Rechercher
Sebastien de Castell, Les Manteaux de gloire
3 participants
Page 1 sur 1
Sebastien de Castell, Les Manteaux de gloire
Sortie le 17 Juin 2015
La grosse sortie du mois de Juin pour Bragelonne
Le roi est mort. Désormais considérés comme des traîtres, les Manteaux de gloire, son fidèle ordre, ont été séparés. Falcio val Mond et ses amis Kest et Brasti en sont réduits à travailler comme gardes du corps pour un noble qui refuse de les payer. Cependant la situation pourrait être pire : leur employeur pourrait être étendu au sol, baignant dans son sang, au cœur d’une mise en scène faisant du... trio le coupable idéal. Ah, attendez, c’est exactement ce qui vient de se passer...
Mais ce n’est que le début des réjouissances : une conspiration se trame dans la cité la plus corrompue du monde et menace tout ce pour quoi Falcio et ses alliés se sont battus. S’ils veulent déjouer le complot et réunir les Manteaux de gloire, les trois amis ne pourront compter que sur leurs épées et le serment qu’ils ont prêté...
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Sebastien de Castell, Les Manteaux de gloire
Je vais le recevoir dans le cadre d'un Masse Critique spécial ! (ah, on m'informe que Gillossen de ten.nikable est déjà en train d'aiguiser ses couteaux pour écorcher vif et découper en morceau ce qu'il appelle une énième hype concoctée par l'ogre bragelonne pour promouvoir l'infâme heroïc-fantasy de bas-étage... avec de tels amis, la fantasy n'a plus besoin d'ennemis !)
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Sebastien de Castell, Les Manteaux de gloire
C est à dire ?
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Sebastien de Castell, Les Manteaux de gloire
Quand on met bout à bout les dernières critiques des titres fantasy édités par Bragelonne, et qu'en parallèle tu vois la ligne du parti bifrostien c'est assez clair que désormais ils sont notés à la tête du client...Marv a écrit:C est à dire ?
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Sebastien de Castell, Les Manteaux de gloire
Oui, la couv est classieuse. Je suis assez curieux de découvrir ce cape et d'épée canadien écrit par un archéologue de Vancouver... ^^
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Sebastien de Castell, Les Manteaux de gloire
Première incursion de Sébastien de Castell sur les sentiers de la Fantasy, "les manteaux de gloire" développe suffisamment de qualité pour plaire au plus grand nombre, non sans faire étalage de certaines faiblesses assez symptomatique du syndrome du premier roman d'auteur.
Que ce soit le pitch initial ou bien la somptueuse couverture de Xavier Collette, tous les signaux sont au vert pour tracer le chemin à un beau récit de Fantasy empreint d'une certaine évocation à l'œuvre du maitre Alexandre Dumas.
Et c'est vrai que le roman assume complètement cet aspect-là, un mariage parfait entre une littérature d'aventure, de valeurs et d'héroïsme, la quintessence d'une grande littérature populaire en soi.
En d'autres termes le livre est extrêmement plaisant à parcourir, on peut aisément le qualifier de "page Turner" même si tout n'est pas parfait, loin de là.
Dans tous les cas ce style simple et sans fioritures de Sébastien de Castell mais avec un vrai sens de la dramatisation et de la scénarisation, illustre un récit qui regorge de scènes particulièrement visuelles et bien pensées avec des passages pour le moins cinématographiques.
Si dans la version française, ce premier tome des manteaux de gloire reprend simplement la dénomination de la trilogie, en version originale il porte le sous-titre de "Traitor's Blade" ce qui est pour le coup bien plus évocateur tout en dressant un état des lieux de la situation initiale de nos héros.
Enfant, Falcio rêvait de devenir l'un des légendaires "manteaux de gloire", une épée royale au service du peuple pour délivrer la justice, il aura finalement fallu que sa vie se transforme en cauchemar pour que son rêve se réalise.
L'existence étant ce qu'elle est, une ligne courbe autour d'un axe, assez rapidement des évènements malheureux vont de nouveau s'abattre sur la bande à Falcio, Brasti et Kest. Suite à une sombre machination politique orchestrée par les ducs qui en auront eu assez de ce roi pantin voulant se délier de ses fils, ils auront finalement raison de la tête d'un roi sans armée et sans soutiens.
Sur ordre de leur souverain, l'ordre des manteaux de gloire se voit contraint de rester en retrait et de laisser la mort emporter celui qui symbolisait le renouveau et l'espoir, celui qui leur avait délégué le pouvoir d'apporter la lumière et la justice partout sur le royaume.
Ce qui est particulièrement intéressant dans ce premier volume, c'est la capacité de l'auteur à nous surprendre dans le développement de l'intrigue, tour à tour on suit le destin de ses trois anciens bretteurs/magistrats du roi (des Judges Dredd light), dans un premier temps gardes du corps d'un riche marchand, puis fugitifs et enfin mercenaires en cavale.
Même s'il y a comme point d'horizon cette quête testamentaire bien énigmatique, très vite on comprend que l'histoire ne suivra pas une route balisée au déroulement linéaire.
Par exemple, un long passage dans le roman est notamment consacré à Falcio qui se voit contraint de défendre pendant huit jours, la vie d'une jeune fille dont certains puissants ont décidé la mort. Un peu à la manière du film American nightmare, chaque année dans une cité, chacun est libre de s'en prendre à n'importe qui sans encourir aucune forme de jugement, certains hauts représentants comme le duc local, en profite pour organiser "légalement " l'assassinat de certains individus gênants et notamment d'anciens soutiens politiques au Roi.
Ce relativement long survival urbain en territoire complètement hostile, offre pour le coup des passages plutôt sympathiques avec une montée graduelle de l'adversité et, en point d'orgue un combat contre deux maitres assassins dont je me suis fait la représentation de ninjas.
L'auteur étant lui-même un escrimeur de talent, il excelle à rendre les phases d'action particulièrement réalistes et visuelles, notamment en adoptant un vocabulaire précis pour illustrer ses séquences et décrire tel ou tel geste technique, botte secrète, parade et autres diverses passes d'armes etc.
Enfin de manière assez équilibrée, l'auteur insert au récit des chapitres dévoilant les moments clefs du passé de Falcio, l'auteur se réservant le choix de nous révèler certaines informations qu'aux moments qu'il juge opportun, et çà fonctionne plutôt bien.
Finalement l'un des gros points faibles du roman c'est bien le manque de consistance que l'auteur accorde à la grande majorité des personnages secondaires et tertiaires, en fait à part véritablement Falcio on peut considérer que tous les autres ne sont que des personnages fonctionnels n'apportant pas grand-chose en matière de rendu émotionnel.
Il y a bien quelques passages assez bien menés où l'auteur nous fait même sourire quand il nous fait vivre les échanges auxquels peuvent se livrer nos trois lascars mais çà reste très succins.
Le personnage principal a des faux airs de "Vaelin al Sorna" de Blood Song d'Anthony Ryan avec un petit côté Fitz chevalerie de robin Hobb, j'ai trouvé le personnage plutôt convaincant, une sorte du captain America médiéval dont le récit révèlera certains aspects plus sombre de sa personnalité.
L'autre gros point négatif, c'est la capacité de l'auteur à user à répétition de ressorts scénaristiques douteux afin de sortir notre héros de toutes les postures les plus fâcheuses. Mais le plus agaçant étant que très souvent, par une pirouette, l'auteur nous prive de passages qui auraient pu se révéler très épiques.
Bien que frustrant sur pas mal d'aspects, il en ressort plus une envie de découvrir la suite des aventures de Falcio qu'à l'inverse de lacher l'affaire. Sans être le roman de l'année des éditions Bragelonne, ce" Manteaux de gloire" n'en demeure pas moins un bon roman, prenant et efficace.
Pour ma part j'attend maintenant avec une certaine curiosité le prochain volume.
Que ce soit le pitch initial ou bien la somptueuse couverture de Xavier Collette, tous les signaux sont au vert pour tracer le chemin à un beau récit de Fantasy empreint d'une certaine évocation à l'œuvre du maitre Alexandre Dumas.
Et c'est vrai que le roman assume complètement cet aspect-là, un mariage parfait entre une littérature d'aventure, de valeurs et d'héroïsme, la quintessence d'une grande littérature populaire en soi.
En d'autres termes le livre est extrêmement plaisant à parcourir, on peut aisément le qualifier de "page Turner" même si tout n'est pas parfait, loin de là.
Dans tous les cas ce style simple et sans fioritures de Sébastien de Castell mais avec un vrai sens de la dramatisation et de la scénarisation, illustre un récit qui regorge de scènes particulièrement visuelles et bien pensées avec des passages pour le moins cinématographiques.
Si dans la version française, ce premier tome des manteaux de gloire reprend simplement la dénomination de la trilogie, en version originale il porte le sous-titre de "Traitor's Blade" ce qui est pour le coup bien plus évocateur tout en dressant un état des lieux de la situation initiale de nos héros.
Enfant, Falcio rêvait de devenir l'un des légendaires "manteaux de gloire", une épée royale au service du peuple pour délivrer la justice, il aura finalement fallu que sa vie se transforme en cauchemar pour que son rêve se réalise.
L'existence étant ce qu'elle est, une ligne courbe autour d'un axe, assez rapidement des évènements malheureux vont de nouveau s'abattre sur la bande à Falcio, Brasti et Kest. Suite à une sombre machination politique orchestrée par les ducs qui en auront eu assez de ce roi pantin voulant se délier de ses fils, ils auront finalement raison de la tête d'un roi sans armée et sans soutiens.
Sur ordre de leur souverain, l'ordre des manteaux de gloire se voit contraint de rester en retrait et de laisser la mort emporter celui qui symbolisait le renouveau et l'espoir, celui qui leur avait délégué le pouvoir d'apporter la lumière et la justice partout sur le royaume.
Ce qui est particulièrement intéressant dans ce premier volume, c'est la capacité de l'auteur à nous surprendre dans le développement de l'intrigue, tour à tour on suit le destin de ses trois anciens bretteurs/magistrats du roi (des Judges Dredd light), dans un premier temps gardes du corps d'un riche marchand, puis fugitifs et enfin mercenaires en cavale.
Même s'il y a comme point d'horizon cette quête testamentaire bien énigmatique, très vite on comprend que l'histoire ne suivra pas une route balisée au déroulement linéaire.
Par exemple, un long passage dans le roman est notamment consacré à Falcio qui se voit contraint de défendre pendant huit jours, la vie d'une jeune fille dont certains puissants ont décidé la mort. Un peu à la manière du film American nightmare, chaque année dans une cité, chacun est libre de s'en prendre à n'importe qui sans encourir aucune forme de jugement, certains hauts représentants comme le duc local, en profite pour organiser "légalement " l'assassinat de certains individus gênants et notamment d'anciens soutiens politiques au Roi.
Ce relativement long survival urbain en territoire complètement hostile, offre pour le coup des passages plutôt sympathiques avec une montée graduelle de l'adversité et, en point d'orgue un combat contre deux maitres assassins dont je me suis fait la représentation de ninjas.
L'auteur étant lui-même un escrimeur de talent, il excelle à rendre les phases d'action particulièrement réalistes et visuelles, notamment en adoptant un vocabulaire précis pour illustrer ses séquences et décrire tel ou tel geste technique, botte secrète, parade et autres diverses passes d'armes etc.
Enfin de manière assez équilibrée, l'auteur insert au récit des chapitres dévoilant les moments clefs du passé de Falcio, l'auteur se réservant le choix de nous révèler certaines informations qu'aux moments qu'il juge opportun, et çà fonctionne plutôt bien.
Finalement l'un des gros points faibles du roman c'est bien le manque de consistance que l'auteur accorde à la grande majorité des personnages secondaires et tertiaires, en fait à part véritablement Falcio on peut considérer que tous les autres ne sont que des personnages fonctionnels n'apportant pas grand-chose en matière de rendu émotionnel.
Il y a bien quelques passages assez bien menés où l'auteur nous fait même sourire quand il nous fait vivre les échanges auxquels peuvent se livrer nos trois lascars mais çà reste très succins.
Le personnage principal a des faux airs de "Vaelin al Sorna" de Blood Song d'Anthony Ryan avec un petit côté Fitz chevalerie de robin Hobb, j'ai trouvé le personnage plutôt convaincant, une sorte du captain America médiéval dont le récit révèlera certains aspects plus sombre de sa personnalité.
L'autre gros point négatif, c'est la capacité de l'auteur à user à répétition de ressorts scénaristiques douteux afin de sortir notre héros de toutes les postures les plus fâcheuses. Mais le plus agaçant étant que très souvent, par une pirouette, l'auteur nous prive de passages qui auraient pu se révéler très épiques.
Bien que frustrant sur pas mal d'aspects, il en ressort plus une envie de découvrir la suite des aventures de Falcio qu'à l'inverse de lacher l'affaire. Sans être le roman de l'année des éditions Bragelonne, ce" Manteaux de gloire" n'en demeure pas moins un bon roman, prenant et efficace.
Pour ma part j'attend maintenant avec une certaine curiosité le prochain volume.
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Sebastien de Castell, Les Manteaux de gloire
En attendant désespérément le prochain volume, la version poche...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum