Adrien Tomas, Notre-dame des Loups

« Croisement parfait entre le western fantastique et le roman d’aventure  tourné vers l’horreur. » 
1868, aux confins de l’Amérique, les Veneurs, une petite troupe d’hommes et de femmes sans foi ni loi, aux munitions forgées d’argent, l’âme froide comme l’acier, parcourent les immensités de l’Ouest sauvage.
Ils s’enfoncent, la peur au ventre mais déterminés, dans les gigantesques forêts. Ils connaissent leur mission : elle pue le sang et la mort. Elle a le son des chairs qui se déchirent et des os qui rompent, des incantations vaudou, des balles qui sifflent et des molosses qui aboient. Au loin, les premiers hurlements se font entendre. La chasse commence… Une chasse qui doit réussir quel qu’en soit le prix…

Première expérience avec l'auteur et quelle expérience, ce petit roman d'un peu plus de 200 pages est une vraie tuerie.
Si on devait classer le livre dans une genre, c'est en quelque sorte un huit clos à la sauce western horrifique où un groupe d'individus autoproclamé les Veneurs se sont fixés comme mission d'éradiquer la mère de tous les lycans qui peuplent désormais le grand nord des états unis.

Le livre est extrêmement bien foutu, avec un narrateur diffèrent à chaque chapitre, lesquels se terminent à chaque fois par un twist assez remarquable.
Assez vite l'objet de la quête initiale apparaît finalement comme un simple fil conducteur au récit, une intrigue sous-jacente prend assez vite le relais pour plonger notre petite troupe dans un vrai thriller psychologique où la tension monte crescendo plus on se rapproche du dénouement.
Si on met de coté les révélations maladroites que nous offre  l'épilogue du roman, j'ai pas de points négatifs à formuler sur le roman, les scènes d'action sont bien menés, les lycanthropes sont de vrais loups-garous, les personnages ont une vrai profondeur que l'auteur a su habillement amener, c'est une aventure humaine en milieu hostile où la folie n'est pas loin d'emporter toute les certitudes.

J'ai un ouvrage de l'auteur dans ma PAL :
il remonte d'un cran avec cette critique

Albéric a écrit:J'ai un ouvrage de l'auteur dans ma PAL :
il remonte d'un cran avec cette critique

l'auteur a un style d'écriture épuré un peu à la manière d'un scénariste de BD ou de cinéma, cela n'enlève en rien la  grâce d'une plume qui sait se montrer subtible, énergique  et efficace, une écriture cinétique à la manière d'un gemmell qui ne s'embarrasse pas de long passage contemplatif dont elle n'a pas besoin pour nous immerger dans le truc, la classe

Oncle Kiin a écrit:

Pour ma part ça doit bien faire trois ou quatre ans que je prévois de lire cet auteur, dont je n'ai que de bons échos.

 J'étais également dans cette posture depuis quelques temps, j'ai préféré par ailleurs  découvrir l'auteur par son roman le plus court afin notamment de couper avec de gros pavés dont je commence à arriver à saturation, le livre se sera révélé au final particulièrement dense.
On le parcourt un peu comme si on se matait un bon film de Tarentino, c'est le type de récit parfaitement adaptable tel quel au ciné ou en BD, peut être même qu'il a  était pensé dans ce sens dès le départ.

Albéric a écrit:

Ensuite, ben c'est le style des populares qu'on aime bien

Completement, cela correspond à nos standards, c'est le genre de came sur laquelle on aimerait tomber plus souvent.
Je sais pas ce que donne sa  geste du 6eme royaume (2 tomes à ce jour plus ou moins indépendants), mais j'ai déjà acheté le premier en ebook à un prix très raisonnable 3.99 euros sur amazon.