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Djinns d'Hugues et Sandra Martin (2010)

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White Square Djinns d'Hugues et Sandra Martin (2010)

Message par Albéric Sam 26 Jan - 19:56


Résumé :
Algérie, 1960. Une section de paras français est envoyée à la recherche d'un avion disparu dans le désert algérien. L'épave de l'avion est rapidement localisée, mais il n'y a aucun survivant, juste une mallette estampillée "secret défense". Prise d'assaut par des soldats ennemis, la troupe trouve refuge dans une étrange citadelle abandonnée.

Scénarisation :
Bonne introduction qui laisse planer le suspens sur l’identité du survivant, bonne conclusion qui donne sens à l’ensemble, entre les 2 c’est bien fichu avec une démarche sympa.
On commence comme un film de commando pour aller vers un survival-horror psychologique.
Il s’agit d’un film fantastique à ambiance qui se démarque agréablement d’un Shining-like.
Mais avec ce genre de film on n’évite pas le syndrome ventre-mou au milieu du visionnage.
On n’évite pas non plus linéarité et la prévisibilité vu qu’on suit les classiques des genres.
Mais c’est bien documenté (FLN, fellagha, fellouz, les vétérans de l’Indo qui se retrouvent dans des camps opposés) : le cadre de la Guerre d’Algérie (1954-1962) est plutôt bien utilisé avec ce village indigène coincé entre armée française et FLN, mais c’est dommage de ne pas avoir creusé les personnages autochtones.
On sent presque des sous-intrigues coupées au montage, mais le dvd pourrait apporter des réponses à ce niveau (mais comme je suis passé à côté de tous les dialogues en arabe non sous-titrés).
L’apparition des créatures est un twist vraiment bien amené visuellement.
Et pour une fois les créatures ont droit à un background digne de ce nom
Spoiler:
Après on laisse le spectateur dans le flou sur leur véritable nature, et c’est tant mieux.
On le laisse aussi dans le flou sur certaines situations : les personnages ont-ils basculés dans la folie ou sont-ils possédés par les djinns… plusieurs passages sont ouverts et c’est tant mieux aussi.
Les rageux on pesté contre la scène du rêve qui spoilait tout le film
Spoiler:
On notera que l’introduction laisse le suspens planer le suspens sur l’identité du survivant

Interprétation :
Casting intéressant : tout le monde à la tête de l’emploi du jeune caméraman au vétéran sociopathe, seul le personnage de la sorcière fait un peu tâche avec un jeu et des dialogues forcés.
Grégoire Leprince-Ringuet est un peu léger, mais au vu de son personnage cela passe bien.
Thierry Frémont en fait un peu trop et vampirise certaines scènes, mais ce n’est pas trop grave car ils existent bel et bien ces militaires bas du front (n’en déplaisent aux bisounours rageux).
Spoiler:
Evidemment pas de prestations vraiment mémorables dans ce genre de film, mais on sent qu’on pouvait aller plus loin : Personnage pas assez creusés ? Acteurs qui en gardent sous le coude ? Lacunes des réalisateurs dans la direction d’acteurs ? Difficile de trancher
Aurélien Wiik et Saïd Taghmaoui aurait pu facilement tirer leur épingle du jeu avec des personnages plus travaillés. Les dialogues trop discret et trop léger, auraient aussi mérité d’être plus creusés.

Réalisation :
C’est le 1er et malheureusement le seul film d’Hugues et Sandra Martin.
C’est quand même impressionnant les qualités techniques que possèdent ces cinéastes alors que pas mal de grosses productions peuvent souffrir de la comparaison. On nous offre un travail très soigné qui offre une jolie plus-value à l’ensemble.
L’association entre plans fixes et recours à la shaky cam donne un résultat très homogène.
Pour ne rien gâcher, les grands espaces désertiques sont magnifiquement filmés.
Le suspens est géré de manière inégale et c’est bien dommage car il y a plein de trucs réussis :
Spoiler:

Visuel :
La photographie est nickel. C’est très beau à voir. Les rageux sont passés à côté, comme d’hab.
Le travail de reconstitution sur les costumes, les armes, les véhicules est de qualité.
Et les créatures sont réussies, à milles lieues des trucs CGI pourris qui pullulent dans les DTV.
Une fois de plus, des Français montrent qu’ils sont très capables en matière de FX.
Leurs scènes sont bien fichues : on sait que les créatures sont là, et on fouille les arrière-plans pour savoir où elles sont apparaître…
Mais elles sont malheureusement trop rares, low budget oblige.

Bande-son :
Le score est varié : des morceaux mélancoliques, des musiques orientales, des musiques électroniques, quelques tonalités rock.
Siegfried Canto à fait un bon boulot en apportant lui aussi une joli-plus value à l’ensemble.


Un bon film de genre, frustrant tant on sent qu’avec plus de vista/moyens cela aurait pu être du tonnerre. Il faut être indulgent avec ce « cela aurait pu être mieux », car il s’agit d’un 1er film réalisé avec un faible budget.
On est entre l’Ennemi intime de Florent Emilio Siri et La Forteresse Noire de Michael Mann et avec moins de 2 millions d’euros, on enterre définitivement les DTV mainstream disposant de budgets 4 à 5 fois supérieurs et on n’est vraiment pas très loin de faire la nique aux blockbusters.

Evidemment les rageux ont décidé de détester ce film, se gaussant des Français incapables de faire un film de genre potable (incapacité à laquelle ils contribuent très largement, si tant est qu’elle existe, avec leur acharnement à cracher sur tout ce qui bouge), sur un scénario ridicule, des acteurs ridicules, une réalisation à chier, une photographie à chier et des FX à chier, hurlant qu’on s’ennuyait à mourir car il n’y avait aucune action et que cela ne faisait pas peur.
Rageux qui trouvent ce film très inférieur à la franchise Wishmaster à l’humour noir très foireux.
Rageux qui parlent de mauvais remake de Red Sands, pourtant moins bien et moins bien fait car n'exploitant aucunement son cadre afghan et spoilant tout suspens par des FX médiocres.
D'ailleurs les producteurs américains ne se cachent même pas de s'être très largement inspiré du script de Djinns qu'Hugues et Sandra Martin avait fait diffuser pour trouver des investisseurs.
Et ne parle même pas du rageux qui parle de grosse daube parce qu'il n'a pas supporté qu'on utilise des scorpions de la jungle au lieu de scorpions du désert... Comme si un petit budget allait s'enquiquiner à choper 100 scorpions marocains et les dresser pour lui faire plaisir.
Bref, ils trouvent cela nul parce que pas assez américain. Vont chier les rageux ! :x

Djinns d'Hugues et Sandra Martin (2010) Djinns_affiche


Dernière édition par Albéric le Sam 2 Fév - 14:45, édité 3 fois
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White Square Re: Djinns d'Hugues et Sandra Martin (2010)

Message par Albéric Sam 26 Jan - 20:19


Résumé :
Afghanistan, de nos jours. Alors que les combats font rage dans le pays déchiré par la guerre, une unité de soldats U.S est chargée de prendre le contrôle d'une route stratégique qui passe devant une maison abandonnée. En chemin, les soldats découvrent une statue mystérieusement dissimulée au fond d'un ravin et l'utilisent comme cible d'entraînement.


Non messieurs les rageux, même s'il est très honnête il est bien en dessous de Djiins.
Il ne faut inverser les rôles, ce Dunes est Sang s'inspire de Djinns et pas l'inverse.
Il ne faut pas se fier aux dates de sortie mais aux planning de production : Djinns est antérieur !
J'ai connu un rageux qui rageait contre La Totale (1991), mauvais remake de True Lies (1994). :green:


Scénarisation :
La comparaison avec Djinns suscite vraiment l’interrogation tellement les synopsis sont proches.
Donc on déplace l’histoire de Shining dans une bicoque du désert afghan.
Les personnages basculent dans la folie à cause d’un djinn qui joue avec les failles de leur psyché.
Malheureusement on prend le spectateur pour un demeuré en tout lui expliquant car les éléments clés sont très vite spoilés ce qui retire absolument tout suspens à l’ensemble…
Par contre la fin est pas mal du tout : sobre, noire, cynique… Une rareté dans le monde des DTV !

Interprétation :
Une galerie d’acteurs qui a la gueule de l’emploi à défaut d’autres choses…
Pas/peu de fausses notes, ce qui permet de tirer l’ensemble vers le haut.
On fait le taf avec le côté bidasses en vadrouille livrés à eux-mêmes.
Bien vu d’avoir fait du beau gosse blondinet un facho raciste bas du front.

Réalisation :
Du boulot correct, même si l’association entre plans fixes et shaky cam est assez hétérogène.
La présentation originale des personnages durant le générique est assez sympathique.
Bref c’est à la fois sobre et classique et permet d’obtenir un ensemble très correct.
La gestion du suspens laisse à désirer car faute d’interaction avec le cadre (la hiérarchie, les talibans, Al-Qaida, les autochtones, les montagnes et le désert), la routine vient vite s’installer.

Visuel :
La photographie est au-dessus des DTV habituels, faisant plus film que certains films du même genre (quelle daube ce remake de Day of the Dead !).
A ce niveau c’est quand même du bon boulot, avec des plans larges assez réussis.
On ne pourra pas en dire autant de la créature, véritable pot pourri à elle tout-seule.
(le plagiat de Burrowers n’est pas très loin)

Bande-son :
Un score correct, sans plus, avec des morceaux classiques et quelques trucs rock.


Un DTV honnête sinon correct, qui souffre de la comparaison avec 2 low budget de grande qualité qui eux font quasiment la nique aux blockbusters : Djinns, qui présente beaucoup de similitudes, et Deathwatch – La Tranchée de Michael J. Bassett.

Djinns d'Hugues et Sandra Martin (2010) Red-sands-2009_poster
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