la saga Resident Evil

Suite du film "Resident Evil: Degeneration", se concentrant sur le personnage de Leon S. Kennedy aux prises avec des créatures monstrueuses dans une ville d'Europe de l'Est en guerre.

Je ne regrette pas d’avoir persisté, car on assiste à la version Resident Evil de la révolution orange ukrainienne. C’est tellement évident, que c’est ballot d’avoir censuré le truc en appelant le pays République Slave de l’Est.

Scénarisation
La saga Resident Evil sort un peu de sa zone de confort mais c’est à moitié raté, et c’est dommage car le potentiel était là.
Et on retombe dans le grand délire autour du terrorisme : c’est limite totalitaire car tous les opposants sont qualifiés de terroristes (et bien sûr des traîtres soutenus par des intérêts étranger, quand ils ne sont pas étrangers eux-même : Choc des Civilisations ???).
Le terme bioarmes est utilisé je ne sais combien de fois : problème de dialogue / traduction ???
Bizarre qu’on étudie, améliore et perfectionne des armes interdites de production et de vente par tous les pays… mais qu’on retrouve au marché noir puisque n’importe quel groupuscule peut s’en procurer.
Car comme dans les jeux vidéos le scénario n’a aucun sens dès qu’on branche ses neurones.

Spoiler:

Mais Damnation réussit là où Degeneration a échoué : on a l’impression de voir un vrai film et pas qqn derrière sa manette.
Pourtant cela aurait été si simple de faire un bon scénario :

Spoiler:

Personnages :
Le modeling est très réussi : les personnages font naturels donc on se prend au jeu.
On évite le syndrome défilé de top modèles typique de l’animation nippone en 3D.
Le perso de JD fait débile de prime abord, mais finalement n’est pas si mal que cela.
Le binôme Leon / Buddy fonctionne bien donc c’est cool.
Ada Wong est super classe et la Présidente campe une supervilaine qu’on adore détester.
Et les dialogues sont très corrects pour une fois.

Réalisation :
L’introduction en crayonnés animés est superbe. Et elle évoque des thèmes politiques et sociaux intéressants. Et ouf l’animation est conçue comme un film et pas comme une partie de jeu vidéo filmée. Donc le storyboard est travaillé.
Les klose combats sont de toute beauté et les ralentis et autre bullet time sont bien maîtrisés donc bien utilisés. Restent encore quelques poses grandiloquente qui gâchent un peu, mais ce n’est pas trop grave. Gros pont noir, il reste tout une tripotée de séquences en vue subjective pas terrible du tout qui casse le rythme et l’ambiance

Visuels :
La technologie des moteurs 3D évoluant assez rapidement, la qualité est bluffante.
Outre le modeling réussi, les motions captures sont excellentes.
Les décors auraient pu être très réalistes mais on doit se taper les passages obligés de la saga Resident Evil : les tunnels souterrains, la cathédrale (super discret le QG de la résistance), le palais (on a repris celui de Ceausescu), la base souterraine (que font ces centaines de conteneurs enterrés sous le palais ? on ne le saura jamais).
Le problème c’est que lorsque qu’on raccorde le tout, il y encore des problèmes de profondeur de champ et on retombe dans les travers du numérique où on sent l’inscruction CGI sur fond vert… le comble pour un film d’animation en 3D.
Toute la panoplie des créatures de la saga est là : las plagas, ganados/maginis, lickers, tyrans…
L’animation des lickers est zarbi (on dirait des lézards géants Benny Hill), et les tyrans ressemble à la créature de la Fortesse Noire. Et quand je pense qu’on est foutu de la gueule de PWSA qui a mis 2 axemen dans RE5 alors qu’ici on a mis 3 tyrans à la fois !


Bande-son :
Bon il y a encore pas mal de boulot à faire sur le sound design car on passe des musiques épiques aux mélodies mélancoliques au piano sans aucune transition, mais cela ressemble à un vrai score et pas un pot-pourri vidéoludique indigeste. Et il y a quand même quelques morceaux assez réussis.

J’ai cru la fin très mauvaise, mais si on va jusqu’au bout du générique on s’aperçoit qu’elle est pas mal du tout finalement. Autant pour Degeneration ne m’étais dit « tout ça pour ça ?ce n’était pas la peine », autant pour Damnation je suis optimiste pour les prochains films d’animation 3D… ne reste plus qu’à écrire enfin un vrai scénario qui tiennent la route !

La vidéo du Fossoyeur, très marrante :

Elle est pas mal celle-là !
Oui c'est un plaisir coupable.
Oui les scénario sont nazes.
Mais comme dans le porno, est-ce que c'est dans ce genre de films qu'on recherche un scénario chiadé ?
Bref, la meilleure série de nanars des années 2000.