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Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
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Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
JoJo’s Bizarre Adventure, c’est le manga fleuve qui a changé à jamais le visage du shonen :
- Spoiler:
- - les concepts de l’Onde et des stands qui puisent sans doute dans les mythologies antiques
- les légendaires JoJo poses, aujourd’hui l’objet de concours lors des rassemblements de cosplayers
- les nouveaux usages des onomatopées utilisées comme éléments de mise en scène voire de narration
- les clins d’œil permanents aux grands classiques de la littérature horrifique et/ou du cinéma horrifique
- l’immersion de tous les instants dans la popculture mondiale qui transpire dans l’intégralité du naming
- l’application des techniques des photographes de mode au charadesing, au cadrage et à la mise en scène
- les cliffhangers de ouf suivi du légendaire « To Be Continued » (à ma connaisse c’est le seul manga qui fasse ça)
- les supervilains mémorables tous plus psychopathe les uns que les autres (le mangaka a lu des biographies de serial killers jusqu’à la nausée pour travailler la caractérisation de ses méchants)
- la révolution copernicienne des combats car ce n’est plus le plus fort, le plus rapide ou le plus courageux/déterminé qui gagne, mais les plus intelligents et les plus malins… ainsi les affrontements ne sont plus seulement des épreuves de force, physique ou morale, mais aussi des énigmes à résoudre (le mangaka est fan de Sherlock Holmes et de Columbo, et parfois ça se sent bien ^^)
Son influence sur l’actuelle génération de mangaka est immense : CLAMP (X), Watsuki Nobuhiro (Kenshin le vagabond), Yoshihiro Togashi (Yuyu Hakusho, Hunter X Hunter), Hiroyuki Takei (Shaman King), Kazuki Takahashi (Yu-Gi-Oh !), Eiichirô Oda (One Piece), Masashi Kishimoto (Naruto), Taito Kubo (Bleach), Hiro Mashima (Fairy Tail)… lui ont emprunté peu ou prou, et parfois presque tout ! ^^
Et son l’influence s’est également largement répandu dans les univers vidéoludiques, puisque moult personnages des premiers jeux de bastons (Street Fighter, King of Fighter, Fighting Vipers…) son calqués sur ses créations, tombant parfois dans le plagiat, et tout au long de ses nombreux épisodes la saga Castlevania n’a cessé de lui rendre hommage…
Mais avant d’en arriver là, tout commence avec le premier cycle de la saga intitulé Phantom Blood !
A la fin du XIXe siècle, dans l’Angleterre victorienne, nous suivons la rivalité et l’affrontement entre deux individus que tout oppose :
- l’altruiste Jonathan Joestar, dit JoJo, élevé par un père aimant, qui voit le bien en chacun et qui ne pense qu’aux autres, quitte à se sacrifier
- l’égocentrique Dio Brando, élevé par un père haineux, qui voit le mal en chacun et ne pense qu’à lui-même, quitte à sacrifier les autres
Tous deux vont jouer le nouvel acte d’un affrontement éternel : celui entre les guerriers de l’Onde qui offrent aux autres et le peuple vampire qui prend aux autres… c’est donc moins celui du Bien contre le Mal que celui non moins primordial de l’humanité contre la crevardise !!!
Mais on assiste presque à une relecture manga du Dracula de Bram Stoker, mais le Prince des Carpates est remplacé par un cockney londonien, et la figure gothique et romantique par un psychopathe parricide qui veut devenir maître du monde !
To Be Continued =>
Dernière édition par Albéric le Mer 23 Oct - 9:05, édité 5 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Résumé du tome 1 :
A la fin du XIXe siècle, en Angleterre, lord Joestar voit arriver dans sa maison le jeune Dio Brando, le fils d'un homme qui lui a sauvé la vie. Reconnaissant, il décide de l'adopter mais le jeune homme s'avère particulièrement ambitieux et prêt à tout pour s'emparer de la fortune familiale. Dio semble même prêt à prendre la place du fils de lord Joestar...
Persuadé que Dario Brando lui a autrefois sauvé la vie, Lord Joestar décide d’adopter son fils Dio à la mort de celui-ci. Ce dernier a un plan de carrière très bien établi qui consiste à jouer le rôle du fils modèle et à faire passer JoJo pour un fils indigne. C’est donc tout naturellement qu’il lui pourrait la vie par devant et par derrière, comme les sociopathes savent si bien le faire IRL. Mais JoJo illustre parfaitement la maxime d’Abraham Lincoln : tomber 7 fois, se relever 8 ! Plus on lui cause des misères, plus cela le renforce dans ses convictions morales… Dio est donc obligé de passer au plan B : feindre l’amitié en attendant sa majorité et se débarrasser du père et du fils en même temps.
Nous retrouvons donc 7 ans plus tard Dio en brillant avocat et JoJo en archéologue prometteur.
La santé de Lord Joeystar se dégrade, et le fils aimant soupçonne Dio de ne pas être étranger à la chose… Ne trouvant personne pour analyser la substance utilisée par Dio, il part enquêter à Ogre Street, le quartier le plus mal famé de la ville, au plus grand bonheur de Dio qui espère qu’il y laissera la peau. Mais s’il en revient vivant, Dio utilisera le masque aztèque sur lequel JoJo travail pour faire passer sa mort pour un accident ou un suicide…
Car oui, le malheur arrive par un étrange masque aztèque, dernier vestige d’un peuple mystérieusement disparu, qui a déjà provoqué la mort de plusieurs personnes avant d’arriver entre les mains de la mère de JoJo.
Oui, H.P. Lovecraft nous voyons bien ton héritage sur la culture horrifique !
To Be Continued =>
Les connaisseurs verront tout de suite que pour ce premier cycle de sa saga fleuve Hirohiko Araki emprunte tous les outils de Tetsuo Hara aux dessins, et parfois de Buronson aux scénarii : un héros entre Mel Gibson et Bruce Lee, des femmes fortes et fragiles à la fois, véritable madones célestes, des alliés classieux mais au destin tragique, des ennemis tantôt fourbes tantôt nobles et une sacré galerie de tronches de cauchemars au niveau de leurs sbires bodybuildés, mais c’est aussi des combats bien chorégraphiés, une esthétisation de la violence et des arrière-plans magnifiquement travaillés (alors que 30 ans plus, certains mangaka hype n’en font même pas !).
Ce n’est que par la suite qu’il se différenciera, mais on notera le travail son travail sur les visages : tantôt en angles tantôt en courbes, ils visages sont ou réussis ou brouillons selon les personnages… Tout n’est pas maîtrisé car il fait la part belle à deux personnages adolescents alors que son mentor n’en a que rarement dessiné. Mais un Dio Brando, avec ses grands yeux et ses sourcils, c’est quasiment du CLAMP avant même la formation du groupe de mangaka d’Osaka… ^^
Dernière édition par Albéric le Lun 6 Avr - 15:31, édité 2 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Résumé du tome 2 :
Afin de trouver l’antidote qui sauvera la vie de son père, Jojo se rend à Londres, dans le quartier d’Ogre Street. Mais Dio est bien décidé à utiliser le masque aztèque pour éliminer l’héritier des Joestar. En effet, l’étrange artefact se révèle capable de tuer. Le destin tragique de la famille Joestar ne fait que commencer... Jojo s’en sortira-t-il vivant ?
Un tome 2 vraiment très bien rempli, à des années lumière des shonens de dernière génération où on peut passer des chapitres voire des tomes entier sans perdre le fil…
JoJo continue dans à Ogre Street sa quête du poison utilisé par Dio et l’antidote qui permettrait de sauver son père… C’est à ce moment qu’il fait la connaissance du criminel Robert Edward O. Speedwagon, qui va devenir son compagnon d’arme, puis le chroniqueur et enfin le protecteur de la famille Joestar.
Pour ceux qui suivent mes critiques, JoJo illustre à nouveau la maxime « il n’est pas de meilleure manière de vaincre un ennemi que de s’en faire un ami ». Admiratif du courage et de la générosité de JoJo, Speedwagon va se retrouver contaminé à son tour par la noblesse d’âme de notre héros et va à son tour partir en croisade contre les sombres puissances de la crevardise !
Pendant ce temps, poursuivant ses sinistre desseins, l’ignoble Dio Brando au visage d’ange mais à l’âme de démon perce le mystère du masque de pierre : activé par du sang humain, il transforme son porteur en surhomme invincible qui doit néanmoins s’alimenter de la force vitale de ses victimes tout en restant vulnérable à la lumière du soleil. Et le fait que le masque de pierre ressemble au face hugger de la saga Alien n’est absolument pas fortuit du tout… ^^
C’est en présence des forces de polices et de justice que JoJo et Speedwagon confondent Dio, qui tente le tout pour le tout en devant vampire à son tour…
La scène ou Dio annonçant à ses adversaires qu’il se débarrasse des limitations humaines en abandonnant avec joie son humanité est plus que révélatrice, c’est même une critique pas déguisée du tout de la crevardise. Dio était un sociopathe manipulateur n’ayant d’estime pour rien ni personne à part lui-même, sa transformation en vampire ne fait qu’accorder son physique à sa personnalité.
Je reste persuadé qu’un monstre sommeille en chaque petit con, gros con et grand con. Ces crevards sont des pourritures racistes de la pire espèce : pour eux existe une race supérieure à laquelle ils sont persuadés d’appartenir (les forts), et il y a tous les autres qui ne sont que du bétail à exploiter (les faibles)… Donnez un peu de pouvoir à ces gens-là, et ils révèlent rapidement leur véritable nature… Après tout, il faut raisonner comme eux : puisque qu’ils se sentent au-dessus du commun des mortels, traitons-les comme tel, c’est-à-dire comme des parasites qu’il faut circonscrire et non comme de véritables êtres humains.
Sinon, tout le reste du tome n’est que confrontation entre le noble JoJo prêt à tous les sacrifices et l’ignoble Dio prêt à tous les crimes, dans un manoir Joestar devenu un lieu d’horreur peuplé par des créatures de la nuit semant mort et désolation sur leur passage !
- Spoiler:
- JoJo na d’autre solution que de mettre feu au manoir et d’empêcher Dio de fuir pour l’emporter avec lui dans la mort… Blessé de toutes parts, JoJo s’élance dans le vide en enserrant le corps son ennemi sans lâcher prise malgré les coups qui pleuvent sur lui… et tandis que Dio s’empale sur la statue de la déesse de l’affection, divinité tutélaire de la famille Joestar, JoJo lui est projeté à l’extérieur et sauvé par Speedwagon…
Mais Dio est-il bel et bien mort ???
To Be Continued =>
- Spoiler:
Niveau dessin, si tout n’est pas encore bien maîtrisé les progrès sont immédiatement visibles, les visages gagnant ainsi nettement en qualité. Quand on voit Dio Brando, on sent bien que le mangaka est le chaînon manquant entre Tetsuo Hara et CLAMP par exemple. Et puis tous ces décors très réussis participent pleinement à l’ambiance gothique de cette réappropriation du Dracula de Bram Stoker.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Résumé du tome 3 :
Jojo est en convalescence, lorsque le mystérieux baron Zeppeli fait son apparition. Celui-ci parvient à soigner le bras de Jojo et finit par lui enseigner l'art de "l'Onde". Tandis que Dio refait surface, plus assoiffé de sang que jamais et entouré cette fois de sbires ténébreux, Jojo met à profit l'Onde pour entamer la nouvelle phase de son combat !
En convalescence, JoJo fait la rencontre du magicien italien William Anthony Zeppeli (rencontre de l’amour du mangaka pour l’Italie, la magie et le groupe Led Zeppelin… si vous avez un peu de culture rock ou metal, vous allez grave kiffer ses dizaines clins d’œil à la pop culture mondiale).
Lui aussi en lutte contre la crevardise, euh pardon contre la menace vampire, il va apprendre à JoJo les techniques de respirations permettant de pratiquer la magie de l’Onde afin qu’il puisse mieux lutter contre les créatures de la nuit.
- Spoiler:
- C’est au cours de ses leçons que nous apprenons sa triste histoire très Hokuto no Ken style : c’est lui qui a découvert le masque de pierre lors d’une campagne de fouille archéologique au Mexique, et sur le voyage de retour vers l’Europe ses compagnons se firent décimer par l’une de ses victimes et ce n’est qu’en fuyant le navire à la nage qu’il s’est aperçu avec les premiers rayons du jour qu’il s’agissait de son propre père…
Seul survivant de ce remake du voyage du Déméter (qui décidément fascine le mangaka comme de nombreux autres artistes), il a parcouru le monde pour trouver le moyen de vaincre les rejetons maléfiques du masque de pierre, et c’est en Inde qui trouvé l’exact ce qu’il cherchait si désespérément : à l’opposé des vampires qui prennent l’énergie d’autrui pour prolonger leur propre vie, les guerriers de l’Onde eux utilisent leur propre énergie pour prolonger la vie d’autrui. C’est deux décennies que passa Zeppeli dans un monastère tibétain (joliment dessiné et qui ressemble peu ou prou à l’école du Nanto Suicho Ken soit dit en passant ^^) à apprendre et à s’entraîner sous la direction de Maître Tonpetty (^^), qui lui a prédit un fin cruelle s’il persistait dans sa voie…
En route vers la très isolée ville côtière de Wind Knights, où l’on aurait aperçu le sbire chinois du seigneur vampire, JoJo subira son baptême du feu en affrontant l’un des nouveaux alliés de Dio : Jack l’Eventreur !
Attiré dans un piège à la tombée du jour par le jeune Pocco sous influence hypnotique, JoJo et ses compagnons doivent affronter divers morts-vivants dans un cimetière médiéval abandonné, Speedwagon et son marteau à deux mains ne cédant en rien au zoom punch de son ami et au sun yellow overdrive de son maître. C’est alors que Dio lui-même fait son apparition, et les forces combinées des deux guerriers de l’Onde ne peuvent rien contre la nouvelle technique de glaciation de l’apprenti maître du monde.
Lassé d’un combat inégal, il laisse Jojo, Zeppeli et Speedwagon aux bonnes grâces de ses deux nouveaux serviteurs : Brudford le chevalier noir (^^) et Tarkus le colosse (^^), deux champions de Mary Stuart autrefois trahis par cette poufiasse d’Elisabeth d’Ière et ramenés à la vie par notre Dio le maléfique…
To Be Continued =>
- Spoiler:
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Résumé du tome 4 :
Jojo fait la rencontre d'une homme mystérieux maniant "'l'Onde" : Zeppeli. Lorsque Jojo apprend que l'objectif de ce dernier est de stopper le "masque de pierre", Jojo décide d'apprendre à son tour à manipuler "l'Onde" pour l'aider dans sa quête. Ils décident de partir ensemble pour Wind Knights où les attend Dio.
Un tome qui empreinte plus que jamais à Hokuto no Ken avec ce mélange entre kung-fu et pathos shakespearien.
JoJo affronte le chevalier noir Brudford, tandis que sous la menace de Tarkus Speedwagon tente de dégeler le bras de Zeppeli grâce à sa chaleur corporelle (serait-ce un passage repiqué à Masami Kuramada ? ^^).
L’asservissement de Dio n’étant pas parvenu à anéantir l’esprit chevaleresque de Brudford, c’est d’égal à égal que les deux guerriers s’affrontent. Brudford possède l’avantage avec sa Machabhair, la danse des cheveux qui lui octroie le bénéfice d’une troisième main (la chevelure vivante, c’est un immense classique du fantastique asiatique, mis en scène par le personnage de Sire Nenki dans Shinobi de Fûtarô Yamada, immense classique de la culture populaire japonaise). Mais JoJo compense par de nouvelles utilisations de la magie de l’Onde : scarlet overdrive, turquoise blue overdrive, metal silver overdrive, sun yellow overdrive…
Dans ses derniers instants, Brudford retrouve son humanité et confie à JoJo sa légendaire épée LUCK (= chance), renommée PLUCK (= courage) pour l’occasion, avant de rejoindre avec joie sa reine bien aimée Mary Stuart dans l’au-delà…
Cela pleure de tous les côtés, tandis que Tarkus le colosse entre en scène !
La team JoJo tente de fuir leur monstrueux adversaire par la voie des airs grâce à la magie de l’Onde, mais c’est pour mieux tomber dans ses pièges et JoJo coupé de ses amis se retrouve enfermé dans la salle du dragon bicéphale.
- Spoiler:
- Avec droit de quota de flashbacks ^^, le petit Poko surmonte sa peur : demain c’est aujourd’hui, et il s’insinue par une pour aller ouvrir de l’intérieur la salle du dragon bicéphale et permettre à Zeppeli et Speedwagon de venir au secours de leur ami en bien mauvaise posture… Avec droit de quota de flashbacks ^^, Zeppeli s’avance vers a cruelle destinée. Quand il entre dans la salle du dragon bicéphale, il comprend immédiatement que la prophétie de Maître Tonpetty est sur le point de se réaliser et que sa dernière heure est arrivée. Mais c’est sans peur et sans regret qu’il se sacrifie pour la cause en offrant ses dernières forces à celui qui plus qu’un ami est devenu un fils. Tel un nouvel Hercule ou un nouveau Samson, c’est un super JoJo dépositaire des forces de Brudford et de Zeppeli qui renvoie le sinistre Tarkus dans les abysses de l’histoire !
En route pour le château de Dio (qui décidément ressemble beaucoup à ceux de la saga vidéoludique Castlevania), la team JoJo se voit rejointe par les renforts appelés par Zeppeli : Maître Tonpetty (^^) et ses meilleurs disciples Dire et Straits (^^).
S’ensuit quelques passages où le mangaka nous montre à quel point Dio est cruel et sadique…
- Spoiler:
- On nous montre Dio qui promet à une mère de ne pas toucher à un cheveu de son enfant, avant de transformer la mère en zombie qui dévore son propre enfant. On nous montre Dio faisant la cour à la sœur de Poko, avant de la laisser, suite à son refus d’entrer dans l’éternité vampirique, aux bons soins de Doobie l’étrange (^^), un croisement entre un tueur de slasher et un démon de Devilman, tous les deux avides de chair fraîche. Et après Go Nagai, Buichi Terasawa, Masami Kurumada… décidément les mangaka lorgnant sur l’Occident sont fascinés par la figure de la Gorgone ! On nous montre aussi divers résultat des expérimentations de Dio avec ses animaux à têtes humaines et vice-versa…
To Be Continued =>
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Résumé du tome 5 :
Après avoir vaillamment affronté Tarkus et Bruford le Chevalier Noir, Jojo combat enfin Dio. Le premier est animé par la volonté de venger toutes ces vies perdues, le second par une haine acharnée envers l'humanité. À l'issue de ce combat sans merci, le destin de Jojo et de Dio va se retrouver lié dune façon tragique Une aventure s'achève mais les graines des générations futures sont désormais semées.
L’affrontement final entre les frères ennemis Dio et JoJo a lieu dans le château de Wind Knights devenu un lieu de cauchemar à la Contes de la crypte peuplé de monstres empruntant peu ou prou aux zombies de George Romero ou aux démons hybrides de Go Nagai.
Dire, ayant amélioré sa technique de combat et voulant venger son frère d’arme William Zeppeli se lance immédiatement à l’assaut de Dio malgré les avertissements de JoJo. Dio n’en fait qu’une bouchée, mais ce faisant, Dire révèle à ses compagnons les forces et les faiblesses du boss de fin…
Tandis que ses amis se chargent du menu fretin, Straits affrontant ainsi par exemple un quatuor de zombies nommés Page, Jones, Plant et Bonham (^^),
JoJo s’avance seul vers son destin…
- Spoiler:
- Dio peut cryogéniser son adversaire en un instant, ou se régénérer complément dans le même laps de temps, mais il suffit à JoJo d’un seul coup bien placé de son sun yellow overdrive pour remporter la victoire
Comment vaincre la technique de glaciation de Dio ? C’est en enflammant l’épée LUCK/PLUCK, puis son propres bras que JoJo détruit le seigneur vampire qui fut autrefois son frère adoptif…
L’histoire aurait pu se conclure par ces interludes présentés sous forme d’articles de presse (une technique narrative bien rodée dans le genre horrifique par H.P. Lovecraft) :
- la rubrique faits divers nous parle de la disparition de 73 personnes a nuit du 15 décembre 1888 dans le village de Wind Knights et du récit d’un fermier ayant aperçu un groupe de 4 inconnus brûler des cadavres à détruire à la masse un étrange masque de pierre…
- la rubrique mondanités nous fait part du mariage de Jonathan Joestar, successeur de la famille Joestar, et d’Erina Pendleton, fille unique de la famille Pendleton, partis fêtés leur lune de miel aux Etats-Unis.
Tout est bien qui finit bien ? et bien pas du tout en fait…
- Spoiler:
- Durant un nouveau détournement du voyage du Déméter (décidément !), JoJo se lance à poursuite de Wan Chan (^^) pour découvrir médusé que Dio n’est pas mort, mais réduit à l’état de tête parlante. Le seigneur vampire souhaite repartir à la conquête du monde en prenant possession du corps de son rival de toujours : Jonathan Joestar !
Celui évite de justesse le space ripper stingy eyes de Dio qui au lieu de lui perforer le crâne lui transperce la gorge : c’est privé de sa magie de l’Onde que notre héros livre son dernier combat… JoJo utilise ses dernières forces pour violemment projeter Wan Chan sur l’arbre-moteur du navire, sabotant la machine à vapeur, promettant le vaisseau à une explosion imminente et tous ses occupants à un mort certaine.
Du pathos, du pathos et encore shakespearien avec une Erina qui pelure toutes les larmes de son corps e souhaite accompagner son époux dans la mort et un JoJo qui pleure toutes les larmes de son corps et qui souhaite qu’Erina s’enfuit avec le bébé ayant survécu à l’invasion zombifique grâce au sacrifice de sa mère (réminiscence de lui-même sauvé par sa mère dans le prologue du tome 1 : la boucle est bouclée).
Emprisonnés dans les bras de JoJo, c’est un Dio aux abois qui se repent et promet monts et merveilles à JoJo avant de s’apercevoir qu’il est trop tard puisque celui-ci est déjà mort… Je suis presque sûr qu’il s’agit d’un détournement du magnifique final de Devilman. Sauf que le manga culte de Go Nagai se terminait sur un nihilisme absolu, alors qu’ici après moult horreurs la boîte de Pandore libère l’Espoir !
Telle Danaé sauvée des flots, Erina survit au drame grâce au cercueil de Dio. Dans ses bras le bébé que voulait sauver JoJo, qui deviendra Lisa Lisa la guerrière de l’Onde fashion victim élevée par Straits, dans son ventre l’enfant que Jojo n’aura jamais la chance de connaître, qui deviendra George Joestar II pilote de la RAF durant la Grande Guerre. Le deuxième acte de la saga Joestar est déjà en marche…
To Be Continued => RDV dans le deuxième arc de la saga intitulé Battle Tendency ! ^^
Quel bilan pour cette histoire en 5 tomes ?
C’est graphiquement et scénaristiquement très différent des mangas mainstream avec leurs personnage kawai à grands yeux. Tout n’est pas maîtrisé, le mangaka piochant plus que largement dans la boîte à outil de ses mentors d’Hokuto no Ken. Mais les nombreux emprunts sont joliment transposés à son propre imaginaire. Ainsi à l’anatomie disproportionnée de ses protagonistes, qui vont au-delà des culturistes de Michel-Ange, il ajoute les contorsions qui vont devenir caractéristique de son style et qui vont donner naissance aux désormais célèbres JoJo poses. Les dessins se sont améliorés de tomes en tomes, mais si les arrière-plans sont dès le départ de qualité, on ne peut en dire autant du charadesign lui plus inégal : Dio et JoJo sont de plus en plus réussi au fil des pages, Erina est céleste, les héros sont classieux, les méchants sont hideux, mais à côté de cela Tonpetty, Wan Chan ou Poko restent bien moyennement dessinés (car pour ces derniers Hirohiko Araki ne disposent pas de modèles préexistants).
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
fil à jour pour le 1er cycle !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Super travail Albéric concernant l'analyse de ce premier cycle où l'on suit les aventures de Jonathan Joestar dit "Jojo" .
J'ai une tendresse particulier pour ce manga que je suis ardemment depuis 2002, et oui déjà 13 ans, tout d'abord parce qu'elle raconte l'histoire du premier de la lignée des "Jojo" car effectivement cette saga n'est pas l'histoire d'un seul personnage portant ce nom mais de plusieurs à travers les âges.
Ainsi la saga jojo est aujourd'hui constituée de ce que l'on pourrait appeler huit arcs narratifs ou huit saisons (la dernière est toujours en cours au japon et n'est pas encore traduite en France) pour 113 tomes parus au Japon à ce jour.
Ce premier cycle est composée de deux parties, les deux premiers tomes forment la première.
Il est important d'ailleurs de découvrir la série en lisant ces deux tomes d'un seul tenant afin de ne pas rester sur une impression très mitigée après un tome 1 pas très sexy et un peu trop introductif.
Le second volume convainc définitivement du pouvoir additif de la série, le récit est haletant jusqu'à un combat fratricide cultissime.
Les trois tomes suivants forment la seconde partie de ce premier acte avec le retour d'un Dio plus maléfique et plus puissant que jamais, et bien sûr la rencontre de Jojo et Zeppellin dont découlera pas mal de choses...
Entre l'apprentissage de Jojo au pouvoir de "l'onde", l'arme ultime pour terrasser les non morts, la rencontre de personnages hors du commun et les multiples confrontations à des ennemis hautement charismatiques, tout ce que j'avais aimé dans Hokuto No ken, d'une certain manière je le retrouvais ici, mais surtout en quelques tomes la série avait déjà réussit à développer une belle identité.
Si ce premier arc est inégal au niveau du dessin certaines cases sont magnifiques.
Et puis, un final tragique et mélancolique qui clos une histoire définitivement pas comme les autres.
Dernière édition par Marv le Lun 6 Avr - 23:29, édité 1 fois
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Ah oui, j'avais vu que le mangaka reprenait quelques unes de ses propres cases... mais vraiment rien de bien méchant sur l'ensemble !
Oui du HNK like, mais en plus fun !
Le 2e arc est cool aussi avec ses super-vampires écolos qui emprunte au Satan de Go Nagai...
Le 3e arc est coolissime : on refait sa culture fantastique avec des un festival de clins d’œil... et Jotora Kujo fan de Columbo, et surtout Jean-Pierre Polnareff !!! ^^
Oui du HNK like, mais en plus fun !
Le 2e arc est cool aussi avec ses super-vampires écolos qui emprunte au Satan de Go Nagai...
Le 3e arc est coolissime : on refait sa culture fantastique avec des un festival de clins d’œil... et Jotora Kujo fan de Columbo, et surtout Jean-Pierre Polnareff !!! ^^
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
le 3e tome de Battle Tendency sort mercredi prochain
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
¨Albéric a écrit:Ah oui, j'avais vu que le mangaka reprenait quelques unes de ses propres cases... mais vraiment rien de bien méchant sur l'ensemble !
Oui du HNK like, mais en plus fun !
Le 2e arc est cool aussi avec ses super-vampires écolos qui emprunte au Satan de Go Nagai...
Le 3e arc est coolissime : on refait sa culture fantastique avec des un festival de clins d’œil... et Jotora Kujo fan de Columbo, et surtout Jean-Pierre Polnareff !!
Polnareff, Kakyoin, Iggy ... le final en Egypte c'est quelque chose quand même :)
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Je viens de voir cela en anime : mais quelle tuerie !Marv a écrit:Polnareff, Kakyoin, Iggy ... le final en Egypte c'est quelque chose quand même :)
Comment on a pu passer à côté de cela en France, comment comprendre l'histoire et l'évolution du manga sans cela ? Vous croyiez que le duel Goku vs Freezer était le nec plus ultra... là on est presque au-delà !!! bref, c'est oufissime...
Ici en anime c'est baston epicness to the max + morts plus tragiques tu meurs avec un pathos impeccable + musiques magiques et sublimes... Rhâââ lovely quoi !
J'avais autant kiffé depuis CDZ / DBZ, et puis cet affrontement Dio / The World vs Jotaro / Star Platinum, j'avais pas plus original depuis... la fugue temporelle de Roger Zelazny ?
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Hirohiko Araki, JoJo's Bizarre Adventure
Avec Battle Tendency, la série JoJo’s Bizarre Adventure entre de plein pied dans l’excentricité qui justifie son qualificatif de « bizarre ». Comment résumer ce deuxième cycle de la saga ? Durant la Grande Dépression, dans une ambiance pulpienne à la Indiana Jones, nous suivons les aventures de Joseph Joestar, petit-fils du héros de l’arc précédent intitulé Phantom Blood. Cet adolescent racaille d’1m95 spécialiste en baston, va devoir s’allier à des magiciens italiens et des savants allemands pour combattre des super vampires glam rock prénommés Santana, AC/DC, Wham! et Cars. Ça c’est du délire cool et fun, rendant hommage aux séries B voire à la culture nanar qui sent bon les années 1980 !!!
(sérieux, Cars dans le manga c'est trop Cars IRL quoi !)
Niveau graphismes la parenté entre les dessins d’Hokuto no Ken et de JoJo’s Bizarre Adventure est plus que manifeste : on retrouve les mêmes personnages, les mêmes situations et les mêmes gimmicks dans les deux œuvres. Les dessins d’Hirohiko Araki sont moins fins, moins maîtrisés que ceux de Tetsuo Hara, et on serait dans le plagiat et si le mangaka plein de bonne volonté et de bonne humeur n’y ajoutait pas amour des histoires d’horreur et des musiques pop rock ainsi que son expérience de photographe de mode … C’est plus tard que son style va s’autonomise de son modèle, qui lui-même suivra sa propre voie sans manquer de faire des clins d’œil à son élève autodidacte (mais j’en reparlerai avec Jean-Pierre Polnareff et Charles de Guise ^^).
Aux Etats-Unis, dans les rues de New York, nous faisons connaissance avec le nouveau héros de la saga Joseph Joestar, dit JoJo, par les yeux du jeune pickpocket afro-américain Smokey Robinson. Après des altercations avec ripoux racistes des mafiosi italiens, on comprend que ce nouveau JoJo n’est pas un gentleman comme son prédécesseur, mais un voyou plein de roublardise (ce qui lui sauvera la vie à de multiple reprise au cours de ses multiples et dangereuses aventures). Il ne craint rien ni personne (à part mamie Erina, rescapée du drame de l’arc précédent ^^), et cela nous est montré durant un flashback racontant un détournement d’avion : dérangé dans sa lecture d’un action comic intitulé « Superman », JoJo à cette époque encore enfant préfère provoquer la chute de l’avion que de céder aux criminels ! (C’est le premier épisode du running gag des atterrissages merdiques qui va poursuivre Joseph Joestar dans l’arc suivant intitulé Stardust Crusaders).
Au Mexique, dans les entrailles d’un temple aztèque, Robert Edward O. Speedwagon, qui a fait fortune dans le pétrole et a pris la famille du premier JoJo sous son aile, et Straits, qui a remplacé maître Tonpety à la tête du temple tibétain des maîtres de l’Onde, cherchent à percer les mystères du masque de pierre qui a attiré la malédiction sur les familles Joestar et Zeppeli (l’objet par qui le malheur avait été découvert par le père de William, et avait été récupéré par la mère de Jonathan, avant que ce dernier ne l’étudie et que Dio n’en perce les démoniaques secrets… Ah oui, il y avait un peu de H.P. Lovecraft derrière tout cela ^^).
C’est avec stupéfaction qu’ils découvrent plusieurs masques de pierre enchâssés dans un pilier dans lequel un être vivant est emmuré…
- Spoiler:
- C’est à ce moment que Straits succombe au Côté obscur de la force et décide de prendre la voie la plus facile et plus rapide autrefois empruntée par Dio Brando : espérant retrouver la jeunesse et devenir immortel, il use d’un nouveau masque de pierre pour devenir vampire à son tour…
To Be Continued =>
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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