Jim Butcher, La Furie du Curseur

 

EDIT : 50 pages de lues, Tavi est Parménion, version Butcher alors que le jeune Aléréen s'initie au métier de légionnaire. La ressemblance est frappante.

Critique à suivre ...bientôt !

La Carte d'Alera dédicacée par Jim Butcher (auteur) et Priscilla Spencer (Illustrateur) 

Voilà, je l'ai terminé hier.

Cette fois, l'action se déplace au sud-ouest du Royaume d'Aléra. Kalarus de Kalare se révèle comme étant celui qui veut ravir la couronne d'Aléra, ses légions se sont mises en marche pour assiéger la ville de Ceres.

Pendant ce temps, une gigantesque flotte canime débarque sur les rivages de Premier Port.

L'action se maintiendra sur deux plans : le siège de Kalare et la résistance du pont d'Elinarc.

Tavi prendra du grade et, en tant que Capitaine de la Première Aléréenne, devra résister aux Canims dans une sorte de Dros Delnoch version Jim Butcher.

Ce roman se distingue des deux autres précédents par son approche qui aura un côté plus légion romaine que les précédents, Tavi endossant pleinement son rôle de légionnaire.

Encore une fois, Jim Butcher réussit à maintenir le rythme présent dans les deux précédents romans de la saga, et même à relever la sauce, ce qui tient de l'exploit compte tenu que chaque tome fait 570 pages donc nous en sommes à plus de 1700 pages à un rythme endiablé.

L'action est toujours omniprésente, les retournements de situations crédibles et nombreux et l'auteur arrive régulièrement à nous surprendre avec des révélations nous coupant l'herbe sous le pied.

Décidément, ce Codex Aléra est une pierre de la plus belle eau.

Tu as l'air de bien aimer Derfel, cela fait plaisir.
Dans tous les cas, tu as été plus loin que ten.nikable qui en sont restés au tome 2 jugé hybride entre la Belgariade et Harry Potter.
Je m'étais promis de découvrir l'auteur avant la fin de l'année : entre une lecture commune des Dossiers Dresden et les Codex Aléra qui m'attendent dans ma bibliothèque municipale, mon cœur balance...

Chez les blasés d'en face j'avais demandé si les inspirations antiquisantes allaient au-delà de l'illustration de couverture existaient bel et bien. Comme là-bas on ne m'a jamais vraiment répondu, je repose la question ici.

En effet, les illustrations de couvertures - qui avaient accrochées mon regard au point de me procurer les bouquins - ont un lien avec l'histoire.

Il y a tout de même des libertés qui ont été prises. 

Par exemple au tome 1, ce n'est pas un mur de boucliers comme sur la première de couverture mais plutôt un rempart derrière lequel sont posté les légionnaires de Garnison alors qu'ils tentent de repousser une invasion marate.

Au tome 2, comme Tavi fait son entrée à l'académie, l'image choisie tient la route, Aléra étant une civilisation qui garde en souvenir des vestiges d'une Rome antique dont l'on tente de comprendre les réalisations architecturales accomplies sans Furies. Dans le troisième roman, une baliste est même construite selon les méthodes romaines.

Finalement, dans La Furie du Curseur, l'action se déroule sur fond de tornades furiesques destinées à ravager le territoire d'Alera et l'invasion canimes s'initie par les voies maritimes. Encore une fois, c'est justifié.

Je tiens à mentionner que je ne connaissait Jim Butcher ni d'Ève ni d'Adam et que je ne suis donc pas un fanboy mais seulement quelqu'un qui sait apprécié un roman bien torché.  

D'ailleurs, plus la série Codex Alera avance, plus Tavi vieillit (il est maintenant un homme, jeune mais dans la vingtaine) et nous plongeons de plus en plus dans un univers Rome light, mais qui prend de plus en plus ses distances avec un environnement à la J. K. Rowling pour se fondre à quelque chose dont l'action évoque David Gemmell mais avec l'humour d'un Jim Butcher, et c'est franchement sympa.

Oui je suis arrivé à cette scène, elle est super !

Je trouve qu'avec ses Canims, Jim Butcher réussit là où Chris Evans avait échoué. Dans les 2 cas on s'inspire des Gnolls de D&D, mais :

- chez Jim Butcher, pris de haut par ten.nikable pour des raisons que la raison ignore, les Canims forment une vraie civilisation et ont de la personnalité ; pour ne rien gâcher les scènes d'action dans lesquelles ils sont mis en scène sont très réussies et on ressent bien la peur des soldats qui leur font face

- chez Chris Evans, bien vendu par ten.nikabke pour des raisons bassement clientélistes, les Rakkes sortent de nulle part, n'ont aucune personnalité car servant de chair à canon pour un Ténébreux Seigneur lambda ; pire on tease sur leur force, leur résistance et leur férocité mais quand on passe aux scènes d'action tout tombe à plat car il suffit d'un coup de crosse de mousquet pour s'en débarrasser...

Les incohérences habituelles aka la mauvaise foi du site soi-disant de référence pour la Fantasy en France.

moi-même a écrit:Dame Aquitaine : une superhéroïne, un vraie, qui a elle seule représente toutes les influences comics ultracools du cycle.
Mais est-elle plus Mystique ou plus Malicia / Rogue ? L’avenir nous le dira !

Bon ben, avec le tome 3 j'ai ma réponse.
A vous de lire la série pour l'avoir aussi...  

Et puis j'ai de la sympathie pour les touches d'humour de Jim Butcher : il fallait être culotté pour placer le sergent Schultz dans une légion romaine.

« Premières Aléréenne, Cohorte des Corbeaux de Guerre ! Première Aléréenne, Chevaliers Pisces ! Êtes-vous avec moi ? »

Pour commencer les citations :
http://www.babelio.com/livres/Butcher-Codex-Alera-Tome-3--La-furie-du-curseur/236489/citations?tri=dt

« Premières Aléréenne, Cohorte des Corbeaux de Guerre ! Première Aléréenne, Chevaliers Pisces ! Êtes-vous avec moi ? »

Plus j'avançais dans La Furie du curseur, plus je me disais que Jim Butcher rendait vachement bien un truc vachement populares : quand l'Histoire retient son souffle les efforts combinés des petites gens font davantage pencher la balance du Destin que les exploits des Grands...

Que disait déjà le Premier Duc d'Aléra ?

Si le début de la sagesse réside dans la prise de conscience qu’on ne sait rien, alors le début de la compréhension réside dans la prise de conscience que toute chose existe en accord avec une vérité toute simple : les grandes choses sont faites de petites choses.

Le Duc Kalarus déclenche la guerre civile en franchissant un fleuve nommé le Rubicon...
Un hasard sûrement.  
Alea jacta est !  

Butcher comme Weeks fait plein de clins d’œil à la culture antique qui rendent la lecture encore plus sympa pour les gens un tantinet cultivé.
Dans le tome 3, le Rubicond, le lion d'Androclès, les Thermopyles, Marcus Licinius Crassus...