Raymond E. Feist, La Guerre des serpents

Le cycle ressort chez Milady a partir de septembre.

Derfel a écrit:[soupir]Chez Brag', on ressort du Feist plutôt que de continuer du Butcher...[/soupir]

Feist, Jordan, bit-lit, romance, paranormal porno... prises de risques maximales pour Bragelonne. Oui je sais, c'est à pleurer et après ils vont dire que c'est la crise que rien ne se vend et que pour survivre et faut passer la paille de fer sur toutes les séries non-bankables.
Tout cela respire un peu le FDG.

D'accord, mais pour Butcher justement, c'est pourtant pas des bouquins difficiles ou exigeants... C'est ça que je comprends pas. Du fun, de l'action, des bastons, de la magie et des rebondissements : on n'est tout de même pas dans le coup de coeur élitiste de romans transgénériques qu'on publie par pur acte de foi. Je veux dire, normalement ça devrait pas constituer une "prise de risque", mais au contraire faire partie des trucs tout à fait "bankables", non ?
Au moins pour le Codex. Concernant Dresden (que je n'ai pas encore lu), je veux bien croire que le public francophone ne soit pas client de la fantasy urbaine hardboiled, surtout dans un contexte de domination de la bit-lit / paranormal romance, qui peut étouffer un peu le reste du genre "urbain".
Mais le Codex, bon sang, ça devrait cartonner ^^ Je pense que ça a surtout été mal vendu, il y a forcément quelque chose qui a déconné à un moment...

En même temps, et là j'en reviens à ma crainte d'une disparition progressive du public francophone de la fantasy populaire (notamment néoclassique pour reprendre la classification d'Albéric), on peut aussi remarquer que les ventes d'un Sanderson, par exemple, sont... plutôt bonnes, mais pas démentielles par rapport à son succès dans d'autres pays.

Bref, ça fout un peu les jetons, et je me demande dans quelle mesure c'est seulement la faute des éditeurs, qui ne sauraient pas/plus vendre ce type de fantasy, ou bien s'il n'y a pas aussi une érosion de fond de son public traditionnel :(
Ce qui expliquerait le maintien d'auteurs historiques comme Feist, qui bénéficieraient de la fidélité "d'anciens lecteurs" (les lecteurs d'il y a 10 ans, en gros) et la difficulté d'émergence de nouveaux auteurs populaires (qui eux n'ont pas cette réserve acquise du lectorat d'hier).

Ça me semble, sans conteste, un problème au niveau marketing.

On a trop misé sur le côté ''romain'' sur la première de couverture, le public cible devait penser, à tors, qu'il s'embarquerait dans un roman à saveur historique. De là, l'importance de l'illustration de couverture.