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Skin Trade
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Skin Trade
Résumé :
Il fût un temps où cette ville était au centre du monde. Un temps où sa puissance se nourrissait du sang et du fer. Mais aujourd’hui elle n’est plus que rouille et elle attend la ruine. C’est un territoire parfait pour Willie Flambeaux et Randi Wade. Lui est agent de recouvrement, elle, détective. Mais lorsqu’une série de meurtres particulièrement atroces ensanglante cette ville qu’ils croyaient si bien connaitre, ce n’est plus dans le labyrinthe des rues qu’ils auront à mener l’enquête, mais dans les recoins les plus sombres de leurs propres passés. Là où se cachent leurs plus grandes peurs.
15€ pour 150 pages !
Franchement les blasés d'en face qui parlent d'oeuvre majeure à l'acquisition indispensable sont plutôt menteurs : n'importe quel amateur de littérature fantastique a connu mieux que cette novella.
15€ pour 150 pages !
Franchement les blasés d'en face qui parlent d'oeuvre majeure à l'acquisition indispensable sont plutôt menteurs : n'importe quel amateur de littérature fantastique a connu mieux que cette novella.
Dernière édition par Albéric le Sam 31 Mai - 8:41, édité 2 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Skin Trade
La novella cela a toujours été un format bâtard : sans surprise on se retrouve avec une nouvelle trop longue et un roman trop court, mais pire encore une histoire divisée en 2 parties tellement différentes dans la forme que j’ai eu l’impression que 2 auteurs différents étaient derrière elles…
Je soupçonne carrément Martin d’avoir recyclé un script refusé pour la télévision tellement on sent le storyboarding dans le découpage des paragraphes est les coupures pub dans les twists et les cliffhangers.
Et dans le même genre et le même exercice de style un Neil Gaiman fait bien mieux, ne serait qu’avec son Neverwhere écrit quelques années plus tard.
Peut-être que les fantaisix vont s’extasier sur l’originalité du mélange des genres, mais les vrais amateurs du genre savent qu’on fait cela depuis des lustres (cf. Edgar Poe 1809-1849 !).
Reste l’habillage hard boiled vraiment très plaisant, mais qui fait village de Potemkine.
La 1ère partie est dense, confuse avec des phrases très courtes typiquement hard boiled donc.
On se retrouve dans une ville décrépie du Rush Belt anéantie par la dérégulation reaganiennes (avec des piques très drôle sur la très inefficace libéralisation des télécoms et la paire de ciseaux qui met fin à l’addiction aux cartes de crédit mise en place par des banques-dealers maffieuses).
On suit en parallèle les investigations de l’agent de recouvrement Willie Flambeau, qui a toutes les clés de l’intrigue, et de la détective privée Randi Wade, qui doit découvrir lesdites clés.
Evidemment on retrouve tous les archétypes du roman noir : le magnat louche et sa parentèle qui ont fait main basse sur la ville, les politiciens complices, les flics complices, les journalistes complices, les nombreuses victimes du système…
Evidemment les affreux crimes du présent renvoient aux affreux crimes du passé…
On se prend rapidement au jeu une fois qu’on a identifié les personnages et les ressorts de l’intrigue, ce qui n’était initialement pas si facile que cela au départ tellement on enchaine les scènes sans rien expliquer du tout.
Force est de reconnaître que G. R. R. Martin n’a jamais été un grand styliste : ce n’est pas moi qui le dit, c’est les critiques et les lecteurs anglo-saxons. Mais il est ultra efficace pour camper un personnage, un cadre ou une ambiance en quelques pages : là réside sa très grande force d’où son intérêt pour les nouvelles et l’intérêt de ses nouvelles !
Il suffit de comparer la prose de ce Skin Trade à la traduction du TdF par Jean Sola pour s’en apercevoir…
Avec la 2e partie les phrases et les paragraphes s’allongent et la prose se pose alors même que l’histoire s’accélère et que l’action se densifie : on entre dans le page turner et c’est tant mieux.
Les personnages remettent en place les pièces de l’intrigue, mais on ne peut pas le faire en même temps qu’eux tellement ladite intrigue était initialement mal fagotée, à l’image du concept de Chasseur qui offre un dénouement plutôt frustrant (bonjour les incohérences scénaristiques si on se donne la peine de prendre un peu de recul pour réfléchir aux fausses pistes).
Et pour l’anecdote, je me demande si G. R. R. Martin n’a pas inventé le « paranormal porno » ?
Une novella très agréable et très vite lue, idéale pour se remettre le pied à l’étrier littéraire, mais aucunement mémorable car finalement assez inaboutie (sans même parler de la concurrence).
Cela aurait pu (du ?) être un bon roman et cela aurait donné un bon épisode d’Au-Delà du Réel, de Supernatural ou de Grimm sinon un très bon film mais le World Fantasy Award a été généreux cette année là pour le récompenser d’un titre prestigieux.
Mettons les choses au point car « titre essentiel » « œuvre majeure » c’est assez fumé quand même !
- pour un connaisseur de polar, peu d’originalité : c’est sympa sans plus
- pour un connaisseur de fantastique, peu d’originalité : c’est sympa sans plus
- le mélange des genres est efficace, mais pour les connaisseurs de l’œuvre de Neil Gaiman vont trouver cela très léger sur le fond comme sur la forme.
(le très sympathique Willie Flambeau le lycanthrope asthmatique va vite quitter mon imaginaire, alors que j’ai toujours en tête Gros Charlie coincé entre un patron voyou et la vengeance du Dieu-Tigre)
- et ceux qui le qualifient de précurseur de la fantasy urbaine connaissent bien mal l’histoire du genre…
Mais comme pour ces derniers les genres n’existent pas, cette inculture est assez logique.
PS1 :
PS2 :
PS3 :
Je soupçonne carrément Martin d’avoir recyclé un script refusé pour la télévision tellement on sent le storyboarding dans le découpage des paragraphes est les coupures pub dans les twists et les cliffhangers.
Et dans le même genre et le même exercice de style un Neil Gaiman fait bien mieux, ne serait qu’avec son Neverwhere écrit quelques années plus tard.
Peut-être que les fantaisix vont s’extasier sur l’originalité du mélange des genres, mais les vrais amateurs du genre savent qu’on fait cela depuis des lustres (cf. Edgar Poe 1809-1849 !).
Reste l’habillage hard boiled vraiment très plaisant, mais qui fait village de Potemkine.
La 1ère partie est dense, confuse avec des phrases très courtes typiquement hard boiled donc.
On se retrouve dans une ville décrépie du Rush Belt anéantie par la dérégulation reaganiennes (avec des piques très drôle sur la très inefficace libéralisation des télécoms et la paire de ciseaux qui met fin à l’addiction aux cartes de crédit mise en place par des banques-dealers maffieuses).
On suit en parallèle les investigations de l’agent de recouvrement Willie Flambeau, qui a toutes les clés de l’intrigue, et de la détective privée Randi Wade, qui doit découvrir lesdites clés.
Evidemment on retrouve tous les archétypes du roman noir : le magnat louche et sa parentèle qui ont fait main basse sur la ville, les politiciens complices, les flics complices, les journalistes complices, les nombreuses victimes du système…
Evidemment les affreux crimes du présent renvoient aux affreux crimes du passé…
On se prend rapidement au jeu une fois qu’on a identifié les personnages et les ressorts de l’intrigue, ce qui n’était initialement pas si facile que cela au départ tellement on enchaine les scènes sans rien expliquer du tout.
Force est de reconnaître que G. R. R. Martin n’a jamais été un grand styliste : ce n’est pas moi qui le dit, c’est les critiques et les lecteurs anglo-saxons. Mais il est ultra efficace pour camper un personnage, un cadre ou une ambiance en quelques pages : là réside sa très grande force d’où son intérêt pour les nouvelles et l’intérêt de ses nouvelles !
Il suffit de comparer la prose de ce Skin Trade à la traduction du TdF par Jean Sola pour s’en apercevoir…
Avec la 2e partie les phrases et les paragraphes s’allongent et la prose se pose alors même que l’histoire s’accélère et que l’action se densifie : on entre dans le page turner et c’est tant mieux.
Les personnages remettent en place les pièces de l’intrigue, mais on ne peut pas le faire en même temps qu’eux tellement ladite intrigue était initialement mal fagotée, à l’image du concept de Chasseur qui offre un dénouement plutôt frustrant (bonjour les incohérences scénaristiques si on se donne la peine de prendre un peu de recul pour réfléchir aux fausses pistes).
Et pour l’anecdote, je me demande si G. R. R. Martin n’a pas inventé le « paranormal porno » ?
- Spoiler:
- Franchement ce petit gros entre 2 âges quadra qui transforme une adolescente vierge paraplégique en lycanthrope pour niquer comme des bêtes sous forme de bêtes… sans commentaire !
Une novella très agréable et très vite lue, idéale pour se remettre le pied à l’étrier littéraire, mais aucunement mémorable car finalement assez inaboutie (sans même parler de la concurrence).
Cela aurait pu (du ?) être un bon roman et cela aurait donné un bon épisode d’Au-Delà du Réel, de Supernatural ou de Grimm sinon un très bon film mais le World Fantasy Award a été généreux cette année là pour le récompenser d’un titre prestigieux.
Mettons les choses au point car « titre essentiel » « œuvre majeure » c’est assez fumé quand même !
- pour un connaisseur de polar, peu d’originalité : c’est sympa sans plus
- pour un connaisseur de fantastique, peu d’originalité : c’est sympa sans plus
- le mélange des genres est efficace, mais pour les connaisseurs de l’œuvre de Neil Gaiman vont trouver cela très léger sur le fond comme sur la forme.
(le très sympathique Willie Flambeau le lycanthrope asthmatique va vite quitter mon imaginaire, alors que j’ai toujours en tête Gros Charlie coincé entre un patron voyou et la vengeance du Dieu-Tigre)
- et ceux qui le qualifient de précurseur de la fantasy urbaine connaissent bien mal l’histoire du genre…
Mais comme pour ces derniers les genres n’existent pas, cette inculture est assez logique.
PS1 :
- Spoiler:
- La préface d’Emmanuel Chastellière est un peu bizarre…
On sent le gars qui connaît son sujet et possède de la vista mais :
- quel est l’intérêt de comparer GRR Martin avec Tolkien et Rowlings ?
- la pique sur l’Eragon de Paolini, était-ce nécessaire ?
- la pique sur les fans du TdF agacés par 13 années d’atermoiements, était-ce nécessaire ?
- parlez des liens entre Martin et la télévision, cela fait tâche quand on ne mentionne pas que l’adaptation de sa novella Sand Kings a lancé le reboot de l’excellente série Au-Delà du Réel
- la grande affirmation sur la fantasy urbaine qui aurait remplacé la fantasy dite classique, WTF !
- mesurer le succès d’une à l’aune de la rapidité de la vente des droits d’adaptation, WTF !
- et on notera qu’on ne retrouve absolument pas les bémols qui apparaissent sur le TdF dans les critiques du même Monsieur sur un site dédié à la Fantasy bien connu…
PS2 :
- Spoiler:
- Le dossier sur GRR Martin en fin de livre, c’était un succédané de page wikipédia avec des notes de bas de pages qui ressemblaient parfois à des placements commerciaux (franchement le renvoie à un numéro de Bifrost à paraître, c’est carrément dérouler le tapis rouge aux potos).
PS3 :
- Spoiler:
- Le livre objet est réussi et la couverture d’Andrew Brase est très chouette, mais au final j’aurai bien vu les novellas de GRR Martin regroupées dans un recueil chez Lunes d’Encre (mais comme Gilles Dumay n’aime pas, on pouvait toujours aller se brosser, d’ailleurs il n’aime plus grand-chose à part les trucs intellos postmodernes).
Et oui 15€ pour une novella aérée en poche, c'est chérot !
Dernière édition par Albéric le Sam 31 Mai - 8:40, édité 3 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Skin Trade
Ca, PJ Farmer le faisait déjà 20 ans avant!Albéric a écrit:
Et pour l’anecdote, je me demande si G. R. R. Martin n’a pas inventé le « paranormal porno » ?
Cette critique est également bien faible : http://blog.librairie-critic.fr/blog/Fiche-n-1067-Skin-Trade-de-George-R-R-Martin-ed-Actu-SF-Editions/
1er roman de Martin, il a fumé ou quoi ??
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Skin Trade
Ah oui, je l'avais oublié car je connais très mal son oeuvre (tellement de livres et si peu de temps...)Dark schneider a écrit:Ca, PJ Farmer le faisait déjà 20 ans avant!
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Skin Trade
Albéric a écrit:Ah oui, je l'avais oublié car je connais très mal son oeuvre (tellement de livres et si peu de temps...)Dark schneider a écrit:Ca, PJ Farmer le faisait déjà 20 ans avant!
À lire Comme une Bête et Gare à la Bête, deux romans complètement déjantés avec des vampires lubriques.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Skin Trade
Un petit roman horrifique sympathique mais je rejoins à 100 % la critique d'albéric, tout cela n'est en rien exceptionnel et ne mérite encore moins un prix littéraire (prix World Fantasy du meilleur roman court 1989).
A priori il existerait un comics inspiré de la novella ?
Pour en revenir au roman, le pitch est sympas mais l'auteur survole trop les choses, plus on se rapproche du final et tout devient relativement confus, pour ma part j'ai pas bien saisis le lien et le rituel concernant les miroirs et l'appel de l'écorcheur et encore moins comment il puisse être contrôlé. Bon la fin appelle une suite mais vu l'âge du roman j'en doute, peut être au cinéma vu que les droits ont étés vendus déjà.
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Skin Trade
Il est sur ma liste de livres à lire, celui-là.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Skin Trade
Arf la couv du comic : une image qui se veut hot et gore avec une chevelure qui cache opinément les tétons... Mdr ! Hey, faut s'assumer les gars ! ^^
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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