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Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
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Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Résumé du tome 1 :
Prince Yarvi has vowed to regain a throne he never wanted. But first he must survive cruelty, chains, and the bitter waters of the Shattered Sea. And he must do it all with only one good hand.
The deceived will become the deceiver.
Born a weakling in the eyes of his father, Yarvi is alone in a world where a strong arm and a cold heart rule. He cannot grip a shield or swing an axe, so he must sharpen his mind to a deadly edge.
The betrayed will become the betrayer.
Gathering a strange fellowship of the outcast and the lost, he finds they can do more to help him become the man he needs to be than any court of nobles could.
Will the usurped become the usurper?
But even with loyal friends at his side, Yarvi finds his path may end as it began—in twists, and traps, and tragedy.
Pour l'image, merci Elbakin.net...
Dernière édition par Albéric le Sam 20 Sep - 12:00, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
La couverture française :
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Et alors, tu l'as lu ? C'est décrit comme du young adult mais avec Abercrombie je me demande sur quel ton on se place.
Sieben- Navarque de la flotte macédonienne
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Je trouve l'édition originale magnifique avec jaquette, couverture cartonnée (la carte intérieure est superbe).
La couverture française est pas mal mais plus banal.
Je regrette que vu le prix de nos éditions française nous ayons pas une qualité des livres similaire à celle des éditions originales.
A croire que chez nous il faut attendre une édition collector pour avoir un livre qui ressemble à un vrai beau Livre.
Encore que pour Abercrombie, chez Bragelonne du moins, la deuxième trilogie de la première Loi est somptueuse (mais très chère)
La couverture française est pas mal mais plus banal.
Je regrette que vu le prix de nos éditions française nous ayons pas une qualité des livres similaire à celle des éditions originales.
A croire que chez nous il faut attendre une édition collector pour avoir un livre qui ressemble à un vrai beau Livre.
Encore que pour Abercrombie, chez Bragelonne du moins, la deuxième trilogie de la première Loi est somptueuse (mais très chère)
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Pas encore sorti donc pas encore lu.Sieben a écrit:Et alors, tu l'as lu ? C'est décrit comme du young adult mais avec Abercrombie je me demande sur quel ton on se place.
Aux Imaginales, l'auteur avait dit que c'était du Young Adult mais pas trop quand même, mais que de toutes les manières c'était beaucoup moins cynique et beaucoup moins amoral que ses autres romans.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
J'espère que je ne serai pas le premier à le lire, somme toute ce serait assez ironique que ce soit moi...
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Une aperçu des couvertures des versions américaines :
Personnellement, je préfère la seconde première de couverture pour Half a King.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
La seconde est superbe, la troisième j aime beaucoup aussi
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
L'imbécile frappe. Le sage sourit, attend, apprend. Ensuite, il frappe.
De premier abord, ça a des airs de Monte Cristo au pays des vikings cette histoire.
De premier abord, ça a des airs de Monte Cristo au pays des vikings cette histoire.
Invité- Invité
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Albéric a écrit:Pas encore sorti donc pas encore lu.Sieben a écrit:Et alors, tu l'as lu ? C'est décrit comme du young adult mais avec Abercrombie je me demande sur quel ton on se place.
Aux Imaginales, l'auteur avait dit que c'était du Young Adult mais pas trop quand même, mais que de toutes les manières c'était beaucoup moins cynique et beaucoup moins amoral que ses autres romans.
On pourrait même croire que ça a été écrit par un young adult! L'histoire est expédiée en 274 pages, on voit venir les coups de théâtre à 3 km!
Si on m'avait dit que c'est un premier roman, j'aurais été plus indulgent, mais là, après la Première Loi, j'espérais beaucoup mieux de Abercrombie.
Invité- Invité
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
La Moitié d'un Roi de Joe Abercrombie a été commercialisé comme une tentative de l'auteur de raconter une histoire pour jeunes adultes.
C'est l'histoire du prince Yarvi, un jeune homme avec une main difforme qui se contente de se fondre dans les ombres du ministère et de laisser les rènes au pouvoir à son père et son frère, mais après une série d'événements malheureux, il se retrouve assis sur le trône. C'est plus qu'une histoire pour adolescents, c'est aussi une histoire pour ceux qui aiment la Fantasy.
L'histoire suit le prince Yarvi, second fils du roi orgueilleux du Gettland, considéré comme une nuisance aux yeux de tous en raison d'un défaut de naissance qui a laissé un moignon mutilé en place d'une main. Quand son père et son frère sont tués lors de négociations avec Grom-gil-Gorm, souverain ennemi du Vansterland qui leur a tendu un piège à la frontière de son pays, le prince Yarvi est tiré de ses études religieuses et placé sur le trône, seulement pour être trahi par l'un des siens et abandonné à la merci des eaux de la Mer Éclatée. Yarvi n'a jamais voulu le trône, mais il cherchera à le récupérer au nom de la vengeance.
La Moitié d'un Roi est une histoire qui commence avec lenteur, nous présentant divers personnages et les politiques qui gouvernent ce monde, mais l'histoire explose littéralement après que Yarvi ait été trahi.
Yarvi est montré comme un être physiquement mou et faible, un jeune garçon qui a été forcé d'aiguiser son esprit dans un monde où il est physiquement dominé.
Yarvi promet de retrouver son trône, dont il n'a jamais voulu. Mais il doit d'abord survivre à la cruauté, aux chaînes et aux eaux amères de la mer Éclatée. Et il doit tout faire avec une seule main valide.
Né faible aux yeux de son père, Yarvi est seul dans un monde où un bras fort et un cœur froid sont la règle. Mais voilà, il ne peut pas saisir un bouclier ni balancer une hache, alors il doit aiguiser son esprit pour s'en faire une arme mortelle.
Cependant Abercrombie passe Yarvi à la moulinette alors qu'il subira les affres de l'esclavagisme en tant que galérien sur un vaisseau de commerce qui tient plus du bateau pirate. Ce qui en ressort est un jeune homme qui a été durci par l'adversité, a conservé son esprit aiguisé, et a développé un instinct de tueur. La progression de Yarvi de faible à un jeune homme plein de ressources est un bon moment qu'Abercrombie nous fait passer. La chose qui m'a le plus frappé c'est l'intelligence de l'auteur lors de l'élaboration du personnage de Yarvi : d'une mauviette comme Roi, puis une subtile transformation du personnage sous nos yeux.
Avec des amis fidèles - ses frères de rame - à ses côtés, Yarvi trouve son chemin. Celui-ci peut se terminer comme il a commencé, près de la Grande Porte qui mène à la mort.
Avec moins de 300 pages, je me suis assis pour en commencer la lecture et trois jours plus tard, je me trouve maintenant à écrire une critique sur un des livres les plus saisissants que je ai lu depuis longtemps. Une fois que cette aventure est commencée, je ne pouvais tout simplement pas en stopper la lecture. Les compagnons de Yarvi sont aussi variées que les terres d'où ils proviennent, et absolument rien n'est joué tant que nous ne sommes pas rendu à la page finale.
Sans entrer dans les détails, il est évident qu'Abercrombie maîtrise son histoire, riche en rebondissements, pièges, et avec un twist final digne de la meilleure tragédie. Il y a peu, voire rien, que je peux trouver de négatif avec ce livre. Abercrombie est certainement un maître au travail, et j'attends avec impatience le prochain épisode de la série.
Dernière édition par Derfel le Ven 5 Déc - 15:10, édité 4 fois
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Par contre, pour ma part, c'est le Abercrombie que j'ai le moins apprécié. Les rebondissements sont tellement prévisibles. Il n'y a pas un seul passage du livre qui ne m'a pas fait dire: "tiens, j'ai déjà vu ça quelque part!". Et la révélation vaudevillesque de la fin... J'espère que le deuxième opus retrouvera le niveau de la Première Loi.
Invité- Invité
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Super critique Derfel, si je n'avais pas déjà acheté le livre tu me donnerais certainement envie de le faire... par contre tu me donnes pour le coup vraiment envie de le mettre au-dessus de ma pile.
De toute façon, Je pense qu’après le tome 4 de la saga Traquemort que je termine sous peu, je m'y mets ... en fait non j'ai une obligation "masse critique Babelio avec le dernier Mark Lawrence" mais juste après alors, çà a l'air d'être du feu ce bouquin avec une histoire où un faible s'élève au-dessus des forts, où un "laissé-pour-compte" prend sa revanche, j'adore ces histoires...
Pour répondre à Tarentio :
Je suis un peu comme David Gemmell qui disait adorer les livres de Louis L'Amour même si finalement il racontait toujours la même histoire, mais il le faisait toujours avec un tel panache et procurait un tel plaisir de lecture que finalement on ne se plaignait pas du coté déjà vu, répétitif, au contraire on prenait plaisir à y replonger à chaque fois.
Abercrombie est UN BON, qu'on se le dise l
De toute façon, Je pense qu’après le tome 4 de la saga Traquemort que je termine sous peu, je m'y mets ... en fait non j'ai une obligation "masse critique Babelio avec le dernier Mark Lawrence" mais juste après alors, çà a l'air d'être du feu ce bouquin avec une histoire où un faible s'élève au-dessus des forts, où un "laissé-pour-compte" prend sa revanche, j'adore ces histoires...
Pour répondre à Tarentio :
Je suis un peu comme David Gemmell qui disait adorer les livres de Louis L'Amour même si finalement il racontait toujours la même histoire, mais il le faisait toujours avec un tel panache et procurait un tel plaisir de lecture que finalement on ne se plaignait pas du coté déjà vu, répétitif, au contraire on prenait plaisir à y replonger à chaque fois.
Abercrombie est UN BON, qu'on se le dise l
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
C'est justement le côté "panache" des premiers Abercrombie que je n'ai pas retrouvé. Je trouve les héros transparants et superficiels à côté de ceux de la première loi. Je suis fan du côté incisif et cynique de Abercrombie, que je ne retrouve pas du tout ici. L'ironie d'un neuf-sanglant me manque. Et le "coup de théâtre" final est tellement maladroit qu'il m'a gâché tout le plaisir de la lecture.
J'aurais sans doute mieux apprécié si je n'avais pas lu ses autres livres avant.
J'aurais sans doute mieux apprécié si je n'avais pas lu ses autres livres avant.
Invité- Invité
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Moi, justement, je suis moins Grimm and Gritty, donc ce livre a tout pour me plaire. J'ai un héros qui est sympathique, qui évolue au fil de l'histoire, de bons compagnons droit comme des I (ça me rappelle quelqu'un, ça ) et moi, le twist final, je ne l'avais pas du tout venu venir, on parle bien deTarentio a écrit:C'est justement le côté "panache" des premiers Abercrombie que je n'ai pas retrouvé. Je trouve les héros transparants et superficiels à côté de ceux de la première loi. Je suis fan du côté incisif et cynique de Abercrombie, que je ne retrouve pas du tout ici.
- Spoiler:
- Personne
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Moi aussi, je sais que ce n'est pas du niveau du Neuf-Sanglant, mais on pourrait dire la même chose de plusieurs livres de Gemmell en arguant que Druss n'y apparaît pas. Logen Neuf-Doigts est le personnage emblématique d'Abercrombie alors c'est certain que tous ses romans seraient encore meilleur si ce tueur du Nord était de l'aventure.Tarentio a écrit:L'ironie d'un neuf-sanglant me manque. Et le "coup de théâtre" final est tellement maladroit qu'il m'a gâché tout le plaisir de la lecture.
J'aurais sans doute mieux apprécié si je n'avais pas lu ses autres livres avant.
Donnons à César ce qui est à César, La Moitié d'un Roi est un roman sans prise de tête, il se lit rapidement, il possède un souffle épique, ses personnages sont intéressants, notamment l'évolution de ''Personne'' qui passe de brigueur de pont à une figure dominante au fil de la quête de Yarvi dans les pays nordiques.
Ça se lit vite, c'est bien écrit, c'est jouissif et ça appelle à une suite dont Yarvi fera aussi partie prenante.
C'est quand même aberrant de voir que c'est moi qui encense Abercrombie après avoir tant dénigré Premier Sang.
Dernière édition par Derfel le Ven 5 Déc - 16:13, édité 2 fois
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Marv, lire Mark Lawrence te prendra un certain temps, lire La Moitié d'un Roi te prendra trois jours - et pour ma part j'ai étiré la sauce parce que j'aurais pu le lire en deux jours. Alors, tu peux facilement insérer le livre d'Abercrombie entre deux lectures prioritaires et passer un peu de bon temps sans avoir à vivre les tourments d'un bouquin qui jette les bases de son histoire sur 150 pages alors qu'ici on entre dans le feu de l'action très rapidement.Marv a écrit:Super critique Derfel, si je n'avais pas déjà acheté le livre tu me donnerais certainement envie de le faire... par contre tu me donnes pour le coup vraiment envie de le mettre au-dessus de ma pile.
De toute façon, Je pense qu’après le tome 4 de la saga Traquemort que je termine sous peu, je m'y mets ... en fait non j'ai une obligation "masse critique Babelio avec le dernier Mark Lawrence" mais juste après alors, çà a l'air d'être du feu ce bouquin avec une histoire où un faible s'élève au-dessus des forts, où un "laissé-pour-compte" prend sa revanche, j'adore ces histoires...
Il ne te restera plus qu'à attendre, comme moi, la parution de Half The World en février 2015 pour ensuite bénéficier de la traduction française quelques mois plus tard, Bragelonne ne tardera certainement pas à publier la suite.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Le dernier de la trilogie qui paraîtra dans un an, à l'automne/hiver 2015 :
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
La Moitié d'un Roi m'a tout de même immédiatement rappelé un roman de Science-Fiction que j'avais lu des années auparavant, Le Sorcier de Linn d'A.E. Van Vogt. Le pitch :
Encore une fois, un jeune homme qui accède à la couronne, qui est difforme et qui doit se reposer sur sa force mentale pour espérer l'emporter.Clane Linn est un membre de la famille royale, mais comme il est difforme, il ne peut que rester dans l'ombre. Il doit protéger sa planète natale contre une race extraterrestre belliqueuse. Elle est capable d'utiliser différentes armes, mais cette race, tout comme celle des humains, a perdu une grande partie de sa connaissance technique. Le mutant sera amené à utiliser sa science fragmentaire pour gagner la guerre.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
J'ai tellement adoré la Première Loi que je ne pouvais qu'être déçu quand Abercrombie a changé de registre. J'espérais tout de même mieux qu'un roman qui se lit facilement.
Invité- Invité
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Tarentio a écrit:J'ai tellement adoré la Première Loi que je ne pouvais qu'être déçu quand Abercrombie a changé de registre. J'espérais tout de même mieux qu'un roman qui se lit facilement.
Je pense que l'auteur n'en a pas fini avec la première loi mais qu'il avait besoin de souffler, de faire autre chose afin d' y revenir plus tard avec des idées neuves. Je nourris le secret espoir qu’après cette trilogie moins exigeante certainement, on le retrouve d'attaque sur des terres où les fans l'attendent ardemment...
Marv- Le Fléau des Démons
- Date d'inscription : 18/04/2014
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
J'ai lu 100 pages d'une traite ce matin. Allez savoir pourquoi, j'ai beaucoup pensé à la critique de Derfel sur le livre de GRR Martin Le Chasseur et son ombre.
Et puis Nicomo Cosca et Ebdel Aric Shadikshiman ont beaucoup de point commun : l'alcool, les répliques, le devise (la pitié est ma plus grande faiblesse) et le commandement d'une troupe de bras cassés... ^^
J'aime beaucoup, et c'est une bouffée d'air frais par rapport à ma lecture précédente dont je parlerais dont le topic déception fantasy.
Et puis Nicomo Cosca et Ebdel Aric Shadikshiman ont beaucoup de point commun : l'alcool, les répliques, le devise (la pitié est ma plus grande faiblesse) et le commandement d'une troupe de bras cassés... ^^
J'aime beaucoup, et c'est une bouffée d'air frais par rapport à ma lecture précédente dont je parlerais dont le topic déception fantasy.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Allez savoir pourquoi, en effet !Albéric a écrit:J'ai lu 100 pages d'une traite ce matin. Allez savoir pourquoi, j'ai beaucoup pensé à la critique de Derfel sur le livre de GRR Martin Le Chasseur et son ombre.
Peut-être pour le côté drame psychologique.
J'avais écrit pour le Chasseur et son Ombre :
Ce qui peut se comparer à l'évolution du personnage de Yarvi.Derfel a écrit:l'histoire en elle-même est un voyage de réflexion et d'émotion intime d'un homme et sur la découverte de soi.
Je crois que les premiers commentaires que nous avions lu sur La Moitié d'un Roi étaient sévères et ne rendaient pas justice au roman qui est tout sauf un prenage de tête.Albéric a écrit:J'aime beaucoup, et c'est une bouffée d'air frais par rapport à ma lecture précédente
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Oui, c'est exactement cela !Derfel a écrit:Allez savoir pourquoi, en effet !
Peut-être pour le côté drame psychologique.
J'avais écrit pour le Chasseur et son Ombre :Ce qui peut se comparer à l'évolution du personnage de Yarvi.Derfel a écrit:l'histoire en elle-même est un voyage de réflexion et d'émotion intime d'un homme et sur la découverte de soi.
Tarentio parlait d'Edmont Dantès chez les Vikings. C'est plus épuré, plus simple mais plus rythmé donc on se retrouve avec une bonne histoire de vikings spaghetti.Derfel a écrit:Je crois que les premiers commentaires que nous avions lu sur La Moitié d'un Roi étaient sévères et ne rendaient pas justice au roman qui est tout sauf un prenage de tête.Albéric a écrit:J'aime beaucoup, et c'est une bouffée d'air frais par rapport à ma lecture précédente
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Joe Abercrombie, La Moitié d'un Roi
Ce roman est présenté et vendu comme un roman Young Adult parce qu’il est centré sur le parcours d’un personnage adolescent. On est donc certes dans le roman d’apprentissage, mais l’auteur ne sacrifie en rien à sa formule spaghetti et on retrouve avec plaisir le mélange action, aventure et humour noir truffé de dialogues incisifs.
Comme d’autres auteurs avant lui, y compris de bien connus auteurs britanniques, Joe Abercrombie glisse un peu de la fantasy à l’historique. Ici l’aspect fantasy se résume au mythe de la guerre des Elfes contre la Déesse Unique qui aurait eu pour dommages collatéraux la multiplicité des divinités et la présence de moult ruines elfiques de part et d’autre de la mer éclatée.
La mer éclatée pourrait être la Mer Baltique, la Vansterland, le Gettand et le Trovenland pourraient être la Norvège, la Suède et le Danemark, l’Impératrice du Sud une reine byzantine, les indigènes septentrionaux les Lapons et les Finnois, les habitants de la rive orientale des Baltes et des Slaves… On retrouve même les tensions entre païens tenant des anciennes croyances et chrétiens partisans de la nouvelle religion.
Tout au long du récit, nous suivons Yarvi, prince handicapé avec sa main mutilée et destiné à la prêtrise, qui doit monter sur le trône à la suite de l’assassinat de son père et de son frère aîné. Il prête le serment de châtier les meurtriers des siens…. Nous voilà donc parti pour une bonne vieille histoire de vengeance qui va être le moteur d'une bonne vieille trilogie ! J’ai tout de suite pensé au pitch de La Trilogie de l’empire de Feist et Wurts. Est-ce Yarvi va suivre la même route que Mara des Acoma ?
Mais si on connaît ses classiques, on peut aussi penser à une autre histoire qui s’est déroulé IRL. Un adolescent malin mais malingre, qui n’a que son nom pour le protéger contre les maîtres de guerre et les animaux politiques qui lorgnent sur son héritage… Est-ce que cela rappelle quelque chose ? Mais oui, le neveu du divin Jules : celui qui était Octave et qui est devenu Auguste !
Rapidement Yarvi comprend qu’on l’a trompé sur l’identité de ceux qui ont tué son père et son frère… mais il est déjà trop tard !
Et toute la progression des personnages et de l’histoire se structure autour d’une série aphorismes que Yarvi comprend, utilise et détourne au fur et à mesure de son odyssée sur la mer éclatée et ses rivages. Difficile de ne pas penser aux tirades des films de Sergio Leone genre « le monde se divise en deux : ceux qui ont la corde au cou et ceux qui la coupent Ceux qui ont un révolver chargé et ceux qui creuse. Toi, tu creuses ». Mieux j’ai retrouvé l’esprit d’un chouette western spaghetti aujourd’hui méconnu : Le Dernier jour de la colère de Tonino Valerii (1967). Dans le film, le jeune Scott Mary interprété par Giuliano Gemma, est un paria qui rêve de voir la communauté l’accepter. Il est pris en main par Frank Talby, un vieux pistolero ambivalent, interprété par Lee Van Cleef, qui va lui apprendre à la dure comment devenir un homme et affronte les dures réalités de al vie à coup de règles/leçons numérotées.
A l’image d’un Quentin Tarentino, Joe Abercrombie vient nous du monde de la vidéo et est un grand cinéphile (ceux qui ont envie d’aimer tous les films et tous les genres de films, pas ceux qui s’extasient sur les trucs que personne ne comprend sauf eux pour ensuite cracher sur tout le reste au nom du mieux disant culturel). Il est fort à parier qu’il connaît ses classiques et que nous sommes en face d’une chouette histoire de Vikings spaghetti dont il me tarde de lire la suite !
Celui qui aura déjà fait un bout de chemin avec Joe Abercombrie reconnaîtra vite l’univers de l’auteur et ses personnages fétiches :
Et là où l’auteur m’a bluffé c’est la manière dont il brouille les cartes :
On retrouve donc son humour, ses punchlines, ses répliques qui tuent, les personnages à la fois attachants et hauts en couleurs, et les scènes d’action qui déchirent ! Mais l’auteur a allégé son style et a carrément lâché du lest sur le grimm & gritty. On se retrouve donc face un page-turner fantasy accessible à tous : les chapitres sont courts et rythmés, avec des cliffhangers qui donnent envie de passer à la suite. Les easy readers n’ont donc désormais plus aucune excuse pour ne pas se lancer dans la découverte des univers de Joe Abercrombie.
Comme d’autres auteurs avant lui, y compris de bien connus auteurs britanniques, Joe Abercrombie glisse un peu de la fantasy à l’historique. Ici l’aspect fantasy se résume au mythe de la guerre des Elfes contre la Déesse Unique qui aurait eu pour dommages collatéraux la multiplicité des divinités et la présence de moult ruines elfiques de part et d’autre de la mer éclatée.
La mer éclatée pourrait être la Mer Baltique, la Vansterland, le Gettand et le Trovenland pourraient être la Norvège, la Suède et le Danemark, l’Impératrice du Sud une reine byzantine, les indigènes septentrionaux les Lapons et les Finnois, les habitants de la rive orientale des Baltes et des Slaves… On retrouve même les tensions entre païens tenant des anciennes croyances et chrétiens partisans de la nouvelle religion.
Tout au long du récit, nous suivons Yarvi, prince handicapé avec sa main mutilée et destiné à la prêtrise, qui doit monter sur le trône à la suite de l’assassinat de son père et de son frère aîné. Il prête le serment de châtier les meurtriers des siens…. Nous voilà donc parti pour une bonne vieille histoire de vengeance qui va être le moteur d'une bonne vieille trilogie ! J’ai tout de suite pensé au pitch de La Trilogie de l’empire de Feist et Wurts. Est-ce Yarvi va suivre la même route que Mara des Acoma ?
Mais si on connaît ses classiques, on peut aussi penser à une autre histoire qui s’est déroulé IRL. Un adolescent malin mais malingre, qui n’a que son nom pour le protéger contre les maîtres de guerre et les animaux politiques qui lorgnent sur son héritage… Est-ce que cela rappelle quelque chose ? Mais oui, le neveu du divin Jules : celui qui était Octave et qui est devenu Auguste !
Rapidement Yarvi comprend qu’on l’a trompé sur l’identité de ceux qui ont tué son père et son frère… mais il est déjà trop tard !
- Spoiler:
- Laissé pour mort, il est vendu comme esclave. Galérien sur le navire d’une condottiere en disgrâce, il fait l’apprentissage de la vie et de la camaraderie avec ses compagnons d’infortune… Et à la première occasion, qui tardera à se présenter, il se fait la malle en bonne compagnie :
- Personne, le barbare taré dont nul ne connait le passé
- Sumaelle, la navigatrice esclave à la peau bronzée
- Jaud et Rulf ses camarades de bordée
- Ankran l’intendant margoulin
Dans leur cavale, il les entraîne tous à la reconquête de son trône perdu… à moins que ne cela ne soit l’inverse ! ^^
Et toute la progression des personnages et de l’histoire se structure autour d’une série aphorismes que Yarvi comprend, utilise et détourne au fur et à mesure de son odyssée sur la mer éclatée et ses rivages. Difficile de ne pas penser aux tirades des films de Sergio Leone genre « le monde se divise en deux : ceux qui ont la corde au cou et ceux qui la coupent Ceux qui ont un révolver chargé et ceux qui creuse. Toi, tu creuses ». Mieux j’ai retrouvé l’esprit d’un chouette western spaghetti aujourd’hui méconnu : Le Dernier jour de la colère de Tonino Valerii (1967). Dans le film, le jeune Scott Mary interprété par Giuliano Gemma, est un paria qui rêve de voir la communauté l’accepter. Il est pris en main par Frank Talby, un vieux pistolero ambivalent, interprété par Lee Van Cleef, qui va lui apprendre à la dure comment devenir un homme et affronte les dures réalités de al vie à coup de règles/leçons numérotées.
A l’image d’un Quentin Tarentino, Joe Abercrombie vient nous du monde de la vidéo et est un grand cinéphile (ceux qui ont envie d’aimer tous les films et tous les genres de films, pas ceux qui s’extasient sur les trucs que personne ne comprend sauf eux pour ensuite cracher sur tout le reste au nom du mieux disant culturel). Il est fort à parier qu’il connaît ses classiques et que nous sommes en face d’une chouette histoire de Vikings spaghetti dont il me tarde de lire la suite !
Celui qui aura déjà fait un bout de chemin avec Joe Abercombrie reconnaîtra vite l’univers de l’auteur et ses personnages fétiches :
- Spoiler:
- - Personne le cinglé emprunte à Logen le barbare schizophrène
- la relation Yarvi /Sumaelle emprunte à la relation Temple / Farouche
- le Haut Roi et sa grande prêtresse empruntent à Bethod et sa sorcière
- la reine aux mains d’or pourrait être un alter ego de Carlot dan Eider
- les compagnons de Yarvi ont parfois une bonne tête d’Expandables du Nord…
- la capitaine de navire Shadikshirram semble sortir du même moule que Cosca le condottiere alcoolique ^^
Et là où l’auteur m’a bluffé c’est la manière dont il brouille les cartes :
- Spoiler:
- J’ai vu arriver le whodunit au sujet de Personne à l’instant même où le personnage était présenté. Du coup, comme tous les lecteurs expérimentés, tandis que je cogitais sur la manière dont l’auteur allait amener la vérité sur l’identité de Personne sans faire un truc trop cliché, je n’ai pas du tout vu l’autre whodunit sur les véritables commanditaires de la mort du père et du de Yarvi… Well done Joe !!!
On retrouve donc son humour, ses punchlines, ses répliques qui tuent, les personnages à la fois attachants et hauts en couleurs, et les scènes d’action qui déchirent ! Mais l’auteur a allégé son style et a carrément lâché du lest sur le grimm & gritty. On se retrouve donc face un page-turner fantasy accessible à tous : les chapitres sont courts et rythmés, avec des cliffhangers qui donnent envie de passer à la suite. Les easy readers n’ont donc désormais plus aucune excuse pour ne pas se lancer dans la découverte des univers de Joe Abercrombie.
Dernière édition par Albéric le Ven 6 Fév - 7:21, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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