Agressions animales

Solitaire, timoré, timide, mal dans sa peau, Willard mène une vie misérable entre la maison familiale et un travail inintéressant. Il se découvre un jour un étrange don de séduction auprès des rongeurs qui habitent les fondations de sa demeure. Willard a enfin des amis. Des centaines d'amis. Des compagnons qui lui obéissent au doigt et à l'oeil, et qu'il va utiliser pour se venger d'un mauvais tour que lui ont joué ses collègues. Et quand Willard laisse libre cours à sa fureur, l'invason commence.

Ah oui Razorback ! :geek:
D'un pitch improbable et d'animatroniques médiocres Russell Mulcahy (Highlander) avait réussi à faire un film potable avec une ambiance glauque et crépusculaire. Tant pis pour les spoilers : j'ai été surpris par le fait que la journaliste écolo se fasse crever assez salement durant le film.
Les Australiens sont forts pour réaliser des films qui ne donnent pas envie de visiter leur pays. :lol!:
Faudra que je vous parle de Rogue, Black Water, The Reef...
Ils ont de bonnes écoles de cinéma et des producteurs pas trop frileux.

Black Sheep a l'air d'être un gros délire : je note pour me marrer un bon coup ! ;)

Impossible de mettre la main sur une version de ce classique du maître du film catastrophe amateur de SF.
Les tuyaux sont les bienvenus !

Je reviens sur Willard :

Remake d’un film de 1971 qui prouve qu’un concept simple peut faire une bonne histoire s’il est bien exploité. Les 2 atouts du film sont la prestation de Crispin Glover qui campe un personnage qui va sombrer dans la folie, et les centaines de rats dressés spécialement pour ce film qui offrent des scènes qui font leur petit effet à commencer par l’exécution du chat.


J’ajouterais 2 autres atouts :
- l’atmosphère lourde et pesante rappelle le cinéma d’Hitchcock
Impossible que la relation entre Willard et sa mère ne fasse pas écho aux personnages de Psychose !
- je suis persuadé qu’il y a une véritable dimension psychiatrique dans ce film : le mal dans sa peau Willard se crée des amis imaginaires avec un Socrate qui incarne ses bons côtés, et Gros Ben qui incarne ses mauvais côtés, Gros ben cherchant systématiquement à supplanter Socrate… Et après la mort de Socrate, Willard devient de fil en aiguille un fou meurtrier…

La réalisation est soignée, mais comme le personnage incarné par Laura Elena Harring n’est pas pleinement exploité et que le personnage incarné par R. Lee Ermey frôle la caricature difficile d’approfondir vraiment la narration de cette chute.
Un film sympathique, à voir, mais je crains que cela n’aille pas plus loin.

Je reviens sur Blacksheep (2006) :

C’est beaucoup moins mauvais que ce que je m’étais imaginé.
On applique tous les codes du slasher animalier à un troupeau de mouton néo-zélandais et un scooby-gang va devoir arrêter 50000 moutons ou mutants, ou anthophages, ou zombies, ou garous :
- Nathan Meister, sosie de Christophe Lambert, en fils de fermier ovinophobe
- Danielle Mason, très mignonne en girl next door écolo baba-cool pas très maline
- un ouvrier agricole indigène beauf et bourrin
- une grand-mère cuisinière un peu zarbi
Le scénar est évidemment complètement nawak, en balançant au passage quelques scuds sur les OGM et autres conneries de l’agriculture productiviste, mais artistiquement/techniquement cela tiens la route et les créatures de WETA sont assez bien fichues.
Mais ce qui tire clairement l’ensemble vers le bas, c’est un humour gras typiquement océanien :
- on mise sur le gore plutôt que sur le glauque
- on mise sur les effets plutôt que sur les situations
- et quid des blagues zoophiles ou scatophiles de très mauvais goût…

On aurait pu avoir un Sam Raimi like bien plus sympa que celui-ci…

C'est la foire aux nanars à requins !
mais pas que, il y a quelques trucs bien à sauver...
http://www.imdb.com/list/ls052041642?ref_=tt_rls_4

Que de bons souvenirs !

Résumé de The Pig Hunt :
Jack vit à San Francisco. Dernièrement, son vieil oncle est décédé, et lui a légué son ranch, situé par là, au milieu de nulle part. Jack décide donc de faire une grande virée à la campagne avec sa copine, et tous ses amis – pour une chasse au cochon sauvage, oui, vous avez bien lu! Ils ont entendu parler d'un dangereux sanglier d'environ trois mille livres, au pelage tout noir, et qu'on aurait baptisé l'Éventreur. Cette bête vivrait apparemment dans la région! Avant même d'arriver au ranch, malheureusement, Jack et ses amis se mettent à dos une bande de voyous armés jusqu'aux dents. Ensuite, ils atteignent le ranch, certes, mais celui-ci a été vandalisé. Un message peint à l'aérosol, en rouge: " La Mort marche à quatre pattes ". Bah! Jack et les copains sont venus ici pour chasser le cochon sauvage, et ils vont chasser le cochon sauvage!


On raconte l’histoire d’une bande des jeunes militaires en permission qui décidé de se faire un weekend chasse, pêche, nature et tradition. Mais seul l’un d’entre eux a dépassé le stade du branlou relou :
1) lui, il a fait la guerre
2) lui, il a une meuf (asiatique, parce qu’il  n’est pas raciste lui)
On nous développe un bon vieux redneck slasher typique des années 1970 avec les urbains branchouilles confrontés à des bouseux haineux, sauf qu’ici le héros est un ex bouseux qui décidé de s’extirper de sa vite sa coutille…
Bon il ya 2 pétasses qui se perdent dans les bois, on croise un black baraqué qui a l’air de kiffé les machettes, et une créature mystérieuse qui bouffe un cheval.
Bon, on est aussi assez cons pour laisser s’incruster 2 rednecks hypralouches à la partie de chasse… Tant pis pour les victimes !

On mise plus sur l’ambiance, jusqu’au moment où on tombe sur un champ de canabis, où on s’engueule et où un des 2 rednecks hypralouche se fait buter. L’autre pique un pique un spritn jusqu’au village le plus proche en gueulant comme un putois que les étrangers ont buté un des leurs, ce qui sort tout le monde de sa sieste… Et c’est une foule haineuse qui part à la chasse à l’homme (pas compris pourquoi un motard s’équipe d’un masque à gaz.)
On se dirige vers le survival, avec quelques branlous qui meurent connement...
Puis on tombe sur le black baraqué producteur-dealer de canabis, qui dirige un harem de pétasses schnouffées qui s’avère être une secte adorant un sanglier mutant de 1500 kg… WTF ! D’où est-ce qu’elle vient cette bestiole ? (je crois qu’il y a une ligne de dialogue qui mentionne vaguement une poubelle nucléaire… ^^)

C’est moyennement écrit, joué et réalisé… mais on a vu bue pire par le passé.
Ce qui tire le bousin vers le haut, c’est une bande-son bien pensée qui alterne musiques redneck, sonorités lourdes atonales et clin d’œil jazzy ou métalleux, et les scènes d’action qui contrairement à ce qu’on voit habituellement dans ce genre de film ne cède pas à la tentation de la shakycam. Cela et des clins d’œil à Alien et Predator… Mais cela reste vachement limité quand même !