récit picaresque de SF résolument vintage : à la jonction des années 1960 et années 1970 on ici mélange agréablement le space-opera à aventures et le planet-opera à thèmes. Cela sent le pulp à la Edgar Rice Burroughs, donc outre la similitude avec Le Guerrier de Mars de Michael Moorcock, j’ai eu la joyeuse impression de lire une aventure en technicolor de Flash Gordon, de Buck Rogers ou de Captain Future. J’ai passé un  bon moment, mais les événements s’enchaînent de manière trop rapide et trop facile, même pour un pulp…

Mais pour moi, la fête a été gâchée par quelques éléments (dans le tome 1 ce n’est pas trop grave, mais les choses ne s’arrangent pas du tout par la suite, bien au contraire !).

* Le héros Adam Reith n’est pas sympathique du tout. Les héros pulpien n’ont jamais été très subtils, mais là on est presque dans la caricature du héros républicain (qui a été rooseveltien avant d’être reaganien).
Spoiler:

* Le sexisme et la misogynie. On connaît l’auteur, ce n’est pas nouveau mais on s’en passerait bien volontiers…
Spoiler:

* Le syndrome Vance ! C’est-à-dire un excellent bâtisseur d’univers qui jubile à déballer ses jouets et à s’amuser avec mais qui s’en lasse très vite et qui n’hésite pas à bâcler ses histoires pour mieux passer à autre chose. Du coup, le récit est bien souvent prétexte à nous servir de guide touristique et à nous emmener en ballade à travers les contrées hautes en couleurs si chères à l’auteur…
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Lun 30 Oct - 22:07

Jack Vance, Le cycle de Tschaï Jl0721

Résumé tome 1 : Le Chasch
Un signal de détresse, intercepté par le vaisseau spatial Explorateur IV, provient de la lointaine planète Tschaï. Adam Reith, chargé d'examiner de plus près la provenance des radiations, est attaqué tandis que son astronef est détruit.
Capturé par les Hommes-Emblèmes, Adam est traité comme un esclave. Il apprend que, sur Tschaï, vivent des êtres étranges, résultat du croisement d'hommes et d'entités extra terrestres : les Chasch, les Wankh, les Dirdir et les mystérieux Pnume.
Il apprend aussi que les emblèmes confèrent une identité, une personnalité à ceux qui les portent. L'occasion se présente pour Adam de voler celui de Taz-Onmal, l'enfant-roi, mais pour recouvrer sa liberté, il lui reste à affronter la ville des Chasch...



Le Chasch, sorti initialement en 1968 sous le tire de The City of the Chasch, est le 1er tome du Cycle du Tschaï (Planet of Adventure en VO, un titre nettement plus évocateur).
L’équipage du vaisseau Explorateur IV se rend dans le système de La Carène 4269, pour découvrir qui a tenté de communiquer avec la Terre il y a 150 ans (décalage temporel des distances en années-lumière oblige), mais l’appareil n’a pas le temps d’entrer dans l’atmosphère de la planète Tschaï qu’il est abattu par une torpille d’origine inconnue. Seul rescapé du crash, Adam Reith doit survivre et découvrir ce nouveau monde qui l’entoure, pour ensuite identifier ceux qui les ont appelés et ceux qui les ont attaqués, avant de regagner la Terre. (La similitude saute aux yeux avec le pitch de départ de La Planète géante paru en 1957, l’auteur livrant sans doute ici une version améliorée du roman qui l’a rendu célèbre en son temps.)
Avec ses compagnons rencontrés en cours de route (Traz Onmale, un chef de tribu adolescent en plein crise existentielle, Ankhe at afram Anacho, un Homme-Dirdir renégat au verbe savoureux et Ylin-Ylan, une jeune aristocrate aux courbes généreuses), il c’est en partant à la rechercher de part à la recherche de son vaisseau qu’il met fin à l’hégémonie des extraterrestres sur le continent Kotan en dressant les cruels Chaschs Bleus, dotés d’un odorat sur-développé, à la horde sauvage des Chaschs Verts, doué du don télépathie…
On est dans un aventure à l’ancienne où les périls mortels se succèdent sans aucun temps morts, et qui dans ce tome 1 sent bon le western old school : paysages grandioses mais traîtres, bêtes sauvages, tribus primitives, attaque d’une caravane, libération d’un village tenu par des desperados, règlements de comptes, infiltration, évasion et bien sûr la traditionnelle demoiselle en détresse avec une prisonnière du désert à délivrer.
Jack Vance, Le cycle de Tschaï 3447071337

Et maintenant, direction Le Wankh !!! blink
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Lun 30 Oct - 22:13

Jack Vance, Le cycle de Tschaï Jl0722-1996

Résumé 2 : Le Wankh
Adam Reith, abandonné sur l'hostile planète Tschaï, accepte de conduire l'expédition qui doit ramener de l'autre côté du continent la princesse Ylin-Ylan. Elle était retenue prisonnière, loin de son pays natal, celui des Hommes-Wankh. Reith sait que ce peuple est technologiquement avancé et il espère obtenir un vaisseau en gage de reconnaissance.
Rien n'est facile au cours de ce voyage. Adam doit affronter des nomades et autres peuplades des steppes, qui risquent à chaque instant de le voler, de le tuer ou de le réduire en esclavage. Mais surtout, il s'aperçoit bientôt qu'il est le spécimen humain le plus recherché par les différentes races qui peuplent Tschaï...



Le Wankh, sorti initialement en 1969 sous le titre de Servants of the Wankh, est le 2e tome du Cycle du Tschaï (Planet of Adventure en VO, un titre nettement plus évocateur).
Dans ce tome 2, après avoir retrouvé ce qui reste de son vaisseau, hors d’état de voyager entre les étoiles, Adam Reith accepte la proposition de Ylin-Ylan de retourner à Cath pour disposer de la technologie des hommes dorés de Yao. Et c’est reparti pour des treks à travers les steppes et des voyages à travers les océans ! Après avoir compris que ce n’était pas à Cath qu’il trouvera de l’aide, la team Adam Reith monte avec le rusé Zarfo une opération à la Dirty Dozen pour voler un appareil wankh, mais évidemment cela part rapidement en vrille… ^^

Le très bon ?
Spoiler:

Le très mauvais ?
Spoiler:

Et maintenant, direction Le Dirdir !!! blink


Dernière édition par Albéric le Lun 30 Oct - 22:19, édité 1 fois
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Lun 30 Oct - 22:18

Jack Vance, Le cycle de Tschaï Jl0723

Résumé tome 3 : Le Dirdir
Isolé sur Tschaï, Adam Reith cherche à s'emparer d'un vaisseau spatial qui lui permette de fuir la planète hostile et le ramène sur Terre. Pour obtenir ce vaisseau, il lui faut des sequins, beaucoup de sequins.
Ils poussent dans l'île de Carabas ; son sol et ses falaises en sont jonchés. Mais l'île est avant tout le terrain de chasse des redoutables Dirdir.
Adam Reith s'associe avec un Homme-Dirdir renégat et un jeune habitant des steppes du Kotan. A eux trois, ils vont tenter l'impossible exploit. D'abord ils volent un glisseur, puis pénètrent dans l'île.
Là, ils parviennent à massacrer les premiers Dirdir qui, de chasseurs, deviennent gibier. Mais, bientôt, leur intrusion est signalée.



Le Dirdir, sorti initialement en 1969, est le 3e tome du Cycle du Tschaï (Planet of Adventure en VO, un titre nettement plus évocateur).
Bien sympa ce tome 3, simple, linéaire et prévisible, mais bien sympa quand même. Le récit est divisé en 2 parties :
- comment gagner des sequins ? (suivi d’une chouette scène d’action)
- comment dépenser les sequins ? (suivi d’une chouette scène d’action)

Après l’échec de l’opération commando chez les Wankhs, Anacho conseille à son compagnon de se rendre chez les Dirdirs et d’utiliser leurs chantiers pour construire le vaisseau spatial qui lui fait toujours défaut. Encore faut-il avoir l’argent nécessaire… La voie la plus simple et la plus rapide est d’aller récolter les bulbes de fleurs rares dans la région des Carabas, sauf qu’il s’agit de la réserve de chasse des Dirdis qui se faisant traquent, tuent et dévorent les êtres humains qui s’y aventurent. (L’économie de Tschaï semble en grande partie basée sur les fleurs, les parfums, et les essences mais ce n’est jamais explicité et encore expliqué : c’est bien dommage !) Durant pas mal de page, Adam Reith se demande quel est la meilleure manière d’optimiser leurs chances de succès et de survie avant d’option pour une solution inédite : que les chassés deviennent chasseur ! (Ce que les prédateurs ne trouvent pas très fair play). Et tout cela se termine par une chouette scène d’action mettant Traz à l’honneur…

Désormais richissime, Adam Reith pour élaborer son vaisseau spatiale met en contact via Anacho avec l’ignoble Aïla Woudiver (orgueilleux, cupide, lubrique, obèse et pédophile… un méchant bien haïssable, véritable alter ego sud baron Vladimir Harkonnen du Dune de Frank Herbert). Je dois avouer que j’ai failli m’endormir durant les tractations sont fin entre les deux têtes de mules, notre héros faisant une fois de plus preuve de sa pingrerie habituelle. Le héros prend de haut son vis-à-vis et essaye de l’arnaquer tout en l’insultant, avant de se lamenter sur sa trahison… Tant mieux, tant pis car Adam Reith doit organiser une opération exfiltration pour libérer son compagnon Anacho offert en proie aux prédateurs dirdirs dans la Boîte de Verre qui fait office de colisée romain… Et dans l’épilogue, notre héros retourne contre les Dirdirs les subtilités de la culture et affronte en ordalie l’un de leurs champions pour s’innocenter lui et ses amis des crimes dont ont les accuse…

Au final, un bon moment de SF vintage voire pulpienne. Mais on sent quand même que l’auteur s’est déjà lassé de ses jouets, et franchement c’est bien dommage.
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Lun 30 Oct - 22:22

Jack Vance, Le cycle de Tschaï Jl0724-1996

Résumé tome 4 : Le Pnume
Sur Tschaï, Adam Reith, homme de la Terre, sait que les races dominantes sont prêtes à s'affronter. Sa fuite perpétuelle l'amène au pays des Pnume.
Vivant dans des collines criblées de tunnels, ils prétendent se tenir à l'écart des combats qui ravagent périodiquement la surface de la planète.
Adam, trahi, est isolé et perdu au cœur des interminables souterrains. Pour pouvoir regagner la surface il doit d'abord parvenir à s'emparer des plans de ce dédale, puis prendre en otage une de ces étranges créatures. Mais cela sera-t-il suffisant pour échapper à l'immense toile d'araignée pnume ?



La fin du cycle phare de Jack Vance est une sacrée déception : j’avais clairement l’impression que l’auteur en avait plus rien à faire de son histoire et de ses personnages, et qu’il était pressé d’en finir (déjà qu’il tenait moins à eux qu’à l’univers dans lesquels ils gravitaient…). Non seulement ce 4e tome n’apporte rien aux précédents, mais les péripéties, moyennes et précipitées en plus, sont clairement un rallongement artificiel de l’intrigue. Du coup pour moi cela a été très difficile de ne pas lire en diagonale !

Bon grâce à une nouvelle fourberie, l’ignoble Woudiver parvient à vendre Adam Reith aux Pnumekins, les serviteurs humains des insectoïdes Pnumes (qui veulent l’intégrer à leur gigantesque musée dédiée à l’histoire de la planète Tschaï, mais Jack Vance n’est pas fichu de nous l’expliquer). Pour la énième fois, il échappe à ses ravisseurs par un coup de chance cosmique, personne ne pensant à faire demi-tour pour se lancer à sa poursuite. Par un de nouveaux coups de chance cosmiques, il tombe très rapidement sur les cartes des souterrains pnumes puis sur une personne aisément contrôlable capable de les déchiffrer (Zith Athan Pagaz 210, alias Zap 210)… S’ensuit une suite de péripéties peu palpitante pour remonter à la surface.

Par bateau et par chariot, on regagne Siviche avec un passage chez les primitifs khors pour obtenir les moyens de voyages, et un arrêt chez les rusés Thangs, où Adam Reith s’adonne aux jeux d’argent pour se ravitailler en sequins (oui, même niveau peuple, l’auteur est en mode minimum syndical). De retour à son point de départ, il s’aperçoit que son chantier illégal à été détruit par les Dirdis venus régler leurs comptes avec l’ignoble Wouvider.
Il retrouve Anacho en cavale, puis après un deuxième détour par les souterrain pnumes, on va à Kotan récupérer Traz et l’astronef qui avait mis à l’abri. On retrouve enfin les deux compagnons d’Adam Reith, mais à quelques pages de la fin : l’évolution psychologique de Traz qui redevient Traz-Onmale est expédiée en une tirade et le évolution psychologiques d’Aancho qui finit enfin par croire en Adam Reith et sa révolution à la fois copernicienne et darwinienne est balancée en une phrase… (Soupirs) Le héros et ses potes vont sur Terre : Fin ! Sinon Adam Reith est content car il a enfin déniché une jolie cruche (comme son vis-à-vis de La Machine à explorer le temps de H.G. Wells)…

J’avais déjà lu tout dans ça dans Lyonesse, écrit dans les années 1980 et c’était autrement mieux fait qu’ici…
On sent bien la tentation de la New Wave avec la dystopie souterraine où les pnumekins sont considérés comme des outils en étant cantonnés toute leur vie au même rôle sociale et à la même zone géographique, avec ses femmes qui sont divisées en poules pondeuses cloîtrées où et travailleuses asexuées sous l’emprise du diko : ah on sent bien l’héritage du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Et puis il y a aussi la magnifique scène de la Salle de la Perpétuation !
Oui mais non, les ¾ du roman tournent autour de l’éducation sexuelle d’une adolescente anorexique, Adam Reith fantasmant sur les formes naissantes de sa compagne de route et voulant qu’elle en sache assez sur la chose sans brusquer les choses. L’auteur n’avait pas l’ambition de refaire de coup du Lolita de Nabokov, avec les alter egos d’Humbert Humbert et de Dolores Haze, mais il y avait mieux à faire avec cette adolescente délivrée de ses chaînes qui découvre le monde de la surface qu’elle n’a jamais vu, ni même imaginé… Oh oui il avait sacrément mieux à faire ! Parc contre, on montre bien que les femmes doivent obéir aux hommes puisque dès qu’on les laisse livrées à elles-mêmes elles font n’importe quoi (genre acheter des franfreluches qui coûtent les yeux de la tête, aller au bar alors qu’elles ne tiennent pas l’alcool ou se faire embarquer par un inconnu aux mauvaises intentions). On se passerait bien des réprimandes d’Adam Reith qui laisse livrée à elle-même une adolescente nouvellement nubile qui n’a jamais connu autre chose que les ténèbres de son abri souterrain connu autre chose que son abri souterrain… Car évidemment Zap 210 qui s’interroge sur ses nouveaux émois et ses nouvelles formes (ses seins et ses hanches s’épanouissant…), manque de se faire violer par un viril colosse… (Soupirs)
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Derfel Mer 1 Nov - 19:38

Albéric a écrit:

La fin du cycle phare de Jack Vance est une sacrée déception : j’avais clairement l’impression que l’auteur en avait plus rien à faire de son histoire et de ses personnages, et qu’il était pressé d’en finir
J'ai lu à sa sortie et à voir ta critique, on n'a pas du tout lu les mêmes romans... Moi, j'ai adoré. Autres temps, autres mœurs, je suppose.
Il me reste à lire la BD. J'ai les premiers tomes et les derniers peuvent être achetés sur eBay, mais c'est presque hors de prix.
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Mer 1 Nov - 19:46

@ Derfel
J'ai pas tout détesté, loin de là : j'ai bien aimé les tomes 1 et 3, et j'aurai bien aime le tome 2 si Jack Vance n'avait traiter des personnages comme de la merde... Quand au tome 4, il aurait pu être bon mais Jack bazarde son histoire à plusieurs reprises. Autres temps, autres mœurs ? Des histoires de la même époque étaient bien plus abouties, et il y en a d'autres antérieures qui l'étaient aussi... Quoi qu'il en soit l'auteur reste toujours un formidable bâtisseur d'univers !
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Derfel Mer 1 Nov - 21:57

Albéric a écrit:
@ Derfel
J'ai pas tout détesté, loin de là : j'ai bien aimé les tomes 1 et 3, et j'aurai bien aime le tome 2 si Jack Vance n'avait  traiter des personnages comme de la merde... Quand au tome 4, il aurait pu être bon mais Jack bazarde son histoire à plusieurs reprises. Autres temps, autres mœurs ? Des histoires de la même époque étaient bien plus abouties, et il y en a d'autres antérieures qui l'étaient aussi... Quoi qu'il en soit l'auteur reste toujours un formidable bâtisseur d'univers !
Là, je suis embourbé dans un mauvais, très mauvais roman d'Anthony Ryan : Le Sang du Dragon... ce que je me fais chier, c'est incroyable. Un mois que je galère et je n'en suis qu'à la moitié.


Je tenterai de relire Tschaï pour voir comment je trouve ça.
Derfel
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Oncle Kiin Jeu 2 Nov - 15:16

Comme tu dis fort justement, c'est picaresque, et ça a les défauts de ses qualités : "intrigue" et "personnages" ne sont que des prétextes à la présentation de cultures/sociétés hautes en couleurs, du coup on saute du coq à l'âne sans trop respecter une narration traditionnelle. Normalement ce n'est pas ma came, mais j'ai gardé un bon souvenir de celui-là. (Et les dirdirs m'avaient tellement fasciné que je les avais repiqués pour en faire une race de démons dans mes parties de Stormbringer et baser toute une suite de scénars sur eux Jack Vance, Le cycle de Tschaï 1988031761 )


@Derfel : Moi aussi je me suis ennuyé avec Dragon Blood, par contre je ne dirais pas que c'est mauvais, au contraire il y a pas mal de choses bien faites dedans, le contexte est original, etc.
Mais pour moi c'est trop un patchwork d'ambiances et de thèmes différents, pas assez bien reliés entre eux, et surtout je n'ai ressenti aucun souffle, si bien que je ne suis pas renté dedans.
Oncle Kiin
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Jeu 2 Nov - 20:30

Oncle Kiin a écrit:(Et les dirdirs m'avaient tellement fasciné que je les avais repiqués pour en faire une race de démons dans mes parties de Stormbringer et baser toute une suite de scénars sur eux Jack Vance, Le cycle de Tschaï 1988031761 )
j'adore, j'adhère ! Jack Vance, Le cycle de Tschaï 2895904220
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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

Message par Albéric Jeu 2 Nov - 20:32

Jack Vance, Le cycle de Tschaï 51WtyRxJwdL

Résumé :
Tschaï est le nouveau beau livre illustré de Mnémos. Après, entre autres, Kadath, Un an dans les airs, l’Étrange cabaret, et Le Nordique, voici un incontournable de l’imaginaire réalisé d’après les romans de Jack Vance, le grand auteur américain qui a inspiré des dizaines d’auteurs plus jeunes.
Dans Tschaï, retour sur la planète de l’aventure, un jeune illustrateur très talentueux associé à quatre briscards de l’imaginaire revisitent avec bonheur le monde des Pnume, des Wankh, des Dirdir et des Chasch. Aventures, complots, peuples et coutumes étranges, destins flamboyants comme misérables, nos auteurs s’en donnent à cœur joie ! Dogan Oztel, l’illustrateur nous offre des vues à couper le souffle et insuffle une modernité à ce chef-d’œuvre emblématique de la littérature de genre.
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

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White Square Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï

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