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Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
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Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
FUTUR PROCHE.
Deux scientifiques mettent au point un procédé révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée, pour une seule et unique personne, et sans aucune possibilité pour l'observateur d'interférer avec l'objet de son observation. Une révolution qui promet la vérité sur les périodes les plus obscures de l'histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d'État.
Créée en 1932 sous mandat impérial japonais, dirigée par le général Shiro Ishii, l'Unité 731 se livra à l'expérimentation humaine à grande échelle dans la province chinoise du Mandchoukouo, entre 1936 et 1945, provoquant la mort de près d'un demi-million de personnes L'Unité 731, à peine reconnue par le gouvernement japonais en 2002, passée sous silence par les forces d'occupation américaines pendant des années, est la première cible de cette invention révolutionnaire. La vérité à tout prix. Quitte à mettre fin à l'Histoire.
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
Pour une première entrée dans un récit de Ken Liu je suis tombé sur du lourd autant en matière de qualité d'écriture, le mec il assure, que du propos conduit avec une virtuosité rarement égalée. Mené à la manière d'un documentaire TV où s’enchaînent témoignages, reportages, interviews, réflexions philosophiques, Ken Liu (écrivain américain originaire de Chine) participe à sa manière au devoir de mémoire que l'humanité doit tenir face aux exactions de l'unité 731 pendant les années 30 et 40 au nord de la Chine.
Clairement le côté Sf du récit n'est qu'un prétexte de l'auteur pour honorer avant tout la mémoire des centaines de milliers de victimes de ces expérimentations humaines menées aussi bien sur des hommes, des femmes et des enfants, que de porter un jugement objectif mais cinglant sur la controverse qui entoure la reconnaissance, ou la négation, de ces faits. Quand bien même il existerait un procédé technologique permettant de faire ressortir des preuves incontestables du passé (c'est le cas ici), il y en aurait toujours pour alimenter de nouvelles controverses et qu'en définitive seul compte la mémoire des victimes et la reconnaissance de leurs souffrances.
C'est mon premier audiobook et le hasard faisant bien les choses j'ai trouvé que la forme de ce récit se prêtait à merveille à ce support, en tout cas c'est particulièrement bien pratique d'écouter un audiobook en Bluetooth sur l'autoradio de la voiture.
"Deux cents prisonniers peuplaient ces cellules. Deux ou trois mouraient chaque jour. On se livrait à la vivisection de détenus. Certains furent bouillis vifs, d'autres brûlés au lance-flammes, d'autres congelés, d'autres subirent des transfusions de sang de cheval ou même d'eau de mer, d'autres ont été électrocutés, tués dans des centrifugeuses géantes, ou soumis à une exposition prolongée aux rayons X. Des détenus furent complètement déshydratés, c'est-à-dire momifiés vivants. On les desséchait jusqu'à ce qu'ils meurent et ne pèsent plus qu'un cinquième de leur poids normal. On étudiait également sur eux les effets du cyanure d'hydrogène, d'acétone et de potassium. Certains détenus étaient affamés et privés de sommeil, jusqu'à la mort. D'autres furent soumis à des expériences de décompression" Wikipédia
Clairement le côté Sf du récit n'est qu'un prétexte de l'auteur pour honorer avant tout la mémoire des centaines de milliers de victimes de ces expérimentations humaines menées aussi bien sur des hommes, des femmes et des enfants, que de porter un jugement objectif mais cinglant sur la controverse qui entoure la reconnaissance, ou la négation, de ces faits. Quand bien même il existerait un procédé technologique permettant de faire ressortir des preuves incontestables du passé (c'est le cas ici), il y en aurait toujours pour alimenter de nouvelles controverses et qu'en définitive seul compte la mémoire des victimes et la reconnaissance de leurs souffrances.
C'est mon premier audiobook et le hasard faisant bien les choses j'ai trouvé que la forme de ce récit se prêtait à merveille à ce support, en tout cas c'est particulièrement bien pratique d'écouter un audiobook en Bluetooth sur l'autoradio de la voiture.
"Deux cents prisonniers peuplaient ces cellules. Deux ou trois mouraient chaque jour. On se livrait à la vivisection de détenus. Certains furent bouillis vifs, d'autres brûlés au lance-flammes, d'autres congelés, d'autres subirent des transfusions de sang de cheval ou même d'eau de mer, d'autres ont été électrocutés, tués dans des centrifugeuses géantes, ou soumis à une exposition prolongée aux rayons X. Des détenus furent complètement déshydratés, c'est-à-dire momifiés vivants. On les desséchait jusqu'à ce qu'ils meurent et ne pèsent plus qu'un cinquième de leur poids normal. On étudiait également sur eux les effets du cyanure d'hydrogène, d'acétone et de potassium. Certains détenus étaient affamés et privés de sommeil, jusqu'à la mort. D'autres furent soumis à des expériences de décompression" Wikipédia
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
c'est donc bien de la SF, et pas de la Fantasy comme j'ai pu le lire chez certains prescripteurs d'opinion...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
Clairement il n'y a rien de fantasy et d ailleurs faudrait arrêter avec cette manie à vouloir tout caser dans une définition de plus en plus large de la fantasy. Ils n'ont qu'à assumer qu ils n aiment pas ou plus la fantasy sur le dit site, la fantasy ce n'est pas du fantastique ou du mythologique ou bien encore du réalisme magique, ce n'est même pas de l urban fantasy ( qui est un non sens pour moi).Albéric a écrit:c'est donc bien de la SF, et pas de la Fantasy comme j'ai pu le lire chez certains prescripteurs d'opinion...
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
j'ai sous le yeux une interview de Salman Rushdie qui dit exactement la même chose... ^^d ailleurs faudrait arrêter avec cette manie à vouloir tout caser dans une définition de plus en plus large de la fantasy.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
J'ai La Ménagerie de Papier, classé en Fantasy et pour lequel Ken Liu a reçu triomphe, acclamation de la presse, ataraxie et gloire éternelle. A lire.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
Marv a écrit:la fantasy ce n'est pas du fantastique ou du mythologique ou bien encore du réalisme magique, ce n'est même pas de l urban fantasy ( qui est un non sens pour moi).
Là-dessus je suis en partie en désaccord. En France on a trop tendance à s'éparpiller et vouloir absolument ranger dans une petite case chaque œuvre. En bande-dessiné par exemple, je le constate presque tous les jours, il y a un gus qui va m'expliquer que "nan c'est pas de la fantasy mais du médiéval fantastique". Oui, en BD on a carrément inventer la catégorie "médiéval fantastique". Personne ne sait vraiment ce qu'elle regroupe mais j'ai compris par déduction qu'elle rassemblait les histoires se déroulant dans notre réalité historique, obligatoirement au M-A, et qu'on y ajoutait du surnaturel. Et cela et donc suffisant pour créer une nouvelle catégorie...
Les anglais ont oublié d'être con eux, puisque rappelons que "fantasy" veut tout connement dire "fantastique".
Alors qu'en France on distingue principalement 3 catégories, qui en fait se confondent : le fantastique, la fantasy et la SF.
La classification anglaise, si je ne dis pas de bêtise, c'est plutôt: fantasy, horror et SF.
La plupart des romans (ou autre média) se basant sur la mythologie sont clairement des histoires de fantasy où l'auteur prend de grosses libertés avec le mythe d'origine histoire de rendre le truc plus sexy.
Après ça dépend, faut prendre au cas par cas. Effectivement il y a certaines histoires "fantastique" qui sont davantage proche du conte, du folklo local, du mythe urbain, que de la fantasy. Mais le conte étant une des sources de la fantasy...
Mais pour en revenir au sujet de départ, Ken Liu, je n'ai pas lu, mais si c'est genre comme Justine Niogret, assez intello qui "se regarde écrire", ce genre de livre hype "looooow fantasy" est classifié à tort en Fantasy. Je suis d'accord.
Pour faire court Fantasy est un terme anglais. En France on doit se montrer plus précis et parler de "conte" ou un truc qui ne prête pas à confusion. Mais "fantasy" c'est juste.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
Pour certains, la différence fondamentale entre la fantasy et le fantastique est la place du surnaturel dans le récit. Dans la fantasy les éléments surnaturels sont encrés dans le réel alors que dans le fantastique, l'incursion du surnaturel est toujours un élément irrationnel. C'est vrai que les anglo-saxons mettent dans fantasy tout ce qui aborde de près ou de loin des éléments fantastiques, y compris les épopées, mais dans la langue francaise on s'est approprié ce terme pour désigner un certain type de littérature de l'imaginaire, et de toute façon les anglais n'ont pas inventés la littérature de l'imaginaire loin s'en faut. Selon moi, en français le terme fantasy est associé à un univers complètement imaginaire, un monde où la science et la technologie ne sont pas devenus les nouvelles religions et de ce fait cela ne peut se passer de nos jours. Dans tous les cas c'est ce que m'évoque la fantasy au sens français et non anglais qui évoque tout et n'importe quoi.
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
les lecteurs français semble découvrir l'unité 731 et s'extasier sur l'originalité du sujet de Ken Liu : déjà quand Larry Correia en parlait, et pas qu'un peu, dans Les Chroniques du Grimnoir ces mêmes lecteurs français s'en foutaient royalement, mais on en parlait déjà pas mal dans Goldorak... oui mais voilà, si ce n'est estampillé "intello" c'est de la daube sans intérêt quel que soit le propos
Dernière édition par Albéric le Lun 17 Avr - 16:45, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
Je suis d'accord mais d'un autre côté c'est un événement qui commence à dater et qui n'est pas évoqué à l école française. Personnellement j'ai appris des trucs et suite à la lecture j'ai eu envie d'en savoir encore plus. Après j aimé le format audiobook, en livre classique j aurai sans doute piqué du nezAlbéric a écrit:les lecteurs français semble découvrir l'unité 731 et s'extasier sur l'originalité du sujet de Ken Liu : déjà quand Larry Correia en parlait, et pas qu'un peu, dans Les Chroniques du Grimnoir ces mêmes lecteurs français s'en foutait royalement, mais on en parlait déjà pas mal dans Goldorak... oui mais voilà, si ce n'est estampillé "intello" c'est de la daube sans intérêt quel que soit le propos
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Ken Liu, L'homme qui mit fin à l'histoire
Si on faisait la liste de tout ce qui n'est pas évoqué à l'école française, on n'en sortirait pas... Moi je note que les crimes de guerre et contre l'humanité japonais sont évoqués dans tous les films de guerre asiatiques, ont inspiré énormément de récits horrifiques japonais et constitue un marronnier puisque tous les ans à la même dates les chaînes de télé font des reportages sur les boycott chinois de produits japonais à l'occasion de la sortie des nouveaux manuels d'Histoire nippons, ça et les reportages sur les politicards révisionnistes du pays du soleil levant... Ou toutes les oeuvres sur les massacres de Nankin, ou les techno-thrillers sur les armes biologiques qui se fendent souvent d'un laïus sur le sujet... Bref, même sans affinité avec le conflit entre la Chine et le Japon durant le premier XXe siècle quand on est un tant soit peu curieux c'est difficile de ne pas tomber sur sujet. J'imagine mal un Asiatique dire "ben la Shoah et la WWII je ne connais pas, ça commence à dater et on n'en parle pas à l'école asiatique"... blink
bref Ken Liu de par ses origines ne fait que s'inscrire dans un longue tradition de dénonciation du Japon, et quand je vois tous les prescripteurs d'opinion qui ne voit jamais plus loin que le bout de leur nez se palucher devant tant d'originalité j'ai bien envie de me marrer ! ^^
bref Ken Liu de par ses origines ne fait que s'inscrire dans un longue tradition de dénonciation du Japon, et quand je vois tous les prescripteurs d'opinion qui ne voit jamais plus loin que le bout de leur nez se palucher devant tant d'originalité j'ai bien envie de me marrer ! ^^
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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