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JBX, Reflets d'Acide

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White Square JBX, Reflets d'Acide

Message par Marv Mer 28 Mai - 15:15

REFLETS D'ACIDE (16 épisodes MP3/ 5 Tomes en format BD)
CONTEUR / SCENARISTE : JBX
DESSINATEUR : LE FAB
COLORISTE : Fred VIGNEAU
EDITEUR : CLAIR DE LUNE

JBX, Reflets d'Acide La_que10



Farmace a écrit:La fantasy est un style touchant à nombre de domaines. On la retrouve dans le roman, la bande dessinée, le cinéma, la télévision, le jeu vidéo…
Un domaine qui n’a de cesse de se développer, tant et si bien qu’il a fini par toucher un nouveau domaine d’expression, celui de la saga MP3. 
En résumé : une histoire purement audio, où tout est exprimé par les paroles, la musique, et les bruitages.
Penser à une saga MP3 dans un univers d’Heroic Fantasy nous amène immédiatement à l’incontournable Donjon de Naheulbeuk, œuvre de Pen of Chaos. Elle est en effet aux origines de ces sagas rolistico-humoristiques à l’humour décapant profondément par ce qui les a inspiré : les jeux de rôles. 

Parodie désormais institutionnelle des Donjon et Dragon, Naheulbeuk a inspiré à JBX une saga qu’on peut sans crainte désigner comme la meilleure de la sagasphère francophone. J’ai nommé : Reflets d’acide.
Inspirée du jeu de rôle Reflets d’acier, cette saga au succès retentissant (à titre d’exemple, Jbx a tant inspiré le net francophone qu’il lui a fallu créer une seconde page facebook, pour un total de 6300 et quelques « amis » et une page officielle Reflets d’Acide réunissant près de 11000 personnes), a récemment été adaptée en bande dessinée. C’est sous le coup de crayon impeccable de Mr Le Fab que l’audio a fini par avoir lui aussi un aspect visuel, et c’est à cette adaptation en BD que cette critique s’intéresse aujourd’hui.

En premier lieu, il convient de présenter la saga elle-même : Reflets d’Acide, (RDA pour les intimes) nous fait suivre une troupe de héros pas si héroïques que cela dans une Quête Sans Nom, (si si, c’est le nom de la quête). Un narrateur désincarné aux envolées littéraires nous guide vers un semi-démon aussi trouillard que sympathique, un nain gouailleur et bourrin (avec un fort accent du sud de la France), un elfe hautain, une sorte de guerrier issu du plan élémentaire du feu, et un clerc dont les obsessions sont toutes sauf religieuses. 

La saga frappe d’entrée par une exceptionnelle qualité dans ses textes. Un humour ravageur parfois subtil au point qu’il faut réécouter dix fois un épisode pour en saisir toutes les allusions sonores cachées, se dispute l’espace à des gags classiques qui séduiront l’auditeur qui est venu en toute innocence sans chercher à (trop) réfléchir. 

Mais surtout, vers, alexandrins, assonances et autres allitérations nous font découvrir une facette cruciale de la saga : son aspect littéraire, véritable nectar divin pour l’amateur de belle langue française, dans lequel allusions et clins d’œil au cinéma, au théâtre, et à la littératures sont légions. L’humour est efficace, la trame principale, légère de prime abord, gagne en complexité, les personnages s’étoffent, toujours sur un fond musical savamment choisi (et parfois même composé par l’auteur lui-même). Les amateurs de la saga se font rapidement nombreux, et l’adaptation est attendue au tournant…

Puis on s’empare du tome 1, sans regrets ! Les personnages sont plus vrais que nature, profondément vivants et dynamiques sur des décors parfaitement en adéquation avec les récits du narrateur ici représenté sous la forme d’une petite carte volante surplombant l’aventure de ses volontés inquiétantes. Le texte, parfaitement respecté, se voit agrémenté de petites allusions rajoutées par le dessinateur, un Fab qui n’a de cesse de donner vie le temps d’une case ou deux à des bruitages qui n’avaient durés qu’une seconde dans la saga audio ! 

L’auditeur qui a écouté et réécouté la saga retrouvera les textes qui l’ont ravi et amusé en imaginant aisément les voix se superposer à une image tracée devant nos yeux de main de maître. Le profane, lui, aura sans aucun doute envie d’aller découvrir la saga s’il commence son entrée dans l’univers de Reflets d’Acide par la BD, curieux de mettre voix, musiques et bruitages sur ces textes et ces visages tantôt passionnants, tantôt hilarants. 

Seule et unique ombre au tableau : il arrive que l’interprétation (fatalement) personnelle du dessinateur, diffère de celle de l’auditeur. Ainsi, à plusieurs reprises, on découvrira par exemple un personnage dont le visage exprime la colère là où l’on aurait imaginé de l’incrédulité, sur un texte rigoureusement égal. 
Des intonations que l’on pourra possiblement juger en désaccord avec la façon dont elles ont été représentées dans la BD, sans que cela ne s’avère trop fréquent ni gênant. Légères différences également : l’auteur a volontairement choisi de retirer certaines grossièretés de la BD que l’on peut entendre dans la saga. Que l’on se rassure, la qualité n’en pâti en rien. 

Au final, Reflets d’Acide apporte à la Fantasy quelque chose de neuf et de rafraichissant. Une aventureuse aventure où l’humour détonnant et omniprésent n’empêche en rien de se passionner pour l’histoire qui n’a de cesse de gagner en mystère et en profondeur. 
Allusions par milliers, langue française à faire pleurer de joie certains instituteurs, le gamin comme le quadra ne peut qu’aimer. 
Le trait de crayon vraisemblablement tout public attirera probablement plus l’enfant que l’adulte sans que celui-ci ne soit rebuté pour autant. (On est, à titre d’exemple, LOIN de cet aspect enfantin à l’extrême choisi par Marion Poinsot pour la bande dessinée du Donjoin de Naheulbeuk cité plus haut). Reflets d’Acide est donc une saga à consommer sans modération, tant en BD qu’en audio, et ravira l’amateur expérimenté autant qu’elle donnera envie à celui qui découvre d’en savoir plus. 

Après tout, « Si l'humour doit séduire par sa forme, il doit aussi bien convaincre ou informer par son fond. » disait Georges Elgozy. Des critères parfaitement respectés ici, à n’en pas douter. Il ne reste donc qu’a souhaiter une bonne lecture, et une fois n’est pas coutume, une bonne écoute.

FARMACE RHAIDEN

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