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Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

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White Square Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Mer 6 Fév - 14:59

Ce texte de présentation est le copié/collé d'un sujet que j'avais rédigé il y a quelque temps sur un autre forum


Je crée un topic sur un genre de cinéma que j’affectionne particulièrement, les Wu Xia Pian et les Kung Fu pian. Je place ce topic dans cette section, mais il faut savoir que dans ce genre le fantastique n’est jamais loin et certains films peuvent sans problème être qualifiés de fantasy asiatique.
J’ai une affection particulière pour ces films car j’ai grandis avec des films de kung fu et j’ai redécouvert ce cinéma il y a environ 5 ans et je ne m’en lasse pas pour l’instant.
Je pense que des amateurs d’une certaine forme de fantasy peuvent s’y retrouver, car l’on retrouve dans ce cinéma le goût pour l’épique, les combats de sabre, le moyen-âge fantasmé, l’héroïsme. On est vraiment proche de mes auteurs favoris comme Gemmell ou R.E Howard.



Qu’est ce donc les Wu xia pian et les Kung fu pian ? Les Wu Xia Pian sont les films de sabre chinois (et surtout Hong kongais et Taïwanais). C’est donc l’équivalent des Chambaras japonais et des films de capes et d’épées occidentaux. Le Kung fu pian désigne les films d’arts martiaux chinois. Certains films sont à cheval entre les deux genres. Il ne s’agit donc pas simplement de cinéma asiatique, mais clairement de cinéma chinois et taïwanais.

Pour aborder le genre, un bref historique s’impose. Il faut savoir que le cinéma chinois à longtemps été monopolisé par une poignée de compagnie, les films indépendants n’ayant véritablement émergés qu’à partir de la fin des années 70 et surtout dans les années 80. Je passe sur les antiquités du cinéma de hong-kong pour aborder directement les années 60. Durant cette décennie, une compagnie de cinéma, la Shaw Brothers (SB ) acquiert un quasi monopole de la production cinématographique hong-kongaise. C’est eux qui vont faire émerger le Wu Xia durant cette décennie. Ce genre de film est directement influencé des films de sabre japonais, les fameux Chambaras, tous les réalisateurs hong-kongais sont alors très inspirés des japonais. L’approche des chinois est cependant assez différente évidemment. Il faut savoir qu’à la base leur cinéma est très influencé par l’opéra chinois. Les films de la SB sont flamboyants, très colorés, utilisant à fond la technique du cinemascope (le Shawscope !). Ils sont bien sur assez théâtraux et alternent les scènes tournées en studio et en extérieure. L’âge d’or de la SB s’étend de 1965 à 1974 grosso modo, c’est durant cette période que furent tournés leurs plus grands films. Les Wu Xia Pian se distinguent des Chambaras non seulement par leur flamboyance, mais aussi par un rythme beaucoup plus enlevés, beaucoup plus d’actions et de violence, beaucoup moins contemplatif et aux personnages moins approfondis.

Mais les Wu Xia Pian ne se contentent pas d’adapter à leur sauce les chambaras japonais. Grâce à l’apport considérable du cinéaste Chang Cheh, les Wu xia  trouvent une grande part de leurs inspirations dans les westerns spaghetti de Sergio Leone, et surtout Sergio Corbucci et Sam Peckinpah. Avec un goût prononcé pour la violence et des effets gore notables (le sang gicle, nombres de personnages se retrouvent étripés, éventrés, ou se battant avec une épée dans le ventre ou criblés de flèches). C’est vraiment beaucoup plus violent que le cinéma occidental de l’époque.
Les 1ers Wu Xia Pian laissent la part belle aux femmes combattantes, avec notamment l’actrice Cheng Pei Pei (que l’on reverra dans Tigre et Dragons !). Mais le machisme va vite reprendre le dessus avec Chang Cheh, qui fera tout pour éclipser les femmes et mettre en avant des héros masculins ultra viril. Ainsi, si le premier grand Wu Xia Pian est incontestablement L’Hirondelle d’Or de King Hu (avec Cheng Pei Pei et le très bon Yueh Hua), Chang Cheh le dynamitera avec sa suite, Le Retour de l’Hirondelle d’Or, à mon avis nettement supérieur au 1er opus, où le formidable duo d’acteurs Jimmy Wang Yu et Lo Lieh prennent les devants pour un affrontement sanglant et viril.  S’en suivrons une série de films de sabres bourrés d’actions et d’héroïsme.
Le Wu Xia pian répond donc vite à des codes précis, guère éloignés des westerns : des héros solitaires, au sens du sacrifice parfois exacerbés, des héros diminués physiquement voire handicapés qui se surpassent, des scénarios très souvent basés sur la vengeance. Les films prenant place dans une chine médiévale fantasmée, avec parfois des touches fantastiques notables, que ce soit en rapport avec les croyances des chinois mais surtout par rapport aux combats qui sont parfois surréaliste (l’utilisation des câbles).
Le Wu Xia Pian sera un genre extrêmement prolifique jusqu’en 1974 environ, puis commencera à céder largement sa place face au Kung Fu Pian. Il y aura un renouveau au début des années 80 et surtout durant les années 90, et de façon éparses dans les années 2000. J’avoue cependant ne pas être un grand fan des Wu Xia 90’s, qui à mon avis abusent bien trop des combats câblés, certes spectaculaire mais bien trop improbable. On peut citer The Blade de Tsui Hark, qui renouvelle les codes du genre, mais dont les scènes d’actions sont les prémisses des films d’actions actuels, avec caméra épileptique, que je ne goûte pas trop. Bref, je préfère les films old school (cela dit avec le recul, il y a des Wu Xia récents que j'ai beaucoup apprécié).

Quant au Kung Fu Pian, il s’agit d’un genre très proche, sauf que ici c’est donc les différentes boxes chinoises qui sont mises à l’honneur. Tous le monde connaît Bruce Lee qui fera exploser le genre (et qui à l’époque proposait des combats de qualité très supérieures et réalistes), mais le genre est apparu véritablement en 1970 avec La Vengeance du Tigre (The Chinese Boxer) de Jimmy Wang Yu. Wang Yu, qui est un des mes acteurs favoris, restera un des acteurs cultes du genre. Genre qui reprend les mêmes codes que le Wu Xia. Les kung fu pian seront loin d’être l’apanage de la SB. Au début des années 70 une compagnie concurrente se crée et monte vite en puissance grâce à Bruce Lee : la Golden Harvest. Ca change de la SB et c’est tant mieux ! Mais au fil de la décennie, les budgets vont se restreindre, la SB va grandement souffrir (avec des films entièrement tournés en studio, ce qui devient fatiguant à la longue) et la Golden Harvest va tourner à tour de bras des bisseries à Taïwan auquel il faut ajouter de plus en plus de films indépendant de pures exploitations. Il y aura tout de même encore de nombreux bons films, mais ce n’est plus un âge d’or, malgré l’émergence de Jackie Chan. C’est aussi à la fin des années 70’s que vont exploser les Kung Fu comédie, un mélange de kung fu et de comédie comme son terme l’indique, et Jackie Chan n’y est pas pour rien, mais même si j’aime bien j’accroche beaucoup moins à ces films, souvent un peu lourdingue. Je préfère quand le kung fu se veut sérieux.  

Les années 80’s finirons par laissé la place belle aux polars d’actions ultra musclés (qui reprennent les mêmes codes), dont les meilleures sont les John Woo (un ancien assistant de Chang Cheh). Mais les Kung Fu Pian ressurgirons dès les 90’s grâce à Tsui Hark et ses Il était une fois en Chine. Aujourd’hui, le cinéma d’Hong Kong, bien que pas au meilleur de sa forme, a réussi à trouver un bon équilibre entre Wu Xia, Kung Fu, et polars.

Voilà pour un bref exposé, qui comprends son lot de raccourcis mais que j'espère assez clair.



Dernière édition par Dark schneider le Lun 12 Aoû - 10:56, édité 1 fois
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Jeu 21 Fév - 16:32

Je créerais sans doute quelques sujet indépendant pour des Wu Xia Pian d'envergure dans la section historique, mais pour beaucoup d'entre eux, et surtout pour les kung Fu pian, ça brode trop sur la réalité, autant en parler dans un topic généraliste.

C'est le cas notamment pour les 2 Ip Man de Wilson Yip (2008 et 2010).



Wu Xia Pian & Kung Fu Pian Ipman-poster_0829d9cd4f8a6778f6308e5f5a5ecb09
Deux films censés raconté la vie de maître Ip Man, le maître de Bruce Lee... (aucune véracité historique là dedans, c'est plus que romancé à ce niveau!)



Le 1er est vraiment un kung fu pian très sympathique et efficace, pour peu que l'on aime le kung fu pian pour ce qu'il est en général : c'est à dire scénario simple, combats violent et esthétique. Ce qui est dingue avec ce Ip Man 1, c'est qu'il donne l'impression que ce genre n'a pas évolué en 40 ans. Revoyez le 1er vrai kung fu pian, l'excellent La vengeance du tigre/The chinese boxer et ce Ip Man pour comprendre le peu d'évolution. Avec ce scénario basé sur l'affrontement classique entre des écoles de kung fu puis le combat contre les japonais. Bon par contre, je n'ai pas trop aimé la photographie du film qui tend vers un drama kitch.
Donnie Yen est un sacré cogneur, ça fait longtemps qu'on en avait pas vu un aussi bon à hong kong (depuis Jet Li en fait!). On ne voit vraiment pas le temps passé. Le film est très généreux en action, l'humour n'est jamais de trop, et si le scénario est basique de chez basique, l'histoire se suit très agréablement. C'est incontestablement un des meilleurs Kun Fu pian (sois-disant historique mais c'est du grand n'importe quoi) récents, qui fait honneur à la période faste du ciné HK.


Ip Man 2 est un peu moins bon : suite directe improbable (presque 10 ans s'écoule depuis le 1er mais les personnages ne vieillissent pas!), un scénario tout aussi simpliste mais vraiment trop caricatural et xénophobe. Autant dans le 1er ça se comprend, autant cette charge anti-occidentale est assez ridicule (si Hong Kong s'est développé, c'est quand même avant tout grâce aux anglais...), même si le film essaye de se rattraper un peu dans sa scène finale. Niveau action on est gâté : super combat entre Donnie Yen et Sammo hung, et un combat final très "Rockyesque" bien foutu qui nous permet de voir les différences entre le wing chun et la puissance brut de la boxe anglaise. On rend même un petit hommage à d'ancienne gloire du ciné HK qui reviennent pour des petits rôles malgré leur âge avancées.
La fin du film ne pourra que faire un petit pincement au coeur pour ceux qui comme moi sont fan du petit dragon...
Malgré ses défauts, le film reste indispensable pour les amateurs (mais aussi pour tout ceux qui aiment le cinéma d'action en général).
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Jeu 21 Fév - 19:42


Résumé de Tracing Shadow / Flying Shadow :
La dynastie Ming vit ses derniers instants tandis que la Chine impériale est soumise au chaos le plus total. A Pékin, le désordre règne. Plusieurs factions s’affrontent, des simples bandits aux maîtres des arts-martiaux. Tous aimeraient s’emparer d’une mystérieuse carte conduisant au fabuleux trésor de l’Empereur Taizu. Cinq combattants se fondent parmi le peuple, espérant récolter de précieuses informations pour enfin trouver le trésor...

Remake de Dragon Inn où un assassin d’ascendance mongol et une ninja d’origine japonaise s’associe pour retrouver le trésor du dernier empereur Ming.
Les premières images sont sublimes, le 1er quart d’heure fait illusion mais il y a tromperie sur la marchandise.
C’est un film à sketches : les interludes cantorock, les nombreuses scènes de comédies romantiques et l’humour potache à la Benny Hill l’emporte grandement sur cette chasse au trésor qui met beaucoup de temps à démarrer avant de s’inspirer grandement d’Indiana Jones.
Pire on se croirait revenus dans les années 90 voire les années 80 tant on s’inspire des succès wu xia d’antan.
Paysages, décors, costumes, chorégraphie, casting composé des multiples sosies de Jackie Chan, Andy Lau et Jet Li… (ce qui donne lieu à un moment sympa : les stars du wu xia se moquent les unes des autres et surtout des petits derniers qui profitent du star système poprock avant de déclencher une guerre des clones contre l’armée des envahisseurs mandchous)
… le sentiment de déjà vu intervient très vite et ne nous lâche pas jusqu’à la fin !
J’ai la flemme de liste tous les films auxquels on rend hommage où qu’on pille sans vergogne.
A éviter au final...

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian Small


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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Sam 23 Fév - 20:39


Résumé :
Chine, 10e siècle, Li vient de monter sur le trône après avoir assassiné son frère l'Empereur. L'Impératrice obligé de l'épouser cherche à se venger avec la complicité du prince Wu Luan et du Premier Ministre. Alors que la division s'empare des conspirateurs, l'Empereur organise un grand banquet au cours duquel chacun cherche à tuer son rival. Ce soir personne n'échappera à son destin...

La Légende du Scorpion Noir cela titille l'imaginaire. Le titre original The Banquet, c'est nettement moins glamour. C'est assez beau, mais c'est assez long et assez chiant finalement car cela se prend vachement au sérieux.
2 heures de film pour le peu qu'il s'y passe... cela me rend assez peu indulgent par rapport à des œuvres plus modestes. Cette version chinoise du Hamlet de Shakespeare possède des atouts au niveau visuel, mais la présence de Zhang Ziyi et quelques beaux combats (sur)chorégraphiés ne m'ont pas sauvé de l'ennui.
C'est mieux que Le Secret des Poignards Volants, mais vu je que je pense de celui-ci...  :roll:


Wu Xia Pian & Kung Fu Pian La-legende-du-scorpion-noir-6035_L


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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Dim 14 Juil - 11:01


Résumé de True Legend (2011) :
Général réputé de la dynastie Qing, Su Chan met fin à sa carrière militaire pour réaliser son rêve : fonder une famille et sa propre école d'arts martiaux. Mais sa paisible existence est réduite à néant quand Yuan Lie, son frère adoptif qui cherche depuis toujours à venger son père naturel, exécute le père de Su Chan provoquant ce dernier en duel. Grâce à sa maîtrise des cinq venins mortels et à une armure le rendant quasiment invulnérable, Yuan Lie triomphe de Su Chan et enlève son fils Feng. Su Chan est sauvé de justesse par sa femme Ying et par Madame Yu, une herboriste vivant retirée dans la forêt. Physiquement et moralement diminué, il sombre dans l'alcool, conjurant l'aide du Dieu martial et d'un vieux sage excentrique dont il semble être le seul à reconnaître l'existence. Il s'entraîne des années durant à parfaire sa technique de combat, la boxe de l'homme ivre.

Belle affiche et grosse promo pour ce film.
Combats super efficaces, visuellement c’est très réussi (on sent la montée en puissance du cinéma oriental qui n’a plus rien à envier au cinéma occidental) mais scénaristiquement on frise la catastrophe.
On a l'impression de subir un medley (Kung Fu Panda, Street Fighter / Mortal Kombat, les Cinq Venins Mortels, Tai Chi Master…) du genre sur fond d’une énième histoire de vengeance qui se termine par un "tournoi" contre les vilains occidentaux pas beaux.
Et je ne parle même pas des « stars » venues faire des piges inutiles…

Cela pourrait se laisser voir, mais le plus mémorable reste les phases narratives d’introduction et de conclusion... Bref vite vu, vite oublié !

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian Scaled.php?server=577&filename=truelegendafis
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Dim 14 Juil - 11:07


Résumé La 14e Lame / 14 Blades (2011) :
Au temps de la dynastie Ming, l'empereur de Chine possédait une arme absolue : les Gardes Impériaux, force d'élite d'assassins recrutés dans les rues. Entraînés aux combats clandestins dès l'enfance, les Gardes Impériaux sont les maîtres des 14 lames : 8 sont réservées à la torture, 5 sont faites pour tuer, la 14e est destinée au suicide en cas d'échec de la mission. Lorsque Jia, le plus sanguinaire et malfaisant des Gardes Impériaux prend le contrôle de la Cour Impériale et de sa garde, il entreprend d'éliminer tous les agents restés fidèles à l'Empereur. L'un d'eux, Dragon Vert, va devoir échapper à cette chasse impitoyable, et tenter au péril de sa vie de rétablir le pouvoir de l'empereur...

Cela commençait très bien avec un Sammo Hung méconnaissable en prince handicapé avide de vengeance.
On enchaîne avec un 1er ¼ heure âpre et violent, mais confus voire très confus pour les non initiés au genre.
Ensuite c’est très classique, voire convenu, assez mélo et linéaire voire prévisible.
- mais le casting est bon : Donnie Yen, Wei Zhao, Chun Wu, Kate Tsui campent bien leurs personnages.
(Donnie Yen, tout le monde connaît, mais Kate Tsui est vraiment pas mal du tout en Tuo Tuo la tueuse invincible !)
- mais les combats sont vraiment bien faits en dépit de quelques trucs pas trop réussis (les images rémanentes, les bruitages à répétition…)
- mais la photographie est superbe (cela semble être devenu la norme dans les productions chinoises), et les musiques sympas.
Bref c’est très beau dont très plaisant à voir, surtout le bien fichu passage dans la ville du désert qui fait très western oriental.
Finalement, il ne manquait pas beaucoup de choses pour faire un bon wu xia pian ou à défaut un bon eastern !
Et ce maître assassin a un petit qqch de Waylander ! Wu Xia Pian & Kung Fu Pian 3342665003

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian La-14eme-lame-2

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian 14-blades1
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Mar 6 Aoû - 9:17

Zu, Les Guerriers de la montagne magique de Tsui Hark (1983)


Wu Xia Pian & Kung Fu Pian Zu_les_guerriers_de_la_montagne_magique,0

Dans les montagnes sacrées de Zu, un monstre aux pouvoirs immenses tente de renaître. De courageux chevaliers, avec l'appui d'un jeune éclaireur, ont 49 jours pour sauver le Monde.

Ah ZU! Voilà un film dont tous les amateurs de ciné HK ont entendu parlé maintes fois. Oeuvre culte, chef d'oeuvre pour certains...mais quand est-il réellement?
S'il est indéniable qu'avec cet oeuvre Tsui Hark fait preuve d'une inventivité folle, joue avec les codes du cinéma HK, fait preuve d'une très grande ambition...cela n'en fait pas pour autant un bon film, loin de là!

Ultra frénétique, le rythme du film ne nous laisse aucun répit...les évenements s'enchainent à une vitesse folle, bien trop folle. Ce qui finit par agacer tant le scénario est déjà bien confus à la base. A aucun moment Tsui Hark ne prend le temps de réellement poser ses personnages : ce sont tous des coquilles vides dénués de charisme. Le casting est pourtant bon mais les acteurs ont un jeu très plat, Tsui Hark ne leur laissant aucune possibilité de vraiment s'exprimer. C'est très simple, il suffit de comparer avec Duel to the death, sorti à peine un an plus tard, dans lequel l'on retrouve Damian Lau et Norman Chu, 2 acteurs de ZU, et qui y développent un jeu d'acteur très largement supérieur que dans le film de Tsui Hark.

L'autre défaut de Zu, ce sont bien évidemment les effets spéciaux. Je n'ai rien contre les vieux effets lasers, certains vieux films vieillissent plutôt bien d'ailleurs. Mais Hark, trop ambitieux, use et abuse de ces effets, ce qui au final est répétitif et laid. On ajoute à cela les nombreux décors carton pate, très terne, qui font que l'on a bien du mal à adhérer à cet univers très kitch. Evidémment qu'il faut replacer le film dans son contexte, mais nombre de films d'époque, conscient de la limite des effets spéciaux, les utilisaient avec plus de parcimonie. Ce n'est pas du tout le cas du film de Tsui Hark qui a vouloir nous en mettre plein la vue sombre dans le ridicule...à l'image du final totalement raté et déjà bien limite même pour l'époque.
A tous ces défauts, l'on peut également rajouter la question de l'humour, très lourdingue à l'image de nombreuse kung fu comédie, j'avoue être peu amateur du genre.

Il est indéniable que Tsui Hark a fait beaucoup pour le cinéma HK, mais il ne faut surtout pas oublier que sa filmographie est très imparfaite. Nombre des défauts de ZU apparaîtrons à nouveau dans certains de ses films suivants. Au final, ZU vieillit bien moins que nombres de Wu Xia antérieur, à la réalisation plus classique.
Un film à voir tout de même, quelques combats valent le coup, et toute cette ambition et inventivité, même si ça n'aboutit qu'à un résultat très moyen, mérite qu'on s'y attarde.
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Jeu 8 Aoû - 12:08

Legend of the Fist: Return of Chen Zhen de Andrew Lau (2010)

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Le retour de Chen Zen (Fist Of Fury de Lo Wei avec Bruce Lee), 10 ans plus tard, dans une chine occupée par les japonais...

Une idée de base sympa (faire une suite crédible au très fameux Fist of Fury/La fureur de vaincre avait tout pour plaire sur le papier), beaucoup de moyens, une belle photo (ce qui semble devenu la norme dans les productions HK) et un casting plutôt imposant... et pourtant il faut se rendre à l'évidence : rien ne fonctionne dans ce piètre retour de Chen Zhen.

L'introduction du film annonce d'emblée le ton : on est en France, en 1917... ah bon ? Rarement une reconstitution de la première guerre mondial n'a été aussi peu crédible, voire carrément débile : scène de de combats urbains (heu 1917, ce n'est pas la guerre des tranchées???), des allemands qui portent des casques de la WW2, des soldats français à peine visibles qui portent des casques...anglais (sacrilège!!)...bref vous l'aurez compris, la reconstitution est complètement à côté de la plaque et notre réalisateur a réussi l'exploit de confondre la WW1 avec la WW2 !! Comment ensuite prendre ce film au sérieux ?

On ne saura donc pas étonné que la suite soit à l'avenant : ratage total à base de mélange de genre. Chose coutumier dans le ciné Hk mais qui ne marche pas toujours. Ici on a donc droit à une première partie qui mixe drama pseudo historique à suspense et...film de super héros en hommage au Frelon Vert... on se demande bien ce que vient faire le Frelon Vert ici, même si on comprend que le but est de rendre hommage à Bruce Lee. Ces scènes n'apportent rien car les rares combats de notre Donnie Yen/Frelon Vert sont expédiés à vitesse grand V (certains trouvent intéressante la scène du combat dans l'imprimerie, pour ma part ça m'a laissé froid, bien qu'il s'agisse du meilleure moment du film)... Tout cela tourne en rond, et c'est ennuyeux de surcroît, bien que par certains aspects de la reconstitution du Shanghai des années 20 est sympa. Evidemment les quelques gweilos qui apparaissent dans le film sont caricaturaux à souhait.

Reste donc le final qui se veut un hommage à Bruce Lee mais qui se transforme de fait en remake sans imagination du film de Lo Wei. C'est donc sans surprise qu'Andrew Lau nous refait le coup de la scène du dojo... en réussissant l'exploit improbable de la rendre bien moins intense et crédible que l'originale de Lo Wei... la faute à des cadrages assez foireux et à une surenchère de mauvais aloi, des plans mal insérés : la scène du nunchaku est un ratage monumental dénué de toute crédibilité (impossible de comprendre comment certains adversaires sont projetés sur les râteliers, tant le montage est mal pensé).

Quant on sait qu'en plus le film contient à peine 10 minutes de véritables combats, on mesure encore plus l'étendue de cet échec. Dommage pour le toujours sympathique Donnie Yen, dont le personnage de Chen Zhen lui tient particulièrement à cœur, certaines de ces poses sont marquantes. Il fait le job et l'échec du film n'est certainement pas de son fait. D'ailleurs, Donnie Yen a été dégoutté du résultat final et a déclaré que le Dective Dee de Hark, sorti en même temps, était bien meilleur. Il en veut beaucoup au producteur et à ceux qui monté le film, n'importe comment selon lui.

Je rage un peu, mais un résultat pareil avec de tels moyens est très agaçant.
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Mar 3 Sep - 18:57

Les 14 Amazones de Cheng Kang (1972)

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Trahis, les célèbres guerriers chinois de la famille Yang sont anéantis par l'armée du Roi. Deux généraux ayant échappé au massacre annoncent la terrible nouvelle aux 14 veuves et filles Yang. Profondément attristées et révoltées, les amzones sont déterminées à partir sur le front pour défendre leur pays et venger les membres de leur famille...

Considéré comme une chef d'oeuvre de la Shaw Brother, parfois même comparé à Spartacus de Kubrick ou Ben-Hur (faut oser quand même, n'importe quoi), j'ai été un peu déçu par ce film.

Ce film a bénéficié d'une grosse campagne de pub pour son édition en dvd doublé en français, avec quelques projections en salle, mais honnêtement, d'autres films de la SB édités à la même époque le méritait sans doute plus. 

Certes on s'ennuie pas et le film est parsemé de véritables fulgurances, c'est également très très violent et graphique.
Mais bien que je ne sois pas opposé au manichéisme dans le cinéma, ici la chose est vraiment très poussée et caricatural. Au final, les personnages sont de vraie coquilles vides, impossibles de s'attacher aux héroïnes dont on se contrefout des morts successives. Rien à voir avec les 7 samourais par exemple. Seul Lo Lieh, en méchant très méchant et sadique, tire son épingle du jeu ! (excellent acteur décidément). Les fans de Bruce Lee seront aussi content d'y retrouver l'acteur Bolo Yeung, bien mi sen valeur dans un combat de lutte.
Il y a trop d'éléments qui tirent le film vers le bas : des décors extérieurs pas à la hauteur (filmé uniquement sur le territoire de Hong Kong, au paysage pas suffisamment varié), les mongols qui ressemblent à une arméee... de père noël (véridique!), certains effets spéciaux franchement ratés par manque de moyens, les sois-disant milliers de figurants évoqués par la promo : en fait juste quelques centaines tout au plus. 

On est très loin d'un "Spartacus" et "Ben-hur" même toute proportion gardée.
Rajoutons à cela le coup de l'actrice qui joue le rôle d'un homme, mais sans jamais cacher sa féminité : du coup j'ai rien compris à ce délire, on tombe franchement dans le nanard, toutes les scènes où elle apparait m'ont paru ridicules, d'autant accentué par le doublage français.

Néanmoins, la bataille finale est assez grandiose il faut le reconnaitre, la violence du métrage est parfois vraiment impressionnante. On peut saluer le message féministe du film. Mais à cette époque, le cinéma HK n'avait pas les moyens de mettre en scène des films d'une telle envergure. Cheng Kang a fait bien mieux avec son excellent "The sword of swords".
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par JMtimba Ven 6 Sep - 16:26

Copié/collé de "Votre dernier film vu"
 
Ip Man:

Synopsis: (source Allociné)
Film biographique sur la vie de Ip Man, un maître de Kung-Fu spécialisé dans le style Wing Chun et qui fut le mâitre de Bruce Lee. Dans les années 30, Ip Man vit à Foshan dans le sud de la Chine, lors de l'occupation japonaise. Face à ses indéniables talents en matière d'arts martiaux, les japonais lui demandent d'entraîner les soldats, ce qu'il refuse catégoriquement. Il va alors devoir lutter pour sa survie.

J'avais entendu pas mal de bien du film et je m'étais donc décidé à le voir.

Au final j'ai été déçu même si j'ai passé un moment sympa.

Les vrais points forts du film sont ses chorés lors des combats et le charisme/allure de l'acteur Donnie Yen.

A part ça franchement,
- le scénario est un peu bancal et peu crédible.
- les VF j'en parlerai même pas car c'est affligeant (la voix du mec qui en allant chercher son cerf-volant assiste au tout premier duel du film est ri-di-cule. Dès que le mec parle on croit que c'est un abruti fini!)
- la distance par rapport à la vérité historique... grande je dirai
- on ne se sent pas spécialement concerné par la cause chinoise je trouve dans le film, même si je comprend que les chinois aient adoré le film
- la fin laisse perplexe
Spoiler:


Nan franchement j'ai été déçu même si je ne me suis pas spcéialement ennuyé et j'ai passé quand un moment sympa. 

Ma note: 3/5

C'est bon Dark schneider, j'ai retrouvé tes propos! ;)
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Jeu 19 Déc - 17:14

Et le ninja pian ? Wu Xia Pian & Kung Fu Pian 34150333


Résumé de Kamui Gaiden / Kamui le ninja solitaire :
Un récit qui nous plonge en plein coeur d'un monde de ninjas que Kamui tente de fuir tant bien que mal, afin de retrouver un semblant de liberté. C'était sans compter sur le poids du destin qui le lie jusqu'à la mort à son clan. Kamui deviendra donc la cible d'incessantes attaques de ninjas entraînant dans son sillage mort et désolation...


Une adaptation ratée d’un manga culte. Et c’est bien dommage !

Visuellement c’est réussi avec une photographie agréable, de beaux paysages, un casting très correct, une reconstitution du Japon de l’Ere Edo très satisfaisante et la réalisation est plutôt pas mal.
C’est lumineux, c’est coloré : cela change de la grisaille de Tokyo toutes ses scènes en forêt ou en mer.
Pour ne rien gâcher le score est plutôt sympathique et les acteurs plutôt corrects.
Bref la quête de tranquilité de nos 2 fugitifs ninjas suscite de l’empathie et transpire l’humanisme.

* Mais premièrement la narration est très mauvaise :
L’intro en fait le minimum, partant peut-être du point de vue que tout le monde connaît l’histoire d’origine.
La voix-off essaie de recoller les morceaux mais c’est truffé de trous.
Pourquoi Sugaru a-t-elle quitté les ninjas ? mystère
Pourquoi Kamui a-t-il quitté les ninjas ? mystère
On sent qu’il y a des liens entre Kamui et les ninjas qui le poursuivent. Oui mais non.
A part un flashback incomplet sur une amie d’enfance, on nous explique rien du tout.
Le daimyo à moitié taré, sa concubine perfide et son peintre plus louche tu meurs… Aucune explication.
Pire les principaux rebondissements du film reposent sur 2 gigantesques WTF
Spoiler:

* Mais deuxièment les FX et les CGI sont ridicules (pas mauvais, ridicules !) :
On veut faire du Naruto et du One Piece et on se retrouve avec des ninjas catcheurs qui font des sauts à la John Carter et des pirates qui tuent des grands requins blancs sauteurs à coup de naginata et de coup de poing…
Et puis tout ces jets d’objets (munitions infinies évidemment) qu’on film avec le bullet time de Matrix sont répétitifs.
Des scènes d’action presque entièrement en CGI décridélisent l’ensemble du film.
C’est d’autant plus frustrant que certains d’entre elles sont au contraire très réussies.
Le duel final résume le film : le chouette combat à mort est gâché par le long monologue d’un maître ninja cabotineur démembré lors d’une scène gore en CGI.

* Mais troisièmement on s’éloigne grandement du propos d’origine qui transposait les polémiques du Japon des années 60 et 70 à l’époque Tokugawa… C’est un manga qui dénonçait systématiquement l’exploitation des plus faibles par un système conservateur, quasiment un feuilleton marxiste. Rien de tout cela ici, la quête de liberté de Kamui ressemblant au pilot en 2 parties d’une série à la Kung Fu... bref à oublier !


Le film animé, que je vous recommande, lui rendait hommage avec un paria ainu luttant contre un maître ninja bien représentatif des homines crevarices dans une course au trésor durant la guerre civile entre le shogun et le mikado.


Wu Xia Pian & Kung Fu Pian KamuiGaiden
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Dim 16 Mar - 18:36


Résumé des Seigneurs de la guerre (2007) :
En Chine, la fin du xixe siècle est marquée par la décadence de la dynastie mandchoue des Qing, et par la révolte des Taiping. C'est la guerre civile incessante parmi les armées alors que le peuple meurt de faim.
Le hasard réunit trois hommes, un général déchu (Jet Li), un chef de village (Andy Lau) et son bras droit (Takeshi Kaneshiro). Le pacte de ces trois hommes se transforme en une guerre suicidaire.


Plus qu'un wu xia, c'est un film historique à la fois sombre et ambitieux sur l'une des périodes les plus noires de la Chine. Plus qu'un wu xia, c'est un film de guerre monumental qui n'a pas lésiné sur les moyens pour reconstituer des batailles tragiques.
C'est surtout un drame magnifique et terrible sur des milliers de combattants et des millions de paysans pris en otage entre un gouvernement corrompu aux officiels prêts à tous les crimes pour conserver leurs privilèges et une rébellion totalitaire aux leaders pour qui la fin justifie tous les moyens (les Taïpings s'inspiraient du millénarisme chrétien et des principes communistes).
Et que dire de l'évolution des personnages et du dénouement  : il y a vraiment de quoi avoir la larme à l’œil !
Spoiler:

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian Telecharger_download_films_gratuit_Les+Seigneurs+de+la+guerre

Pour un peu je lui ouvrirai un sujet dédié tiens !
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Dim 14 Déc - 17:51

Dark Schneider, quid de Detective Dee 2 ? Wu Xia Pian & Kung Fu Pian 1790558072
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Dim 14 Déc - 20:43

Pas encore vu, n'étant pas le plus grand fan de Tsui Hark.
Mais il est sur mes tablettes.

En attendant, causons de ce film :

The Guillotines (2013)

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian 713The%20Gullotines%20poster%20SG


Pendant la dynastie Quin, une unité d'élite composée de criminels lutte contre le crime grâce à la "flying guillotine", une arme redoutable. Alors qu'ils réalisent qu'ils s'en sont pris à des innocents, ils décident de se retourner vers leurs dirigeants.

Ce wu xia pian est censé être le remake de la fameuse saga de la guillotine volante des 70's, de la firme Shaw Brothers. 2 films (ou 3 selon le point de vue), qui s'inspiraient d'une vision ultra romancée de l'histoire du plus grand des empereurs Qing pour nous servir des séries B très efficaces, décomplexées et jouissives. J'attendais donc pas mal de ce remake qui mettait les gros moyens (y'a de la 3d, et forcément pour cette guillotine volante la 3d pouvait être utilisée à bon escient).

Las, le film est un ratage intégral. Une immense déception perclus de toutes la tares du cinéma chinois actuel, qui veut nous faire passer des vessies pour des lanternes.

Déjà, ce film n'a rien d'un remake de la saga d'origine. Il reprend juste le contexte historique mais ça s'arrête là. Les intentions ne sont absolument pas les mêmes. The Guillotines se fait lourd, horriblement prétentieux, longuet. Une fois de plus, il s'agit d'un pamphlet à la gloire de la Chine contemporaine des Hans.

Le prétexte du film (l'arme de la guillotine volante) est totalement mensonger. On verra en tout et pour tout cette fameuse guillotine que deux fois : dans les 5 1ères minutes, puis au tiers du film environ. Et c'est tout. On devine à mort la 3D pour la première partie du film, même quand le film en 2d, et le résultat est très moche.

Le film s'embarque en fait dans un mélodrame pseudo historique totalement éculé, vu et revu dans le cinéma chinois. En gros, les porteurs de guillotines (qui sont en gros des assassins officiels à la solde de l'empereur) vont s'acoquiner avec des rebelles Ming et se rendre compte de toute la noblesse de leur cause. On massacre tout le monde, comme le cour de l'histoire ne change pas on devine tout à l'avance, qui va mourir, tout ça.
Comme l'histoire se déroule lors du règne du plus grand des empereurs Qing, le seul dont l'historiographie officielle chinoise dote d'une bonne réputation, on nous fait donc gober qu'en fait ce dernier reçoit la leçon de bravoure de son meilleur assassin qui est en fait à l'origine...un Han. Évidemment ! Les autres Qing Mandchoue, hormis l'empereur donc, sont évidemment tous des salauds.

Bref, un film mauvais, clichesque à mort, à la photo surchargée, aux CGI ratés, avec de bien trop rares scènes d'actions. Et surtout un film totalement mensonger dans ses intentions.
Les acteurs, pas trop connus hormis Jimmy Wang Yu qui fait plus de la figuration qu'autre chose, assure correctement. On pourra se contenter de cela.
Ce n'est qu'après avoir vu le film que j'ai tilté que la réalisation était d'Andrew Lau, l'auteur de l'excellent Infernal Affairs...qui n'a rien fait de bon depuis et qui avait déjà commis la médiocre suite de La Fureur de Vaincre que j'ai évoqué plus haut dans ce topic. On ne m'y reprendra plus !


La BA qui montre quasiment toutes les scènes avec la guillotine...


Préférez lui l'original, tellement meilleur :




Et quitte à voir Jimmy Wang Yu s'amuser combattre un porteur de Guillotine, regardez son cultissime Master Of Flying Guillotine, trouvable en vostfr de bonne qualité, un véritable shonen avant l'heure :

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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Sam 27 Déc - 1:02

Continuons, continuons avec cette foi-ci une des grosses sortie HK du 1er semestre 2014 :

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian Iceman-3d_20d89c3f90036e70fb5959534d804711

Iceman

He Ying, un garde impérial de la Dynastie Ming, est accusé à tort de meurtre et se retrouve poursuivi par deux de ses compagnons d’arme. Mais durant le combat les opposant, ils se retrouvent tous congelés accidentellement. Ils se réveillent 400 ans plus tard dans un monde moderne où ils continuent leur combat et où He Ying cherche le moyen de retourner dans son époque pour laver son nom.

Un remake d'un film HK de 1989, dont le synopsis rappelle un peu Higlander 3 et les Visiteurs (en sachant que le film original est sortie avant ces 2 films !) :

On retrouve donc une nouvelle fois l'inévitable Donnie Yen, acteur archi présent à HK. Il s'agit d'Un film à très gros budget, avec une 3D (a priori réussi), des SFX très corrects. C'est clairement un film ambitieux...qui met malheureusement en exergue toutes les difficultés du cinéma HK actuel. Il est évident que l'industrie locale a beaucoup de mal avec les gros budget et on en a la une preuve flagrante. Bref, Iceman est encore une énième déception venant de l'ancienne colonie britannique. Le problème principal qui plombe tout le film c'est l'écriture : les incohérences fusent, le scénario est une fois de plus presque incompréhensible parfois, on peine à s'y retrouver parmi les personnages... La faute notamment en raison des très nombreux changement de ton du film qui alterne entre comédie, burlesque, parodie, sérieux, wu xia fantastique et quelques références (terminator au début, etc). Dès les premières scènes du film on voit Donnie Yen uriner façon tuyau d'arrosage et l'on apprendra plus tard qu'il était un champion en longueur de jet d'urine durant la dynastie Ming...complètement débile, sauf que n'est pas Stefen Chow qui veut : tout cela ne fonctionne pas ! Le film est de plus très radin en action durant presque ses 2 premiers tiers avant d'enfin décoller pendant le final (qui réserve quelques bons combats dans un endroits assez spectaculaire).
Iceman possède quelques bons moments (d'actions ou de comédies) et ne peut que se voir comme un gros nanard. Mais l'ensemble est bien trop bancal et il est évident que le film est un ratage : la production a été chaotique, a demandé beaucoup de rallonge budgétaire et le film a été un échec au box-office local. En plus, on apprend qu'à la fin qu'en fait...il ne s'agit que du premier épisode. Ce qui nous donne une fin en queue de poisson façon La désolation de Smaug, ce qui n'est pas franchement agréable.

Niveau acteur, c'est dans la moyenne, sans étincelle. Donnie Yen commence vraiment à être vieux pour ce genre de rôle : manifestement très souvent doublé, celui qui apparaissait dans une forme éclatante il y'a à peine 2 ans semble vieilli, fatigué, moins performant. C'est un peu inquiétant pour lui.

Loin d'être désagréable à regarder, ni le pire film HK qui soit, on ne peut cependant qu'en ressortir déçu.
Un bon point : les prises de vue d'Hong Kong sont vraiment superbes dans ce film.  

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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Jeu 10 Sep - 22:26

Attention, immense carton en Chine (mais pas dans le reste du monde, et pour cause !) :

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian 7dragonblade00_450

Sur le papier, on a un film très prometteur : Jackie Chan incarne le chef du groupe de protection de la route de la soie. Son rôle est donc de sécuriser les lieux, ce qui n'est pas le plus facile étant donné la convoitise de tous les peuples environnants, dont des empires conséquents : les Parthes... et les Romains. Le film nous raconte donc la belle rencontre entre le personnage incarné par Chan, Huo An, et un général Romain, en exil avec ses hommes suite à un conflit de succession dont les romains ont le secret, Lucius, interprété par John Cusack. Très vite on apprends que Lucius et les siens sont poursuivi par un consul très très méchants et sans ambiguïté incarné par Adrien Brody. Lucius et Huo An feront alliance contre le méchant consul romain... de quoi nous réserver quelques grandes batailles...

Si le pitch de base est quelque peu farfelu (encore pire quand l'on sait que l'histoire se situe en 48 av JC, sans qu'il y ait la moindre référence à Jules César), et que les costumes des romains n'ont rien d'historisque, on pouvait cependant s'attendre à un grand film d'aventures épiques, surtout avec Daniel Lee à la réalisation. Mais il s'avère en fait que le véritable maître d'oeuvre de ce film n'est autre que Jackie Chan, qui prend en quelque sorte sa revanche sur sa filmo hollywoodienne bancale. Un Chan devenant de plus mégalomane, quelque peu donneur de leçon, dont les films récents sont souvent à sa gloire... Et pourtant, en Chine, ça marche à fond ! Ce Dragon Blade fut un énorme carton cet année là bas. Pourtant, tout cela est très moyen et pour une fois on ne râlera pas spécialement sur le fait que le film n'ait pas percé ailleurs qu'en Chine, d'autant qu'il y a bien mieux dans le genre en Corée du Sud ces dernières années.

Cela dit, on ne s'ennuie pas, le film tient un très bon rythme, comprend de véritables bonnes idées en terme de chorégraphies, et la confrontation Romains versus Chinois versus Huns (si si), donnent des choses intéressantes visuellement. Pour autant, impossible que le film nous prenne aux tripes. La faute déjà à un casting dont la moitié des acteurs ne semblent là que pour cachetonner, et notamment les acteurs occidentaux : Adrien Brody semble beaucoup s'amuser mais n'en a visiblement pas grand chose à secouer, quant à John Cusack, il est impassible et semble se faire chier royalement... Cocorico, il y a une actrice française ! Enfin une actrice... Lorie... oui, la "chanteuse". Hem. Du côté des acteurs asiatiques, le niveau est évidemment meilleurs, ils sont beaucoup plus concernés. Rien de bien transcendant cela dit.
L'autre défaut majeur du film, c'est que la sauce ne prend jamais véritablement, malgré un ou deux beaux moments, dont un superbe passage où les légions romaines entonnent un chant poignant, le film manque cruellement d'intensité, la tension dramatique y est bien trop téléphoné, tout est tellement prévisible... On ne vibre jamais véritablement lors des combats. Et comme la plupart des grosses prod chinoise actuelle, il y a un brin de propagande un peu lourdingue. Bon, ça semble partir d'un bon sentiment puisque le film loue l’amitié entre les peuples de toutes origines, mais évidemment on sent quand même que les chinois ont le beau rôle la dedans (cela dit, pourquoi sans cesse leur reprocher cela alors que les Américains le font depuis des lustres ?). Mais un peu plus de subtilité n'aurait pas fait de mal.

Bref, un film plutôt agréable à voir, mais on passe vraiment à côté de quelque chose qui aurait pu être tellement plus grand si Lee avait eu vraiment la main mise dessus. Dommage.

Edit : à noter que le film comprend une intro et une outro contemporaine, dont la finalité m'échappe encore.  


Dernière édition par Dark schneider le Jeu 10 Sep - 22:56, édité 2 fois
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Jeu 10 Sep - 22:45

et c'est quoi cet immense carton méconnu ? (rien ne s'affiche et aucun nom apparaît dans le dernier message)
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Dark schneider Jeu 10 Sep - 22:52

simple erreur en postant mon message (corrigée comme tu peux le voir)
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

Message par Albéric Sam 2 Juin - 21:03

Dark schneider a écrit:The Guillotines (2013)

Wu Xia Pian & Kung Fu Pian 713The%20Gullotines%20poster%20SG

Pendant la dynastie Quin, une unité d'élite composée de criminels lutte contre le crime grâce à la "flying guillotine", une arme redoutable. Alors qu'ils réalisent qu'ils s'en sont pris à des innocents, ils décident de se retourner vers leurs dirigeants.


J'évacue d'emblée le problème des CGI : pourquoi en mettre autant, et entièrement dans la 1ère moitié du film ? Ce n'est plus un wuxia, cela devient un film SF chinois ! (Soupirs)
Les Guillotines sont donc les assassins d'élite de la dynastie Qing et on leur demande de neutraliser le chef rebelle dénommé Loup. Le background est vachement flou puisqu'il est impossible de savoir clairement qui sony les rebelles, contre qui ils se rebellent et pour quelles raisons (comme tous ces films post 11/09/2001 qui reprennent les postures idéologiques yankees)... Et on nous refait le coup du méchant qui un plan en se laissant délibérément capturer, qui nargue les Guillotines en se la jouant prophète omniscient. Loup s'enfuit en prenant en otage la guillotine fille de leur chef, et l'action se déplace de la capitale rurbaine à la province rurale. Là on nous refait le coup du manichéisme et du nationalisme avec les vilains Mandchous exploiteurs et les gentils Hans exploités. On aurait pu avoir une réflexion sur la déradicalisation, en allant vers un remake chinois des Sept Mercenaires : oui mais non, l'empereur pète un câble et décide de remplacer ses assassins d'élite par des armes occidentales, en les déclarant traîtres à la nation et de vouloir les écraser avec la rébellion... et il y a tout un pathos sur l’identité et la loyauté du personnage principal Leng :
Spoiler:
Je n'ai même pas envie de commenter la fin moralisatrice à souhaite d'une confondante naïveté  sur fond de pathos exagéré qui pour moi est complètement tombé à plat...
Pas complètement mauvais sans doute, mais au final complètement dispensable avec tous les films asiatiques bien mieux réussi sur le fond ou sur la forme !
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White Square Re: Wu Xia Pian & Kung Fu Pian

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