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Clive Barker, Sacrements

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White Square Clive Barker, Sacrements

Message par Albéric Ven 11 Aoû - 10:11

Clive Barker, Sacrements 81N1P-SeYGL

Résumé :
Will Rabjohns est un photographe de renom, à la spécialité particulière : il capture les derniers instants d’animaux dont l’espèce est en voie de disparition, immortalisant ainsi l’implacable avancée de la civilisation humaine sur une nature sauvage, cruelle et désespérée.
Ce métier n’est pas sans risque : brutalement attaqué par une ourse polaire, il tombe dans un profond coma. Une expérience qui le replonge dans d’inquiétants souvenirs d’enfance…
À son réveil, Will Rabjohns sait que sa vie ne sera plus la même, tandis qu’il se met en quête de son identité et d’une terrible vérité, dans un périple où l’horreur pure côtoie le merveilleux.



Poète de la noirceur, Clive Barker est souvent qualifié d'Edgar Allan Poe contemporain... Il l'est sans doute davantage que son émule Stephen King, mais Clive Barker est avant tout Clive Barker, à savoir un Anglais de Liverpool d'ascendance irlandaise par son père et italienne par sa mère à la fois romancier, dramaturge, peintre et cinéaste spécialisé dans le fantastique horrifique mais pas que (domaine dans lequel il fait référence au vu de sa grande influence sur ses contemporains)…
J'aime beaucoup l'auteur et son imagination passionnée, mais malgré d’indéniables qualités je n'ai pas accroché à ce Sacrements paru en 1996 : trop de symboles existentialistes, trop d'allégories métaphysiques... Entre passé et présent on suit les tranches de vie de Will Rabjohns à Burnt Yarley en Angleterre, à San Francisco aux États-Unis et à Balthazar et Winnipeg au Canada. Enfant mal aimé et délaissé, immigré en quête d’identité, roi de la nuit de Castro Street, artiste underground mésestimé puis photographe animalier mondialement reconnu et/ou critiqué... J’ai senti l’œuvre très personnel dans les douloureux rapports père/fils, les liaisons houleuses entre créateurs et créations/créatures, les quêtes d’identité (ici forcément sexuelle) : passé un cap, on pourrait se demander à quel point on flirte avec l'autofiction, car l'auteur connu pour être un membre éminent de la communauté LGBT livre un portrait sans concession de la communauté gay à l’époque où elle est passée sans transition des bacchanales des années 1970 à l'hécatombe des années 1980 (le virus du SIDA surnommé le cancer gay a commis des ravages incommensurables : remember la sorcière Margaret Thatcher qui voulait les enfermer dans des camps de concentrations pour préserver l'hygiène de la population).
Ce côté tranche de vie n'était pas du tout désagréable, mais il a fallu que j'arrive à la dernière partie du livre pour qu'enfin les choses se décante et que je comprenne enfin de ce qu'on racontait, car finalement tout ce concentre dans la ligne droite finale prenant la forme d'un road movie britannique qui va mener les personnages des collines du Yorkshire à une île perdu des Hébrides vers un dénouement embrumé qui apporte plus de questions que de réponses... En route vers la partie SPOILERS... !


Spoiler:
On aurait pu avoir un récit à la Stephen King avec des adultes confrontés à la menace qu'ils avaient déjà rencontrée enfants : oui mais non... On aurait pu avoir un Frankenstein moderne avec les créatures à la recherche de leurs créateurs : oui mais non... On aurait pu avoir un lien entre le fils d'un docteur en philosophie mésestimé et le fils d'un bâtisseur de cathédrales ignoré : oui mais non...

Spoiler:
Malgré tout le talent et toute la bonne volonté de l'auteur, je ne suis pas loin de penser que le syndrome de l'auteur jardinier a encore frappé ! (Surtout qu’au début du livre on nous explique que Guthrie le misanthrope du cercle polaire que rencontre Will a lui aussi été touché par le étranges Jacob et Rosa, et que ce fait n'est plus du tout mentionné par la suite...)

Le message est qu'on doit faire face aux héritages de son enfance, qu’ils soient bons ou mauvais, pour s’accepter et trouver sa place dans cette grande famille qu’est l’humanité... Mais c’est dommage qu’on soit avec un puzzle à reconstituer en dépit de pièces manquantes, ou selon les propres mots de l’auteur avec des poupées russes de tailles identiques à emboîter les unes dans les autres dans un espace non euclidien… Cela semble très clair pour Clive Barker, mais cela l’est beaucoup moins pour nombre de ses lecteurs ^^
Cela aurait pu être une excellente nouvelle et une bonne novella, mais on se retrouve avec un gros pavé qui se perd peu ou prou en symboles freudiens et en références implicites ou explicites à Hegel, Kierkegaard, Hume, Wittgenstein, Heidegger, Kant, mais aussi Chauncer, Nietzsche, Tolstoï, Sartre... Sur le plan littéraire Clive Barker n'a pas forcément grand chose à envier aux Grands Noms, si ce n'est la notoriété car il est grandement sous-estimé, mais pour le lecteur appartenant au commun des mortels le résultat peut s'avérer assez nébuleux... Mais Clive Barker reste Clive Barker, et on retrouve toujours son beau style, brutal et cru par moments, fait de mots simples et de phrases simples formant un tout joliment harmonieux qu’ici on le doit aussi au traducteur Jean Pêcheux !
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

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