zombies forever

Bon, vous devez le savoir, mais moi les films de Zombies je suis très fan !

C'est la vision de La Nuit des Morts-vivants de Georges Romero qui m'a rendu fan du genre, j'ai adoré ce film maitre-étalon du genre. Dans la foulée j'ai vu son Zombie (encore plus génial) puis son Jour des Mort-vivants (toujours excellent).

Ce qui est bien avec ce genre, c'est qu'il permet de dire beaucoup de chose, de traiter de la survie mais aussi des relations humaines, de l'horreur et de la tension aussi bien entendu, et ce avec parfois très peu de moyens (on est presque toujours dans la série B).

Qui dit série B, dit aussi potentiel nanardesque très élevé : on peut faire des trucs très bien avec peu de moyens, mais aussi des trucs très nul. Je profiterai donc de ce sujet pour parler surtout des navets (Romero méritant largement son propre sujet).


Commençons par le remake de Day of the Dead (le jour des morts vivants) de 2008.

Vu le succès de L'armée des morts de Zack Snyder (remake très efficace en terme d'action de Zombie Dawn of the dead mais également très creux), quoi de plus logique que s'atteler un autre remake du sieur Romero ? La nuite des morts vivant ayant déjà été remaké (excellent remake d'ailleurs, de loin le meilleur), on s'attaque au très particulier et glauque Day of the dead.

Bon, ce film est une bouse. En fait de remake, il s'agit juste d'une très libre adaptation. Alors que l'original mettait en scène des civils au prise avec des militaires cinglés (rappeler vous la deuxième partie de 28 jours plus tard, c'en est un plagiat intégral!), c'était une charge antimilitariste cinglante. Rien de ça ici : car l'héroïne du film, plutôt mignonne bien sur, campe ici un rôle de militaire (absolument pas crédible) qui va tout faire pour sauver sa famille, aidé de 2 collègues militaires...Euh le rapport avec le film de Romero ?? Bref, non seulement le script est très différent, mais en plus il trahit totalement l'esprit du 1er film. Le seul vrai point commun entre les 2 films sera la présence d'un zombie qu'ils vont tenté de domestiquer, d'utiliser les restes de son intelligence. Mais là encore le traitement du remake est bien moins bon que l'original, et assez bouffon.

Le scénario est donc tout pourri, et très banal car les évènements sont très prévisibles.

Reste donc la partie horreur... et là non plus ça ne foncitonne pas : les zombies courent encore plus vite que dans L'armée des morts, ils marchent même au plafond tel Spiderman : totalement ridicule !! De plus c'est filmé de façon très rapide, à la mode épileptique, ce qui gâche nombre de scènes d'actions. Aucune tension à aucun moment, le film ne fait pas peur.

De plus, on ne peut pas évoquer le manque de moyen : les effets gores sont là (mais trop rapides), le budget maquillage est visible à l'écran, mais tellement mal utilisé !

Bref, un remake qui ne sert à rien...dénué de toute patte visuel et de parti pris. Cela dit ça ne dure pas longtemps, et il y a assez d'actions, un rythme élévé, pour le regarder sans trop s'ennuyer : c'est déjà ça !

Wanted : Undead or Alive, de son vrai nom plus parlant Undead or Alive : a Zombedy.
Tout est dit dans le titre, y compris qu’il y a un scénariste de South Park derrière ce DTV.
Je suis un ardent défenseur de la cause perdue du weird west (aka les westerns SFFF)
L’idée du western avec des zombies est super fun, mais cela manque de western et de zombies.
L’idée de la zombification comme malédiction amérindienne, n’en déplaisent aux footix, est loin d’être nouvelle (c’était le ground zero du background du JdR Deadlands sorti en 1996).
Il est fort à parier qu’avec la sorti du DLC Red Dead Redemption : Undead Nightmare, le scénariste s’est dit qu’il y avait matière à faire un truc cool.

Sauf que niveau zombies comiques on a déjà Shawn of the Dead et Bienvenue à Zombieland, qui sont d’une qualité stratosphérique par rapport à celui-ci.
Oui, on sent le très petit budget dans le casting, les décors, les maquillages et les FX...
Si James Denton (The Pretender / Desperate Housewives) a la gueule de l’emploi pour jouer le lonesome cowboy, on ne pourra pas en dire autant du side kick boulet Chris Kattan…
Reste Navi Nawat (Numbers) la nièce de Géronimo toute droite sortie de son pensionnat new yorkais, qui s’avère avoir plus de couilles, d’énergie, de muscles et de neurones que les 2 autres.
Et on sent qu’on lorgne plus du côté d’une version trashy de Pirates des Caraïbes qu’autre chose…sans en avoir aucunement les moyens, ni sur le fond ni sur le forme !
Toutefois les images rendent assez bien avec une photographie réussie, le Far West le valait bien.
Quant à la musique, très hétérogène elle tire le film vers le bas en mélangeant country et rock.
Là où le bât blesse vraiment, c’est au niveau de l’humour pas très recherché, pas très fin et qui tombe trop souvent à plat malgré la bonne volonté affichée : ainsi les intermèdes du curé chez les zombies hachent le rythme, la famille zombie ne sert à rien et OMG la danseuse de saloon !
Restent quand même quelques scènes efficaces comme le combat au sabre entre la belle apache et un général yankee zombifié.

Potable à condition d’être vu en 3e partie de soirée et d’avoir débranché son cerveau.

Cela fait plus d'un an que l'Epidémie s'est déclarée. Notre société s'est effondrée et le monde a sombré dans le chaos, transformant les humains en cadavres zombiesques. Elvis et Twitter, les deux derniers êtres vivants, décident d'unir leurs forces pour fuir les Etats-Unis vers une île lointaine des Caraïbes. Sur cette île, ils trouvent une nouvelle communauté qui resiste tant bien que mal à une armée de zombies. Ils vont devoir se plier à leurs règles et s'unir pour tenter de survivre.


Je m'attendais à un énième navet zombiesque surfant sur le succès du jeux vidéo Dead Island, que ne fut pas ma surprise au final en visionnant ce qui est un très bon film de zombie à tout petit budget, qui, tout en état empreint de classicisme, parvient à apporter son lot de bonnes idées.

Déjà, passé les premières scènes d'exposition très réussi, on fait rapidement connaissance avec les héros du film : des acteurs inconnus qui assurent très bien leur job. Un bon casting donc !

L'angle du film est celui de la survie : ici, plus que de résister aux assauts des zombies c'est d'éthique dont il est question. On est déjà bien dans le bain lorsque dès le début du film on nous met face à un personnage victime d'une morsure qui doit accepter une mise à mort : la scène est psychologiquement très violente (je vous laisse voir le film pour comprendre pourquoi).
Ici, le thème est essentiellement celui de la recherche de nourriture : comment survivre quand les conserves n'abondent pas et se périment, que les fruits pourrissent ? Thème ma foi très intéressant et jamais réellement vu dans un film de zombie (à part le classique pillage de la supérette du coin, mais ici il n'y en a pas de supérette!).

La narration fonctionne donc très bien dans ce film, même si le final est sans doute trop prévisible pour un amateur du genre : mais comme les comédiens sont bien, on suit tout cela sans déplaisir.

Autre bonne idée : je n'adhère pas du tout au concept des zombies qui courent, mais ici le film propose une alternative intéressante, à vous de la découvrir.

Le score, minimaliste, dans la veine des 28j jours/semaines plus tard et donc du cinéma italien, est en parfaite adéquation.

Le budget, faible, parvient tout de mettre à montrer de nombreuses scènes gores, même si les zombies ont parfois un aspect un peu trop humains (il n'y a pas des tonnes de maquillages).

Les scènes d'action sont cependant filmées avec un cadrage trop resserré, et une fois de plus une caméra qui bouge trop : c'est le principal défaut du film.

Evidemment, sur Allociné plein de monde ont détesté, on trouvé ça nul, que ça n'inventait rien etc que de la mauvaise foi (certains n'ont même pas vu un quart du film!).

Un bon film, qui parvient à dire beaucoup de chose en un temps très court (moins d'1h30), et qui aurait mérité un budget plus conséquent pour développer tout ça. A voir.

double post, désolé ;)

Attention vidéo fanmade plutôt gore ! (le pire c'est que cela pourrait faire un truc bien marrant)



PS: j'ai été très déçu par The Crazies, est-ce que qqn l'ai vu ?

1er film de zombie Serbe, ce n'est pas là la principale l'originalité de ce film (nombre de film d'action de série b sont désormais filmé en europe de l'est); Zone of the dead a surtout tout misé sur son acteur principal : Ken Foree, qui n'est autre que le héros du fabuleux Zombie dawn of the dead. Ken foree n'a pas tourné grand chose depuis ce film, pour ma part c'était la première fois que je le revoyais au ciné. En plus de 30 ans, il n'a pas pris une ride mais a triplé de volume ! S'il joue un flic, impossible physiquement pour lui d'incarner un baroudeur : c'est donc le flic typique dépressif, qui n'a sorti son arme que 2 fois dans sa carrière. Ce qui ne l'a pas empêché d'être recruté par interpol. Ken Foree et ses collègues ont donc en charge le transfert d'un prisonnier dangereux vers Belgrade. C'est durant ce transfert qu'ils vont traversé une ville contaminé par des zombies (on recycle au passage Le retour des morts vivants et Zombie 3 : ici la cause de la zombification est parfaitement identifiée). Très vite, on comprend que Foree devra s'allier au prisonnier qu'il escorte, ce dernier étant bien plus jeune et athlétique que notre pataud policier dépressif.
L'acteur incarnant le prisonnier sans nom a une bonne tête de gars sorti tout droit d'un film philippin ou italiens des 80's !
La prestation de Foree n'est pas extraordinaire, l'acteur porte le poids des ans et pourtant il est celui qui s'en tire le mieux dans le film.

Matez donc :

Spoiler:

On retrouvera également une bande d'ado caricaturaux qui n'apportent rien au film.

On mise ici tout sur l'action, pas vraiment de critique sociale ou de métaphore appuyée. Le rythme du film est assez bon, alternant bien phase d'action, phase de repli, phase de dialogue, phase de "bunkerisation" puis bien sur bataille finale.

Étonnamment, pour se démarquer du lot, le scénario laisse beaucoup de non-dit (peut-être dans l'optique de réaliser une suite) : le prisonnier est énigmatique, on ne connaitra jamais son nom ni la raison de son incarcération, mais il en sait long sur les zombies.
On notera également la présence d'un autre personnage : un badass fanatique qui voit en l'invasion de zombie le jugement dernier de dieu. Je disais qu'il n'y avait pas trop de métaphore dans ce film, mais en fait si : les traumatismes de la guerre de Yougoslavie sont largement sous-entendu.

La fin est également assez étonnante, pas vraiment commune à ce type de film. On notera une bonne idée notamment

Spoiler:

Mais voilà, le film est totalement gâché par un énorme défaut : toutes les scènes d'actions et d'attaques de zombies sont filmés par une caméra qui devient totalement épileptique. C'est vraiment insupportable et ça fait perdre un impact énorme à toutes ces scènes. Et les quelques gros plans sur des visages de zombie sont souvent ratés.
Cette réalisation foireuse gâche tout ! Et c'est bien dommage, ça en devient vraiment pénible parfois !

Bref : un acteur culte du genre, quelques bonnes idées disséminées ici et là, le cadre Serbe qui est toujours un plus, une réalisation totalement foireuse et un scénario quand même un peu étrange avec tous ces "mystères". Au final : une série B qui ne parvient certainement pas à s'extraire du lot, pas ce qu'il y a pire dans le genre, uniquement pour les amateurs donc.

Concernant le Day of the Dead de 2008 : une grosse daube
le trailer est une belle arnaque, mieux réalisé et mieux monté que le film lui-même

Un truc pour se fendre la poire si on le prend au énième degré entre potes avec un pack de 6.
OMG quel massacre ! Si vous n’avez jamais vu de film de zombies, ça passe sinon c’est une merde.
D’habitude je recherche toujours à sauver ce qui peut l’être, mais là sérieux cela va très dur !
Vu la nullité du truc, je ne vais pas me gêner pour spoiler.

Après les Marcheurs de Roméro et les Sprinters de Snyder, voici les zombis yamakasi ! :suspect:
En fait on invente pleins de nouveaux types de zombies : les zombies végétariens, les zombies kangourous, les zombies piranhas, les zombies spiderman, les zombies ninjas, les zombies mitrailleurs, le zombie break dancer et bien-sûr les zombies Benny Hill qui pullulent dans ce film !
Ils courent plus vite qu’Usain Bolt, font des bonds de 8m sans élan, sautent des toits, s’accrochent aux murs et aux plafonds, défoncent les portes, tendent des embuscades, utilisent des outils pour débusquer leurs proies, tire au M-16 et au revolver.
Manquerait plus qu’ils envoient des SMS à leurs congénères : « viendez les potos ya à bouffer ! »
(1ère incohérence : les zombies seraient animé par une irrépressible envie de chaire fraîche or tout le long du film on voit déambuler des zombies qui trainent des corps dans la rue, sans doute pour faire des provisions)
Quand au processus de zombification, c’est risible : après une longue grippe qui vous fait saigner du nez vous devenez tout froid avant de vous transformer en 1 seule seconde en cadavre pourrissant cannibale shooté à tous les produits dopants possibles et imaginables.


Tout commence par un travelling pourri qui nous emmène vers une anthologie de tous les clichés des teen-movies avec 4 djeuns en chaleur qui se tripotent les uns les autres dans un taudis.

Tout s’enchaîne avec la traditionnelle scène du barrage militaire vue, revue et archivue.
On nous présente le chef obtus et la caporal ouvert d’esprit qui se sent concernée par les événements car née dans le patelin de merde dans lequel l’épidémie de zombie va éclater.
(dès le départ une scène bien débile digne d’un mauvais DTV ou d’un téléfilm syfy : un père de famille désespéré veut forcer le barrage, la caporal du coin lui dit bonjour et là d’un coup il l’a reconnaît, se calme aussi sec et s’excuse platement avant de faire demi-tour)

Et là c’est le drame : Qui va mourir en 1er ? Le suspens est insoutenable ! :green:
la pétasse bimbo, le Kévin de service, ou un membre des quotas ethniques ?
Attention il y a un piège (voir plus bas pour les indices)

Spoiler:

Scénarisation : Un festival de clichés. Pitié. :affraid:
« il s’agit seulement d’un exercice militaire » blablabla « le gouvernement cacherait des choses » blablabla « on nous aurait menti » blablabla « on va tous mourir » blablabla
On se réfugie dans un ferme paumée qui se révèle être comme par hasard un centre de recherche virologique militaire… remplie de bonbonnes de kérosène issues de la Guerre Froide.
La tradition d'Hollywood qui veut qu’un film doit se terminer par une explosion est pénible.
Pourquoi le caporal ne porte pas d’armes chargées. C’est trop compliqué donc on n’en saura rien.
Pourquoi le caporal et son frère sont en froid. C’est trop compliqué donc on n’en saura rien.
A de rares exceptions près tout est archi prévisible, il n’y a aucune ambiance, aucun suspens, et le peu de surprises qu’amène ce film est issu de la connerie des personnages ou la débilité des dialogues. Et pour faire bonne mesure l’épilogue est à chier.

Interprétations : Un festival de clichés. Pitié. :affraid:
1 militaire pacifiste, 1 black ancien gangsta, 1 soldat freluquet végétarien, 1 scientifique louche…
Le tout servi par des dialogues affligeants :

« Oh mon dieu c’est quoi cette horreur ! »
« J’ai compris, il faut leur tirer dans la tête ! »
« Tu la fermer ta gueule sale zombi de merde ? »
« Tu vas arrêter de débiter tes conneries scientologues »

Meena Suvari n’apporte rien au film et ce n’est pas le jean taille basse de AnnaLynne McCord qui va changer la donne. Quand à Ving Rhames, il ne sert qu’à se bouffer un œil…
C’est dire la nullité de l’ensemble.

Réalisation : au secours ! :affraid:
Le générique de début est une honte. J’ai fait mieux avec mon logiciel de montage.
Des alternances champs / contrechamps en pseudo travelling tournant pour donner de la gravité à des scènes d’une banalité à pleurer, des coupes cheaps entre les plans avec des bruitages maladroits censés faire peur, des cadrages foirés à foison, un montage haché qui passe en mode épileptique dès qu’il y a de l’action.
J’ai aimé la référence à Mac Guyver quand on bricole des cocktail Molotov avec des produits désinfectants et un faux avec un béquille et une scie chirurgicale…
La dernière demi-heure est peut-être moins pire, et encore c’est pas sûr ! :roll:

Visuels : au secours ! :affraid:
Une photographie de téléfilm. Et j’ai vu moult téléfilms bien mieux photographiés que cela.
Ce film c’est retour vers le futur : j’avais l’impression de revenir à la télé des années 1990.
Le processus de zombification est pourrie : un mauvais effet tiré d’un quelconque Les Experts.
Les maquillages et les effets gores sont pas mal du tout, mais le montage épileptique les sabote.

Bande-son :
Le score de Tyler Bates est le seul truc professionnel et crédible de l’ensemble.
Il essaie désespérément de distiller un peu tension et de suspens à ce naufrage.
Mais c’est loin de casser 3 pattes à 1 canard pour autant.


Et des incohérences en pagaille : :lol!:

Spoiler:

Désolé d’avoir ragé : une intrigue bidon, des personnages bidons et des zombies bidons ! :x
Et le pire c’est que cela a coûté presque 20 millions $ :
½ AVPR, 2 Skyline, 5 La Horde, 20 Stake Land, 40 Exit Humanity…
Sérieux, parmi ceux qui ont craché sur les Resident Evil, il y a en a qui ont aimé/défendu ce film !
(RE2 qui est une grosse foirade est bien mieux que cette daube)
"Bonne" nouvelle : c’est que c’est tellement daubesque que personne n’a osé le sortir en salles !
Mauvaise nouvelle quelqu’un à osé faire pire : Day of Dead Contagium.

Concernant Zone of the Dead :
Milan Todorovic et Milan Konjevic ont concocté un film de zombies serbo-hispano-italien qui donne vraiment beaucoup de bâtons pour se faire battre.
Toutefois dans la grande tradition Roméro, on pourrait avoir de la critique sociale avec

Spoiler:

Scénarisation :
C’est un très classique survival-horror zombifique avec unité de temps (1 nuit), de lieu (le bourg industriel serbe et son commissariat) et d’action (collaboration & survie).
Mais on passe d’une scène à l’autre sans lien et sans liant et on ne sait pas bien au on va avec des personnages et des situations déconnectées les unes des autres, dont bon nombre auraient été dispensable au vu de la pauvreté des personnages secondaire.
Pendant longtemps on se demande si on est dans une parodie ou une série Z tant l’aspect pot pourri prédomine : Pancevo ressemble fort à Raccoon City (c’est donc ballot de ne pas utiliser le cadre serbe) et on retrouve des morceaux de Planète Terreur (qui est lui-même un pot pourri), La Nuit des Morts-Vivants, Assaut, Land of The Dead, Ghost of Mars…
Par contre la private joke de Ken Foree sur Dawn of the Dead est excellente :

Spoiler:

On essaie de donner un background aux personnages et à l’univers, c’est un point positif.
Ainsi on peut distinguer zombi master, zombies primaires sprinteurs et zombies secondaires marcheurs, et les allusions à la Peste Noire et Tchernobyl sont les bienvenues.
Ceci évite les répliques débile du genre : « j’ai enfin compris, il faut leur tirer dans la tête ! »

Interprétation :
Les personnages principaux sont potables, les 2 seniors nous évitant de tomber dans le teen-movie.
Ken Foree, assez proche d’un Roger Murtaugh dépressif, tire plutôt son épingle du jeu en agent d’Interpol, son pote Dragan est correctement géré, Emilio Roso fait le taf avec la gueule de l’emploi et Kristina Klebe fait ce qu’elle peut en ersatz de Clarisse (avec des dialogues 2ème degré tirés du Silence des Agneaux).
A partir de la 2ème partie les interactions leur donnent suffisamment de consistance.
Par contre la gestion des personnages secondaires est une véritable catastrophe !
On essaie de faire du pathos autour du professeur en état de choc, mais c’est un gros ratage.
Les 3 adolescents relous ne servent à rien : une nymphette qui n’a pour elle que son joli minois, un geek peureux qui pète un câble sans raison, une bombasse fêtarde qui pète un câble sans raison.
Quand à Armageddon qui confond Bible et Counterstrike, on ne sait pas qui il est, d’où il vient et ce qu’il devient : Tallahassee est 10x plus intéressant que ce néofacho de pacotille.
Fort heureusement le film ne leur fait pas la part belle (à comparer avec le Day of The Dead de 2008 où il faut sa taper Kévin et sa meuf Jennifer jusqu’à la fin du film)

Réalisation :
Shaky cam, zoom inutiles, cadrage raccourcis, montage haché, passage en mode épileptique dès qu’il y a un pet d’action. Bref on perd grandement en lisibilité.
Pourtant une fois arrivé à la 2ème partie, on se pose un peu et c’est tant mieux.
La caméra arrête de trembler et les scènes d’exploration sont très correctement faites, rappelant autant Assaut de Carpenter que Resident Evil (le jeu).
Mais rien à faire il y a des tas de petits trucs qui tirent l’ensemble vers le bas (comme la scène à l’Arme Fatale qui en tombant complètement à plat fait figure de gros WTF, ou le gunfight d’Armageddon digne d’un FPS bas de gamme).
Et on se sent obligé de copier les guimicks yankees jusque dans le ridicule avec tous ces cadrages qui sont autant de placement commerciaux sans doute involontaire…

Visuels :
Il faut vraiment un temps d’adaptation aux standards européens pour ne pas trouver cela moche.
La 1ère partie est globalement très ratée, mais les 2 autres parties le sont déjà moins.
Les scènes de jour sont bien mieux photographiées que les scènes de nuits, il faut donc croire à un vrai d’éclairage de la part de l’équipe technique
Les zombies sont plutôt pas mal, et tous les clins d’œil au travail de Savini sont cools.
Par contre le zombi master est ridicule. Ça plombe vraiment la fin du film.

Bande-son :
C’est très hétérogène, très inégal, bancal sinon foiré.
D’une scène à l’autre, on passe de morceaux mélos à des morceaux hard rock.
Parfois la musique fait mouche quand même, mais c’est assez rare
(je pense à celle qui accompagne la scène entre Mortimer et Dragan dans le poste de police)


Malgré des débuts catastrophiques, ce film de zombies manquant clairement de moyens et de talents dépasse suffisamment le cadre du bon nanar pour avoir envie de jeter un coup d’œil à la suite des aventure de Mortimer Reyes contre les zombies intitulée Wrath of the Dead (2013).

Accompagné par le docteur Donvin, un groupe de malade psychiatrique du Ravenside Memorial Hospital sont en train de nettoyer un ravin quand l’un d’eux découvre un objet qui ressemble à un thermos. En réalité, c’est un récipient contenant un objet hautement irradiant. En l’ouvrant, cet objet va provoquer moult réactions cutanées tout en transformant les contaminés en êtres sanguinaires affamés de chair fraîche.

Nous voici donc avec une soi-disante suite au film culte de Georges Romero. Le film se passe en fait avant les évènements du 1er opus, les liens entre les 2 films restant très ténus : on évoque juste une base militaire proche de l'hôpital où se situe l'action.

Je ne vais pas épiloguer longtemps : il n'y a vraiment pas grand chose à sauver de ce navet.

Le scénario pourrait paraître original : on est dans un hôpital psy (un ancien hosto militaire), et l'on suit un groupe de malade psy et leur gentil docteur qui vont découvrir un thermos (découverte tout à fait risible) qui va malencontreusement s'ouvrir et contaminer tout le monde. On suit donc la contamination des personnages, qui se fait de manière lente et progressive (et incohérente également) et on les voit lutter contre cette transformation : sur le papier ça parait pas mal, mais en fait c'est très nul. On est bien loin d'un Vol au dessous d'un nid de coucous façon zombie : les acteurs sont tous mauvais, et le film s'installe sur un faux rythme pendant une heure : on s'ennuie à mourir une fois passé la scène d'ouverture (un massacre de zombie très platement filmé).

Le film n'arrive jamais à trouver le ton juste : voulant jouer la carte de l'humour, il se plante. Voulant jouer la carte de l'action : ça ne fonctionne pas (les flics sont particulièrement risible!). La carte de l'horreur : pas mal de scènes bien dégueux, mais absence totale de tension ! On joue même la carte de la philosophie de comptoir : au secours !

Pour une fois, on évite la caméra épileptique : les plans sont fixes, ok. Mais le réalisateur ne parvient à aucune moment à générer la moindre tension.

Certains maquillages de zombies sont particulièrement risible, surtout ceux de la scène d'ouverture (des humains avec du sang sur la figure), ça s'améliore un peu par la suite.

La fin est juste...heu en fait il n'y a pas de fin.

Une bonne scène : un festin de zombie dans la cantine de l'hôpital. Mais ce n'est pas ça qui va sauver le film.

Franchement c'est à éviter, sauf si vous avez 1h30 à perdre.