The Snowpiercer/Le Transperceneige (2013)

En 2014, une tentative de géo-ingénierie contre le réchauffement climatique entraîne un cataclysme : une glaciation de toute la planète, détruisant la vie et exterminant presque toute l'humanité. En 2031, des passagers enfermés dans un train forcé à rouler continuellement sont les seuls survivants sur Terre. Les habitants des derniers wagons, contraints de vivre dans la promiscuité et le rationnement, se révoltent.


Et si finalement le film de SF de l'année 2013 était celui-ci ? Franchement, je serais vraiment tenté de dire oui !

Film Sud-Coréen et un peu franco-américain aussi, inspiré d'une BD française que j'ai du coup très envie de lire, réalisé par l'homme qui avait déjà signé l'excellent The Host, le Transperceneige est un film immanquable pour les amateurs de SF et de dystopie.

Le film est passionnant du début à la fin : un récit sans temps morts, totalement imprévisible, très rythmé qui nous emmène de surprises en surprises. Un thème lourd de sens, une pseudo lutte des classes, une réflexion sur la nature humaine. Des acteurs tous très bons, des personnages originaux qui n'ont pas grand chose de clichés hormis quelques seconds couteaux...

On pensera à l'univers de Terry Gillam, pour le côté un peu délirant, mais ici très bien maîtrisé : malgré son surréalisme on ne sombre pas dans un nawak indigeste.
On pensera également à Soleil Vert, référence s'il en est. L'influence du ciné asiatique (et coréen surtout, logique), est également assez évidente.

Des défauts ? A ce niveau ça relève du pinaillage...peut-être juste un manque de compréhension de certaines scènes d'action, et encore, c'est raccord avec l'ambiance du film de toute façon.

Non, on tient là manifestement un grand film de SF !

2013 l'année de la SF !  
Sinon le cinéma coréen continue sur sa lancée populares tandis qu'en France... je ne dis rien, je n'en pense pas moins.

Tu sais Dark Schneider, certains sont tellement formatés par les trucs formatés qu'ils ne peuvent même plus accéder aux machins non américanisés (je parle en général évidemment).
Je me rappel d'un film de vampires français, je ne sais plus le titre, où le critique de cinéma concluait sur "ouais pas mal, mais ce n'est pas assez américain".
Au secours le formatage.

De la même manière, marre des supers films russes complètement charcutés (Prisoners of Power a été amputé de 100 minutes, et après les rageux viennent rager que c'est confus...)

Tu fais un topic sur The Host ou pas ?

Derfel a écrit:Non, ce n'est pas du tout ce genre de montagne isolé.
Dans ce cas ci, ce n'est pas du tout cohérent, ça fait juste mettre en évidence le fait que la personne qui a fait le choix de cette scène ne connait pas l'ours polaire. C'est plus qu'un ours qui est dans la neige.

et les ours polaire sur une île tropicale dans Lost c'était cohérent ? lol

comme dirait le fossoyeur de films : vilain cinéma mainstream

j'essaye d'éviter l'acculturation en faisant des incursions dans les autres cinéma, mais des fois le choc culturel est rude :

- les sad ends typique des films coréens (généralement à la fin les Japonais tuent tout le monde), ce qui semble sans doute être le cas ici

- le nationalisme naïf et la lenteur magique du cinéma russe

- les trucs russes ou pro ou anti poutine

- les délires musicaux du cinéma indien

je n'ai rien contre les comédies musicales, mais quand un gugusse déguisé en Ganesh ou Vishnu s’incruste dans un polar hard boiled c'est zarbi hein !

ah la version bollywood de Tron ou Terminator

Derfel a écrit:Moi, ce film m'a fait penser à du Jean-Pierre Jeunet.

Intéressant comme comparaison.
On est dans le film d'auteur qu'il ne faut pas chercher à comparer à une série A.
Le ressemblance est-elle de fond ou forme ?

Derfel a écrit:Je n'ai tout de même pas vraiment aimé.

On ne peut pas tout aimer non plus. On peut juste laisser sa chance au film, et essayer de tirer les intentions vers le haut si c'est possible.

J'étais bien parti, à fond dans le truc...
... et je tombe sur une version hyperfrelatée qui répète la super scène d'introduction en boucle jusqu'au final.
Fait chier !