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Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
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Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
C'est tout à fait faux. Gemmell n'hésite pas à fouiller dans le filon mythologique datant de diverses époques et réussit à pondre un récit au rythme vif et flamboyant. Certes, il manque un méga combat sauce Gemmell mais qu'à cela ne tienne, le roman est bien écrit et nous avons droit à 330 pages sans remplissage. Le principal défaut que je peux reprocher à D.G. est que souvent la mise en place de son histoire prend une centaine de pages. Ici ça en prend un gros 12 pages, soit le premier chapitre.Albéric a écrit:On est donc loin de la médiocrité présentée et défendue par certains (j'ai lu ailleurs "le pire Gemmell" sic...).
Le vrai pitch de l'histoire consiste plus dans une problématique amour/haine entre Arès et Athéna, le tout transposé à l'époque Arthurienne. De plus, ce triangle amoureux est complété par la présence de Gilgamesh, le héros mésopotamien Fallait l'oser, fallait le faire, David Gemmell a relevé le gant avec brio.
Qui a dit que ça prenait de grands affrontements pour donner un souffle épique à une histoire ? Bizarrement, c'est le maître des batailles dantesques qui le prouve. Décidément, David Gemmell n'en finit pas de surprendre.
Ah oui, j'oubliais... en prime, il y a de sanguinaires créatures, les Vores, des Atrols, des hommes transformés en bêtes (Unis, qui a dit Unis ?) et un dragon. Même plusieurs Voleurs d'âmes, ces vampires assoiffés de sang humain vivant dans les brumes du Vide entre les mondes. Gemmell a vraiment dû se marrer en écrivant Ghost King.
En tout cas, si les rageux ont raison et que Le Fantôme du Roi est le pire Gemmell, alors ça démontre toute l'ampleur du talent de l'auteur : son pire roman est meilleur que la plupart des bouquins écrits en Fantasy. Hail to the King !
Dernière édition par Derfel le Mar 13 Mai - 20:50, édité 1 fois
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Les Atrols, ce n'est pas les démons assassins en quête de Sigarni dans La Reine Faucon ?
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Justement, je me questionnais sur Pendarric et je crois que tu as tort...MEGALOCK a écrit:C'est ainsi que le Merlin de la légende se voit scindé en deux personnalités complémentaires représentées tour à tour par Maehlyn puis Pendarric
- Moi, je me demande si Pendarric n'est pas plutôt Zeus, comme Culain est Arès et Goroein est Athéna, n'oublie pas que Pendarric est plus puissant que Culain et qu'il lui sert pour ainsi dire de Mentor... :
Dernière édition par Derfel le Mar 13 Mai - 21:14, édité 1 fois
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Tu as bien raison, ce sont des Atrols qui sont invoqués par Jakuta Khan !!!Albéric a écrit:Les Atrols, ce n'est pas les démons assassins en quête de Sigarni dans La Reine Faucon ?
Il y a aussi un dénommé Gwalchmai dans Le Fantôme du Roi.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Derfel a écrit:Justement, je me questionnais sur Pendarric et je crois que tu as tort...MEGALOCK a écrit:C'est ainsi que le Merlin de la légende se voit scindé en deux personnalités complémentaires représentées tour à tour par Maehlyn puis Pendarric
- Moi, je me demande si Pendarric n'est pas plutôt Zeus, comme Culain est Arès et Goroein est Athéna, n'oublie pas que Pendarric est plus puissant que Culain et qu'il lui sert pour ainsi dire de Mentor... :
A travers les ages ils ont tous changés d'identité, et pendarric est effectivement le plus puissant de tous, il correspondait à Zeus aux temps mythologique grec.
Ce que je voulais dire, c'est que l'affiliation à Merlin n'est pas dévolue à un seul personnage dans le roman mais à deux, exprimant chacun une facette différente du personnage mythique . Lis le deuxième volume et je pense que tu comprendras comment les deux peuvent être associés au merlin mythologique dans la même idée que thuro est à la fois uther et arthur.
Dans la même idée Goroien incarne Morgane au temps arthurien, et Athena au temps mythologique antique.
Culain = lancelot
Gilgamesh = Mordred
Derfel attend toi à de sacrés révélations dans le deuxième volume, à un sacré resserrage de l'histoire vers le mythe arthurien , à une traversée du royaume des morts etc ... ÉPIQUE, émouvant, il est magnifique ce roman.
Avec beaucoup de brio, DG réussit à reprendre tous les éléments du mythe arthurien (roi pécheur, quête du graal etc...) dans une forme différente, mais en conserve le fond et reste fidèle à l'esprit du mythe des Pendragons.
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Eh oui, Gemmell jette de nouvelles bases dans La Dernière Épée de Pouvoir et on a quelques surprises quant à l'identité de certains personnages.MEGALOCK a écrit:
Derfel attend toi à de sacrés révélations dans le deuxième volume, à un sacré resserrage de l'histoire vers le mythe arthurien , à une traversée du royaume des morts etc ... ÉPIQUE, émouvant, il est magnifique ce roman.
Avec beaucoup de brio, DG réussit à reprendre tous les éléments du mythe arthurien (roi pécheur, quête du graal etc...) dans une forme différente, mais en conserve le fond et reste fidèle à l'esprit du mythe des Pendragons.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Dès le premier chapitre, il y a mention de Lycurgue, Numa et Plutarque... ça va plaire à Dark Schneider !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Oui, mais des réécriture de l'épopée arthurienne il y en a vraiment des pelletées, alors pourquoi une de plus ?Kitiara a écrit:Moyen Moyen tout ça ! Le début est prometteur, puis à partir du moment où le héros va dans le monde de Goroien ça part un peu en vrille ! Ça aurait été plus intéressant d'assister à une réécriture de l'épopée arthurienne...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Plus je suis avancé dans mes lectures gemmelliennes, et plus je disais que bien qu'il s'en défende il y avait un peu de Tolkien chez David Gemmell...
Effectivement Uther faisant appel à la Neuvième Légion perdue dans le Vide, cela fait vraiment écho à l'armée des morts du Seigneur des Anneaux (et sans doute plus fidèle dans l'esprit à Tolkien que les fantômes verdâtres de PJ, mais cela est une autre histoire)
Effectivement Uther faisant appel à la Neuvième Légion perdue dans le Vide, cela fait vraiment écho à l'armée des morts du Seigneur des Anneaux (et sans doute plus fidèle dans l'esprit à Tolkien que les fantômes verdâtres de PJ, mais cela est une autre histoire)
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
un peu de teasing sur ma critique coming soon :
Pour résumer ? Un mélange entre les chevaliers de l’Excalibur de John Boorman et les immortels de l’Highlander de Russell Mulcahy, un mélange entre Wagner et Queen… Nous sommes donc bien dans l’absolu coolitude ! Yeah !!!
Plus qu’un roman de SFFF super sympa, une ode à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, mais aussi un plaidoyer pour la solidarité et la tolérance. Indécrottable optimiste, l’auteur voit le meilleur en chacun de nous : ses histoires donnent donc envie de devenir meilleur et de rendre le monde meilleur. Ils font donc un bien fou, n’en déplaisent à ceux qui n’y voient qu’un auteur bourrin pour lecteurs bourrins…
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Waouh ! Sacré perle que ce Fantôme du Roi. Gemmell se fait plaisir en écrivant une série heroic fantasy mélangeant plusieurs personnages et récits mythologiques, des exploits arthuriens, dieux et déesses grecs vengeurs et jaloux, super héros sumériens, et même des atlantes et une divinité nordique. Du bestiaire avec un dragon, des pierres de pouvoirs, un déesse sorcière (le double alternatif de la reine sorcière de l'Echo du Grand Chant)... Avec un contexte historisant moins présent mais bien retranscrit avec des brito-romains devant faire face à un putsch de calédoniens alliés aux saxons et aux jutes. Et d’ailleurs, si ce roman est plus fantasy qu’historique, il est paradoxalement plus proche de notre réalité que ne le sont les romans Rigante. Gemmell changeant les noms de villes et pays dans Rigante pour bien montrer le côté monde parallèle alors que dans le Fantôme du Roi il ne prend pas cette peine. Ce n’est peut être pas tout à fait notre monde tout comme dans Le Lion de Macédoine mais c’est celui qui semble le plus proche. Enfin bref, c’est un combo !
Un roman que j’ai d’ailleurs trouvé très proche du Lion de Macédoine dans certains passages du récit comme l’évocation d’Aurélius Maximus qui traverse le Vide pour retrouver l’âme égarée de son fils Thuro, très proche de ce que fait Parménion avec Alexandre. De même, la IXème Légion romaine perdue puis ramenée d’entre les morts pour la grande bataille finale peut évoquer plus ou moins les 300 hoplites spartiates défendant Parménion aux portes des Champs Élysées.
Et d’une manière générale on retrouve tout les éléments de langages, questionnements et situations narratives propres à Gemmell qu’on a vu, vu et revu. On peut trouver cela agaçant à la longue mais pour un lecteur chevronné de l’auteur on finit par en sourire. Par exemple, moi qui vient de lire récemment le 2ème cycle de Rigante, on retrouve ce questionnement sur est-il préférable de tuer une seule personne pour en sauver des milliers ? Ou bien ne rien faire, agir dans le sens du bien, quitte à causer un grand mal par voie de conséquence ? C'est un thème qui revient, et pourtant plus de 15 ans d'écart entre les deux.
Et puis, replaçons l’œuvre dans son contexte : le diptyque des Pierres de Sang sort en 1988, donc avant Le Lion de Macédoine. C’est donc plus ce dernier ainsi que les cycles suivants qui viennent pomper dans les Pierres de Sang, que l’inverse.
Si Gemmell s’amuse à mélanger les mythes, c’est tout de même le mythe arthurien qui prédomine et est revisité ici, l’auteur prenant de très grandes libertés avec la légende originelle. Mais honnêtement j’ai vu trop de films, de téléfilms, lu trop de BD sur Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde pour me rappeler le vrai mythe d’origine. Il y a eu tellement d’interprétation, chacune avec une vision différente, que les libertés larges de Gemmell ne me dérangent aucunement, au contraire, je trouve sa vision extra. Gemmell scinde des personnages en 2, voir en 3, ils ont des relations différentes, certains personnages interprètent les rôles des autres… Ainsi, Merlin est à la fois présent au travers de Maedhlyn et Curlain (à lire Excalibur de Alain Brion), voir aussi Pendarric dans une moindre mesure à mon sens.
D’ailleurs ce Maedhlyn bien que très présent (à voir son rôle dans la suite) et vachement intéressant dans l’enrichissement de l’univers gemmellien car il est bien dit noir sur blanc que dans une autre vie il a joué les philosophes itinérants et qu’il était Aristote dans un monde parallèle. Et ce n’est pas un autre Aristote mais bel et bien le même que dans Le Lion de Macédoine. Dans l’ordre de parution, les Pierres de Sang paraissent avant ce dernier, mais dans l’ordre chronologique des évènements on se situe bien après. Intéressante aussi le traitement du personnage par DG: tout comme Culain et Pendarric, je n’aime pas ce personnage. Pour lui les hommes ne sont que des jouets entre ces mains, les différents mondes, différentes ères de jeu. Il fait parti de ces hominidés gros connards qui pensent être la solution aux problèmes qu’il a lui-même causé. Il me rappelle énormément Bayaz pour tout vous dire. Encore un point commun entre Gemmell et Abercrombie pour ce type de personnage. Et donc évolution surprenante car Gemmell en fera plus tard en tant qu’Aristote un véritable allié de Parménion contre Kadmilos, même s’il continue de jouer sa propre partie, il atténue le côté crevarice de Maedhlyn/Aristote/Zeus/Taliesin (Taliesin ? = Taliesen du Faucon éternel ? Le même ?).
J’ai aimé le background très proche de l’Echo du Grand Chant où on apprend que ces êtres immortelles comme Goroien/Athéna/Astarté/Freyja ; Culain lach Feragh/Lancelot/Enée/Arès ; Maedhlyn, Pendarric et une dizaine d’autres qui s’amusent à jouer aux dieux dans le multivers, sont en fait des Atlantes, les derniers. Du moins, les derniers de leurs mondes d’origine (ça devient hardcore là). Car finalement, les Avatars de l’Echo ne sont rien d’autres que des Atlantes (même peur de vieillir, même mépris pour les races inférieurs) mais d’un monde parallèle ayant connus le même destin tragique avec le déluge engloutissant leur cité. Dans l’Echo on suivait les derniers instants des quelques milliers de survivants Avatars. Dans le Fantôme du Roi on nous conte l’Odyssée d’une poignée de survivants Atlantes (sur 8000 survivants selon Pendarric, chiffre à vérifier avec ceux de l’Echo du Grand Chant) à travers les millénaires, et qui ont décidé de s’éparpiller sur quelques mondes pour voir s’ils pouvaient les modeler selon leurs désirs.
On sent qu’on est encore dans l’œuvre de jeunesse car il ne me semble pas que Gemmell reprennent l’appellation atlante dans ses autres romans à venir.
Pareil en ce qui concerne le style Gemmell, on est encore loin de ce qui pouvait faire en terme de mise en place de l’intrigue dans ses derniers romans. Souvent on trouve l’introduction trop longue, ici elle est écourtée. Le roman est très tourné action-action, ça va à 100 à l’heure, ça se lit très vite mais on ne prend pas vraiment le temps de s’attacher aux personnages mis à part Prasamaccus, l’archer estropié pragmatique qui détonne dans l’univers de Gemmell. Mon personnage favori de ce roman. De même, la scène de duel n’est pas encore mature, elle manque d’étoffe, j’ai été déçu par ce duel of the fates entre Culain et Gilgamesh qui est trop précipité. Dommage, ça envoyé du lourd comme confrontation.
Derfel, Pendarric n’est pas Zeus. C’est bien Maedhlyn/Aristote qui jouait le roi des dieux grecs dans une vie antérieure. C’est d’ailleurs clairement dit. Pendarric fait figure de grand sage rédempté dans Le Fantôme du Roi, les immortelles ne font que de faux dieux. Pendarric est aux autres immortelles ce que le Grand Kaïoshin est aux autres kaïoshin dans Dragon Ball. Seul Culain semble avoir appris de leurs erreurs en choisissant de devenir mortel et de disparaître définitivement. Les autres ne semblent pas se rendre compte que le mal causé dans l’univers vient en grande partie de leur faute. Je me répète mais Abercrombie à la même approche dans La Première Loi avec Bayaz et le Prophète qui contrôlent et asservissent le monde alors que les autres apprentis ont décidé de se retirer du monde des hommes parce qu’ils ont compris qu’ils n’ont jamais rien résolus mais non fait qu’empiler les problèmes. On ne demande pas à celui qui vous pose des problèmes de vous apporter la solution.
Autre point dont je voulais parler : le mythe de Troie. Et oui, Curlain évoque l’histoire d’Homère mais surtout sa propre vérité sur la guerre de Troie qu’il a vécu en tant qu’Enée dans une autre vie. C’est intéressant je trouve. D’une part on sent que déjà fin des années 80 Gemmell avait très envie de raconter sa version du mythe de Troie. On sait aussi que sa première version aurait pu s’inscrire dans son multivers, avec les pierres de pouvoirs, avec des Atlantes immortels/Avatars dans les rôles d’Arès, Enée et Athèna mais que petit à petit il semblait vouloir se diriger vers du purement historique. Sa trilogie Troie ne comporte aucun élément fantastique pouvant l’apparenté à son multivers. Il s’agit bel et bien d’un cycle n’ayant rien à voir avec le reste de sa biblio car que ce soit avec la Source ou les Sipstrassi, tous ces autres romans sont liés. De toute façon avait-il vraiment le choix que d’en faire une trilogie à part ? Ne serait-ce que pour éviter les trop grosses incohérences avec le récit de Culain, il se devait de créer quelque chose n’ayant aucun rapport.
Et enfin une dernière critique et une question : c’est quand même pourri comme titre de ce diptyque, Les Pierres de Sang. Déjà ce n’est pas très évocateur par rapport au contenu du roman et ça ne donne pas très envie. Pourquoi pas "Rolynd" ? Un Rolynd, c’est ce que les atlantes appellent ici quelqu’un qui est capable d’être en harmonie avec l’univers. C’est très rare selon Pendarric. Culain est un Rolynd, Thuro/Pendragon (une seule personne ici, bien vu je trouve) en ai un, Gilgamesh/Mordred en ai un aussi. "Rolynd", je trouve que ça le fait.
Et enfin, quand est-ce que Braglonne nous sort un intégrale du cycle ?
Un roman que j’ai d’ailleurs trouvé très proche du Lion de Macédoine dans certains passages du récit comme l’évocation d’Aurélius Maximus qui traverse le Vide pour retrouver l’âme égarée de son fils Thuro, très proche de ce que fait Parménion avec Alexandre. De même, la IXème Légion romaine perdue puis ramenée d’entre les morts pour la grande bataille finale peut évoquer plus ou moins les 300 hoplites spartiates défendant Parménion aux portes des Champs Élysées.
Et d’une manière générale on retrouve tout les éléments de langages, questionnements et situations narratives propres à Gemmell qu’on a vu, vu et revu. On peut trouver cela agaçant à la longue mais pour un lecteur chevronné de l’auteur on finit par en sourire. Par exemple, moi qui vient de lire récemment le 2ème cycle de Rigante, on retrouve ce questionnement sur est-il préférable de tuer une seule personne pour en sauver des milliers ? Ou bien ne rien faire, agir dans le sens du bien, quitte à causer un grand mal par voie de conséquence ? C'est un thème qui revient, et pourtant plus de 15 ans d'écart entre les deux.
Et puis, replaçons l’œuvre dans son contexte : le diptyque des Pierres de Sang sort en 1988, donc avant Le Lion de Macédoine. C’est donc plus ce dernier ainsi que les cycles suivants qui viennent pomper dans les Pierres de Sang, que l’inverse.
Si Gemmell s’amuse à mélanger les mythes, c’est tout de même le mythe arthurien qui prédomine et est revisité ici, l’auteur prenant de très grandes libertés avec la légende originelle. Mais honnêtement j’ai vu trop de films, de téléfilms, lu trop de BD sur Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde pour me rappeler le vrai mythe d’origine. Il y a eu tellement d’interprétation, chacune avec une vision différente, que les libertés larges de Gemmell ne me dérangent aucunement, au contraire, je trouve sa vision extra. Gemmell scinde des personnages en 2, voir en 3, ils ont des relations différentes, certains personnages interprètent les rôles des autres… Ainsi, Merlin est à la fois présent au travers de Maedhlyn et Curlain (à lire Excalibur de Alain Brion), voir aussi Pendarric dans une moindre mesure à mon sens.
D’ailleurs ce Maedhlyn bien que très présent (à voir son rôle dans la suite) et vachement intéressant dans l’enrichissement de l’univers gemmellien car il est bien dit noir sur blanc que dans une autre vie il a joué les philosophes itinérants et qu’il était Aristote dans un monde parallèle. Et ce n’est pas un autre Aristote mais bel et bien le même que dans Le Lion de Macédoine. Dans l’ordre de parution, les Pierres de Sang paraissent avant ce dernier, mais dans l’ordre chronologique des évènements on se situe bien après. Intéressante aussi le traitement du personnage par DG: tout comme Culain et Pendarric, je n’aime pas ce personnage. Pour lui les hommes ne sont que des jouets entre ces mains, les différents mondes, différentes ères de jeu. Il fait parti de ces hominidés gros connards qui pensent être la solution aux problèmes qu’il a lui-même causé. Il me rappelle énormément Bayaz pour tout vous dire. Encore un point commun entre Gemmell et Abercrombie pour ce type de personnage. Et donc évolution surprenante car Gemmell en fera plus tard en tant qu’Aristote un véritable allié de Parménion contre Kadmilos, même s’il continue de jouer sa propre partie, il atténue le côté crevarice de Maedhlyn/Aristote/Zeus/Taliesin (Taliesin ? = Taliesen du Faucon éternel ? Le même ?).
J’ai aimé le background très proche de l’Echo du Grand Chant où on apprend que ces êtres immortelles comme Goroien/Athéna/Astarté/Freyja ; Culain lach Feragh/Lancelot/Enée/Arès ; Maedhlyn, Pendarric et une dizaine d’autres qui s’amusent à jouer aux dieux dans le multivers, sont en fait des Atlantes, les derniers. Du moins, les derniers de leurs mondes d’origine (ça devient hardcore là). Car finalement, les Avatars de l’Echo ne sont rien d’autres que des Atlantes (même peur de vieillir, même mépris pour les races inférieurs) mais d’un monde parallèle ayant connus le même destin tragique avec le déluge engloutissant leur cité. Dans l’Echo on suivait les derniers instants des quelques milliers de survivants Avatars. Dans le Fantôme du Roi on nous conte l’Odyssée d’une poignée de survivants Atlantes (sur 8000 survivants selon Pendarric, chiffre à vérifier avec ceux de l’Echo du Grand Chant) à travers les millénaires, et qui ont décidé de s’éparpiller sur quelques mondes pour voir s’ils pouvaient les modeler selon leurs désirs.
On sent qu’on est encore dans l’œuvre de jeunesse car il ne me semble pas que Gemmell reprennent l’appellation atlante dans ses autres romans à venir.
Pareil en ce qui concerne le style Gemmell, on est encore loin de ce qui pouvait faire en terme de mise en place de l’intrigue dans ses derniers romans. Souvent on trouve l’introduction trop longue, ici elle est écourtée. Le roman est très tourné action-action, ça va à 100 à l’heure, ça se lit très vite mais on ne prend pas vraiment le temps de s’attacher aux personnages mis à part Prasamaccus, l’archer estropié pragmatique qui détonne dans l’univers de Gemmell. Mon personnage favori de ce roman. De même, la scène de duel n’est pas encore mature, elle manque d’étoffe, j’ai été déçu par ce duel of the fates entre Culain et Gilgamesh qui est trop précipité. Dommage, ça envoyé du lourd comme confrontation.
Derfel a écrit:Justement, je me questionnais sur Pendarric et je crois que tu as tort...Moi, je me demande si Pendarric n'est pas plutôt Zeus, comme Culain est Arès et Goroein est Athéna, n'oublie pas que Pendarric est plus puissant que Culain et qu'il lui sert pour ainsi dire de Mentor... :
Derfel, Pendarric n’est pas Zeus. C’est bien Maedhlyn/Aristote qui jouait le roi des dieux grecs dans une vie antérieure. C’est d’ailleurs clairement dit. Pendarric fait figure de grand sage rédempté dans Le Fantôme du Roi, les immortelles ne font que de faux dieux. Pendarric est aux autres immortelles ce que le Grand Kaïoshin est aux autres kaïoshin dans Dragon Ball. Seul Culain semble avoir appris de leurs erreurs en choisissant de devenir mortel et de disparaître définitivement. Les autres ne semblent pas se rendre compte que le mal causé dans l’univers vient en grande partie de leur faute. Je me répète mais Abercrombie à la même approche dans La Première Loi avec Bayaz et le Prophète qui contrôlent et asservissent le monde alors que les autres apprentis ont décidé de se retirer du monde des hommes parce qu’ils ont compris qu’ils n’ont jamais rien résolus mais non fait qu’empiler les problèmes. On ne demande pas à celui qui vous pose des problèmes de vous apporter la solution.
Autre point dont je voulais parler : le mythe de Troie. Et oui, Curlain évoque l’histoire d’Homère mais surtout sa propre vérité sur la guerre de Troie qu’il a vécu en tant qu’Enée dans une autre vie. C’est intéressant je trouve. D’une part on sent que déjà fin des années 80 Gemmell avait très envie de raconter sa version du mythe de Troie. On sait aussi que sa première version aurait pu s’inscrire dans son multivers, avec les pierres de pouvoirs, avec des Atlantes immortels/Avatars dans les rôles d’Arès, Enée et Athèna mais que petit à petit il semblait vouloir se diriger vers du purement historique. Sa trilogie Troie ne comporte aucun élément fantastique pouvant l’apparenté à son multivers. Il s’agit bel et bien d’un cycle n’ayant rien à voir avec le reste de sa biblio car que ce soit avec la Source ou les Sipstrassi, tous ces autres romans sont liés. De toute façon avait-il vraiment le choix que d’en faire une trilogie à part ? Ne serait-ce que pour éviter les trop grosses incohérences avec le récit de Culain, il se devait de créer quelque chose n’ayant aucun rapport.
Et enfin une dernière critique et une question : c’est quand même pourri comme titre de ce diptyque, Les Pierres de Sang. Déjà ce n’est pas très évocateur par rapport au contenu du roman et ça ne donne pas très envie. Pourquoi pas "Rolynd" ? Un Rolynd, c’est ce que les atlantes appellent ici quelqu’un qui est capable d’être en harmonie avec l’univers. C’est très rare selon Pendarric. Culain est un Rolynd, Thuro/Pendragon (une seule personne ici, bien vu je trouve) en ai un, Gilgamesh/Mordred en ai un aussi. "Rolynd", je trouve que ça le fait.
Et enfin, quand est-ce que Braglonne nous sort un intégrale du cycle ?
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
S'il y a quelque chose de pourri comme titre, c'est bien Rolynd !!!Sieben a écrit:c’est quand même pourri comme titre de ce diptyque, Les Pierres de Sang. Déjà ce n’est pas très évocateur par rapport au contenu du roman et ça ne donne pas très envie. Pourquoi pas "Rolynd" ? Un Rolynd, c’est ce que les atlantes appellent ici quelqu’un qui est capable d’être en harmonie avec l’univers. C’est très rare selon Pendarric. Culain est un Rolynd, Thuro/Pendragon (une seule personne ici, bien vu je trouve) en ai un, Gilgamesh/Mordred en ai un aussi. "Rolynd", je trouve que ça le fait.
On m'aurait cassé un bras pour que je m'intéresse à un titre comme ça.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Faut dire que Les Pierres de Sang est tellement génial comme titre qu'il n'apparaît même pas sur les couvertures. C'est un titre non officiel. Comme Les Pierres de Pouvoirs, le cycle des Sipstrassi.
Et puis "Rigante" c'est mieux ? Moi j'aime bien "Rolynd", c'est juste une idée comme ça, en fin d'avis.
Et puis "Rigante" c'est mieux ? Moi j'aime bien "Rolynd", c'est juste une idée comme ça, en fin d'avis.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
ça fait médicament et puis ça ne veut rien dire du tout.Sieben a écrit:Et puis "Rigante" c'est mieux ? Moi j'aime bien "Rolynd", c'est juste une idée comme ça, en fin d'avis.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Derfel a écrit:ça fait médicament et puis ça ne veut rien dire du tout.Sieben a écrit:Et puis "Rigante" c'est mieux ? Moi j'aime bien "Rolynd", c'est juste une idée comme ça, en fin d'avis.
Oui c'est ça, et les Laboratoires Eric ça m'évoque Elric de Moorcock aussi... C'que tu peux être langue de pute des fois j'te jure. Effectivement "Rolynd" ne veut rien dire, comme "Rigante" et "Siptrassi" , comme "Tramorée" et "Drenaï" ne veulent rien dire non plus. T'as vraiment lu Le Fantôme du Roi ? Le terme de "rolynd" est expliqué par Pendarric. T'aime pas, tant pis. Mais n'insiste pas sur le fait que ça ne veuille rien dire parce que ce terme à une signification qui me paraît, à moi, plus éloquente sur le propos du roman que "les pierres de sang". Et si tu ne sais toujours pas ce que ça veut dire je le définie plus haut dans mon avis...
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Quand tu n'as pas lu le livre et que tu magasines ton roman, Rolynd ne veux rien dire. Au moins, Tramorée, on comprend que c'est un endroit (j'espère que c'est ça, je n'ai pas encore lu ce roman de Negrete, prochaines lectures).Sieben a écrit:Effectivement "Rolynd" ne veut rien dire, comme "Rigante" et "Siptrassi" , comme "Tramorée" et "Drenaï" ne veulent rien dire non plus. T'as vraiment lu Le Fantôme du Roi ?
Une trilogie hors du commun sur Arthur, les 3 romans de Bernard Cornwell. C'est ce que j'ai lu de mieux sur le sujet, et que c'est épique !!!
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Derfel a écrit:Une trilogie hors du commun sur Arthur, les 3 romans de Bernard Cornwell. C'est ce que j'ai lu de mieux sur le sujet, et que c'est épique !!!
Je plussoie! S'il n'y a qu'une trilogie à lire sur la légende Arthurienne, c'est bien celle de Cornwell.
Invité- Invité
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Le Roi de l'HiverTarentio a écrit:Derfel a écrit:Une trilogie hors du commun sur Arthur, les 3 romans de Bernard Cornwell. C'est ce que j'ai lu de mieux sur le sujet, et que c'est épique !!!
Je plussoie! S'il n'y a qu'une trilogie à lire sur la légende Arthurienne, c'est bien celle de Cornwell.
L'Ennemi de Dieu
Excalibur
C'est plus qu'excellent, c'est hors du commun.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
J'avais posé la question à Bragelonne l'an dernier, et on m'avait répondu que c'était à l'étude mais pas pour tout de suite. De toutes les manières, Gemmell vend bien en France donc cela sortira tôt au tard à moins que le travail de sape des blasés d'en face ait fait mouche...Sieben a écrit:Et enfin, quand est-ce que Bragelonne nous sort un intégrale du cycle ?
Sinon, le diptyque c'est Les Pierres de pouvoir et pas Les Pierres de sang...
Et chouette critique : le topic s'étoffe malgré des critiques presses moyennasses, c'est cool !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
La vie est belle !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Lire un Gemmell, c'est toujours un immense plaisir. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu mon anglais préféré, c'était un peu exprès à vrai dire, car j'aime faire durer le plaisir. En tout cas, en lisant ce Fantôme du Roi, la magie a de nouveau fonctionné : j'ai dévoré ce bouquin.
Pourtant... je comprends pourquoi ce bouquin a fait partie des derniers Gemmell à être traduit. Tout en restant extrêmement plaisant à lire, j'ai trouvé que l'on avait affaire là à un Gemmell mineur, peut-être même le Gemmell qui m'a le moins convaincu (avec Dark Moon).
L'idée de base est bonne : une relecture du mythe Arthurien toute personnelle, qui change habilement des récits qui ne font que reprendre la trame directement issue de la matière de Bretagne. Pas de ça avec Gemmell : il réécrit totalement le mythe pour l'adapter à son style et à son propre univers. J'ai trouvé ça habile et malin. Mais, l'histoire contée ici m'a semblé bien moins riche et maîtrisée que ce que l'auteur proposera ensuite dans les années 90. J'ai eu l'impression globale d'un coup de mou, d'un brouillon de ce qui allait devenir Le Lion de Macédoine, qui fait d'ailleurs partie du même cycle avec Jon Shannow. D'ailleurs ça ne trompe pas : ce qui m'a le plus plu à la lecture de ce bouquin c'est tout les éléments qui prennent place dans le cycle des Pierres de sang : on en apprend sur Atlantide, Pendarric, Aristote et ses multiples incarnations etc... C'est tout ce background qui m'a essentiellement plu, bien plus que la narration en elle-même et les personnages. Car ici, peu de personnages réellement attachants (Prasamacus se distingue de la masse), Thuro/Uther souffrant même d'un véritable manque de charisme. On est loin de l'Homme de Jérusalem ou de Parménion, et les seconds rôles n'y change pas grand chose, même Culain (et que dire du totalement sous-exploité Gilgamesh ?). L'intrigue s'éparpille un peu trop entre les deux univers dans lesquels elle se déroule et les moments les plus épiques sont vraiment très loin d'atteindre le niveau des romans précédents de l'auteur comme Légende ou Le Roi sur le seuil.
Comme je le disais plus haut, on ressent parfois un aspect "brouillon du Lion de Macédoine", non seulement en raison du contexte historique, de l’évocation de l'antiquité, mais aussi et surtout à travers le récit initiatique de Thuro. Ici, tout va bien trop vite et manque de subtilité : l'entrainement de Culain qui permet à Thuro, adolescent rachitique, de devenir une bête de combat en peu de temps ne convainc vraiment pas. Et souffre forcément énormément de la comparaison avec les récits autrement plus abouti de Parménion et Skilgannon. Il apparaît du coup également assez évident que ce roman serait plus appréciable si l'on a pas lu ses successeurs plus maitrisés, d'où l'intérêt de découvrir l'oeuvre de l'auteur dans l'ordre chronologique.
Un Gemmell qui pour moi vaut plus le coup pour son background général, sa reprise maligne du mythe arthurien que pour ses personnages un peu faibles et son récit qui manque de corps. Reste toujours que Gemmell sait y distiller nombre de bons moments (ah ! La neuvième légion ), son écriture est toujours aussi fluide et percutante. Et, enfin, là où l'on se rend compte que le roman n'en est pas faible pour autant : on a aussitôt envie de lire la suite ! (et franchement, le début de La dernière épée de pouvoir me semble bien plus prometteuse !).
Pourtant... je comprends pourquoi ce bouquin a fait partie des derniers Gemmell à être traduit. Tout en restant extrêmement plaisant à lire, j'ai trouvé que l'on avait affaire là à un Gemmell mineur, peut-être même le Gemmell qui m'a le moins convaincu (avec Dark Moon).
L'idée de base est bonne : une relecture du mythe Arthurien toute personnelle, qui change habilement des récits qui ne font que reprendre la trame directement issue de la matière de Bretagne. Pas de ça avec Gemmell : il réécrit totalement le mythe pour l'adapter à son style et à son propre univers. J'ai trouvé ça habile et malin. Mais, l'histoire contée ici m'a semblé bien moins riche et maîtrisée que ce que l'auteur proposera ensuite dans les années 90. J'ai eu l'impression globale d'un coup de mou, d'un brouillon de ce qui allait devenir Le Lion de Macédoine, qui fait d'ailleurs partie du même cycle avec Jon Shannow. D'ailleurs ça ne trompe pas : ce qui m'a le plus plu à la lecture de ce bouquin c'est tout les éléments qui prennent place dans le cycle des Pierres de sang : on en apprend sur Atlantide, Pendarric, Aristote et ses multiples incarnations etc... C'est tout ce background qui m'a essentiellement plu, bien plus que la narration en elle-même et les personnages. Car ici, peu de personnages réellement attachants (Prasamacus se distingue de la masse), Thuro/Uther souffrant même d'un véritable manque de charisme. On est loin de l'Homme de Jérusalem ou de Parménion, et les seconds rôles n'y change pas grand chose, même Culain (et que dire du totalement sous-exploité Gilgamesh ?). L'intrigue s'éparpille un peu trop entre les deux univers dans lesquels elle se déroule et les moments les plus épiques sont vraiment très loin d'atteindre le niveau des romans précédents de l'auteur comme Légende ou Le Roi sur le seuil.
Comme je le disais plus haut, on ressent parfois un aspect "brouillon du Lion de Macédoine", non seulement en raison du contexte historique, de l’évocation de l'antiquité, mais aussi et surtout à travers le récit initiatique de Thuro. Ici, tout va bien trop vite et manque de subtilité : l'entrainement de Culain qui permet à Thuro, adolescent rachitique, de devenir une bête de combat en peu de temps ne convainc vraiment pas. Et souffre forcément énormément de la comparaison avec les récits autrement plus abouti de Parménion et Skilgannon. Il apparaît du coup également assez évident que ce roman serait plus appréciable si l'on a pas lu ses successeurs plus maitrisés, d'où l'intérêt de découvrir l'oeuvre de l'auteur dans l'ordre chronologique.
Un Gemmell qui pour moi vaut plus le coup pour son background général, sa reprise maligne du mythe arthurien que pour ses personnages un peu faibles et son récit qui manque de corps. Reste toujours que Gemmell sait y distiller nombre de bons moments (ah ! La neuvième légion ), son écriture est toujours aussi fluide et percutante. Et, enfin, là où l'on se rend compte que le roman n'en est pas faible pour autant : on a aussitôt envie de lire la suite ! (et franchement, le début de La dernière épée de pouvoir me semble bien plus prometteuse !).
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Je pense que lorsque tu auras terminé La Dernière épée de Pouvoir tu reconsidéreras un peu mieux ce cycle. ^^
Vu qu'il se situe avant Le Lion de Macédoine j'ai eu tendance à avoir un œil bienveillant dessus et à le voir davantage comme un cycle avant-gardiste plutôt qu'un sous Lion de Macédoine etc.
Moi je suis loin de le considérer comme un des moins bon de Gemmell. Me souviens plus trop, mais le cycle rassemble tellement d'éléments épiques fantastiques mélangés au mythe d'arthurien que j'avais trouvé difficile d'en vouloir aux défauts.
Niveau divertissement je me suis bien plus éclaté là-dessus que sur le 2ème cycle de Rigante, la Reine Faucon ou Renégats par exemple.
Vu qu'il se situe avant Le Lion de Macédoine j'ai eu tendance à avoir un œil bienveillant dessus et à le voir davantage comme un cycle avant-gardiste plutôt qu'un sous Lion de Macédoine etc.
Moi je suis loin de le considérer comme un des moins bon de Gemmell. Me souviens plus trop, mais le cycle rassemble tellement d'éléments épiques fantastiques mélangés au mythe d'arthurien que j'avais trouvé difficile d'en vouloir aux défauts.
Niveau divertissement je me suis bien plus éclaté là-dessus que sur le 2ème cycle de Rigante, la Reine Faucon ou Renégats par exemple.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
oui, le côté décomplexé est rafraîchissant : cela m'a fait penser aux animes des années 80...
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
en poche :
Dernière édition par Albéric le Sam 9 Mar - 10:10, édité 2 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Le Fantôme du Roi : donnez votre avis !
Oh, hyper cool comme première de couverture !
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
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