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Brandon Sanderson, Elantris

3 participants

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White Square Brandon Sanderson, Elantris

Message par Albéric Mer 27 Aoû - 18:53

Brandon Sanderson, Elantris Orbit000-2009Brandon Sanderson, Elantris Orbit001-2009
Brandon Sanderson, Elantris Ldp32172-2011

Résumé :
Jadis, Elantris était splendide. On l’appelait la cité des dieux, elle rayonnait de pouvoir. La légende dit que ses habitants étaient immortels. Force, vitesse, perspicacité : ils pratiquaient la magie d’un simple mouvement de la main. On venait de très loin pour admirer Elantris et profiter de ses richesses.
Jadis, le Shaod était une bénédiction. Magie bienveillante, elle frappait au hasard, souvent la nuit, aussi bien le voleur que le marchand, le noble et le guerrier, hommes, femmes et enfants. Ceux qui étaient choisis ne vieillissaient plus et pouvaient vivre dans les murs d’Elantris, une vie libre et éternelle.
Cette éternité a pris fin il y a dix ans.


Des fois que je m'oublie pas la suite, les 2 couvertures d'Alain Brion sont vraiment sublimes.


Dernière édition par Albéric le Mer 26 Oct - 10:21, édité 1 fois
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

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White Square Re: Brandon Sanderson, Elantris

Message par psysco Jeu 28 Aoû - 18:09

J'ai beaucoup aimé Elantris, l'histoire étant très surprenante et de bonne qualité. une découverte de Sanderson à faire.
Que les dieux oubliés vous gardent !
psysco
psysco

Date d'inscription : 16/08/2014

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White Square Re: Brandon Sanderson, Elantris

Message par Albéric Ven 29 Aoû - 10:25

Désolé Oncle Kiin, désolé psysco...


Je suis très déçu de l’auteur qui ma ravi avec Fils-des-Brumes. J’aurais pu le lire avec plaisir ou tout du moins sans déplaisir, si je n’avais levé les yeux au ciel et poussé de gros soupirs à chaque chapitre devant l’idéologie balourde, le prosélytisme lourdingue et les trucs qui seront réutilisés dans tous ses livres postérieurs, parfois tels quels…
Donc c’est parti pour une critique 100% mauvaise foi dans le style de l’Odieux Connard. Si vous n’avez pas envie de rager avec moi, passez directement à la conclusion, car pire que les poncifs de la Big Commercial Fantasy, pire que le conservatisme d’une certaine Fantasy, on a affaire ici à de la Christian Fantasy tant j’ai lu des romans consacrés au christianisme contenant moins de bondieuseries que celui-ci (je n’ai aucune haine contre le truc hein, mais j’aime être prévenu quand un bouquin a été conçu par et pour des grenouilles de bénitiers).

Brandon Sanderson comme J.J Abrams veut réconcilier l’Amérique moderne et l’Amérique profonde autour des valeurs de l’Amérique éternelle, sauf qu’entre progressisme mou et conservatisme light on reste dans le politiquement correct américano-américain qui peut vite devenir lassant voire saoulant de ce côté-ci de l’Atlantique.
La mise en avant de l’anarcho-capitalisme, des mérites de la libre entreprise, de la supériorité de la démocratie représentative par rapport à la démocratie participative (jugée dangereuse car égalitariste donc crytpo communiste), de la destinée manifeste du Nouveau Monde par rapport au Vieux Monde qui a failli et autres « God Bless America » et « In God We Trust »… ne me parlent absolument pas, mais doit ravir un lectorat qui connaît par cœur les discours des Pères Fondateurs. (Gros soupir.)
L’auteur se trahit, oubliant ça et là son univers médiéval fantastique censé servir de paravent aux opinions politiques, économiques, religieuses et morales, reprises en cœur par les sermons du Prince Raoden et les prêches de la Princesse Sarène, cousin et cousine de Richard Cypher et de Kahlan du cycle de L’Epée de vérité. (Gros soupir.)
Sinon, on bien aussi que l’auteur fait partie de l'Église de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours… (Gros soupir.)
Brandon Sanderson, Elantris 500px-Logo_of_the_Church_of_Jesus_Christ_of_Latter-day_Saints.svg
Reprenons commençons par le commencement…
Il existe plusieurs écoles et courants assez marqués géographiquement dans la SFFF américaine, comme le southern gothic du Vieux Sud, l’urban fantasy des scriblies de Minneapolis ou l’écurie grimm & gritty de Santa-Fe dirigée par GRR Martin... Brandon Sanderson fait partie lui de la mormon connection du Middle West (à laquelle appartient Stephenie Meyer par exemple). Quand il se lance dans son premier roman, il a 30 ans, il est diplômé en écriture créative et a été plusieurs années assistant de Dave Wolverton, le précurseur de la fantasy néo classique américaine, à l’université mormonne de Brigham Young localisée dans l’Utah Nous avons donc affaire à un écrivain professionnel qui connaît toutes techniques des ateliers d’écriture. Que fait-il pour son 1er roman ? Il pioche largement chez David Eddings, le best-seller des années 1980, chez Robert Jordan, le best-seller des années 1990, et chez Terry Goodking, le best-seller des années 2000. Comment voulez-vous que je croie ici en la sincérité de sa démarche ?
Brandon Sanderson, Elantris Belgariad2
Raoden c’est Garion, Sarène c’est Ce’Nedra, Téos et Arélon pourrait appartenir à l’Alorie et les Fjordiens c’est bien sûr les Murgos… Mais là où David Eddings mettait en scène dans Belgariade et Mallorée une allégorie de l’opposition entre un Occident capitaliste et une URSS communiste avec une évolution allant de la Guerre Froide à la Détente, ici l’auteur oppose un Nouveau Monde libéral et protestant à un Vieux Monde autoritaire et catholique, avec son pape dictatorial, ses templiers sans pitié, ses inquisiteurs sans cœur et ses missionnaires jésuites sans âme. Et on en rajoute une couche avec un naming teuton pour faire une analogie avec l’Allemagne nazie, histoire de bien comprendre que le catholicisme c’est le mal absolu. La preuve, Hitler était catholique… (ironie inside)
L’auteur essaie de brouiller les cartes en intervertissant certaines caractéristiques de l’Angleterre et des Etats-Unis puisqu’après une Glorieuse Révolution on enchaîne avec une Guerre d’Indépendance opposant « Loyalistes » et « Patriotes », mais bon au final, on se retrouve avec l’union sacrée anglo-saxonne contre le débarquement imminent de l’Axe du Mal. A ce jeu d’ailleurs la République Duladène reprend le rôle jadis dévolu à feue la IIIe République durant les années 1930. Et pour faire bonne mesure on a affublé ses habitants de tous les clichés habituellement attribués aux frenchies (une dualité arrogance / insouciance, une dualité aristocratie / citoyenneté, un peu antinomique celle-ci, mais ce n’est pas bien grave puisqu’on nous juge très galants et sont très portés sur la bonne cuisine…)
Du coup, C’était bien la peine d’avoir cédé à la tentation d’un naming aussi inutilement compliqué où Jindoais = Juifs, Shu-Késeg = christianisme, Sku-Déreth = catholicisme, Sku-Korath = protestantisme, Wyrn = pape, Jaddeth = Jésus, Domu = Dieu…
Oui car en plus on fait tout ce qu’il ne faut pas faire en fantasy avec ce chapitre 3 digne d’une caricature de Boulet :
http://www.bouletcorp.com/blog/2010/05/21/fantasy/
Spoiler:
Cela ne serait pas si dégoulinant de religiosité, si un POV entier du roman était dédié à un évangéliste en pleine crise existentielle, une récurrence de bondieuseries diverses et variées (je n’ai osé compté les « bénit soit-Il » et cie, sinon j’aurais fait une syncope), un sermon par chapitre, et ce détestable chapitre 11 qui m’a donné l’impression d’être à l’église avec ce « Comment convertir une population à sa religion pour les nuls » remplis de discussions métaphysiques, de débats théologiques, de réflexions sur la bonne manière d’allier passion et logique pour faire un bon sermon et de questionnements sur les intonations et les gestuelles à utiliser pour prêcher devant ses ouailles… (Gros soupir.)
Brandon Sanderson, Elantris 500px-Logo_of_the_Church_of_Jesus_Christ_of_Latter-day_Saints.svg
Cela sent vraiment le vécu. Effectivement l’auteur connaît bien la question puisqu’il a été 2 ans missionnaire au service de la foi mormone à Séoul en Corée du Sud… Donc question sermons, prêches, évangélisation, gestion de congrégation, querelles de clochers entre différentes confessions et tout le toutim il connaît ses classiques !
Sauf que moi en bon Français agnostique voire athée, laïque voire anti-clérical, tous ces machins religieux me passent complètement au-dessus de la tête quand ils ne m’insupportent pas au possible ! (Très gros soupir.)
Les païens jeskeris sont des crypto-satanistes, les athées Iadon et Telrii sont de vilains hypocrites à qui il est reproché de ne rien faire pour le bien-être spirituel de leur nation (donc ils mourront salement, logique), les Elantriens panthéistes ont failli, les Jindaoais sont bien gentils mais trop soumis, eux qui préfèrent vivre sous la coupe d’un dictateur qui ne les laissent pas libre de leurs croyances, au lieu de se rebeller, et les Déréthéris sont tous des hérétiques ou des mécréants qui ne comprennent rien aux voix du Seigneur… Non, le mieux pour vivre en paix et en harmonie avec la Divine Providence c’est le Shu-Korath, mais encore faudrait-il réformer celui-ci pour mieux se rapprocher du Seigneur… (Gros soupir.)
Brandon Sanderson, Elantris 500px-Logo_of_the_Church_of_Jesus_Christ_of_Latter-day_Saints.svg
Dis donc Brandon, tu ne serais pas en train de nous vendre le mormonisme par hasard ?
Et au lieu de faire du catholicisme bashing pour brosser ton lectorat attendu dans le sens du poil, tu aurais pu faire un détour par les écoles de redressement protestantes dans les Îles Philippines, là tu aurais été servi niveau brimades et lavages de cerveaux… Encore que, je me demande si le personnage du missionnaire traumatisé par son passage au monastère de Drathor, qui leur ressemble étrangement, ne serait pas une forme de catharsis ? mystère et boule de gomme


Revenons ensuite sur l’histoire construite autour de 3 personnages principaux, qui accélère au fil de chacune des 3 grandes parties. En effet les chapitres raccourcissent au fil de l’histoire, pour ne faire plus que 2 à 3 pages à la fin du roman.

* Nous suivons l’optimiste et altruiste Prince Raoden âgé de 20 ans, frappé par la malédiction du Shaod et obligé de rejoindre la ville fantôme d’Elantris, autrefois capitale merveilleuse peuplée de demi-dieux aux pouvoirs fabuleux.
Spoiler:

* Nous suivons la courageuse et résolue Princesse Sarène âgée de 25 ans, rebelle mais pas trop quand même… (Gros soupir.)
Spoiler:

* Nous suivons également le gyorn Hrathen, un prédicateur envoyé en mission par son maître : il a 3 mois pour convertir l’Arélon à la foi déréthie, après quoi il enverra l’armée s’occuper de la question.
Spoiler:

Le prince et la princesse idéalistes font plus jeunes que leur âge dans leur comportement, sans doute parce que trop coulés dans des stéréotypes adolescents de la Big Commercial Fantasy toujours résolument Young Adult. Ils sont chacun accompagné d’un Scooby Gang qui au-delà de péripéties parfois de remplissages, ne servent bien souvent que d’auditoire à l’un ou à l’autre, et une bonne partie des personnages quittera le récit une fois que le Prince et la Princesse pourront se donner mutuellement la réplique. On remet rarement en cause les grands discours des uns et des autres, puisque qu’après tout les héros défendent toutes les causes qui méritent d’être défendues, et régulièrement les personnages servent souvent de chiens de garde aux personnages principaux, et au-delà il n’y a plus que des moutons…
Ça fait 10 ans qu’on envoie les gens maudits par le Shaod à Elantris, sans aucun espoir de guérison ou de rémission.
Mais Hrathen guérit « miraculeusement », et là tout le monde fait alléluia et se convertit en masse.
Ensuite Sarène guérit elle aussi « miraculeusement », montrant ainsi que tout cela n’a rien à voire avec la Divine Providence, mais personne ne se pose de question, et puis bis repetita quand on assiste à un 3e miracle avec la guérison de Raoden, car là aussi personne ne se pose de question. 3 miracles en 3 semaines et tout le monde trouve cela normal…
Bergers, chiens, moutons. On est dans l’imagerie chrétienne stéréotypée. Il ne manque plus que les loups s’attaquant au troupeau du Seigneur. Comment s’appelle le méchant déjà ? Wulf, qui veut dire « loup » en allemand… (Gros soupir.)

Chacun dispose néanmoins d’un side-kick pour lui rappeler qu’ils ne sont pas parfait et qu’il faut rester humble :
-on rappelle à Raoden que son optimisme est écœurant et qu’on son immunité à la résignation est surnaturelle
- on rappelle à Sarène que malgré son intelligence, son art de rhétorique et sa maîtrise des intrigues qu’elle reste une femme avec des sentiments
- on rappelle à Hrathen qu’il n’est malgré son rang, il n’est qu’un serviteur du Seigneur qui doit démontrer sa foi…
On pousse même le vice à respecter les quotas ethniques en intégrant des afro-américains dans un univers médiéval-fantastique 100% anglo-saxon : Galadon et le baron Shuden sont grands, musclés et exotiques avec leur peau noire et leur bonne humeur permanente… (Gros soupir.) Je ne sais pas si c’était conscient ou inconscient, mais du coup ça donne aussi un côté un Tom Sawyer très attachant à l’aventure de Raoden à Elantris. Je suppose que cela doit être des réminiscences de sa formation littéraire, car il y a un petit côté Mark Twain pas déplaisant du tout qui revient assez régulièrement dans ses œuvres.


Les 75 dernières pages sont très bien, géniales voire kiffantes. Sauf que j’ai eu l’impression que l’histoire commençait là, tant toute ce qui précède semble n’avoir servi que de remplissage pour atteindre un quota de page à remplir, mas les combats sont un confus et tout déboule de nulle part en même temps avec 1 révélation par page

D’un côté on a donc une succession de mini intrigues / mini-scènes qui sont là pour faire avancer le schmilblick sans  que lecteur ne s’endorme : Attention spoilers only
Spoiler:

D’un autre côté on a donc une avalanche de révélations qui ne peuvent pas être exploitées vu qu’elles surviennent à la toute fin : attention spoilers only
Spoiler:

Bref, l’auteur applique la même formule à tous les livres du coup toute la mise en scène devient artificielle :
début qui plonge tout de suite le lecteur dans le truc => présentation des personnages, de l'univers, des enjeux => scène d'action/intrigue A => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène A => scène d'action/intrigue B => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène B => scène d'action/intrigues C => interrogation sur nouveaux éléments arrivés dans la scène d'action C => final explosif => fin ouverte avec cliffhangers de dernière minute à la J.J Abrams qui nous en apprennent plus que tout ce qui précédé, censés faire le lien avec la/les suite(s) éventuelle(s), Brandeur Sanderson franchisant toutes ses histoires comme le réalisateur/producteur.


Et il y a aussi des passages où j’ai eu envie de secouer les personnages tellement ils sont naïfs :
Spoiler:


Brandon Sanderson, Elantris 500px-Logo_of_the_Church_of_Jesus_Christ_of_Latter-day_Saints.svg
Le Prince et la Princesse, grâce à leur courage et leur efforts, aidés par le martyr de Martin Luther Hrathen et par la Divine Providence, refonde le mormonisme pour assurer le Salut de l’Arélon. Si on fait une totale abstraction de la mélasse religieuse prosélyte qui transparaît dans ses personnages et transpire 1 page sur 2, c’est un premier roman bien écrit qui se laisse plutôt agréablement lire. L’auteur est un peu magicien, car il est très doué pour donner vie à des personnages et à les rendre sympathiques en quelques pages, mais comme il fait toujours le même tour, on finit fatalement par repérer les trucages et la magie n’opère plus…
Mais Dieu merci, sans mauvais jeu de mot, l’auteur a lâché du lest sur ses convictions religieuses dans ses romans suivants, mais on retrouvera bien souvent la théocratie dictatoriale, le clergé autoritaire, le personnage religieux en pleine crise de foi et la figure christique qui va souffrir et mourir pour la rédemption de son peuple. Il y en a même qui ressuscitent pour délivrer un dernier message à leurs apôtres avant de monter aux cieux. Ça et les romances mormones qui interdisent le moindre contact physique avant le mariage, les worldbuildings et les backgrounds de Potemkine, les emprunts aux ouvrages de David Eddings, et les 500 pages de mini intrigues et de mini scènes d’action avant le grand final qui lui déchire toujours sa race. Sacré Brandon !
Par curiosité, qu’en pense la critique presse d’Elbakin.net ? 8,5/10 et une critique qui ne tarit pas d’éloges... Merci pour la marrade ! ^^
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

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White Square Re: Brandon Sanderson, Elantris

Message par Albéric Mar 25 Oct - 18:30

les couvertures japonaises :

Brandon Sanderson, Elantris Tumblr_mc23xmOUXE1rcvaoko1_250Brandon Sanderson, Elantris Tumblr_mc23xmOUXE1rcvaoko2_250
Albéric
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Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

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White Square Re: Brandon Sanderson, Elantris

Message par Derfel Mer 26 Oct - 2:05

En passant, toute une critique, ça m'en a pris du temps à lire, j'imagine même pas le temps que ça t'as pris pour la rédiger.
Derfel
Derfel
Prince de Dardanie

Date d'inscription : 23/06/2010

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White Square Re: Brandon Sanderson, Elantris

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