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Jack Vance, Le cycle de Tschaï
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Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Le Cycle de Tschaï (titre original Planet of Adventure) est un roman de science-fiction en quatre volumes, écrit par l'auteur américain Jack Vance entre 1968 et 1970. Le cycle se compose des quatre volumes suivants : Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir, Le Pnume.
Ce cycle en 4 tomes (court, le tout fait l'objet d'une édition intégrale de 700 pages chez J'ai Lu) raconte les aventures d'Adam Reith, éclaireur de l'armée terrienne, dont le vaisseau spatial se crash sur la planète Tschaï : il en est le seul survivant et fera tout pour trouver un moyen de revenir sur Terre. Scénario de SF ultra classique, l'intérêt de Tschaï est dans son worldbuilding : la planète Tschaï est divisée en plusieurs zones géographiques que se partage 3 races d'extraterrestres qui ont envahit la planète (les Chasch, les Wankh et les Dirdir) et une race autochtone (les Pnume). Vous aurez compris que chaque volume du cycle met l'accent sur une race en particulier. Il y a également des sous races, notamment les humains, qui sont tous plus ou moins des esclaves des races principales. Evidemment, certaines de ces races se font la guerre, chacune a ses intérêts propres. Vance se fait un plaisir de nous décrire ces civilisations toutes très originales et nous fait beaucoup plaisir au passage.
Il y a un souffle pulp dans ce cycle. Bien que le héros poursuivre une quête principale, il va lui arriver de multiples aventures qui manquent de liant entre elles : c'est très feuilletonesque en fait. On passe d'un épisode à l'autre.
On m'a vendu ce cycle comme étant un chef d'oeuvre de la SF, un incontournable etc... Ce cycle reste d'ailleurs très souvent cités dans les différents top SF qui fleurissent sur le web. Il existe cependant des voix dissonantes qui disent que c'est loin d'être le meilleur Vance. J'espère qu'ils ont raisons : je suis tombé des nues en lisant ce cycle. Pour moi, aussi divertissant soit-il, on est vraiment loin d'un chef d'oeuvre... La plume de Vance est plaisante, le monde de Vance est plaisant, mais honnêtement on a fait bien mieux par la suite. On faisait déjà mieux à la même époque.
Il faut dire que le héros du cycle est assez fade : Adam Reith a tout du personnage hollywoodien des années 50, très propre sur lui, très sur de lui, sans ambiguïté.... tout au plus il fera preuve d'un peu de roublardise pour se sortir de certains mauvais pas mais ça ne va pas plus loin. En fait, c'est un exemple d'un républicain américain moyen défenseur des libertés individuelles : son but étant notamment de retourner sur terre pour avertir les autorités qu'il existe un monde où des humains sont mis en esclavage... derrière cela on peut aussi y voir une vision extrêmement paternaliste voire carrément à la limite du néocolonialisme (nous, américains, allons vous montrer ce qu'est la civilisation bande de sauvage)...Quand je pense qu'on a critiqué à fond un auteur comme Heinlein pour son Starship Troopers alors que son discours était beaucoup plus intéressant et subtil que la vision très simpliste de Vance. Cela n'est pas anecdotique car ça prend une part importante du bouquin.
Le héros sera accompagné de deux acolytes : l'un, un ado, est globalement sans grand intérêt, mais le second, Anacho l'homme-Dirdir est de loin le personnage le plus sympathique du livre : c'est à travers lui que l'on comprend l'impact de la venue de Reith sur Tschaï, Anacho va évoluer dans son positionnement et ses certitudes à force de fréquenter Reith.
C'est donc un cycle haut en couleur, bourré d'aventures, avec plusieurs thèmes sociaux en filigranes (qui ne prennent jamais le pas sur le récit et l'action). On ne s'ennui pas à suivre les aventures d'Adam Reith et la plume de Vance, très bon conteur, très bon worldbuilder, très fluide. L'aventure va en plus crescendo : les 2 derniers tomes sont meilleurs que les 2 premiers. Pour autant, je n'y ai pas vu là un classique ultime de la SF, mais juste un très bon livre d'aventure picaresque avec un cadre SF proposant des civilisations originales et variées. Si vous voulez de l'aventure pulp dans un cadre très distrayant, le cycle de Tschaï est fait pour vous.
Il existe une adaptation en bd franco-belge, je ne l'ai pas lu.
Ce cycle en 4 tomes (court, le tout fait l'objet d'une édition intégrale de 700 pages chez J'ai Lu) raconte les aventures d'Adam Reith, éclaireur de l'armée terrienne, dont le vaisseau spatial se crash sur la planète Tschaï : il en est le seul survivant et fera tout pour trouver un moyen de revenir sur Terre. Scénario de SF ultra classique, l'intérêt de Tschaï est dans son worldbuilding : la planète Tschaï est divisée en plusieurs zones géographiques que se partage 3 races d'extraterrestres qui ont envahit la planète (les Chasch, les Wankh et les Dirdir) et une race autochtone (les Pnume). Vous aurez compris que chaque volume du cycle met l'accent sur une race en particulier. Il y a également des sous races, notamment les humains, qui sont tous plus ou moins des esclaves des races principales. Evidemment, certaines de ces races se font la guerre, chacune a ses intérêts propres. Vance se fait un plaisir de nous décrire ces civilisations toutes très originales et nous fait beaucoup plaisir au passage.
Il y a un souffle pulp dans ce cycle. Bien que le héros poursuivre une quête principale, il va lui arriver de multiples aventures qui manquent de liant entre elles : c'est très feuilletonesque en fait. On passe d'un épisode à l'autre.
On m'a vendu ce cycle comme étant un chef d'oeuvre de la SF, un incontournable etc... Ce cycle reste d'ailleurs très souvent cités dans les différents top SF qui fleurissent sur le web. Il existe cependant des voix dissonantes qui disent que c'est loin d'être le meilleur Vance. J'espère qu'ils ont raisons : je suis tombé des nues en lisant ce cycle. Pour moi, aussi divertissant soit-il, on est vraiment loin d'un chef d'oeuvre... La plume de Vance est plaisante, le monde de Vance est plaisant, mais honnêtement on a fait bien mieux par la suite. On faisait déjà mieux à la même époque.
Il faut dire que le héros du cycle est assez fade : Adam Reith a tout du personnage hollywoodien des années 50, très propre sur lui, très sur de lui, sans ambiguïté.... tout au plus il fera preuve d'un peu de roublardise pour se sortir de certains mauvais pas mais ça ne va pas plus loin. En fait, c'est un exemple d'un républicain américain moyen défenseur des libertés individuelles : son but étant notamment de retourner sur terre pour avertir les autorités qu'il existe un monde où des humains sont mis en esclavage... derrière cela on peut aussi y voir une vision extrêmement paternaliste voire carrément à la limite du néocolonialisme (nous, américains, allons vous montrer ce qu'est la civilisation bande de sauvage)...Quand je pense qu'on a critiqué à fond un auteur comme Heinlein pour son Starship Troopers alors que son discours était beaucoup plus intéressant et subtil que la vision très simpliste de Vance. Cela n'est pas anecdotique car ça prend une part importante du bouquin.
Le héros sera accompagné de deux acolytes : l'un, un ado, est globalement sans grand intérêt, mais le second, Anacho l'homme-Dirdir est de loin le personnage le plus sympathique du livre : c'est à travers lui que l'on comprend l'impact de la venue de Reith sur Tschaï, Anacho va évoluer dans son positionnement et ses certitudes à force de fréquenter Reith.
C'est donc un cycle haut en couleur, bourré d'aventures, avec plusieurs thèmes sociaux en filigranes (qui ne prennent jamais le pas sur le récit et l'action). On ne s'ennui pas à suivre les aventures d'Adam Reith et la plume de Vance, très bon conteur, très bon worldbuilder, très fluide. L'aventure va en plus crescendo : les 2 derniers tomes sont meilleurs que les 2 premiers. Pour autant, je n'y ai pas vu là un classique ultime de la SF, mais juste un très bon livre d'aventure picaresque avec un cadre SF proposant des civilisations originales et variées. Si vous voulez de l'aventure pulp dans un cadre très distrayant, le cycle de Tschaï est fait pour vous.
Il existe une adaptation en bd franco-belge, je ne l'ai pas lu.
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Je suis tout à fait d'accord avec ton analyse de l'oeuvre. Pour ma part, je pense qu'elle peut s'appliquer à l'ensemble de l'oeuvre de Vance. Du moins, quand je te lis, je ne peux m'empêcher de penser également au cycle de Cugel l'Astucieux, du même auteur, mais plus dans un registre fantasy.
Cycle de Cugel l'Astucieux sur Wikipédia
Cycle de Cugel l'Astucieux sur Wikipédia
Invité- Invité
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Jack Vance nous a quitté dimanche dernier à l'âge de 96 ans : on lui souhaite de reposer en paix dans l'un des innombrables mondes qu'il a créés de son vivant.
Encore que tant qu'on prendra plaisir à lire à relire ses œuvres, il sera toujours vivant !
Encore que tant qu'on prendra plaisir à lire à relire ses œuvres, il sera toujours vivant !
Dernière édition par Albéric le Jeu 30 Mai - 22:21, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
RIP, merci pour l'info. Il aura bien vécu et beaucoup donné !
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Sinon je viens de finir le cycle et te trouve encore bien gentil pour le coup Dark schneider... Immense déception que ce cycle !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Oh tu sais, avec le recul c'est surtout les aspects négatifs de ce bouquin que je retiens, parler de "profondeur" ou de "finesse" pour ce cylce, c'est vraiment une vaste blague !
Dark schneider- Unificateur des Nadirs
- Date d'inscription : 19/01/2009
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Résumé :
En découvrant la planète Tschaï, le vaisseau terrien Explorator IV est aussitôt détruit par un missile. Unique survivant de la catastrophe, Adam Reith va devoir affronter un monde baroque, violent et d'une beauté envoûtante. Un monde peuplé de quatre races extraterrestres : les belliqueux Chasch, les impénétrables Wankh, les farouches Dirdirs et les mystérieux Pnume.
Déjouer les traquenards, explorer les secrets des cités géantes, percer le mystère des hommes hybrides : autant d'étapes pour une extraordinaire odyssée, qui permettra peut-être à Reith de rentrer chez lui...
Sur Tschaï, plus on est de fous et plus on rit : c’est une planète de dingues où l’irrationalité est la normalité !
- Spoiler:
- Des indigènes insectoïdes, des envahisseurs prédateurs, des contre-envahisseurs amphibies, des vagues de migrants reptiliens et des peuples humains esclave, tributaires ou libres qui commercent tous les jours sur les marchés, avant de s’entretuer joyeusement à la première occasion à quelques pas desdits marchés. On se demande vraiment comment Adam Reith va s’échapper de cette asile d’aliénés… ^^
Les Chaschs Bleus occupés à leurs jeux (la civilisation est-elle la voie la plus courte entre la barbarie et la décadence ? ^^), se regardent en chien faïence avec les Vieux Chasch (caricature de rednecks débiles), et les Chaschs Verts (caricature de sauvages amérindiens), les Wankhs cloîtrés dans leurs cités parce que personne n’est capable de comprendre leur langage musical, les Dirdirs s’éclatant en chasses du Comte Zaroff, les Pnumes souterrains s’amusant à ajouter de nouvelles scènes à la Salle de la Perpétuation, les Phungs psychopathes purs et durs qui seraient qualifiés de serial killers si on les laissaient le temps d’empiler les victimes... Les humaines ne sont pas en restent avec les Krugs persuadés d’être les vaisseaux d’âmes transgénérationnelles incarnées par leurs emblèmes et calque sur leur comportement sur l’histoire de leur emblème, les hommes dorés de Yao qui vivent dans une société sans lois mais avec tellement de règles de paraître et de bienséance qu’elle génère un mass shooting culturel lié au stress (considérée comme l’un des principales causes de mortalité), les Noirs et les Rouges qui pratiquent un ségrégation raciale intégrale bien qu’issus de la même espèce, les Khors tellement angoissés par la sexualité qu’ils doivent entrer en transe et se laisser habiter par l’Homme Primordial et la Femme Primordiale pour pouvoir procréer…
L’auteur est également un bon peintre qui excelle dans les descriptions évocatrices véritables invitation au voyage, d’autant plus qu’ici les personnages se déplace de civilisation en civilisation à travers les steppes, les océans ou les cieux. L’auteur est également et un dialoguiste qui nous régale de joutes verbales pleines de roublardises et d’hypocrisie entre les différents protagonistes de l’aventure (mention spéciale à Anacho !)
On a donc tous les ingrédients d’un bon récit picaresque de SF résolument vintage : à la jonction des années 1960 et années 1970 on ici mélange agréablement le space-opera à aventures et le planet-opera à thèmes. Cela sent le pulp à la Edgar Rice Burroughs, donc outre la similitude avec Le Guerrier de Mars de Michael Moorcock, j’ai eu la joyeuse impression de lire une aventure en technicolor de Flash Gordon, de Buck Rogers ou de Captain Future. J’ai passé un bon moment, mais les événements s’enchaînent de manière trop rapide et trop facile, même pour un pulp…
Mais pour moi, la fête a été gâchée par quelques éléments (dans le tome 1 ce n’est pas trop grave, mais les choses ne s’arrangent pas du tout par la suite, bien au contraire !).
* Le héros Adam Reith n’est pas sympathique du tout. Les héros pulpien n’ont jamais été très subtils, mais là on est presque dans la caricature du héros républicain (qui a été rooseveltien avant d’être reaganien).
- Spoiler:
- Il se pose comme un homme d’honneur mais il ment, il triche, il vole, il tue sans aucun état d’âme… Et le côté messianique tant vanté tombe régulièrement à l’eau tant il préfère prouver que ses valeurs sont les meilleurs raison plutôt que d’améliorer le sort de son prochain (d’ailleurs plusieurs personnages le qualifient d’« ingrat au cœur de pierre ») : ce qui le gêne ce n’est pas qu’il y ait des esclaves humains sur Tschaï, c’est que leurs maîtres soient des extraterrestres ; ce qui le gêne ce n’est pas que les Dirdirs puissent envahir la Terre, c’est que les Terriens puissent être moins puissants que les Dirdirs. Il remet en cause tel gouvernement, telle religion, telle loi, telle coutume… mais se fait la malle en les laissant ses vis-à leurs problèmes, souvent déclenchés par lui-même
Du coup j’ai parfois l’impression de l’entendre soliloquer "Moi Adam Reith, redresseur de tort, diffuseur de la magnifique civilisation démocratique des USA, il faut que je remette sur le droit chemin ces sauvages extraterrestres" (Dark Schneider copyright)
Je comprends mieux l’idéologie des gouvernements américains qui interviennent en partout dans le monde au nom de la défense des valeurs occidentales mais qui laissent tout le monde dans la panade une fois qu’ils ont prouvé qu’ils étaient les plus forts et donc qu’ils avaient raison.
Et puis, cet improbable génie de la survivance semble est invincible… Têtu, cabochard d’un optimisme délirant, il fonce d’abord et réfléchit ensuite, comptant toujours sur son instinct et sa chance insolente pour s’en sortir. Obstiné et impitoyable, il se dit rusé mais c’est toujours par la force et la violence qu’il règle ses problème. Peu de suspens, puisqu’il emporte sans coup férir tous les combats dans lesquels il est engagé, contre tous les champions qui lui sont opposés, provoquant à répétition des ordalies à mains nues, à l’arme blanches ou à l’arme à feu / à énergie contre tous
Enfin, il est radin comme pas deux : c’est un vrai running gag de le voir bakchicher sur tout et n’importe quoi avec tout le monde : c’est toujours trop cher et il veut toujours moins cher quitte à se retrouver dans des auberges mal famées ou des bateaux qui prennent l’eau (et pour un naufragé des étoiles, il est vachement au courant des prix hein !). J’ai bien ri dans le tome 3 quand l’ignoble Aïla Wouvilder lui dit ses quatre vérités et lui démontre que puisqu’ils partagent les mêmes défauts, ils sont les deux faces d’une même médaille… Passé un cap, c’est tellement gros voire grotesque que je me suis demandé si cela n’est pas fait exprès pour faire passer un message derrière un second degré assumé…
* Le sexisme et la misogynie. On connaît l’auteur, ce n’est pas nouveau mais on s’en passerait bien volontiers…
- Spoiler:
- La première chose que fait le héros après sa guérison c’est vouloir pécho une adolescente indigène qualifiée de sotte. Bien souvent il dépense beaucoup d’énergie à secourir des demoiselles en détresse, à les laisser seule au milieu de nulle part en très mauvaise compagnie, et il s’étonne ensuite très naïvement de devoir s’élancer à nouveau à la poursuite de leurs ravisseurs… (Soupir)
Gross modo, toutes les femelles sont des créatures immatures et irrationnelles, tantôt frivoles tantôt hystériques et il n’y a de salut pour elle que dans l’obéissance à un mâle qui s’occuper d’elles. Et je ne parle même des féministes dépeintes comme des psychopathes criminelles. Et puis on a aussi ce capitaine de navire alter ego de l’auteur, qui se frise les moustaches en matant deux jeunes filles en fleurs… (Soupir) On peut voir d’ailleurs en ce cycle le quête d’une cruche appétissante mais obéissante, puisque divers protagonistes décrive le bonheur comme une vie tranquille à la campagne en d’une jeune femme, d’une jeune fille ou d’une « fillette »… (Tremble) J’ai lu que Jack Vance n’était qu’un homme de son temps, qui écrit avant le women’s lib des années 1970. Ouais, c’est un peu léger comme explication car on retrouvera exactement la même chose dans les écrits de l’auteur datés des années 1980 et 1990. Passé un cap, c’est tellement gros voire grotesque que je me suis demandé si cela n’est pas fait exprès pour faire passer un message derrière un second degré assumé…
* Le syndrome Vance ! C’est-à-dire un excellent bâtisseur d’univers qui jubile à déballer ses jouets et à s’amuser avec mais qui s’en lasse très vite et qui n’hésite pas à bâcler ses histoires pour mieux passer à autre chose. Du coup, le récit est bien souvent prétexte à nous servir de guide touristique et à nous emmener en ballade à travers les contrées hautes en couleurs si chères à l’auteur…
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Résumé tome 1 : Le Chasch
Un signal de détresse, intercepté par le vaisseau spatial Explorateur IV, provient de la lointaine planète Tschaï. Adam Reith, chargé d'examiner de plus près la provenance des radiations, est attaqué tandis que son astronef est détruit.
Capturé par les Hommes-Emblèmes, Adam est traité comme un esclave. Il apprend que, sur Tschaï, vivent des êtres étranges, résultat du croisement d'hommes et d'entités extra terrestres : les Chasch, les Wankh, les Dirdir et les mystérieux Pnume.
Il apprend aussi que les emblèmes confèrent une identité, une personnalité à ceux qui les portent. L'occasion se présente pour Adam de voler celui de Taz-Onmal, l'enfant-roi, mais pour recouvrer sa liberté, il lui reste à affronter la ville des Chasch...
Le Chasch, sorti initialement en 1968 sous le tire de The City of the Chasch, est le 1er tome du Cycle du Tschaï (Planet of Adventure en VO, un titre nettement plus évocateur).
L’équipage du vaisseau Explorateur IV se rend dans le système de La Carène 4269, pour découvrir qui a tenté de communiquer avec la Terre il y a 150 ans (décalage temporel des distances en années-lumière oblige), mais l’appareil n’a pas le temps d’entrer dans l’atmosphère de la planète Tschaï qu’il est abattu par une torpille d’origine inconnue. Seul rescapé du crash, Adam Reith doit survivre et découvrir ce nouveau monde qui l’entoure, pour ensuite identifier ceux qui les ont appelés et ceux qui les ont attaqués, avant de regagner la Terre. (La similitude saute aux yeux avec le pitch de départ de La Planète géante paru en 1957, l’auteur livrant sans doute ici une version améliorée du roman qui l’a rendu célèbre en son temps.)
Avec ses compagnons rencontrés en cours de route (Traz Onmale, un chef de tribu adolescent en plein crise existentielle, Ankhe at afram Anacho, un Homme-Dirdir renégat au verbe savoureux et Ylin-Ylan, une jeune aristocrate aux courbes généreuses), il c’est en partant à la rechercher de part à la recherche de son vaisseau qu’il met fin à l’hégémonie des extraterrestres sur le continent Kotan en dressant les cruels Chaschs Bleus, dotés d’un odorat sur-développé, à la horde sauvage des Chaschs Verts, doué du don télépathie…
On est dans un aventure à l’ancienne où les périls mortels se succèdent sans aucun temps morts, et qui dans ce tome 1 sent bon le western old school : paysages grandioses mais traîtres, bêtes sauvages, tribus primitives, attaque d’une caravane, libération d’un village tenu par des desperados, règlements de comptes, infiltration, évasion et bien sûr la traditionnelle demoiselle en détresse avec une prisonnière du désert à délivrer.
Et maintenant, direction Le Wankh !!! blink
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Résumé 2 : Le Wankh
Adam Reith, abandonné sur l'hostile planète Tschaï, accepte de conduire l'expédition qui doit ramener de l'autre côté du continent la princesse Ylin-Ylan. Elle était retenue prisonnière, loin de son pays natal, celui des Hommes-Wankh. Reith sait que ce peuple est technologiquement avancé et il espère obtenir un vaisseau en gage de reconnaissance.
Rien n'est facile au cours de ce voyage. Adam doit affronter des nomades et autres peuplades des steppes, qui risquent à chaque instant de le voler, de le tuer ou de le réduire en esclavage. Mais surtout, il s'aperçoit bientôt qu'il est le spécimen humain le plus recherché par les différentes races qui peuplent Tschaï...
Le Wankh, sorti initialement en 1969 sous le titre de Servants of the Wankh, est le 2e tome du Cycle du Tschaï (Planet of Adventure en VO, un titre nettement plus évocateur).
Dans ce tome 2, après avoir retrouvé ce qui reste de son vaisseau, hors d’état de voyager entre les étoiles, Adam Reith accepte la proposition de Ylin-Ylan de retourner à Cath pour disposer de la technologie des hommes dorés de Yao. Et c’est reparti pour des treks à travers les steppes et des voyages à travers les océans ! Après avoir compris que ce n’était pas à Cath qu’il trouvera de l’aide, la team Adam Reith monte avec le rusé Zarfo une opération à la Dirty Dozen pour voler un appareil wankh, mais évidemment cela part rapidement en vrille… ^^
Le très bon ?
- Spoiler:
- * Cath. On est loin des descriptions d’une Venise spatiale exotique et colorée de Ylin-Ylan : c’est un pays de dingues sur une planète de dingues ! Tout le monde possèdent des noms différents propres à chaque occasion, le codex de leurs us et coutumes est d’une sophistication ubuesque, les idées sont considérées comme des modes par les philosophes et les savants, et les citoyens sont priés de se laisser faire (12 fois s’il vous plait ^^) quand la Compagnie Assassinat et Sécurité vient exécuter ses contrats... Et ce je parle même des victimes de l’awaïlé qui sont torturés en public, sous les applaudissements du public.
Et tout le monde veut la mort d’Adam Reith : le Seigneur du Palais du Jade Bleu qui se sent blessé dans son orgueil, Dordolio qui ne veut pas que son rival récupère le magot sur lequel il lorgnait, les intellectuels qui craignent de ne plus être à la mode à la cause de l’hérésie reithienne, la Compagnie Assassinat et Sécurité qui ne veut pas perdre la face et les espions wankhs pour des raisons insondables…
C’était un joyeux foutoir jusqu'au moment où j’ai compris que Jack Vance se moquait de son propre pays ! ^^
* Les Wankhs. Après les reptiles à l’odorat surdéveloppé, les amphibiens à l’ouïe surdéveloppée qui communiquent entre eux par des mélodies et des harmoniques incompréhensibles à ceux qui n’ont pas vécu toute leur vie parmi eux… Du coup seuls les Homme-Wankhs sont leurs intermédiaires obligés avec le reste de Tschaï, et ils n’ont aucun moyen de savoir si on leur dit la vérité ou pas, ce qui fait d’eux les esclaves de leurs esclaves. Sur Tschaï, Wankhs et Dirdirs se battent au nom d’une guerre galactique depuis longtemps finie, mais les premiers refusent les propositions de paix des secondes parce que leurs serviteurs leur font croire que le conflit dure toujours (ils craignent que les Wankhs repartent chez eux, et donc de perdre leurs privilèges par rapports aux autres peuples de Tschaï).
Adam Reith dévoile le poteau rose, mais c’est un peu incohérent… Il accuse les Hommes-Wankhs d’avoir détruit son vaisseau et autrefois les hommes dorés de Yao pour préserver le statu quo, mais balance ça au hasard sans la moindre preuve ou le moindre indice. Cela aurait pu être prêcher le faux pour découvrir le vrai si les Wankhs n’avaient eu aucun moyen de communiquer avec les leurs rester dans l’espace. Et puis alors qu’il s’agit d’élément clés de sa mission, Adam Reith s’en cogne de savoir si c’était vrai ou faux (comme sa théorie comme quoi les hommes ont été a amené sur Tschaï par les Dirdirs, qui n’est corroboré par grand chose mais dont il n'en démord jamais !). Syndrome Vance ?
Le très mauvais ?
- Spoiler:
- * Fleur de Cath. Avoir autant mis en avant le personnage, avant autant développé sa romance à l’eau de rose avec Adam Reith pour qu’elle meurt comme un merde avant même le milieu du récit, c’est complètement naze ! Alors pour résumer Ylin-Ylan a le blues, le héros interprète cela comme une crise d’hystérie typiquement féminine et décide d’aller pécho une autre adolescente. Ylin-Ylan le surprend en train de rouler une pelle à une poufinette, sombre dans l’awaïlé et après avoir tenté de tuer tout le monde dans un accès de folie se jette à la mer. Visiblement personne ne sait nager puisque personne ne tente de la sauver. Le héros ne verse pas une larme, pire, arrivé à destination il n’est même pas capable de présenter des condoléances à son père (parvenant même à critiquer le manque de chaleur de l’accueil qui lui est réservé) !
* Helsse. Il est là, il n’est pas là. Il est mort, il n’est pas mort. Il est fou, il n’est pas fou…. Et au moment crucial, il suffit de lui pincer le nez pour l’hypnotiser et le mener à la baguette… Il s’est relu ou quoi l’auteur ? C’est n’importe quoi de se foutre à ce point des personnages et de l’intrigue ! Syndrome Vance
Et maintenant, direction Le Dirdir !!! blink
Dernière édition par Albéric le Lun 30 Oct - 22:19, édité 1 fois
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Résumé tome 3 : Le Dirdir
Isolé sur Tschaï, Adam Reith cherche à s'emparer d'un vaisseau spatial qui lui permette de fuir la planète hostile et le ramène sur Terre. Pour obtenir ce vaisseau, il lui faut des sequins, beaucoup de sequins.
Ils poussent dans l'île de Carabas ; son sol et ses falaises en sont jonchés. Mais l'île est avant tout le terrain de chasse des redoutables Dirdir.
Adam Reith s'associe avec un Homme-Dirdir renégat et un jeune habitant des steppes du Kotan. A eux trois, ils vont tenter l'impossible exploit. D'abord ils volent un glisseur, puis pénètrent dans l'île.
Là, ils parviennent à massacrer les premiers Dirdir qui, de chasseurs, deviennent gibier. Mais, bientôt, leur intrusion est signalée.
Le Dirdir, sorti initialement en 1969, est le 3e tome du Cycle du Tschaï (Planet of Adventure en VO, un titre nettement plus évocateur).
Bien sympa ce tome 3, simple, linéaire et prévisible, mais bien sympa quand même. Le récit est divisé en 2 parties :
- comment gagner des sequins ? (suivi d’une chouette scène d’action)
- comment dépenser les sequins ? (suivi d’une chouette scène d’action)
Après l’échec de l’opération commando chez les Wankhs, Anacho conseille à son compagnon de se rendre chez les Dirdirs et d’utiliser leurs chantiers pour construire le vaisseau spatial qui lui fait toujours défaut. Encore faut-il avoir l’argent nécessaire… La voie la plus simple et la plus rapide est d’aller récolter les bulbes de fleurs rares dans la région des Carabas, sauf qu’il s’agit de la réserve de chasse des Dirdis qui se faisant traquent, tuent et dévorent les êtres humains qui s’y aventurent. (L’économie de Tschaï semble en grande partie basée sur les fleurs, les parfums, et les essences mais ce n’est jamais explicité et encore expliqué : c’est bien dommage !) Durant pas mal de page, Adam Reith se demande quel est la meilleure manière d’optimiser leurs chances de succès et de survie avant d’option pour une solution inédite : que les chassés deviennent chasseur ! (Ce que les prédateurs ne trouvent pas très fair play). Et tout cela se termine par une chouette scène d’action mettant Traz à l’honneur…
Désormais richissime, Adam Reith pour élaborer son vaisseau spatiale met en contact via Anacho avec l’ignoble Aïla Woudiver (orgueilleux, cupide, lubrique, obèse et pédophile… un méchant bien haïssable, véritable alter ego sud baron Vladimir Harkonnen du Dune de Frank Herbert). Je dois avouer que j’ai failli m’endormir durant les tractations sont fin entre les deux têtes de mules, notre héros faisant une fois de plus preuve de sa pingrerie habituelle. Le héros prend de haut son vis-à-vis et essaye de l’arnaquer tout en l’insultant, avant de se lamenter sur sa trahison… Tant mieux, tant pis car Adam Reith doit organiser une opération exfiltration pour libérer son compagnon Anacho offert en proie aux prédateurs dirdirs dans la Boîte de Verre qui fait office de colisée romain… Et dans l’épilogue, notre héros retourne contre les Dirdirs les subtilités de la culture et affronte en ordalie l’un de leurs champions pour s’innocenter lui et ses amis des crimes dont ont les accuse…
Au final, un bon moment de SF vintage voire pulpienne. Mais on sent quand même que l’auteur s’est déjà lassé de ses jouets, et franchement c’est bien dommage.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Résumé tome 4 : Le Pnume
Sur Tschaï, Adam Reith, homme de la Terre, sait que les races dominantes sont prêtes à s'affronter. Sa fuite perpétuelle l'amène au pays des Pnume.
Vivant dans des collines criblées de tunnels, ils prétendent se tenir à l'écart des combats qui ravagent périodiquement la surface de la planète.
Adam, trahi, est isolé et perdu au cœur des interminables souterrains. Pour pouvoir regagner la surface il doit d'abord parvenir à s'emparer des plans de ce dédale, puis prendre en otage une de ces étranges créatures. Mais cela sera-t-il suffisant pour échapper à l'immense toile d'araignée pnume ?
La fin du cycle phare de Jack Vance est une sacrée déception : j’avais clairement l’impression que l’auteur en avait plus rien à faire de son histoire et de ses personnages, et qu’il était pressé d’en finir (déjà qu’il tenait moins à eux qu’à l’univers dans lesquels ils gravitaient…). Non seulement ce 4e tome n’apporte rien aux précédents, mais les péripéties, moyennes et précipitées en plus, sont clairement un rallongement artificiel de l’intrigue. Du coup pour moi cela a été très difficile de ne pas lire en diagonale !
Bon grâce à une nouvelle fourberie, l’ignoble Woudiver parvient à vendre Adam Reith aux Pnumekins, les serviteurs humains des insectoïdes Pnumes (qui veulent l’intégrer à leur gigantesque musée dédiée à l’histoire de la planète Tschaï, mais Jack Vance n’est pas fichu de nous l’expliquer). Pour la énième fois, il échappe à ses ravisseurs par un coup de chance cosmique, personne ne pensant à faire demi-tour pour se lancer à sa poursuite. Par un de nouveaux coups de chance cosmiques, il tombe très rapidement sur les cartes des souterrains pnumes puis sur une personne aisément contrôlable capable de les déchiffrer (Zith Athan Pagaz 210, alias Zap 210)… S’ensuit une suite de péripéties peu palpitante pour remonter à la surface.
Par bateau et par chariot, on regagne Siviche avec un passage chez les primitifs khors pour obtenir les moyens de voyages, et un arrêt chez les rusés Thangs, où Adam Reith s’adonne aux jeux d’argent pour se ravitailler en sequins (oui, même niveau peuple, l’auteur est en mode minimum syndical). De retour à son point de départ, il s’aperçoit que son chantier illégal à été détruit par les Dirdis venus régler leurs comptes avec l’ignoble Wouvider.
Il retrouve Anacho en cavale, puis après un deuxième détour par les souterrain pnumes, on va à Kotan récupérer Traz et l’astronef qui avait mis à l’abri. On retrouve enfin les deux compagnons d’Adam Reith, mais à quelques pages de la fin : l’évolution psychologique de Traz qui redevient Traz-Onmale est expédiée en une tirade et le évolution psychologiques d’Aancho qui finit enfin par croire en Adam Reith et sa révolution à la fois copernicienne et darwinienne est balancée en une phrase… (Soupirs) Le héros et ses potes vont sur Terre : Fin ! Sinon Adam Reith est content car il a enfin déniché une jolie cruche (comme son vis-à-vis de La Machine à explorer le temps de H.G. Wells)…
J’avais déjà lu tout dans ça dans Lyonesse, écrit dans les années 1980 et c’était autrement mieux fait qu’ici…
On sent bien la tentation de la New Wave avec la dystopie souterraine où les pnumekins sont considérés comme des outils en étant cantonnés toute leur vie au même rôle sociale et à la même zone géographique, avec ses femmes qui sont divisées en poules pondeuses cloîtrées où et travailleuses asexuées sous l’emprise du diko : ah on sent bien l’héritage du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Et puis il y a aussi la magnifique scène de la Salle de la Perpétuation !
Oui mais non, les ¾ du roman tournent autour de l’éducation sexuelle d’une adolescente anorexique, Adam Reith fantasmant sur les formes naissantes de sa compagne de route et voulant qu’elle en sache assez sur la chose sans brusquer les choses. L’auteur n’avait pas l’ambition de refaire de coup du Lolita de Nabokov, avec les alter egos d’Humbert Humbert et de Dolores Haze, mais il y avait mieux à faire avec cette adolescente délivrée de ses chaînes qui découvre le monde de la surface qu’elle n’a jamais vu, ni même imaginé… Oh oui il avait sacrément mieux à faire ! Parc contre, on montre bien que les femmes doivent obéir aux hommes puisque dès qu’on les laisse livrées à elles-mêmes elles font n’importe quoi (genre acheter des franfreluches qui coûtent les yeux de la tête, aller au bar alors qu’elles ne tiennent pas l’alcool ou se faire embarquer par un inconnu aux mauvaises intentions). On se passerait bien des réprimandes d’Adam Reith qui laisse livrée à elle-même une adolescente nouvellement nubile qui n’a jamais connu autre chose que les ténèbres de son abri souterrain connu autre chose que son abri souterrain… Car évidemment Zap 210 qui s’interroge sur ses nouveaux émois et ses nouvelles formes (ses seins et ses hanches s’épanouissant…), manque de se faire violer par un viril colosse… (Soupirs)
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
J'ai lu à sa sortie et à voir ta critique, on n'a pas du tout lu les mêmes romans... Moi, j'ai adoré. Autres temps, autres mœurs, je suppose.Albéric a écrit:
La fin du cycle phare de Jack Vance est une sacrée déception : j’avais clairement l’impression que l’auteur en avait plus rien à faire de son histoire et de ses personnages, et qu’il était pressé d’en finir
Il me reste à lire la BD. J'ai les premiers tomes et les derniers peuvent être achetés sur eBay, mais c'est presque hors de prix.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
@ Derfel
J'ai pas tout détesté, loin de là : j'ai bien aimé les tomes 1 et 3, et j'aurai bien aime le tome 2 si Jack Vance n'avait traiter des personnages comme de la merde... Quand au tome 4, il aurait pu être bon mais Jack bazarde son histoire à plusieurs reprises. Autres temps, autres mœurs ? Des histoires de la même époque étaient bien plus abouties, et il y en a d'autres antérieures qui l'étaient aussi... Quoi qu'il en soit l'auteur reste toujours un formidable bâtisseur d'univers !
J'ai pas tout détesté, loin de là : j'ai bien aimé les tomes 1 et 3, et j'aurai bien aime le tome 2 si Jack Vance n'avait traiter des personnages comme de la merde... Quand au tome 4, il aurait pu être bon mais Jack bazarde son histoire à plusieurs reprises. Autres temps, autres mœurs ? Des histoires de la même époque étaient bien plus abouties, et il y en a d'autres antérieures qui l'étaient aussi... Quoi qu'il en soit l'auteur reste toujours un formidable bâtisseur d'univers !
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Là, je suis embourbé dans un mauvais, très mauvais roman d'Anthony Ryan : Le Sang du Dragon... ce que je me fais chier, c'est incroyable. Un mois que je galère et je n'en suis qu'à la moitié.Albéric a écrit:@ Derfel
J'ai pas tout détesté, loin de là : j'ai bien aimé les tomes 1 et 3, et j'aurai bien aime le tome 2 si Jack Vance n'avait traiter des personnages comme de la merde... Quand au tome 4, il aurait pu être bon mais Jack bazarde son histoire à plusieurs reprises. Autres temps, autres mœurs ? Des histoires de la même époque étaient bien plus abouties, et il y en a d'autres antérieures qui l'étaient aussi... Quoi qu'il en soit l'auteur reste toujours un formidable bâtisseur d'univers !
Je tenterai de relire Tschaï pour voir comment je trouve ça.
Derfel- Prince de Dardanie
- Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Comme tu dis fort justement, c'est picaresque, et ça a les défauts de ses qualités : "intrigue" et "personnages" ne sont que des prétextes à la présentation de cultures/sociétés hautes en couleurs, du coup on saute du coq à l'âne sans trop respecter une narration traditionnelle. Normalement ce n'est pas ma came, mais j'ai gardé un bon souvenir de celui-là. (Et les dirdirs m'avaient tellement fasciné que je les avais repiqués pour en faire une race de démons dans mes parties de Stormbringer et baser toute une suite de scénars sur eux )
@Derfel : Moi aussi je me suis ennuyé avec Dragon Blood, par contre je ne dirais pas que c'est mauvais, au contraire il y a pas mal de choses bien faites dedans, le contexte est original, etc.
Mais pour moi c'est trop un patchwork d'ambiances et de thèmes différents, pas assez bien reliés entre eux, et surtout je n'ai ressenti aucun souffle, si bien que je ne suis pas renté dedans.
@Derfel : Moi aussi je me suis ennuyé avec Dragon Blood, par contre je ne dirais pas que c'est mauvais, au contraire il y a pas mal de choses bien faites dedans, le contexte est original, etc.
Mais pour moi c'est trop un patchwork d'ambiances et de thèmes différents, pas assez bien reliés entre eux, et surtout je n'ai ressenti aucun souffle, si bien que je ne suis pas renté dedans.
Oncle Kiin- Tribun de la Pia fidelis
- Date d'inscription : 12/02/2013
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
j'adore, j'adhère !Oncle Kiin a écrit:(Et les dirdirs m'avaient tellement fasciné que je les avais repiqués pour en faire une race de démons dans mes parties de Stormbringer et baser toute une suite de scénars sur eux )
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
Re: Jack Vance, Le cycle de Tschaï
Résumé :
Tschaï est le nouveau beau livre illustré de Mnémos. Après, entre autres, Kadath, Un an dans les airs, l’Étrange cabaret, et Le Nordique, voici un incontournable de l’imaginaire réalisé d’après les romans de Jack Vance, le grand auteur américain qui a inspiré des dizaines d’auteurs plus jeunes.
Dans Tschaï, retour sur la planète de l’aventure, un jeune illustrateur très talentueux associé à quatre briscards de l’imaginaire revisitent avec bonheur le monde des Pnume, des Wankh, des Dirdir et des Chasch. Aventures, complots, peuples et coutumes étranges, destins flamboyants comme misérables, nos auteurs s’en donnent à cœur joie ! Dogan Oztel, l’illustrateur nous offre des vues à couper le souffle et insuffle une modernité à ce chef-d’œuvre emblématique de la littérature de genre.
Albéric- Nécromancien
- Date d'inscription : 16/01/2012
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