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Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes

2 participants

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White Square Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes

Message par Albéric Mer 8 Oct - 15:45

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Résumé du tome 1 : Le Pays des djinns
À sa naissance déjà, son père l’emmenait voler sur son tapis.
Tarik al-Jamal était le prince des contrebandiers entre Samarkand et Bagdad. Qui maîtrisait mieux que lui l’art du tapis volant ? Mais le jour vint où il perdit son grand amour Maryam dans le pays des djinns, le désert aux mille dangers entre les deux cités.
Depuis ce jour, amer et résigné, Tarik n’a plus franchi les murs de Samarkand. Il gagne sa vie en participant à des courses de tapis illégales. Et voici que Junis, son frère cadet, a décidé de conduire la mystérieuse Sabatea jusqu’à Bagdad.
Tarik craint pour leur vie. Contraint d’affronter les spectres de son passé pour venir à leur secours, il se lance dans une course poursuite mortelle à travers le désert, une odyssée en tapis volant au coeur de la guerre qui oppose les djinns et les hommes du désert...



Intéressant mais pas concluant, bref pas entièrement convaincant.

C’est la critique presse d’Elbakin.net qui m’avait décidé à découvrir ce titre, et franchement le côté « rafraîchissant » dont le site de la fantasy au quotidien fait mention, difficile de le voir dans l’ambiance post-apocalyptique, l’allégorie de la Shoah, le bestiaire patibulaire et le côté horreur plus ou moins prononcé selon les passages (genre les Dévoreuses de souvenirs). Non que je sois hostile au truc hein, car bien au contraire depuis le supplément rôlistique GURPS Arabian Nights, je milite pour une Fantasy orientalisante d’inspiration gothique. Mais là j’aurais préféré être prévenu, au lieu d’être carrément induit en erreur…
Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes Book__Gurps_Arabian_Nights

Kai Meyer nous fait entrer dans son nouvel univers par une course illégale de tapis volant dans les rues de Samarkand, inspirée de la course de modules de George Lucas dans le 1er épisode de Star Wars. C’était bien vu d’introduire ainsi les 3 personnages que nous allons suivre durant toute sa trilogie : les frères Tarik et Junis (remember les frères Winchester de la série télé Supernatural), et la mystérieuse mais troublante Sabatea.
Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes Pod-race

Ensuite au fur et mesure que s’organise le go-fast vers Bagdad, qui va emmener le récit vers un certaine forme de road movie, on découvre un univers d’inspiration post-apocalyptique.
Spoiler:

Tarik et Junis, fils d’un célèbre contrebandier désormais décédé, sont manipulés par une femme fatale qui souhaite rejoindre coûte que coûte la grande Bagdad, centre de la résistance à l’invasion des djinns et à l’irruption de la Magie Sauvage. Il s’initie un triangle amoureux entre Tarik, Junis et Sabatea, qui se calque sur celle entre naguère nouée entre les deux frères et la belle Maryam, présumée morte après avoir été enlevée dans le Karakoum par un inconnu surnommé le Fou aux Cicatrices…
Les partis pris de Kai Meyer rappelle ceux du cycle Renégats de Miles Cameron (l’opposition entre Magie Sauvage et civilisation humaine, proscription de la magie et des magiciens) et peut-être plus encore Le Cycle des démons de Peter V. Brett (lutte entre derniers démons et derniers bastons de la civilisation dans une ambiance résolument post-apo). Mais c’est surtout un revival Prince of Persia, puisque Tarik et Sabatea fuyant les djinns dans les vastes espaces du Khorasan, c’est un peu beaucoup le Prince de Perse et Farah fuyant les créatures des sables dans les vastes structures de la saga vidéoludique.
L’ambiance est bien souvent intimiste puisque essentiellement centrée sur les pensées et les souvenirs de Tarik. La manière dont on glisse du présent, avec le voyage de Junis et Sabatea, au passé, avec le voyage de Tarik et Maryam, n’est pas très éloigné de certaines expériences littéraires de Laurent Kloetzer. Ambitieux mais assez onirique (pour ne pas dire nébuleux si j’étais mauvaise langue ^^)… Autant vous que j’ai bien aimé tout ce qui a été proposé par la 1ère moitié du roman
Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes PrinceofPersia_header

Las, passée la scène de l’oasis aux cactus, mon enthousiasme s’est un peu éteint :
D’abord parce que ladite scène était un peu WTF…
Spoiler:
Ensuite parce l’auteur transgresse les règles qu’il a lui–même édictées.
Spoiler:
Et puis, je n’ai pas vraiment adhéré au design des djinns, qui ressemblent à crustacés cul-de-jatte humanoïdes, se déplaçant par lévitation et se parant de scalps, de peaux et de membres humains…

Le dernier quart est un peu plan-plan voir en roue-libre car on traverse le Moyen-Orient en quelques courts chapitres.
Le récit reprend à l’arrivée en Irak avec les Gardes Faucons menés par l’éclaireur byzantin Almarik, qui amènent Sabatea et Tarik à la capitale du monde dirigée par le calife Haroun el-Rachid.
Spoiler:
Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes 3630
Par contre c’est un peu de café de balancer 5 gros cliffhangers dans la dernière page du tome 1 :
Spoiler:

Niveau prose, c’est quand même la première fois que je frotte à l’auteur Kai Meyer, mais plus encore, c’est la première fois que je me frotte aux univers de la fantasy allemande (ce que ne m’a pas empêché de me rappeler à de bons souvenir rôlistiques germaniques : Ah La Fille du calife, ou Les Esclaves d’Al’Anfa…).
Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes 03_fille_calife

C’était mieux écrit que ce à quoi je m’étais attendu, et le récit a été conçu pour faciliter la lecture : les chapitres sont nombreux, courts et signifiant. On est donc en présence d’un nouveau descendant du roman-feuilleton !
Si on ajoute les partis intéressants (mais peut-être clivants aussi), c’est suffisant pour m’avoir donné envie de poursuivre le cycle, et de m’intéresser aux autres cycles de l’auteur allemand, notamment son cycle fantasy consacré à la Chine (Le Peuple des nuées) et celui d’urban fantasy qui se déroule dans la Sicile mafieuse (Arkadien erwacht).



Dernière édition par Albéric le Lun 24 Oct - 11:00, édité 2 fois
Albéric
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Date d'inscription : 16/01/2012

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White Square Re: Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes

Message par Marv Dim 10 Mai - 19:34

Sortie 25 juin 2015

Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes Decf4210
Marv
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Le Fléau des Démons

Date d'inscription : 18/04/2014

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White Square Re: Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes

Message par Marv Lun 24 Oct - 10:51

Sur le principe cette trilogie avait tout pour me plaire avec ce coté fantasy orientale bien rafraichissant, peu usité et ce quelques soit les différents supports artistiques d'ailleurs (bd, roman, jeux vidéo ou cinéma).
Au départ je pense que l'auteur avait l'ambition de développer une forme de dark fantasy avec  comme background esthétique cet esprit bien singulier des contes des mille et une nuits, en définitif je crois qu'on peu raisonnablement parler ici d'échec d'intention voir même de naufrage créatif. Dans ce sens j'entre en résonnance avec la très juste critique de Albéric sur le premier tome (encore une fois) qui développe mieux que je ne pourrai le faire les grandes raisons de ce qui amène à cette sortie de piste et du manque d'inspiration créative de l'auteur.
Ce qui ressort de cette trilogie c'est le sentiment de errer dans un univers sans charme et  beaucoup trop sobre, finalement  bien trop quelconque.
Pour ce qui est de l'histoire, c'est pas l'euphorie non plus, si le style de l'auteur est plutôt plaisant, on a un peu de mal à s'attacher à des  personnages bien trop fonctionnels, une intrigue faussement complexe et le pire malheureusement beaucoup mais alors beaucoup de gras.
C'est simple, si le premier tome est en fait un gros prologue, les tomes 2 et 3 auraient gagnés à n'être qu'un.
Sans être mauvais, c'est un récit fainéant avec bien trop peu de fulgurances et de rebondissements pour sortir le lecteur de l'apathie dans laquelle l'auteur semble incapable de nous sortir. Pas non plus de final ébouriffant qui pourrait rattraper le truc.
Sincèrement si je n'avais pas acheté la trilogie en intégralité avant de la commencer, je m'en serai très certainement tenu au premier qui est certainement le plus rythmé avec le recul. (eh oui albéric, t'as bien lu...)
Tout n'est pas à jeter mais il y a tellement d'excellents romans fantasy à découvrir (du présent comme du passé), pour ne pas perdre son temps avec une trilogie trop exigeante en terme de temps et si peu généreuse.
Marv
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White Square Re: Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes

Message par Albéric Lun 24 Oct - 10:58

D'un autre côté, c'est peut être comme cela que sont écrits les récits de l'imaginaire allemands : je n'en ai pas lu assez pour me faire une opinion à ce sujet, mais tes critiques semblent s'appliquer à pas mal de bouquins SFFF venant d'outre-rhin
Albéric
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White Square Re: Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes

Message par Albéric Dim 27 Nov - 18:00

Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes 512TFwqklUL

Résumé tome 2 : La Guerre des voeux
Tarik et la troublante Sabatea ont atteint Bagdad, abandonnant Junis dans le désert. Mais Sabatea, dont la mission était d'empoisonner le calife, est retenue au palais, et Tarik n'a de cesse de la délivrer. Réduit à l'impuissance par son imprudence, il se fond dans les obscures ruelles des quartiers mal famés, où il rencontre le Commerçant Muet qui lui confie des informations ultrasecrètes sur le Troisième Voeu, un pouvoir dont les djinns entendent se rendre maîtres pour combattre l'humanité. Tarik se résout à se mettre en quête de ce nouveau mystère. Il y va de la survie de la population de Bagdad et de Sabatea, le grand amour de Tarik, mais aussi du destin de Junis, son frère, qui, aux côtés des Seigneurs des Tempêtes et de Maryam, prépare une attaque désespérée contre les djinns.


Dans ce tome 2, intitulé La Guerre des vœux, on alterne dans la métropole de Bagdad les tribulations de Tarik et Sabatéa qui tournent autour du palais du calife, et dans les grands espaces sauvages les tribulations de Junis et Maryam qui tournent autour de l’armée des djinns (avec une sympathique inversion des rôles puisque le frère aîné se met à parler avec ses poings alors que le frère cadet se met à se battre avec ses mots).
Traques, cavales, infiltrations, exfiltrations, escarmouches et finalement bataille rangée entre les Seigneurs des Tempêtes et les Princes des Djinns sont parsemées de gros clins d’œil à l’oriental fantasy hollywoodienne avec ses génies, ses chevaux d’ivoires, ses assassins de kali et ses voleurs de Bagdad… Longue vie à l’héritage de ce merveilleux magicien qu’était Ray Harryhausen certes, mais ici on est dans le post-apo et le survivalisme !
Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes 320b534ec99632872bdea0395ac5391d-d3am6ag
(avec des Grillons Grégaires qui jouent le rôle de kaijûs alors que dans les deux équipes on retrouve des débats moraux issus de l’Histoire de la WWII)
Car effectivement il y a un côté désespéré dans l’univers décrit par l’auteur allemand Kai Meyer, avec par exemple le calife Hâroun ar-Rachîd qui explique qu’il n’est pas fait pour être le souverain de la dernière bataille de Bagdad car il sait qu’il a échoué et qu’il ne veut pas être celui qui assistera à l’extinction de l’humanité, ou le magicien Khalis qui est moins intéressé par le sort du monde que par celui de sa défunte fille enfermée dans un cercueil de miel…
Toujours est-il qu’entre l’exploit de Tarik au début du roman qui prend d’assaut à lui tout seul le palais de calife, et l’exploit de Junis à la fin du roman qui s’attaque aux magiciens des chaînes et aux princes djinns à lui tout seul, le roman manque quand même sacrément de peps… Au final rien n’est à incriminer, mais il manque quelque chose dans les personnages, dans les situations et dans l’univers pour que l’ensemble monte vraiment d’un cran… Car les personnages passent pas mal de temps à raconter leurs histoires, à poser des questions, et à recevoir des réponses…
Spoiler:
Au final, alors que la Bataille de Bagdad n’est même pas entamée, la team Tarik file vers le Sud pour rejoindre la légendaire cité de Skarabapur où les djinns souhaitent s’emparer du Troisième Vœux volé aux efrits pour anéantir l’humanité, et où les hommes souhaitent s’emparer du Troisième Vœux volé aux efrits pour anéantir les djinns, tandis que telle ou telle faction / individualité souhaite s’en emparer pour réaliser ses propres ambitions…
Car oui, il y a toute une allégorie philosophique voire métaphysique autour du Troisième Vœu, celui qui doit réparer toutes les erreurs causées par les premiers et deuxièmes vœux qui représentent les ambitions démesurées et insensées de l’humanité….

Il y a clairement un côté pulpien avec des rebondissements incessants (on va de A à B pour revenir à A), et un côté picaresque avec tous ses personnages qui entrent et sortent du récit un peu trop rapidement pour être autrement que fonctionnels, mais au final on ne cesse de passer à la bonne grosse fantasy de L’Œil Noir à la Dark Fantasy des familles de Dark Sun. Au final c’est assez déstabilisant, et personnellement je suis assez curieux de voir comment la formule de l’auteur se déploie dans une fantasy moins sombre et plus traditionnelle…
Albéric
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Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

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White Square Re: Kai Meyer, Les Seigneurs des tempêtes

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