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David Gunn, Les Aux'
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David Gunn, Les Aux'
Résumé du tome 1, Le Faucheur :
Sven Tveskoeg est un tueur féroce et la pire tête de mule de l'empire. Il n'est humain qu'à 98,2%, le reste lui permettant de guérir d'atroces blessures en un temps record... C'est sans doute pour ça que l'empereur l'a repéré et l'envoie rejoindre le corps d'élite de son armée : les Faucheurs ! Là, on lui offre une nouvelle vie... en échange d'une mission. Ou plutôt un baroud d'une extrême violence hurlée à un rythme effréné. Au cœur de cet ouragan de métal et de feu que seuls le sexe et le péché viennent parfois apaiser, Sven comprend vite qu'il n'est qu'un pion dans un jeu mortel. Et les pions ont une fâcheuse tendance à être sacrifiés. Mais Sven Tveskoeg emmerde les règles : il crée les siennes. Et les échecs, c'est pas pour lui.
Je n’en attendais absolument rien du tout : mais c’était très cool et j’en ressors avec la hâte d’enchaîner avec les suites car j’ai l’impression d’avoir lu un Space Opéra à la sauce Frank Miller (300, Sin City, Robocop 2) !
Imaginez le flingue de Judge Dredd.
Affublez de l’IA facétieuse de l’Hendrix de Carbone Modifié.
Affublez d’une puissance de feu digne d’un bolter lourd de Warhammer 40000.
Confiez-le à un hybride de Logan des X- Men et de Marv de Sin City.
(où à celui du Lieutenant Jean Rasczak de Starship Troopers et du Conan d’Howard)
Ajoutez humour noir de Garrett, sens de l’analyse de Toubib et fourberies de Corbeau (Glen Cook).
Et vous obtenez Sven Tverskoeg, le frère caché du Jake Sullivan des Chroniques du Grimnoir.
Tout commence avec un Danse avec les Predators à la sauce Légionnaire.
On enchaîne par un détour par le Paradis, une Sol Draconi Septem (Endymion) à la sauce Alcatraz, avant une mission infiltration et exfiltration sans la partie exfiltration (bref, une mission suicide), sauf que tout ne se déroule pas comme l’avait prévu les commanditaires.
Et ceci ne constitue que le 1er tiers du roman…
Le reste nous plonge dans la boue et la crasse de la bataille d’Illesville où Sven marche sur les trace d’Ibrahim Gaunt (Dan Abnett) en réunissant ses Aux’ qui ont une belle gueule de Fantômes (Dan Abnett encore).
On navigue entre Richard Morgan et Glen Cook, entre Dan Abnett et Larry Correia…
… Pour finalement marcher aux côtés de l’âme sœur du Vin Diesel des Chroniques de Riddick.
On nous offre de la violence, du sexe et de l’humour noir : il s’agit donc d’une lecture jouissive même s’il faut du temps à rentrer dedans en raison de la narration à la 1ère personne et du style assez brute (phrases courtes, dialogues courts, paragraphes courts, chapitres courts).
Le tout est assez pour ne pas dire très amoral pourtant on finit par s’attacher à la troupe de Sven ainsi qu’aux personnages secondaires (Wideside, Aptitude, Maria, Ion, Val 9, Val 11, Rachel…)
Malheureusement, de bons concepts sont trop peu développés : :mouais:
- les clones, les piles corticales, l’immortalité (ce que faisait Carbone Modifié)
- bokors cybernétiques / hakers vaudous sont juste esquissés : pourtant le concept est supracool
- les intelligences collectives egocentriques (quel magnifique oxymore !)
- il faut attendre la fin du roman pour comprendre la géopolitique de l’intrigue
Attention gros spoilers
Et bien évidemment les littéreux ont ragé en parlant du pire livre de SF depuis bien longtemps avec un présent de narration insupportable, un style basique affreux, de personnages bourrins / débiles / falots, d’une intrigue incompréhensible, d’un univers inexistant...
On a là affaire à des Jean-Kevin qui visiblement n’ont même pas lu la moitié du roman et qui sont donc passés à côté de l’essentiel… et qui à les entendre n’hésiteraient pas à troller le SdA en ayant lâché l’affaire avant d’atteindre le Conseil Blanc :
c’est pathétique, et en plus cela ose donner des leçons de moral…
Comment peut-on oser faire une chronique d’un livre qu’on n’a pas entièrement lu ?
Laissons ces mauvais esprits à leur-chef d’œuvres absolus souvent réservés à une minorité…
Je n’en attendais absolument rien du tout : mais c’était très cool et j’en ressors avec la hâte d’enchaîner avec les suites car j’ai l’impression d’avoir lu un Space Opéra à la sauce Frank Miller (300, Sin City, Robocop 2) !
Imaginez le flingue de Judge Dredd.
Affublez de l’IA facétieuse de l’Hendrix de Carbone Modifié.
Affublez d’une puissance de feu digne d’un bolter lourd de Warhammer 40000.
Confiez-le à un hybride de Logan des X- Men et de Marv de Sin City.
(où à celui du Lieutenant Jean Rasczak de Starship Troopers et du Conan d’Howard)
Ajoutez humour noir de Garrett, sens de l’analyse de Toubib et fourberies de Corbeau (Glen Cook).
Et vous obtenez Sven Tverskoeg, le frère caché du Jake Sullivan des Chroniques du Grimnoir.
Tout commence avec un Danse avec les Predators à la sauce Légionnaire.
On enchaîne par un détour par le Paradis, une Sol Draconi Septem (Endymion) à la sauce Alcatraz, avant une mission infiltration et exfiltration sans la partie exfiltration (bref, une mission suicide), sauf que tout ne se déroule pas comme l’avait prévu les commanditaires.
Et ceci ne constitue que le 1er tiers du roman…
Le reste nous plonge dans la boue et la crasse de la bataille d’Illesville où Sven marche sur les trace d’Ibrahim Gaunt (Dan Abnett) en réunissant ses Aux’ qui ont une belle gueule de Fantômes (Dan Abnett encore).
On navigue entre Richard Morgan et Glen Cook, entre Dan Abnett et Larry Correia…
… Pour finalement marcher aux côtés de l’âme sœur du Vin Diesel des Chroniques de Riddick.
On nous offre de la violence, du sexe et de l’humour noir : il s’agit donc d’une lecture jouissive même s’il faut du temps à rentrer dedans en raison de la narration à la 1ère personne et du style assez brute (phrases courtes, dialogues courts, paragraphes courts, chapitres courts).
Le tout est assez pour ne pas dire très amoral pourtant on finit par s’attacher à la troupe de Sven ainsi qu’aux personnages secondaires (Wideside, Aptitude, Maria, Ion, Val 9, Val 11, Rachel…)
Malheureusement, de bons concepts sont trop peu développés : :mouais:
- les clones, les piles corticales, l’immortalité (ce que faisait Carbone Modifié)
- bokors cybernétiques / hakers vaudous sont juste esquissés : pourtant le concept est supracool
- les intelligences collectives egocentriques (quel magnifique oxymore !)
- il faut attendre la fin du roman pour comprendre la géopolitique de l’intrigue
Attention gros spoilers
- Spoiler:
- L’Union Libre et ses 500 milliards habitants qui contrôlent 80% de la Galaxie représentent l’Occident avec son haut de niveau de vie, sa haute technologie et sa fausse bonne conscience
Parmi le Tiers Monde néo-féodo-libéral 2 puissances se disputent les restes :
L’Empire Octovien, dystopie à la Warhammer 40000 de la plus belle eau avec ses Faucheurs à la Waffen SS, dirigé par une IA rebelle ayant l’apparence d’un enfant de 13 ans.
L’Exaltat, théocratie aristocratique et militaire où on ne sait plus si c’est les hommes qui se servent des machines ou si c’est les machines qui se servent des hommes.
- Spoiler:
- (son facteur autoguérisseur, ses pouvoirs psychiques, le truc enroulé autour de sa colonne vertébrale, la facilité avec laquelle il accède aux technologies divines des Exaltés…)
Et bien évidemment les littéreux ont ragé en parlant du pire livre de SF depuis bien longtemps avec un présent de narration insupportable, un style basique affreux, de personnages bourrins / débiles / falots, d’une intrigue incompréhensible, d’un univers inexistant...
On a là affaire à des Jean-Kevin qui visiblement n’ont même pas lu la moitié du roman et qui sont donc passés à côté de l’essentiel… et qui à les entendre n’hésiteraient pas à troller le SdA en ayant lâché l’affaire avant d’atteindre le Conseil Blanc :
c’est pathétique, et en plus cela ose donner des leçons de moral…
Comment peut-on oser faire une chronique d’un livre qu’on n’a pas entièrement lu ?
Laissons ces mauvais esprits à leur-chef d’œuvres absolus souvent réservés à une minorité…
Dernière édition par Albéric le Ven 1 Mar - 14:57, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: David Gunn, Les Aux'
J'ai bien aimé le premier opus. Bizarrement, je n'ai jamais commencé le deuxième :scratch:
Une bévue de ma part !
Une bévue de ma part !
Invité- Invité
Re: David Gunn, Les Aux'
Résumé :
Le lieutenant Sven Tveskoeg n’est humain qu’à 98,2 %. Le reste lui permet de guérir rapidement des blessures les plus graves. Il y puise aussi sa force redoutable et d’inquiétantes tendances sociopathes. Un vrai dur à cuire au tempérament explosif, plus revanchard que les pires soudards de la galaxie : des qualités que toute bonne société condamnerait.
Mais heureusement, Sven appartient à l’empire d’Octo V : machine, enfant, Dieu, bref, le mal à l’état pur. L’empereur s’est personnellement penché sur son cas et l’a intégré aux Faucheurs, un corps d’élite qui a pour fonction de tuer et de mourir à sa propre gloire.
Voilà donc Sven et ses Aux’ en route pour le monde artificiel d’Hekati, à la recherche d’un citoyen disparu de l’Union Libre – empire plus vaste et plus avancé technologiquement que celui d’Octo V. Mais à Hekati, on ne peut se fier à rien ni à personne. Et on dirait que quelqu’un veut la peau de Sven.
La routine, quoi.
Que Papa Legba le Connecté nous protège tous ! Sven Tverskoeg est de retour !!! :twisted:
De gauche à droite : Haze, Vijay, Neen et Sven
Mais heureusement, Sven appartient à l’empire d’Octo V : machine, enfant, Dieu, bref, le mal à l’état pur. L’empereur s’est personnellement penché sur son cas et l’a intégré aux Faucheurs, un corps d’élite qui a pour fonction de tuer et de mourir à sa propre gloire.
Voilà donc Sven et ses Aux’ en route pour le monde artificiel d’Hekati, à la recherche d’un citoyen disparu de l’Union Libre – empire plus vaste et plus avancé technologiquement que celui d’Octo V. Mais à Hekati, on ne peut se fier à rien ni à personne. Et on dirait que quelqu’un veut la peau de Sven.
La routine, quoi.
Que Papa Legba le Connecté nous protège tous ! Sven Tverskoeg est de retour !!! :twisted:
De gauche à droite : Haze, Vijay, Neen et Sven
- Spoiler:
Le 2ème tome est moins prenant que le 1er car le trek sur Hékati est moins épique que la Bataille d’Illesville.
Pourtant il n’est ni moins bien écrit (gageons que si l’auteur a travaillé son non-style, Suzy Borello qui a bénéficié du travail de Grégory Bouet y est aussi pour quelque chose) ni moins bien construit.
Je suis resté quand même sur l’impression que David Gunn en gardait sous le coude, tant l’interlude qui lorgne sur les terres du manga Gunnm tranchait avec le reste par sa qualité.
Commençons donc cette fois-ci par les défauts, ceux-ci étant assez enquiquinants.
Les enjeux de l’intrigue sont encore plus nébuleux que dans le tom 1.
Lacune ou parti-pris ? on peut douter car Sven le narrateur en a rien à carrer des luttes d’influences entre puissances et entre puissants, et le fait bien sentir.
Tout le monde le prend pour un bourrin psychopathe et l’envoie en mission suicide.
Sauf que Sven veut remplir sa mission et rester en vie. Ce n’est pas de tout repos.
Reste qu’il y a quand même des trucs limite incohérents :
Les aspects scientifiques sont aussi flous que dans le tome 1 voire plus :
Vu la puissance de feu des mercenaires, des octoviens et des Exaltés, on se demande pourquoi ils tremblent devant la puissance de l’U/libre… mais bon d’un autre côté on ne s’attaque pas à quelqu’un qui possède l’arme atomique puissance mille.
Les clones, les implants cérébraux, les symbiotes, les processus de résurrection, les infosphères, les intelligences collectives, les technologies divines des cyborgs vaudous…
Lacune ou parti-pris ? on peut douter car Sven le narrateur en a rien à carrer des explications scientifiques que ne concernent pas les armes et les moyens de tuer.
Pour le reste c’est assez jouissif de se retrouver à mi-chemin de Demolition Man (d’ailleurs Sven a un problème de coquillages dans les WC de l’U/libre) et des Morfalous.
Les répliques fusent, les répliques tuent. C’est parfois du Audiard grand cru.
Grâce à un humour typiquement militaire, dès qu’un dialogue commence par « oui mon sergent/lieutenant/colonnel/général », cela part systématiquement en vrille
Durant la négociation « jacques à dit » finale, j’étais mort de rire à chaque phrase.
Et le meilleur personnage du roman est… le flingue de Sven !!! :punk:
L’arme intelligente accro à l’action et la baston est la version arme à feu de Stormbringer.
Il y a du sexe. C’est cru. Mais s’est moins prégnant que chez Richard Morgan.
Il y a de la violence. C’est cru. Mais s’est moins prégnant que chez Richard Morgan.
Le passage avec les clones mercenaires est trop peu exploité.
C’est con car on avait presque la version SF des Claymores de Nohihiro Nagi.
Et il y a un non sens burlesque à cette quête qui part en cacahouète dès le départ.
Les plans de Sven sont aussi barrés que ceux de John Crichton…
C’est bon de trouver l’esprit Farscape !!! :thumright:
Ajoutons que l’introduction et la conclusion c’est les Tontons Flingueurs dans l’Espace !
PS :
Par contre il y a un jeunisme qui m’a fait tiquer car je peine à imaginer un Sven de moins de 30 ans et j’ai l’impression qu’on a rajeuni certains survivants du tome1.
Sven dirige une bande d’ados ? est-ce un appel du pied au lectorat adolescent ?
Pas sûr que la SF militaire bourrine mâtiné d’humour noir plaise aux adolescents.
Pourtant il n’est ni moins bien écrit (gageons que si l’auteur a travaillé son non-style, Suzy Borello qui a bénéficié du travail de Grégory Bouet y est aussi pour quelque chose) ni moins bien construit.
Je suis resté quand même sur l’impression que David Gunn en gardait sous le coude, tant l’interlude qui lorgne sur les terres du manga Gunnm tranchait avec le reste par sa qualité.
Commençons donc cette fois-ci par les défauts, ceux-ci étant assez enquiquinants.
Les enjeux de l’intrigue sont encore plus nébuleux que dans le tom 1.
Lacune ou parti-pris ? on peut douter car Sven le narrateur en a rien à carrer des luttes d’influences entre puissances et entre puissants, et le fait bien sentir.
Tout le monde le prend pour un bourrin psychopathe et l’envoie en mission suicide.
Sauf que Sven veut remplir sa mission et rester en vie. Ce n’est pas de tout repos.
Reste qu’il y a quand même des trucs limite incohérents :
- Spoiler:
- La mission secrète de Sven pour l’U/libre est tellement secrète que personne ne sait de quoi il retourne… comment s’étonner que ça part en cacahouètes dès le départ et qu’on passe pas mal de temps à tourner en rond ?
Et puis c’est bizarre cet accord de paix que personne ne veut voir signé.
Et puis c’est bizarre cette façon de Vijay de laisser son escouade s’échiner en vain.
Et le fait le plus marquant du roman est traité par-dessus la jambe.
Les Aux’ se font entuber 2 fois. Par la même personne. Et de la même manière.
L’escape finale avec ses allers-retours c’est un beau bordel quand même.
Les aspects scientifiques sont aussi flous que dans le tome 1 voire plus :
Vu la puissance de feu des mercenaires, des octoviens et des Exaltés, on se demande pourquoi ils tremblent devant la puissance de l’U/libre… mais bon d’un autre côté on ne s’attaque pas à quelqu’un qui possède l’arme atomique puissance mille.
Les clones, les implants cérébraux, les symbiotes, les processus de résurrection, les infosphères, les intelligences collectives, les technologies divines des cyborgs vaudous…
Lacune ou parti-pris ? on peut douter car Sven le narrateur en a rien à carrer des explications scientifiques que ne concernent pas les armes et les moyens de tuer.
Pour le reste c’est assez jouissif de se retrouver à mi-chemin de Demolition Man (d’ailleurs Sven a un problème de coquillages dans les WC de l’U/libre) et des Morfalous.
Les répliques fusent, les répliques tuent. C’est parfois du Audiard grand cru.
Grâce à un humour typiquement militaire, dès qu’un dialogue commence par « oui mon sergent/lieutenant/colonnel/général », cela part systématiquement en vrille
Durant la négociation « jacques à dit » finale, j’étais mort de rire à chaque phrase.
Et le meilleur personnage du roman est… le flingue de Sven !!! :punk:
L’arme intelligente accro à l’action et la baston est la version arme à feu de Stormbringer.
Il y a du sexe. C’est cru. Mais s’est moins prégnant que chez Richard Morgan.
Il y a de la violence. C’est cru. Mais s’est moins prégnant que chez Richard Morgan.
Le passage avec les clones mercenaires est trop peu exploité.
C’est con car on avait presque la version SF des Claymores de Nohihiro Nagi.
Et il y a un non sens burlesque à cette quête qui part en cacahouète dès le départ.
Les plans de Sven sont aussi barrés que ceux de John Crichton…
C’est bon de trouver l’esprit Farscape !!! :thumright:
Ajoutons que l’introduction et la conclusion c’est les Tontons Flingueurs dans l’Espace !
PS :
Par contre il y a un jeunisme qui m’a fait tiquer car je peine à imaginer un Sven de moins de 30 ans et j’ai l’impression qu’on a rajeuni certains survivants du tome1.
Sven dirige une bande d’ados ? est-ce un appel du pied au lectorat adolescent ?
Pas sûr que la SF militaire bourrine mâtiné d’humour noir plaise aux adolescents.
Dernière édition par Albéric le Mer 5 Nov - 18:57, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: David Gunn, Les Aux'
Résumé du tome 3 :
Sven est une machine à tuer surhumaine. Il a survécu à tous les dangers d'un univers hostile. Il est le premier à reconnaître que ce n'est pas grâce à son intelligence. Ni à la chance : il n'attire que les ennuis. Peut-être est-il resté en vie par pur esprit de rébellion ? De toute façon, Sven ne se pose pas ces questions. Il va prendre un repos bien mérité sur la planète capitale Farlight et rendre visite à de vieux amis et à leur fille Aptitude, dont il a assassiné le mari... et qui, depuis, ne rêve que de lui. Le répit est de courte durée : une guerre civile éclate. Et, derrière les intrigues et les trahisons qui menacent le règne d'Octo V, se tapit un empire galactique doté d'une technologie divine et du sens moral d'un enfant de six ans. Sven n'aime pas tellement les vacances, en fait
Le Jour des Damnés : Senatus Populusque Farlightus
Si pour vous la SF se résume à des discours scientifiques et philosophiques amenant de vastes réflexions sur le devenir des nos sociétés et la sens de la vie, passez vous chemin.
C'est ultra-bourrin, ultra-violent et ultra-divertissant : les svenneries ne sont pas faites pour vous !
A plusieurs moments on sent bien la parenté avec Richard Morgan.
Est-ce un hasard si Sven crache sur l’U/Libre Morgan, ce gros con suffisant, qui s’en prend plein la gueule ?
Mais Richard Morgan est plus talentueux donc parvient à mieux tirer profit de son univers dans l’atmosphère.
(mais ceux qui ont craché sur David Gunn n’ont pas du lire ses entourloupes Fantasy très décevantes au final)
A plusieurs moments ont sent bien la parenté avec le manga Gunnm où la majorité trime dans la crasse sous le regard condescendant d’une élite nombriliste : j’ai longtemps attendu le Panzer Kunst de Leona !
Mais ce 3e tome est en dessous des 2 autres. :huh:
David Gunn rédige un tome de transition vers qqch de plus ambitieux que les délires violents de son narrateur.
Le cliffhanger de fin (qui suit une ellipse durant laquelle se déroulent une bataille épique et donc une véritable hécatombe) appelle clairement à une suite qui n’existe que dans la tête de l’auteur.
On recommence avec un joyeux bazar auquel on ne comprend rien pendant longtemps : Sven est en permission.
On chasse le loup, on tombe sur une machine de guerre mutante génétiquement modifiés pour boire ses victimes avec ses mains, on enquête sur un crash mystérieux, on psychote tout en prenant du bon temps avec ses anciens codétenus du Paradis, l’invité aristocrate se met en tête d’arracher le cœur du fiancé de la demoiselle de la maisonnée… on se lance à sa poursuite et là tout part en vrille !
David Gunn nous laisse dans le schwartz durant les 2/3 du roman : entre ceux qui pètent des câbles sans raison et celles qui font des crises d’hystérie, on pourrait croire que c’est un sacré chaos …
Mais pas du tout en fait car mine de rien les joyeux bordels sveniens sont très travaillés en amont.
Tout est annoncé dès la page de prologue et la suite montrera que ce chaos est très organisé.
Entre infiltration, exfiltration, évasion et trahison, on multiplie les fausses pistes parfois dispensables (comme les jumelles bonasses Serafina la midinette et Simone la femme fatale) et sans s’en apercevoir on entre dans le cœur du roman : le coup d’Etat contre Octo V.
Et ce salopiot de David Gunn en garde sacrément sous le coude : les monologues du chapitre 35 nous laissent entrevoir un gros travail de worldbuilding qui emprunte autant à Heinlein qu’à Dan Simmons.
Mais comme tout est raconté par un légionnaire bas du front qui ne comprend pas grand-chose à ce qu’il se passe et à ce qu’on lui explique, on n’a pas accès aux points essentiels de l’intrigue.
Du coup, on pourrait avoir l'impression d’un enchaînement de scènes de bastons sans aucun fond.
(Dan Simmons nous prend aussi pour des jambons parfois : si vous avez compris ce que sont les Lions, les Tigres et les Ours, faites-moi un signe, car ce truc est aussi fumeux que le Saint Esprit ou les mystères de Lost)
Les rageux parlent d’un daube écrite par un gosse de 12 ans sous acide avec des scènes de cul voyeuristes et des scènes d’ultraviolence insupportables… C’est vraiment con et de mauvaise foi un rageux quand même.
Déjà désolé messieurs les blasés, la guerre (militaire, politique ou économique) c’est crade et c’est moche.
Les mêmes qui ont mis 3,5/10 à Sven ont mis 8/10 à des tomes de la RdT dans lesquels il ne se passait RIEN !
Ensuite, et bien ils n’ont rien compris à la démarche de l’auteur (marrant le nombre de fois où ils passent à côté)
Avec la narration épurée à la 1ère personne on multiplie les dialogues entrecoupés de pensées brutes et abruptes : on vit vraiment dans la peau d’un ex-légionnaire avec une vision assez simpliste de la vie.
Après tout dans ce roman la grande révélation lui vient de ses énièmes réflexions sur un joli petit cul…
Les complots, les machinations, les tractations, les trahisons… Sven n’en a rien à carrer car il ne comprend rien aux hautes sphères politiques et aux arcanes du pouvoir. C’est un homme de terrain : il faut agir vite, il faut tuer ou être tué. C’est à travers ses yeux que nous suivons les rivalités pluriséculaires entre puissances galactiques et les règlements de comptes entre crevards carriéristes et pervers narcissiques.
A la limite on pourrait retrouver la démarche de Heinlein qui nous raconte la guerre interstellaire contre les Arachnides à travers les yeux du trouffion Johnnie Rico qui ne comprend pas grand-chose à cette dernière.
Mais l’humour noir de Sven fait bien le lien entre et le space op cyberpunk et les bidasseseries bas du front.
Après on aime ou on déteste, mais au moins c’est très différent des soaps nobiliaires bourgeois, des space-op mainstream et des néo space-op postmodernes.
Malheureusement on donne avec ce 3e tome pas mal de bâtons pour se faire battre :
* les problèmes de construction et de structure du récit (qu’ils soient volontaires ou non) sont ici accentués par le fait qu’on n’a pas la fin de l’histoire qui devait avoir lieu dans le 4e tome.
Du coup on a du mal à saisir les motivations des uns et des autres et certaines réactions laissent dubitatif.
* Les compagnons de Sven qu’on avait appris à apprécier dans le Faucheur et dans Offensif, n’apparaissent qu’à 100 pages de la fin (et encore ils sont plus spectateur qu’acteurs).
C’est assez clair que l’absence de Haze, dit Gras-Double, officier de renseignement de Sven et geek adepte de Papa Legba le Connecté, se ressent cruellement…
Même le flingue de Sven se fait plus discret, même si parmi ses blasphèmes récurrents (Allo Sven, ici la Terre !) on retrouve encore quelques répliques cultes (mort de rire quand le SIG imite la Dictée Magique !)
* La traduction n’aide pas du tout ! Il y a pas mal de tournures de phrase qui sonnent faux, limite mot à mot, et certaines tombent carrément à plat, plombant les points fort du romans : et même si cela se tasse voire s’améliore en cours de route, c’était quand même bien plus fluide et plus percutant dans les tomes précédents.
D’où une déception avec cette traduction moyenne qui castre le roman ou lieu de lui apporter une plus-value.
Je suis totalement en accord avec l’avis d’Olivier :
Un cycle frustrant car avec un univers plus explicite et des intrigues mieux présentées cela aurait déchiré !
On se contentera de 3 bouquins de SF militaire bien jouissive.
Est-ce un hasard si Sven crache sur l’U/Libre Morgan, ce gros con suffisant, qui s’en prend plein la gueule ?
Mais Richard Morgan est plus talentueux donc parvient à mieux tirer profit de son univers dans l’atmosphère.
(mais ceux qui ont craché sur David Gunn n’ont pas du lire ses entourloupes Fantasy très décevantes au final)
A plusieurs moments ont sent bien la parenté avec le manga Gunnm où la majorité trime dans la crasse sous le regard condescendant d’une élite nombriliste : j’ai longtemps attendu le Panzer Kunst de Leona !
Mais ce 3e tome est en dessous des 2 autres. :huh:
David Gunn rédige un tome de transition vers qqch de plus ambitieux que les délires violents de son narrateur.
Le cliffhanger de fin (qui suit une ellipse durant laquelle se déroulent une bataille épique et donc une véritable hécatombe) appelle clairement à une suite qui n’existe que dans la tête de l’auteur.
- Spoiler:
- La fin est hyperfrustrante puisque que les survivants de l’assaut final, dépositaires des secrets d’Octo V se retrouvent de l’autre côté de la Voie Lactée avec toutes les puissances de la Galaxie a leurs trousses.
Sven a multiplié les promesses de vengeance à l’encontre de l’U-Libre et de ses marionnettes tout au long du roman… bref, il lui reste plein de gens à buter, or il est toujours l’heureux détenteur d’un effaceur de planète !
Ce n’est pas un hasard si dans la dernière page du roman on s’enfuit à bord du cargo Au Cœur des Ténèbres.
On recommence avec un joyeux bazar auquel on ne comprend rien pendant longtemps : Sven est en permission.
On chasse le loup, on tombe sur une machine de guerre mutante génétiquement modifiés pour boire ses victimes avec ses mains, on enquête sur un crash mystérieux, on psychote tout en prenant du bon temps avec ses anciens codétenus du Paradis, l’invité aristocrate se met en tête d’arracher le cœur du fiancé de la demoiselle de la maisonnée… on se lance à sa poursuite et là tout part en vrille !
David Gunn nous laisse dans le schwartz durant les 2/3 du roman : entre ceux qui pètent des câbles sans raison et celles qui font des crises d’hystérie, on pourrait croire que c’est un sacré chaos …
Mais pas du tout en fait car mine de rien les joyeux bordels sveniens sont très travaillés en amont.
Tout est annoncé dès la page de prologue et la suite montrera que ce chaos est très organisé.
Entre infiltration, exfiltration, évasion et trahison, on multiplie les fausses pistes parfois dispensables (comme les jumelles bonasses Serafina la midinette et Simone la femme fatale) et sans s’en apercevoir on entre dans le cœur du roman : le coup d’Etat contre Octo V.
Et ce salopiot de David Gunn en garde sacrément sous le coude : les monologues du chapitre 35 nous laissent entrevoir un gros travail de worldbuilding qui emprunte autant à Heinlein qu’à Dan Simmons.
Mais comme tout est raconté par un légionnaire bas du front qui ne comprend pas grand-chose à ce qu’il se passe et à ce qu’on lui explique, on n’a pas accès aux points essentiels de l’intrigue.
- Spoiler:
- Qui est Octo V ?
Jusqu’à présent, on nous expliquait qu’il s’agissait d’une IA de l’Exaltat qui avait fait sécession sans prévenir.
Or on nous montre un esprit collectif, plus involontaire que volontaire, qui s’est créé par nécessité aux premiers temps de la colonisation de la galaxie… bien l’émergence du Cent Tresses Gareisis et de ses bokors cyberpunk.
Du coup toutes ces histoires de religion et d’hérésie prennent sens :
Les nombreuses races humaines plus ou moins modifiées viennent-elles toutes de la Terre ?
Et si c’est le cas existe-t-elle encore ? (son existence remettant en cause les credo des 3 empires galactiques).
Et ce n’est pas Sven qui est un mutant surhumain, c’est tous les autres qui sont des mutants sous humains.
Qui l’a tué ? C’est le gros trou noir du roman : tout est possible…
Pourquoi ? Parce que l’U-Libre n’a pas aimé le coup de pute du 2e tome
Du coup, on pourrait avoir l'impression d’un enchaînement de scènes de bastons sans aucun fond.
(Dan Simmons nous prend aussi pour des jambons parfois : si vous avez compris ce que sont les Lions, les Tigres et les Ours, faites-moi un signe, car ce truc est aussi fumeux que le Saint Esprit ou les mystères de Lost)
Les rageux parlent d’un daube écrite par un gosse de 12 ans sous acide avec des scènes de cul voyeuristes et des scènes d’ultraviolence insupportables… C’est vraiment con et de mauvaise foi un rageux quand même.
Déjà désolé messieurs les blasés, la guerre (militaire, politique ou économique) c’est crade et c’est moche.
Les mêmes qui ont mis 3,5/10 à Sven ont mis 8/10 à des tomes de la RdT dans lesquels il ne se passait RIEN !
Ensuite, et bien ils n’ont rien compris à la démarche de l’auteur (marrant le nombre de fois où ils passent à côté)
Avec la narration épurée à la 1ère personne on multiplie les dialogues entrecoupés de pensées brutes et abruptes : on vit vraiment dans la peau d’un ex-légionnaire avec une vision assez simpliste de la vie.
Après tout dans ce roman la grande révélation lui vient de ses énièmes réflexions sur un joli petit cul…
Les complots, les machinations, les tractations, les trahisons… Sven n’en a rien à carrer car il ne comprend rien aux hautes sphères politiques et aux arcanes du pouvoir. C’est un homme de terrain : il faut agir vite, il faut tuer ou être tué. C’est à travers ses yeux que nous suivons les rivalités pluriséculaires entre puissances galactiques et les règlements de comptes entre crevards carriéristes et pervers narcissiques.
A la limite on pourrait retrouver la démarche de Heinlein qui nous raconte la guerre interstellaire contre les Arachnides à travers les yeux du trouffion Johnnie Rico qui ne comprend pas grand-chose à cette dernière.
Mais l’humour noir de Sven fait bien le lien entre et le space op cyberpunk et les bidasseseries bas du front.
Après on aime ou on déteste, mais au moins c’est très différent des soaps nobiliaires bourgeois, des space-op mainstream et des néo space-op postmodernes.
Malheureusement on donne avec ce 3e tome pas mal de bâtons pour se faire battre :
* les problèmes de construction et de structure du récit (qu’ils soient volontaires ou non) sont ici accentués par le fait qu’on n’a pas la fin de l’histoire qui devait avoir lieu dans le 4e tome.
Du coup on a du mal à saisir les motivations des uns et des autres et certaines réactions laissent dubitatif.
- Spoiler:
- (Leona qui se laisse exécuter sans un mot, Emil qui retourne sa veste à la 1ère occasion, Carl qui disparaît sans explication, Anton qui suit Sven dans les pires emmerdes mais qui se casse avec les 5 millions de crédits mis de côté par Debro…)
* Les compagnons de Sven qu’on avait appris à apprécier dans le Faucheur et dans Offensif, n’apparaissent qu’à 100 pages de la fin (et encore ils sont plus spectateur qu’acteurs).
C’est assez clair que l’absence de Haze, dit Gras-Double, officier de renseignement de Sven et geek adepte de Papa Legba le Connecté, se ressent cruellement…
Même le flingue de Sven se fait plus discret, même si parmi ses blasphèmes récurrents (Allo Sven, ici la Terre !) on retrouve encore quelques répliques cultes (mort de rire quand le SIG imite la Dictée Magique !)
* La traduction n’aide pas du tout ! Il y a pas mal de tournures de phrase qui sonnent faux, limite mot à mot, et certaines tombent carrément à plat, plombant les points fort du romans : et même si cela se tasse voire s’améliore en cours de route, c’était quand même bien plus fluide et plus percutant dans les tomes précédents.
D’où une déception avec cette traduction moyenne qui castre le roman ou lieu de lui apporter une plus-value.
Je suis totalement en accord avec l’avis d’Olivier :
Le 3e volet s'inscrit parfaitement dans la continuité des 2 autres, et contrairement aux 2 autres, j'ai ressenti que l'auteur collait beaucoup plus à un vécu. Les livres évoluent en fonction du point de vue de Sven, dans le 1er est juste une bête très forte pour survivre, tout ce qu'il connait de son univers est l'empire Octovien qu'il voit comme tout puissant, puis petit à petit on découvre dans le 2e tome que le monde ne se résume pas à Octo et son empire. Dans le trois on découvre qu'en fait, c'est juste un petit royaume dictatorial qui lutte pour survivre.
Remplacez l'empire octovien par un pays "tiermondiste" (je sais, la politique actuelle et bien pensante voudrait dire "pays en voie de développement", mais Sven a son franc parlé donc respectons son esprit) et ses opposants par les USA, avec Paper dans le rôle d'un agent de la CIA et cette trilogie prend brusquement tout son sens. Sven découvre qu'il est capable de se servir de sa tête pour autre chose que les coups de boule, et comme ses motivations ne changent pas, à savoir tuer le plus d'opposants, ça le rends encore plus dangereux, j'attends personnellement le tome 4 avec impatience.
Un cycle frustrant car avec un univers plus explicite et des intrigues mieux présentées cela aurait déchiré !
On se contentera de 3 bouquins de SF militaire bien jouissive.
Dernière édition par Albéric le Mer 5 Nov - 18:59, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: David Gunn, Les Aux'
Une interview intéressante :
http://fantasybookcritic.blogspot.fr/2007/09/interview-with-david-gunn.html
http://fantasybookcritic.blogspot.fr/2007/09/interview-with-david-gunn.html
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: David Gunn, Les Aux'
en décembre, c'est intégrales chez Bragelonne :
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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