Iron Man 2, Jon Favreau, 2010

Résumé :Le monde sait désormais que l'inventeur milliardaire Tony Stark et le super-héros Iron Man ne font qu'un. Malgré la pression du gouvernement, de la presse et du public pour qu'il partage sa technologie avec l'armée, Tony n'est pas disposé à divulguer les secrets de son armure, redoutant que l'information atterrisse dans de mauvaises mains. Avec Pepper Potts et James "Rhodey" Rhodes à ses côtés, Tony va forger de nouvelles alliances et affronter de nouvelles forces toutes-puissantes...



Celui-là, j'avoue, je me suis pas mal emmerdé...
Il m'a paru plus cheap et moins ambitieux que le premier à tous les niveaux.
Et vous ?

Scénarisation :
On alterne la soif de vengeance de Whiplash et la soif de pognon(ou d’ego) de Justin Hammer, et le tout sur fond d’une énième middle life crisis de Tony Stark, déclaré mourant pour la énième fois.
Et on reprend encore une fois le concept de la guerre des armures : faudrait varier un peu les plaisirs svp !
Quand ou background au secours l’américanocentrime bas de gamme :
- on oppose un réfugié soviétique cupide et malhonnête à un capitaine d’industrie yankee désintéressé et honnête… pas de commentaire
- Nords-Coréens et Iraniens menacent la paix du monde, mais les dormez bien braves gens les EUA veillent !
- les Chinois sont tous fourbes et les Russes sont tous mafieux… OMG !
- le Complexe Militaro Industriel magouille dans tous les sens, mais tout va bien dans le meilleur des mondes
=> à cette vitesse là de chauvinisme débile, qu’est-ce que va être dans Iron Man 3 ???

Interprétation :
Robert Downey Jr fait son one man show : on aime ou on déteste, mais là c’est un déjà un peu du réchauffé.
Sam Rockwell cabotine du début à la fin : pouvait-on en attendre autre chose ?
Il faut tout le talent de Mickey Rourke pour faire de pauvre Whiplash un supervilain satisfaisant (mais dont on écourte le baroud d’honneur à la fin du film… c’est presque du sabotage !).
Scarlett Johansson est ultrasexy en Veuve Noire, mais ne sert à rien à une scène d’action à la fin (où on alterne coups de tatane de dos pour ne pas identifier la doublure et pose l’Oréal de face).
Gwyneth Paltrow est très sympa en Pepper Potts, mais ne sert pas à grand-chose.
Le réalisateur Jon Favreau se fait plaisir en Happy Hogan, mais cela n’amène pas grand-chose.
Don Cheadle ? C’est vraiment censé être le meilleur pote de Tony Stark ? Parce que c’est pas explicite vu les crasse qu'il lui fait…

Réalisation :
C’est sérieux, c’est carré, c’est professionnel : rien à redire à ce niveau.
On évite pas mal de guimicks blockbustériens et c’est tant mieux.

Visuels :
Tout est travaillé et les FX sont réussis.
Par contre on se la pète inutilement avec des tonnes d’hologrammes qui n’apportent rien du tout.

Bande-sonore :
Le score de John Debney est honnête, mais c’est les morceaux rock guest qui dynamisent beaucoup de scènes...
… On n’en dira pas tout autant des tonnes de bruitages à la Transformers assez pénibles !


Une séquelle correcte, mais qui se repose sur les lauriers du 1er épisode et s’engage sur la voie de paresse : on reprend les éléments qui ont plu en jouant la carte du fanboyisme et de la surenchère.