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Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
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Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Le Coeur du Corbeau
Date de parution : 20/06/2006
Illustrateur : Didier Graffet
Prix : 22€
Broché : 605 pages
Format : 16 cm x 24 cm
Poids : ?
ISBN : 2915549834
Date de parution : 20/06/2006
Illustrateur : Didier Graffet
Prix : 22€
Broché : 605 pages
Format : 16 cm x 24 cm
Poids : ?
ISBN : 2915549834
Résumé :
800 ans ont passé depuis que le roi Connavar des Rigante et son fils bâtard, Bane, ont défait l’armée de la Cité de Roc. A présent les Rigante ont perdu leur liberté et leur culture, face à l’envahisseur varlish, pour lesquelles tant des leurs avaient sacrifié leur vie. Ils vivent dans la crainte, en peuple conquis.
Il ne subsiste qu’une femme qui suit les anciennes voies de la tradition, l’Etrange du Bois de l’Arbre à souhaits, et elle seule connaît la nature du mal qui sera bientôt libéré. Pourtant, selon elle l’espoir repose sur deux hommes : un guerrier aux allures de géant, descendant des Rigante, hanté par son échec à sauver son meilleur ami de la trahison ; et un jeune dont les talents meurtriers lui vaudront la rancune des brutaux Varlish. L’un des deux deviendra le Cœur de Corbeau, un chef hors-la-loi dont les exploits inspireront les Rigante. L’autre devra forger une légende… et allumer les feux de la révolution !
Sigarni- La Reine Faucon
- Date d'inscription : 05/03/2007
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Je viens tout juste de le finir, et , s'il faut le comparer, je le trouve moins bon que le premier.
Peut etre est-ce parce que Kaelin Ring ne vaut pas Connavar...
Je crois que c'est parce que le temps a passé, et que plus personne n'utilise d'épées, mais que des mousquets et des armes à feu...ce dont je ne suis pas habituée chez Gemmell...
J'aime toujours autant les nouvelles révélations ( cf : Gaise Macon dont on ne parle pas beaucoup mais qui s'avère etre un perso majeur, du moins qui le sera dans le prochain tome...).
A lire si vous aimez pleurer a la fin.
Peut etre est-ce parce que Kaelin Ring ne vaut pas Connavar...
Je crois que c'est parce que le temps a passé, et que plus personne n'utilise d'épées, mais que des mousquets et des armes à feu...ce dont je ne suis pas habituée chez Gemmell...
J'aime toujours autant les nouvelles révélations ( cf : Gaise Macon dont on ne parle pas beaucoup mais qui s'avère etre un perso majeur, du moins qui le sera dans le prochain tome...).
A lire si vous aimez pleurer a la fin.
Montaine- Légionnaire de la Martia victrix
- Date d'inscription : 13/04/2008
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
L'ambiance est très différente, comme le dit Montaine, avec l'arrivé des armes à feu.
Mais il est vraiment très bien d'avoir ce recul pour voir l'évolution du peuple Rigante. Ca donne une autre dimension et appui encore plus l'analogie avec l'histoire qui aurait pu avoir lieu(a eu lieu?)sur Terre.
Le personnage de Grimmauch est vraiment très attachant, bien plus que Kaelin ou Gaise.
Mais il est vraiment très bien d'avoir ce recul pour voir l'évolution du peuple Rigante. Ca donne une autre dimension et appui encore plus l'analogie avec l'histoire qui aurait pu avoir lieu(a eu lieu?)sur Terre.
Le personnage de Grimmauch est vraiment très attachant, bien plus que Kaelin ou Gaise.
Apprenti- Légionnaire de la Martia victrix
- Date d'inscription : 16/05/2008
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Je l'ai commencé, et quand j'ai vu "mousquet" j'ai fermé le livre.
Quel mauvaise façon de gacher une série géniale... :(
Quel mauvaise façon de gacher une série géniale... :(
Makhabis- Date d'inscription : 21/03/2008
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Ma suggestion :
Réouvre le livre et lis le :) Faut pas se cantonner a ca, le cadre est different c'est vrai, mais le caractere des persos demeure. Et la bonne intrigue... mais si tu fermes le livre a mousquet et que tu n'arrives pas a le lire, alors le dernier te decevrait peut etre tout autant au debut.
...
En gros, faut pas s'arreter au debut pour un seul truc je pense, j'avais été moi meme surpris par ce cadre historique, mais ca passe bien a terme. ;)
Réouvre le livre et lis le :) Faut pas se cantonner a ca, le cadre est different c'est vrai, mais le caractere des persos demeure. Et la bonne intrigue... mais si tu fermes le livre a mousquet et que tu n'arrives pas a le lire, alors le dernier te decevrait peut etre tout autant au debut.
...
En gros, faut pas s'arreter au debut pour un seul truc je pense, j'avais été moi meme surpris par ce cadre historique, mais ca passe bien a terme. ;)
Danielito- Légionnaire de la Martia victrix
- Date d'inscription : 10/04/2008
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
je trouve justement que l'ajout du cadre mousquet et Cie est un plus : nouvelles stratégies,nouveaux decors/imaginaires,...on rentre ds les capes et d'épées mais sans perdre le feu plaisant du corps a corps.
S'arreter la est la pire erreur, faites confiance a David,voyons.
S'arreter la est la pire erreur, faites confiance a David,voyons.
LelecteurFou- Légionnaire de la Martia victrix
- Date d'inscription : 20/04/2008
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
J'ai mis longtemps à me décider à lire ce livre parce que le côté mousquet et armes à feu me faisait un peu peur mais franchement il n'y a pas de quoi s'inquiéter. L'histoire est géniale et merveilleusement bien traitée, le héros est charismatique. Bon, il n'égale pas L'épée de l'orage mais il reste super.
En bref, il ne faut pas se laisser effrayer par le côté nouveau des armes à feu. Le livre est tout aussi bon que les autres Gemmell et le côté armes à feu lui confère une certaine originalité par rapport à la plupart des romans fantastiques. Je n'ai qu'une seule chose à dire: lisez-le tous comme les "pierre de sang" :study:
En bref, il ne faut pas se laisser effrayer par le côté nouveau des armes à feu. Le livre est tout aussi bon que les autres Gemmell et le côté armes à feu lui confère une certaine originalité par rapport à la plupart des romans fantastiques. Je n'ai qu'une seule chose à dire: lisez-le tous comme les "pierre de sang" :study:
Dernière édition par Le Comte de Bronze le Sam 26 Déc - 18:24, édité 2 fois
Le Comte de Bronze- Légionnaire de la Martia victrix
- Date d'inscription : 12/08/2009
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
J'avoue que contrairement à beaucoup, savoir que ce tome verrait l'introduction des armes à feu ne m'a pas empêcher de sauter sur le bouquin et de le dévorer d'une traite. Ca donne une nouvelle dimension aux bouquins (et, si j'ai bien compris, ça va faire une bonne introduction aux Pierres de Sang) et les combats prennent une nouvelle perspective. Certes, j'ai un peu regretté la facilité de certains combats ou de certaines morts (ça en ait rageant, de voir ces personnages que l'on apprécie se faire descendre d'un tir de pistolet) mais c'est autre chose aussi, le récit se modernise un peu et on échappe pas, de toute façon, aux éternels duels à l'épée.
Je ne me répéterai pas, mais j'ai été encore une fois déçue par la lenteur du récit et son apparent manque d'action. On a encore une fois l'impression que l'intrigue ne va jamais démarrer et c'est un peu ce qui se passe, on ne s'attarde que sur des détails, mais des détails d'importance. J'ai fini par m'y faire, c'est le style de narration de cette série, on est tout simplement pas dans l'action brute, on s'intéresse au contraire aux petits détails qui forgent le caractère et la vie des personnages principaux.
Agréablement surprise par ce tome donc, je craignais un peu le changement d'époque et de héros mais, même si Ring n'est pas aussi charismatique que Connavar ou Baine, il prend au fil des page une étoffe et une profondeur bienvenues qui en font un personnage intéressant et que l'on suit avec plaisir.
Je ne me répéterai pas, mais j'ai été encore une fois déçue par la lenteur du récit et son apparent manque d'action. On a encore une fois l'impression que l'intrigue ne va jamais démarrer et c'est un peu ce qui se passe, on ne s'attarde que sur des détails, mais des détails d'importance. J'ai fini par m'y faire, c'est le style de narration de cette série, on est tout simplement pas dans l'action brute, on s'intéresse au contraire aux petits détails qui forgent le caractère et la vie des personnages principaux.
Agréablement surprise par ce tome donc, je craignais un peu le changement d'époque et de héros mais, même si Ring n'est pas aussi charismatique que Connavar ou Baine, il prend au fil des page une étoffe et une profondeur bienvenues qui en font un personnage intéressant et que l'on suit avec plaisir.
Sigarni- La Reine Faucon
- Date d'inscription : 05/03/2007
coeur de corbeau
- j'ai beaucoup aimé le tome1
-j'ai été subjugué par le 2 (cf le personnage de Bane est tout simplement PARFAIT et la fille de son coeur, IDEAL) ,
-mais le 3 me déçois un peu (je vien de finir le chapitre 11 et j'ai du mal à avancer): l'introduction d'armes à feu m'a un peu surpris mais cela ne m'a pas dérangé, par contre je n'arrive pas à m'attacher au personnage principal (c'est peut-être parce qu'il n'a pas les yeux de Connavar et Bane :lol: ). Pour l'instant, je préfère de loin Gaise.
-j'ai été subjugué par le 2 (cf le personnage de Bane est tout simplement PARFAIT et la fille de son coeur, IDEAL) ,
-mais le 3 me déçois un peu (je vien de finir le chapitre 11 et j'ai du mal à avancer): l'introduction d'armes à feu m'a un peu surpris mais cela ne m'a pas dérangé, par contre je n'arrive pas à m'attacher au personnage principal (c'est peut-être parce qu'il n'a pas les yeux de Connavar et Bane :lol: ). Pour l'instant, je préfère de loin Gaise.
Akavar- Légionnaire de la Martia victrix
- Date d'inscription : 21/05/2010
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Waaa ! Je viens de finir ce tome et je ne vois que des avis mitigés. J'en suis profondément étonnée. Pour ma part, j'ai trouvé que c'était le meilleur de la série (pour l'instant, j'attaque le 4 bientôt).
Lorsque j'ai lu le résumé, je savais par avance que ce troisième tome ne pouvait que me plaire. La haine entre deux peuples annonçait des actes d’héroïsmes et de bonté de la par des Rigante. Ce sont des thèmes tellement d'actualité qu'on ne peux qu'être charmé par la plume de Gemmell.
Je suis d'accord avec Sigarni pour la lenteur dans les précédents volumes mais pas pour celui ci ! J'ai dévoré ce livre en moins d'une semaine malgré tous mes partiels qui approchent dangereusement :green:
Je ne vois pas de critique négative à faire, même l'apparition des armes à feu est un point positif dans le récit à mon avis.
Lorsque j'ai lu le résumé, je savais par avance que ce troisième tome ne pouvait que me plaire. La haine entre deux peuples annonçait des actes d’héroïsmes et de bonté de la par des Rigante. Ce sont des thèmes tellement d'actualité qu'on ne peux qu'être charmé par la plume de Gemmell.
Je suis d'accord avec Sigarni pour la lenteur dans les précédents volumes mais pas pour celui ci ! J'ai dévoré ce livre en moins d'une semaine malgré tous mes partiels qui approchent dangereusement :green:
Je ne vois pas de critique négative à faire, même l'apparition des armes à feu est un point positif dans le récit à mon avis.
Dernière édition par Alinzore le Dim 27 Jan - 19:00, édité 1 fois
Alinzore- Légionnaire de la Martia victrix
- Date d'inscription : 13/06/2012
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Tout à fait ! :thumright:Je ne vois pas de critique négative à faire, même l'apparition des armes à feu est un point positif dans le récit à mon avis.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Le jour est la nuit par rapport aux histoire de Bane et Connovar, les personnages sont moins charismatique.
Néanmoins, je lirai la suite pour voir si la fin relève le niveau.
Néanmoins, je lirai la suite pour voir si la fin relève le niveau.
Viruk1976- Général des légions Felix
- Date d'inscription : 30/05/2012
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
C'est sans doute vrai pour les personnages principaux, mais les personnages secondaires sont pas mal du tout.Le jour est la nuit par rapport aux histoire de Bane et Connovar, les personnages sont moins charismatique.
Et elle le relève, mais il faut accepter l'énorme twist high fantasy !Néanmoins, je lirai la suite pour voir si la fin relève le niveau.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Je me demandais pourquoi vous aviez séparés les tomes 1&2 des tomes 3&4.
Je ne savais pas que le tome 3 se passait 800 ans plus tard.
Il s'agirait donc de 2 dyptiques dans un même cycle ?
J'ai lu seulement les 2 premiers tomes (que j'ai trouvé excellents encore une fois malgré quelques défauts selon mes goûts). Je lirais surement la suite du coup.
Je ne savais pas que le tome 3 se passait 800 ans plus tard.
Il s'agirait donc de 2 dyptiques dans un même cycle ?
J'ai lu seulement les 2 premiers tomes (que j'ai trouvé excellents encore une fois malgré quelques défauts selon mes goûts). Je lirais surement la suite du coup.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
C'est exactement cela ! ;) Et en plus on passe de l'Antiquité à la Modernité (XVIIe-XVIIIe siècle).Il s'agirait donc de 2 dyptiques dans un même cycle ?
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Là, Gemmell m'épate. Il est passé d'un roman fidèle à ce qu'il fait de mieux (L'Épée de l'Orage) avec un choc des civilisations et de grosses bastons à un roman style pebla (Le Faucon de Minuit) pour enchaîner avec un livre à la Rob Roy sans baston majeure et avec des nouveaux personnages. Il est sorti de sa zone de confort pour nous pondre un bouquin dont le vrai héros est un vieux guerrier borgne. N'en doutons pas, le vrai héros de ce livre n'est pas Kaelin Ring mais plutôt Jaim Grymauch et le pitch final n'est pas une bastonnade d'enfer mais plutôt le procès de Maev Ring et c'est très bon !!!
À force de lire des Gemmell force est de constater qu'il bâti ses histoires sur quatre axes : la baston, la rédemption, l'amitié et l'amour. Chez Le Cœur du Corbeau, c'est l'amour qui tient le haut du pavé. Son personnage clef, Jay Grymauch n'est nullement motivé par un désir de vengeance, il est passé au dessus de ça et semble en paix avec lui même. Il ne déteste pas ses ennemis et les Varlishes le respectent. l'admirent. Ils l'aiment. De ce fait, la dynamique du livre est fort différente des autres romans auxquels nous avait habitué David Gemmell. C'est pour cette nouvelle approche que je qualifie ce livre d'un des meilleurs que l'auteur nous a pondu et si vous lisez Le Cœur de Corbeau sans attente de lire un Rigante semblable à l'un des deux précédents, vous serez conquis.
Dans Drenaï, tous les romans ont un style semblable même si les années passent après la mort de Druss, l'action se déroule selon un processus identique. Dans Rigante, 800 ans passent et tout a changé, et c'est normal ! Les armes, les civilisations, la psyché des personnages, tout est différent et l'auteur a su relever son niveau d'écriture pour s'adapter à cet état de fait. Bravo, Monsieur Gemmell !
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Il était déjà sorti de sa zone de confort avec la Reine Faucon, voire avec l'Etoile du matin, remplie de trucs à la Walter Scott. Ici on est dans le cape et d'épées anglo-saxon et on sent les vieux classique du film d'aventure hollywoodien. C'est d'autant plus plaisant que presque plus personne oeuvre dans cette voie. On est donc bien dans de la Fantasy (historique) néoclassique.Derfel a écrit:Là, Gemmell m'épate. Il est passé d'un roman fidèle à ce qu'il fait de mieux (L'Épée de l'Orage) avec un choc des civilisations et de grosses bastons à un roman style pebla (Le Faucon de Minuit) pour enchaîner avec un livre à la Rob Roy sans baston majeure et avec des nouveaux personnages. Il est sorti de sa zone de confort pour nous pondre un bouquin dont le vrai héros est un vieux guerrier borgne. N'en doutons pas, le vrai héros de ce livre n'est pas Kaelin Ring mais plutôt Jaim Grymauch et le pitch final n'est pas une bastonnade d'enfer mais plutôt le procès de Maev Ring et c'est très bon !!!
Qu'est-ce que j'avais écrit déjà ?
Visiblement Derfel, tu appartiens à la 2e catégorie.moi-même a écrit:Il y a 2 types de fans de Gemmell :
- les amateurs d'actionners heroic-fantasy à la Drenaï
- les amateurs de récits historiques plus posés et plus intimistes à la "Rigante" ou à la "Troie".
Dernière édition par Albéric le Ven 25 Avr - 15:10, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Oui, mais ce qui est particulier ici, c'est qu'il a modifié son histoire en plein cycle. C'était si facile de continuer avec la suite logique de Le Faucon de Minuit.Albéric a écrit:Il était déjà sorti de sa zone de confort avec la Reine Faucon, voire avec l'Etoile du matin, remplie de trucs à la Walter Scott.
On dit que l'on ne change pas une recette gagnante. Eh bien, lui il a osé.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Une excellente première partie à mes yeux ! Je ne comprends pas trop à vrai dire les plaintes de certains lecteurs sur l’usage d’armes à feu et de canons. Vu que l’on se situe dans une Fantasy historisante aux alentours du XVIIème-XVIIIème siècle, on reste dans une période propice à la Fantasy. Ça me rappelle le jeu de rôle Fable II que je jouais sur Xbox360 et qui possédait en quelque sorte la même ambiance d’époque tout en incluant des éléments fantastiques, et c’était plutôt grandiose (élu meilleur jeu vidéo de l’année 2008 pour les néophytes qui se demandent de quoi je parle). Aucun problème pour moi donc, certains préfèrent un contexte plus antique comme dans le premier diptyque, ça peut se comprendre.
David Gemmell reprends les formules et codes qu’on lui connaît, les mêmes trames scénaristiques que d’habitude et c’est toujours un délice. Je dois même dire que ce changement d’époque apporte quelque chose de différent. Les reprises, chez Gemmell, on s’y attend, on connaît, mais quelque fois il tombe un peu dans la facilité. D’accord pour les reprises, c’est sa marque de fabrique, mais une reprise dans un même cycle c’est un peu agaçant : Je parle du passage au début du livre où Kaelin Ring se fritte avec Taybard Jaeckel qui sont respectivement les descendants de Connarvar et Fulliach, qui déjà se mettaient sur la tronche au début du tome 1 avant de devenir alliés. C’est la fameuse répétition des évènements passés, l’histoire ne serait qu’un éternel recommencement… mais repris dans un même cycle ça donne une petite impression "manque d’idées" de la part de l’auteur.
Mais de toute façon quand on a lu quasiment l’ensemble de la collection de l’auteur, on finit par voir toutes les références aux précédents ouvrages.
La fin du livre rappelle la fin d’Argurios fin du tome 1 de Troie
Alors c’est vrai, pas de batailles épiques mais des petites escarmouches et des missions sauvetages qui viennent combler les passages que certains peuvent trouver longs mais que personnellement j’ai trouvé tout aussi divertissants. On sent qu’il a atteint une plénitude dans son écriture, hâte de lire le second volume pour voir la tournure des évènements avec je le pense le début des choses sérieuses. Révolte !
Je crois qu’il y a une thématique principale qui ressort du livre et présente du début à la fin, sûrement déjà évoquée à de multiples reprises dans ses précédentes œuvres mais qui se fait ici plus insistante. Gemmell nous parle dans ce roman de notre identité, pas seulement d’identité nationale qui est bien trop réductrice, mais de ce que nous sommes et choisissons de devenir. Désolé si ce n’est pas suffisamment clair, j’ai parfois un peu de mal à chaud à mettre des mots sur mes pensées. Ce que je veux dire c’est qu’encore une fois Gemmell nous apporte un message humaniste, raconté avec force et émotion. L’on ne peut pas tirer de fierté de quelque chose que l’on n’a pas choisit d’être. On ne peut pas être fier d’être Rigante ou Varlishe, mais l’on peut s’en montrer digne en faisant le bien, ce qui est juste, selon sa morale et l'équité.
Peu importe les liens du sang : Grymauch élève le jeune Kaelin comme si c’était son fils alors qu’il n'ont à la base aucun lien de parenté. Même chez cette pourriture de Moïdart (qui a un petit côté Hitler avec ses talents de peintre) il y a un peu de bien puisqu’il choisit d’élever un enfant dont il sait ne pas être le père, même s’il manque d’amour pour lui. Qui est 100% Varlishe, 100% Rigante, 100% Pannone ? Impossible à dire, impossible à prouver, peu importe au final, tout cela ne sont que des broutilles pour les racistes suprémacistes. Nous sommes tous issus de ça de là, ce qui compte ce sont nos actes et nos envies qui dictent ce que l'on est.
Peu importe l’héritage "patrimonial" : le bien et le mal ne réside pas dans la nationalité d’un individu contrairement à ce pensent Varlishe et Rigante qui ne peuvent pas se piffer. Même si on a une préférence pour nos héros Rigante, il y a de la noblesse chez certains Varlishes comme la timide et méprisée par les "siens" Shula, le maître d'école, Mulgrave le maître d'arme ou le pisteur à la faucille. Banny est né Varlishe mais est adopté par des « kilts ». Chara Ward est une "pure" Varlishe mais c’est la fille la plus innocente qui existe et elle tombe amoureuse d’un Rigante.
Inversement les fiers Rigantes peuvent montrer la même noirceur d’âme que n’importe quel autre individu comme le traître Rigante noir dont j’ai déjà oublié le nom. Call Jace est chef des Rigantes par le titre et de par sa ruse qui lui a permis de grimper les échelons (L’Etrange dit de lui avec justesse qu’il a l’âme d’un Varlishe). Seul Jaim est l’homme digne de ce nom, l’archétype du Rigante, droit, courageux, bagarreur, digne, juste, empathique. Mais chez Gemmell, se sont toujours les meilleurs qui partent en premiers.
Les personnages ont quasiment tous cette impression de ne pas être né à la bonne place ou au bon endroit. Même chez les persos secondaires comme Addler le maître d’école, d’abord enseignant castrateur typique de l’éducation anglaise d'une autre époque, celle des brimades et des corrections corporelles. Mais comme il est ouvert d’esprit, il finira par choisir sa famille d’adoption.
A travers ces personnages, s'agirait-il d'un questionnement de DG sur sa propre identité, né anglais (et probablement heureux de l'être j'imagine) mais avec l'âme d'un folklorique écossais des Highlands ? Je le pense. On n'écrit pas une telle saga rendant hommage au Highlanders sans en être soi-même tombé amoureux.
Sinon, sur les autres aspects positifs du roman, j’ai bien apprécié cette intro aux accents de prophétie avec Corbeau le chien et le Cerfs, il y a un petit côté TdF avec le Loup et le Cerf s’entretuant, mais inversé ici.
Hé ! On l’a enfin notre guerre des Jumeaux de Drenaï ! Sauf qu’ici c’est plutôt l’alliance des demi-frères !
David Gemmell aurait-il révisé son avis concernant les riches qui veulent devenir toujours de plus en plus riche ? Le personnage féminin principale Maev Ring est un génie des affaires, sa fortune est colossale mais de part le fait qu’elle est Rigante, les lois sinistres Varlishe-anglaises lui interdisent de trop s’élever dans la hiérarchie des classes. Et bien, pas vraiment, car David Gemmell ne déteste personne, il ne voue pas une haine primaire à l’égard des riches, seulement à l’égard de ceux qui cherchent à écraser les autres à des fins personnelles, comme on le retrouve aussi chez Joe Abercrombie. Les évêques et le clergé sont corrompus par la luxure, Gemmell fustige ses personnes là. Il fustige Gorain, il fustige Call Jace qui demande un tribut comme le mafieux qu'il est en réalité. Maev Ring est riche, mais il s’agit de richesse redistribuée, faire du commerce pour prospérer soi-même (cela va de soi quand même) mais surtout, faire prospérer les autres. Une relation gagnant-gagnant.
Gemmell avait le même genre de pensée concernant le savoir, c’était dans L’Etoile du Matin :
Changer le mot savoir par richesse et c’est exactement ce théorème qui s’applique sur Maev Ring.
Également bien kiffé le combat de boxe (encore un classique) lors des jeux traditionnels.
Voilà grosso modo ce que je pouvais dire à chaud sur Rigante 3. Je reviendrai si j’ai de nouveaux flashs…
David Gemmell reprends les formules et codes qu’on lui connaît, les mêmes trames scénaristiques que d’habitude et c’est toujours un délice. Je dois même dire que ce changement d’époque apporte quelque chose de différent. Les reprises, chez Gemmell, on s’y attend, on connaît, mais quelque fois il tombe un peu dans la facilité. D’accord pour les reprises, c’est sa marque de fabrique, mais une reprise dans un même cycle c’est un peu agaçant : Je parle du passage au début du livre où Kaelin Ring se fritte avec Taybard Jaeckel qui sont respectivement les descendants de Connarvar et Fulliach, qui déjà se mettaient sur la tronche au début du tome 1 avant de devenir alliés. C’est la fameuse répétition des évènements passés, l’histoire ne serait qu’un éternel recommencement… mais repris dans un même cycle ça donne une petite impression "manque d’idées" de la part de l’auteur.
Mais de toute façon quand on a lu quasiment l’ensemble de la collection de l’auteur, on finit par voir toutes les références aux précédents ouvrages.
La fin du livre rappelle la fin d’Argurios fin du tome 1 de Troie
- Spoiler:
- Fait chier. J'ai eu beau m'y attendre sans grand suspens, j'ai eu les yeux embué comme avec la mort d'Argurios, même effet. Pas cool Gemmell.
Alors c’est vrai, pas de batailles épiques mais des petites escarmouches et des missions sauvetages qui viennent combler les passages que certains peuvent trouver longs mais que personnellement j’ai trouvé tout aussi divertissants. On sent qu’il a atteint une plénitude dans son écriture, hâte de lire le second volume pour voir la tournure des évènements avec je le pense le début des choses sérieuses. Révolte !
Je crois qu’il y a une thématique principale qui ressort du livre et présente du début à la fin, sûrement déjà évoquée à de multiples reprises dans ses précédentes œuvres mais qui se fait ici plus insistante. Gemmell nous parle dans ce roman de notre identité, pas seulement d’identité nationale qui est bien trop réductrice, mais de ce que nous sommes et choisissons de devenir. Désolé si ce n’est pas suffisamment clair, j’ai parfois un peu de mal à chaud à mettre des mots sur mes pensées. Ce que je veux dire c’est qu’encore une fois Gemmell nous apporte un message humaniste, raconté avec force et émotion. L’on ne peut pas tirer de fierté de quelque chose que l’on n’a pas choisit d’être. On ne peut pas être fier d’être Rigante ou Varlishe, mais l’on peut s’en montrer digne en faisant le bien, ce qui est juste, selon sa morale et l'équité.
Peu importe les liens du sang : Grymauch élève le jeune Kaelin comme si c’était son fils alors qu’il n'ont à la base aucun lien de parenté. Même chez cette pourriture de Moïdart (qui a un petit côté Hitler avec ses talents de peintre) il y a un peu de bien puisqu’il choisit d’élever un enfant dont il sait ne pas être le père, même s’il manque d’amour pour lui. Qui est 100% Varlishe, 100% Rigante, 100% Pannone ? Impossible à dire, impossible à prouver, peu importe au final, tout cela ne sont que des broutilles pour les racistes suprémacistes. Nous sommes tous issus de ça de là, ce qui compte ce sont nos actes et nos envies qui dictent ce que l'on est.
Peu importe l’héritage "patrimonial" : le bien et le mal ne réside pas dans la nationalité d’un individu contrairement à ce pensent Varlishe et Rigante qui ne peuvent pas se piffer. Même si on a une préférence pour nos héros Rigante, il y a de la noblesse chez certains Varlishes comme la timide et méprisée par les "siens" Shula, le maître d'école, Mulgrave le maître d'arme ou le pisteur à la faucille. Banny est né Varlishe mais est adopté par des « kilts ». Chara Ward est une "pure" Varlishe mais c’est la fille la plus innocente qui existe et elle tombe amoureuse d’un Rigante.
Inversement les fiers Rigantes peuvent montrer la même noirceur d’âme que n’importe quel autre individu comme le traître Rigante noir dont j’ai déjà oublié le nom. Call Jace est chef des Rigantes par le titre et de par sa ruse qui lui a permis de grimper les échelons (L’Etrange dit de lui avec justesse qu’il a l’âme d’un Varlishe). Seul Jaim est l’homme digne de ce nom, l’archétype du Rigante, droit, courageux, bagarreur, digne, juste, empathique. Mais chez Gemmell, se sont toujours les meilleurs qui partent en premiers.
Les personnages ont quasiment tous cette impression de ne pas être né à la bonne place ou au bon endroit. Même chez les persos secondaires comme Addler le maître d’école, d’abord enseignant castrateur typique de l’éducation anglaise d'une autre époque, celle des brimades et des corrections corporelles. Mais comme il est ouvert d’esprit, il finira par choisir sa famille d’adoption.
A travers ces personnages, s'agirait-il d'un questionnement de DG sur sa propre identité, né anglais (et probablement heureux de l'être j'imagine) mais avec l'âme d'un folklorique écossais des Highlands ? Je le pense. On n'écrit pas une telle saga rendant hommage au Highlanders sans en être soi-même tombé amoureux.
Sinon, sur les autres aspects positifs du roman, j’ai bien apprécié cette intro aux accents de prophétie avec Corbeau le chien et le Cerfs, il y a un petit côté TdF avec le Loup et le Cerf s’entretuant, mais inversé ici.
Hé ! On l’a enfin notre guerre des Jumeaux de Drenaï ! Sauf qu’ici c’est plutôt l’alliance des demi-frères !
David Gemmell aurait-il révisé son avis concernant les riches qui veulent devenir toujours de plus en plus riche ? Le personnage féminin principale Maev Ring est un génie des affaires, sa fortune est colossale mais de part le fait qu’elle est Rigante, les lois sinistres Varlishe-anglaises lui interdisent de trop s’élever dans la hiérarchie des classes. Et bien, pas vraiment, car David Gemmell ne déteste personne, il ne voue pas une haine primaire à l’égard des riches, seulement à l’égard de ceux qui cherchent à écraser les autres à des fins personnelles, comme on le retrouve aussi chez Joe Abercrombie. Les évêques et le clergé sont corrompus par la luxure, Gemmell fustige ses personnes là. Il fustige Gorain, il fustige Call Jace qui demande un tribut comme le mafieux qu'il est en réalité. Maev Ring est riche, mais il s’agit de richesse redistribuée, faire du commerce pour prospérer soi-même (cela va de soi quand même) mais surtout, faire prospérer les autres. Une relation gagnant-gagnant.
Gemmell avait le même genre de pensée concernant le savoir, c’était dans L’Etoile du Matin :
- En quoi la recherche du savoir peut-elle être stupide ? rétorquai-je.
- Lorsqu'elle est entreprise pour soi-même. Un homme qui cherche à apprendre comment irriguer un champ afin de faire pousser d'avantage de cultures à non seulement accru son savoir mais il a trouvé un moyen d'améliorer la vie des autres. Le savoir doit servir à quelque chose.
Changer le mot savoir par richesse et c’est exactement ce théorème qui s’applique sur Maev Ring.
Également bien kiffé le combat de boxe (encore un classique) lors des jeux traditionnels.
Voilà grosso modo ce que je pouvais dire à chaud sur Rigante 3. Je reviendrai si j’ai de nouveaux flashs…
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
excellente critique sieben
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Merci Marv.
J’aime bien cet effet miroir entre les demi-frères Kaelin Ring et Gaise Maçon. Si Gemmell était toujours en vie nul doute qu’il aurait mis en chantier la guerre des jumeaux dans le cycle de Drenaï. Gemmell préparait ses prochains livres en s’appuyant sur ceux déjà sortis. Parménion fait office de modèle pour Connavar et je pense que Kaelin et Gaise lui auraient servi de modèle pour les jumeaux. Tout les deux issus du même père biologique, descendant d’une lignée de roi, de mères différentes mais mortes peu après leur naissance. Elevés chacun de leur côté par un père adoptif sans lien de sang avec leur famille. L’un élevé par un père exemplaire, l’autre dans la dureté des règles de la noblesse par un père qui ne lui démontre que très peu d’affection. Et pourtant le premier est le plus prompte à la colère et aux coups de sang, tandis que le second est plus posé de nature. Le feu et la glace.
Sinon, comme je le disais, l'alliance de la Fantasy avec les tromblons et pistolets dans un décorum fin du 16ème, c'est possible:
J’aime bien cet effet miroir entre les demi-frères Kaelin Ring et Gaise Maçon. Si Gemmell était toujours en vie nul doute qu’il aurait mis en chantier la guerre des jumeaux dans le cycle de Drenaï. Gemmell préparait ses prochains livres en s’appuyant sur ceux déjà sortis. Parménion fait office de modèle pour Connavar et je pense que Kaelin et Gaise lui auraient servi de modèle pour les jumeaux. Tout les deux issus du même père biologique, descendant d’une lignée de roi, de mères différentes mais mortes peu après leur naissance. Elevés chacun de leur côté par un père adoptif sans lien de sang avec leur famille. L’un élevé par un père exemplaire, l’autre dans la dureté des règles de la noblesse par un père qui ne lui démontre que très peu d’affection. Et pourtant le premier est le plus prompte à la colère et aux coups de sang, tandis que le second est plus posé de nature. Le feu et la glace.
Sinon, comme je le disais, l'alliance de la Fantasy avec les tromblons et pistolets dans un décorum fin du 16ème, c'est possible:
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Je me suis délecté de chacun de tes mots Sieben... ça, c'est du retour de lecture costaud, sincère et généreux comme je les aime !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Et ben, merci, ça fait plaisir. Reste à découvrir le final.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Rigante 3 Le Coeur de Corbeau : partagez vos impressions
Dans la 1ère partie du double diptyque du cycle Rigante les héros celtes finissaient par l’emporter sur les légions romaines, mais 800 ans plus tard plus les choses changent et plus elles restent les même puisque impérialisme, colonialisme, acculturation et déculturation forcées font leur retour dans les Highlands avec la domination des Varlishes qui ont été jusqu’à s’approprier la légende de Connavar et Bane (de la même manière qu’IRL les descendants des Angles et des Saxons ont récupéré la légende d’un certain Dux Bellorum brittonique). Nous sommes donc toujours dans un univers parallèle pas très différent du notre, par bien des aspects dans une uchronie car on reconnaît immédiatement les Îles britanniques du XVIIe siècle divisées entre Anglais, Gallois, Écossais et Irlandais mais aussi entre Cavaliers partisans du Roi et Têtes-Rondes partisans du Parlement…
Nous parcourons donc de nouveau les cols enneigés aux forêts aux senteurs résinées, les vallées embrumées, les landes et les bruyères recouverte par la rosée, et nous glissons très joliment d’un personnage à l’autre d’une magnifique comédie humaine : les jeunes Kaeling Ring et Gaise Macon en quête d’apprentissage, la vieille Caretha à la fois voyante et guérisseuse, Alterith Shaddler le professeur d’école sévère mais juste, Maev Ring la redoutable femme d’affaire rigante aux cheveux roux, Galiott la Frontière le policier varlish qui fait tout pour éviter les vagues, Banny le petit miséreux magicien des mathématiques, Mulgrave l’épéiste maître d’armes, Ramus l’apothicaire humaniste, Taybard Jaekel, l’adolescent métisse qui ne sait plus quelle est sa place, Chain Chara le boxeur varlish digne successeur de Mohammed Ali (il y avait le même dans La Légende de Marche-Mort ^^), Huntsekker le chasseur de primes qui se prend pour l’Ankou, Call Jace le chef des Rigante Noirs et ses enfants, le sanguin Bael et la fougueuse Chara (entre racket et vendetta on dirait un mafieux indépendantiste méditerranéen ^^)… Mais aussi un adolescent qui par concupiscence se laisse entraîner dans un acte sordide, un capitaine tourmenté par la méchanceté de sa mère et la bonté de celui que par carriérisme il a choisi de tuer, un jeune homme consumé par le désir de vengeance et qui en voulant creuser la tombe de celui qui le hante finit par creuser sa propre tombe, ainsi qu’un traître en puissance rongé à la fois par la honte, l’envie et la jalousie… Au final il n’y a ni véritables bons ni véritables méchants, et tout est peint en subtiles nuances de gris…
Cette narration est un héritage de la littérature anglaise, qu’on retrouve par exemple fréquemment chez Agatha Christie, mais personnellement je n’avais pas lu depuis quelque chose d’aussi fluide et d’aussi sophistiqué depuis mes passages chez James Clavell (je ne sais pas si le maître anglais de l’heroic fantasy a considérablement amélioré sa plume en épousant sa correctrice, ou si le traducteur Alain Névant qui laisse encore passer 9 fois du « maléfique » et « malfaisant » avait mangé du lion). C’est donc à travers les regards des uns et des autres nous découvrons les deux personnages principaux que sont Jaim Grymauch, le champion rigante aimé de tous, mais plein de failles et de tourments car il y a encore l’obscurité en lui, et le Moïdart, le gouverneur varlish détesté de tous, mais plein de failles et de tourments car il y a encore de la lumière en lui… Alors oui on retrouve avec Kaeling Ring un adolescent tourmenté fils d’un héros décédé, qui malgré ses doutes va retrouver confiance en lui et en l’humanité grâce à Jaim Graymauch son père de substitution, et avec Gaise Macon un adolescent tourmenté qui vit dans l’ombre de son père à la fois aimé, admiré, craint et haï, qui malgré ses doutes va retrouver confiance en lui et en l’humanité grâce à Mulgrave son père de substitution…. Peur, Colère, Haine, Souffrance : tous ont été tentés ou vont être tentés de passer du Côté Obscur de la Force, donc ne soyez pas surpris de retrouver les archétypes starwarsiens (donc de la Quête du Héros aux mille et un visages), et reconnaître ici ou là les ombres tutélaires d’Obi-Wan Kenobi, de Luke Skywalker, de Palpatine et de Dark Vador (associer Highlanders et Jedis, mais quelle idée géniale !^^)… Et si Jaim Grymauch est indiscutablement le héros de ce tome 3, préparez-vous à de sacrés twists dans le tome 4 avec Esprit du Saule !
Au final OMG David Gemmell réussit à lui tout seul tous les classiques du roman historique, car Sir Walter Scott leur père fondateur est en lui : Waverley, Guy Mannering, Rob Roy, Une légende de Montrose, Ivanhoé, Les Aventures de Nigel, Peveril du Pic, Redgauntlet, Woodstock, Chroniques de la Canongate…
On rit, on pleurs, on tremble : nous au cœur du cape et épée et anglais et c’est le pied ! On retrouve donc le côté épique, le côté tragique, le côté romantique et la lutte des classes
Le monde se divise définitivement en deux catégories : les êtres humains qui ont compris qu’ils devaient apprendre à vivre ensemble comme des frères pour ne par mourir tous ensemble comme des idiots, et les homines crevarices qui n’en finissent plus de diviser pour régner parce qu’ils en n’ont rien à secouer de l’humanité ! Donc votez bien !!!
Nous parcourons donc de nouveau les cols enneigés aux forêts aux senteurs résinées, les vallées embrumées, les landes et les bruyères recouverte par la rosée, et nous glissons très joliment d’un personnage à l’autre d’une magnifique comédie humaine : les jeunes Kaeling Ring et Gaise Macon en quête d’apprentissage, la vieille Caretha à la fois voyante et guérisseuse, Alterith Shaddler le professeur d’école sévère mais juste, Maev Ring la redoutable femme d’affaire rigante aux cheveux roux, Galiott la Frontière le policier varlish qui fait tout pour éviter les vagues, Banny le petit miséreux magicien des mathématiques, Mulgrave l’épéiste maître d’armes, Ramus l’apothicaire humaniste, Taybard Jaekel, l’adolescent métisse qui ne sait plus quelle est sa place, Chain Chara le boxeur varlish digne successeur de Mohammed Ali (il y avait le même dans La Légende de Marche-Mort ^^), Huntsekker le chasseur de primes qui se prend pour l’Ankou, Call Jace le chef des Rigante Noirs et ses enfants, le sanguin Bael et la fougueuse Chara (entre racket et vendetta on dirait un mafieux indépendantiste méditerranéen ^^)… Mais aussi un adolescent qui par concupiscence se laisse entraîner dans un acte sordide, un capitaine tourmenté par la méchanceté de sa mère et la bonté de celui que par carriérisme il a choisi de tuer, un jeune homme consumé par le désir de vengeance et qui en voulant creuser la tombe de celui qui le hante finit par creuser sa propre tombe, ainsi qu’un traître en puissance rongé à la fois par la honte, l’envie et la jalousie… Au final il n’y a ni véritables bons ni véritables méchants, et tout est peint en subtiles nuances de gris…
Cette narration est un héritage de la littérature anglaise, qu’on retrouve par exemple fréquemment chez Agatha Christie, mais personnellement je n’avais pas lu depuis quelque chose d’aussi fluide et d’aussi sophistiqué depuis mes passages chez James Clavell (je ne sais pas si le maître anglais de l’heroic fantasy a considérablement amélioré sa plume en épousant sa correctrice, ou si le traducteur Alain Névant qui laisse encore passer 9 fois du « maléfique » et « malfaisant » avait mangé du lion). C’est donc à travers les regards des uns et des autres nous découvrons les deux personnages principaux que sont Jaim Grymauch, le champion rigante aimé de tous, mais plein de failles et de tourments car il y a encore l’obscurité en lui, et le Moïdart, le gouverneur varlish détesté de tous, mais plein de failles et de tourments car il y a encore de la lumière en lui… Alors oui on retrouve avec Kaeling Ring un adolescent tourmenté fils d’un héros décédé, qui malgré ses doutes va retrouver confiance en lui et en l’humanité grâce à Jaim Graymauch son père de substitution, et avec Gaise Macon un adolescent tourmenté qui vit dans l’ombre de son père à la fois aimé, admiré, craint et haï, qui malgré ses doutes va retrouver confiance en lui et en l’humanité grâce à Mulgrave son père de substitution…. Peur, Colère, Haine, Souffrance : tous ont été tentés ou vont être tentés de passer du Côté Obscur de la Force, donc ne soyez pas surpris de retrouver les archétypes starwarsiens (donc de la Quête du Héros aux mille et un visages), et reconnaître ici ou là les ombres tutélaires d’Obi-Wan Kenobi, de Luke Skywalker, de Palpatine et de Dark Vador (associer Highlanders et Jedis, mais quelle idée géniale !^^)… Et si Jaim Grymauch est indiscutablement le héros de ce tome 3, préparez-vous à de sacrés twists dans le tome 4 avec Esprit du Saule !
Au final OMG David Gemmell réussit à lui tout seul tous les classiques du roman historique, car Sir Walter Scott leur père fondateur est en lui : Waverley, Guy Mannering, Rob Roy, Une légende de Montrose, Ivanhoé, Les Aventures de Nigel, Peveril du Pic, Redgauntlet, Woodstock, Chroniques de la Canongate…
- Spoiler:
- (récits régulièrement adaptés à la télé et à la radio au Royaume-Uni, mais qualifiés en France de récits jeunesse poussiéreux et sans intérêt par les prescripteurs d’opinion : les commissaires littéraires franco-français continue de battre les records du monde de la connerie élitiste ! FDM)
On rit, on pleurs, on tremble : nous au cœur du cape et épée et anglais et c’est le pied ! On retrouve donc le côté épique, le côté tragique, le côté romantique et la lutte des classes
- Spoiler:
- (c’est tout sauf un hasard si les révoltés de Kaeling Ring l’emporte sur les soldats varlishes de la même que naguère les révoltés de Spartacus l’ont emporté sur les soldats romains).
- Spoiler:
- Un petit enseignant et un petit artisan empruntent la voie des Justes pour se dresser seuls face aux ténèbres de la crevardise, et c’est leurs vies qu’ils mettent en jeu face aux paladins noirs nationaux-socialiste envoyés par les puissants pour protéger leurs petits intérêts bien calculés. Puis vient Jaim Grymauch, cheveux noirs, regard sombre, épée au poing, aux accès de mélancolie tout aussi démesurés que ses joies… Il ne foulera pas de ses sandales les trônes constellés de joyaux de la Terre, car il a un choix faire : délivrer son grand amour clandestinement, s’enfuir et vivre, ou dénoncer au grand jour l’imposture crevardiste au risque de mourir… Il n’hésite même pas une seconde et entre dans la légende : Robin des Bois, Ivanhoé, ce bon vieux Rocky et le Mahatma Gandhi s’incarnent en lui pour mettre fin à l’enchaînement sans fin des attentats et des représailles, pour casser le cycle infernal de la haine et de la violence, du mépris et de l’indifférence ! Car rappelez-vous bien qu’il n’y a jamais eu de meilleur moyen de vaincre un ennemi que de s’en faire un ami…
Le monde se divise définitivement en deux catégories : les êtres humains qui ont compris qu’ils devaient apprendre à vivre ensemble comme des frères pour ne par mourir tous ensemble comme des idiots, et les homines crevarices qui n’en finissent plus de diviser pour régner parce qu’ils en n’ont rien à secouer de l’humanité ! Donc votez bien !!!
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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