Reine des Batailles : donnez votre avis !

Je vais peut être attendre de lire Le Faucon éternel avant de livrer un avis définitif mais sur les avis que j'ai lu précédemment sur ce forum je trouve les critiques bien sévères.
On sent que c'est un cycle transitoire et que Gemmell prépare le terrain pour Rigante mais on sent quand même une évolution dans son style par rapport aux précédents romans. Gemmell s'améliore en permanence et la Reine Faucon n'est peut être pas ce qu'il a écrit de plus épique mais il y a quand même des trucs fun:

J'ai aimé:

- Le traitement psychologique des personnages. Gemmell n'est jamais allé aussi loin dans la noirceur des seconds couteaux

Spoiler:

. On dirait du Joe Abercrombie. Le Baron est un enfoiré sado-maso homosexuel, lui pour le coup est un égocentrique tyrannique. 

- Toujours cette pique de David à l'encontre des "zélites" et nobliaux près à envoyer le peuple se faire charcuter pour assouvir leur petites ambitions insignifiantes. Gemmell se lache bien dans ce roman.

- Point-de-Fer.

Spoiler:

J'espère le revoir dans le Faucon éternel parce que je reste un peu sur ma faim avec lui.

-

Spoiler:

- Sigarni. J'ai l'impression que Gemmell est victime de sa réputation sur ce coup là. Il ne saurait pas écrire ses personnages féminin, et se serait valable pour toutes. Moi je suis comme Fell, Gwalchmai et Ballistar. Je la suivrai au bout du monde cette fille là. Une preuve que Gemmell s'améliore:

Spoiler:

Albéric, tu l'a décrit comme hédoniste et égocentrique. Moi son côté rabelaisien ne me dérange pas, je l'encourage même. Karis est pareille. Elle est parfois égocentrique mais qui ne l'est pas en certaine occasion ? Elle est plus égoïste sûrement mais c'est dû à son passé d'enfant traumatisée par le meurtre de ses parents et solitaire à cause de sa différence. Personnage égoïste mais qui va évoluer et s'ouvrir aux autres après son petit tour dans l'autre monde.

- En tout cas Gemmell dénonce parfaitement certaines visions masculines misogynes.

Asimir à Sigarni : "Tu as le corps d'un ange mais l'âme d'une putain". Classe...

Ma lecture de Rigante date mais j'avais trouvé ce premier cycle trop historique à mon goût, alors que La Reine Faucon est davantage branchée Fantasy même si les références historiques sont évidentes.

Je n'ai pas aimé:

- Jakuta Khan n'est pas assez développé et fait un peu "méchant" de pacotille.

- L'aparté où Sigarni, Point-de-Fer et Ballistar voyagent dans Yur-Val est trop rapidement expédié. Pif pam poum je prend la couronne et je me casse. Trop facile, trop naïf. Dans Le Lion de Macédoine j'avais regretté que la partie où Parménion emprunte une porte temporelle pour rechercher Alexandre soit beaucoup trop longue. Ici c'est trop court.

Donc globalement d'accord avec la critique d'Albéric.

Haha! Très bonne référence.

Spoiler:

Et bien j'ai hâte de lire la suite.

Albéric a écrit:

Sieben a écrit:

Spoiler:

J'en ai parlé avec la traductrice. En VO c'est pire...

J'ai eu le sentiment que la scène avait été comme coupée au montage. On a un résumé de Gwalchmai sur ce qui s'est passé mais c'est déjà trop. En VO Gemmell aurait été plus explicite ? Ce n'est pas que j'en raffole mais pourquoi cette censure de la traductrice ? On veut le récit authentique au possible.

Jean Dufaux et Mohamed Aouamri se seraient-ils inspirés de Sigarni pour le personnage de Hildegirrd-aux-courts-cheveux dans leur série de fantasy nordique Saga Valta ?




Une histoire d'amour et de vengeance sur fond de lutte de clans dans un cadre mythologique scandinave, les fameuses saga islandaises.

Hildegirrd aux cheveux courts d'argent est une femme à la ruse redoutable qui essaie de se tailler une place au pouvoir dans ce monde dirigé par des hommes. Forcément elle n'hésite pas à recourir à ses charmes, elle qui est considéré comme la plus belle des femmes. Plus la cape rouge, la tenue courte... vachement ressemblant je trouve. ça ne m'étonnerait pas de Dufaux qui sait où piocher les bonnes idées.

Albéric a écrit:

@ Sieben
Je pencherais plutôt pour un modèle commun antérieur. Mais on ne sait jamais...

On ne le saura probablement jamais sauf si un jour j'étais amené à le rencontrer en festival je ne manquerai de lui poser la question. C'est qui ce modèle commun ?

Il est intéressant de voir que Sigarni, qui ne peut pas enfanter, voit son sang avoir le pouvoir de donner la vie dans un univers parallèle où la vie se meurt.

Derfel a écrit:

Au début, je ne trouvais pas particulièrement le personnage de Sigarni sympathique, elle qui couchait facilement avec les hommes pour son plaisir personnel.

Derfel, tu es un affreux misogyne.    Les femmes ne sont pas des destinées à être des bêtes de reproductions, elles ont le droit aux mêmes plaisirs que les hommes. Au-delà du fait que ce soit une fille facile c'est peut être plus son côté masculin qui t'a dérangé. Mais bon c'est pas important...

Ravis qu'il t'ait plu et qu'on soit sur la même ligne pour le reste. Pourquoi partir avec un apriori négatif ?

Sinon attends de lire la suite, tu risques d'être déboussolé un tantinet. Des 2 tomes j'ai préféré le premier même si la suite apporte une certaine profondeur.

J'ai aussi préféré le rythme du premier roman, mais pour Sigarni, ce n'est pas ma faute et j'assume : dès le départ, je n'ai pas kiffé sur son comportement. Et il y a ce mec qui s'est pendu parce qu'elle a baisé au lieu d'aller à son rendez-vous...

Albéric a écrit:

Sieben a écrit:

Albéric a écrit:@ Sieben
Je pencherais plutôt pour un modèle commun antérieur. Mais on ne sait jamais...

On ne le saura probablement jamais sauf si un jour j'étais amené à le rencontrer en festival je ne manquerai de lui poser la question. C'est qui ce modèle commun ?

J'avais déjà évoqué la Morgane de Cherryh, mais m'est avis qu'on peut remonter plus loin encore.

le modèle n'est pas antérieur, mais... Taarna !

Un QUIZ sur Reine des Batailles.

J'ai eu 6/10 et j'en ai raté deux parce que j'ai répondu sans réfléchir. Damn it !  

Je verrai cela à tête reposée...

Par le passé les troupes Outlanders ont écrasés les montagnards des Highlands, détruisant par là même leurs armées ainsi que leur unité. 
Peuples conquis, les clans vivent désormais sous la domination d'un baron Outlander tyrannique et impitoyable.
Les prophéties évoquent la venue d'un nouveau chef, un descendant des anciens rois, capable de se poser en leader pour unifier les clans contre l'envahisseur. 

Sans le savoir, un sang royal coule dans les veines de la jeune adolescente orpheline Sigarni.
Jeune fille égoïste et solitaire, elle ne se soucie de personne d'autre que d'elle-même, elle vit sa vie comme elle croque les hommes, avec insouciance et détachement.
Elle vit isolé et passe le plus clair de son temps à la chasse en compagnie de ses compagnons, Dame son chien et Abby son faucon.
Mais Sigarni ne pourra échapper aux fils du destin.

Emprisonner dans les geôles du baron après une altercation sanglante avec ce dernier, elle y subira la torture et le viol.
De cette souffrance naîtra une étincelle d’où jaillira la flamme de la vengeance.
Après son évasion meurtrière, elle provoquera sans le vouloir un déchaînement de violence et de mort sur son peuple.
Le baron y verra l'opportunité de mener en représailles, une action punitive sur son village natal.
Les germes de l’insurrection étant semés, il aura l'occasion de s'illustrer auprès de son souverain en organisant une campagne militaire massive ayant pour seul objectif l’extinction de tous les clans.
De son côté Sigarni devra d'abord raviver les braises de son passé afin de comprendre qui elle est et d'où elle vient, et ce avant de pouvoir devenir ce que l'on attend d'elle.

Premier et unique roman de Gemmell ayant pour personnage principal une femme, l'auteur montre quelques difficultés dans cet exercice.
Sigarni manque cruellement de charisme et de sensibilité si bien que l'on finit par s'attacher principalement aux personnages secondaires masculins à qui DG donne bien plus de consistances.
Obrin, le renégat Outlander, Fell le garde forestier et Ballistar le nain sauront apporter au récit les émotions que l'héroïne semble incapable de transmettre.

L'histoire en elle-même est une belle fiction fantaisie se situant sur une contrée assimilable à l'Écosse et ses hauts plateaux balayés par les vents glaciaux.
La trame narrative est riche par l'ajout de plusieurs sous intrigues se déroulant sur différentes échelles de lieux et de temps.
Dans l'une d'elles, Sigarni aura l'occasion de combattre aux côtés du dernier roi des Highlands"poing de Fer" dont elle est la fille.
Ce dernier se révélera être sur bien des aspects une nouvelle réécriture de Druss la légende, jouissif.

Fell restera pour moi le vrai héros de cœur de cette épopée, celui dont la personnalité vous marquera profondément.
Il symbolise en soit le héros gemmellien par excellence, un homme qui au travers d'un chemin initiatique se révélera à lui même afin d’être en mesure d'embrasser un destin qui le privera de tout ce à quoi il tient.

En développant une mythologie qui emprunte aux références celtes, Scandinaves et Saxonnes, David Gemmel donne à l'ensemble un côté roman fiction historique(qu'il n'est pas bien sur) très plaisant et assez inédit.
Pour une fois, David G. ne cherche pas à raconter une nouvelle fois la même histoire, il prend des risques ( pas toujours maîtrisé) , mais l'histoire est bien écrite et émouvante.
La grande faiblesse du roman réside finalement de sa trop grande densité ce qui nuit parfois au rythme du livre et provoque quelques confusions.
La fin du récit laisse supposer des suites à venir qui ne viendront pas, toutefois "faucon éternel" qui n'est pas une suite à ce roman, apportera certaines réponses laissées en suspens.

http://avalonfantasyforum.bbfr.net/t346-votre-critique-de-reine-des-batailles-de-david-gemmell

MEGALOCK a écrit:Premier et unique roman de Gemmell ayant pour personnage principal une femme, l'auteur montre quelques difficultés dans cet exercice.
Sigarni manque cruellement de charisme et de sensibilité si bien que l'on finit par s'attacher principalement aux personnages secondaires masculins à qui DG donne bien plus de consistances.

La fin du récit laisse supposer des suites à venir qui ne viendront pas, toutefois "faucon éternel" qui n'est pas une suite à ce roman, apportera certaines réponses laissées en suspens.

Et Karis dans Dark Moon, c'est pas le personnage principale ? Elle partage l'affiche mais elle est tout de même le personnage phare du roman.
Punaise, je suis le seul à l'adorer Sigarni sur ce forum ?!

Le Faucon éternel est une fausse suite qui permet de boucler le cycle mais avec de nouveaux personnages, tandis que Sigarni est reléguée au 3ème plan. Tout comme Le Faucon de Minuit est une fausse suite au premier tome de Rigante.

Sieben a écrit:[

Et Karis dans Dark Moon, c'est pas le personnage principale ? Elle partage l'affiche mais elle est tout de même le personnage phare du roman.

Je ne trouve pas. Dark Moon fait parti des quelques Gemmell où il n'y a pas qu'un seul personnage principal. De mémoire, ils sont 3 ou 4 à part à peu près égal dans Dark Moon. Et c'est plutôt Tarentio que l'on retient le plus du fait de sa personnalité particulière.

Terminé. Tout comme pour le 1er tome des pierres de pouvoir, je suis plutôt mitigé. Je comprends pourquoi il a été traduit dans les derniers.

Bon, c'est du Gemmell, donc forcément y a plein de bons moments. Mais l'ensemble est assez bancal et déséquilibré. On retrouve encore un Gemmell avec beaucoup de persos secondaires, problème : très peu sont véritablement attachant ou se distingue du lot. Asmidir, par exemple, à une histoire intéressante (mais assez improbable), et il se résume à cela malheureusement, il est terriblement lisse sinon, on est très loin du charisme des autres "noirs" de Gemmell (Paien du Roi sur le seuil, et surtout celui des Guerriers de l'Hiver). Et c'est un peu le cas donc pour tous les persos du livre. Je n'ai vibré pour aucun d'entre eux, à la rigueur le nain Ballistar... mais lui aussi n'est pas suffisamment pas exploité. Et Sigarni c'est pareil, je ne l'a trouve pas antipathique comme j'ai pu le lire mais elle peine à fédérer le lecteur.

Ce qui m'a particulièrement agacé dans ce livre, ce sont les multiples ellipses qui le parsèment. Parfois ça ne fait vraiment pas sérieux. On passe carrément du coq à l'âne à certains moments (dans le premier tiers du livre, un moment Fell accompagné d'autres gars qui veut se livrer à l'ennemi, puis finalement on comprends plus ou moins qu'il fait demi-tour, ellipse, hop on le retrouve capturer par l'ennemi). Certains persos sont mal dégrossis, Jakuta Khan, en effet...  

Et puis pour le coup, les références cinématographiques sont tellement énormes (les vikings, Predator, et surtout Braveheart comme par hasard sorti la même année) que ça me donne finalement surtout l'impression d'un Gemmell en mal d'inspiration pour écrire son bouquin. Il se rattrape en mettant plein d'éléments de son multivers, qui ne font que rendre l'ensemble assez confus (la reine sorcière qui est évoqué, ce n'est pas celle de l'écho du grand chant ?) Y'a pas à dire, faudrait vraiment faire l’exégèse de toute son oeuvre.     

Je critique pas mal, mais cette lecture n'a pas été déplaisante pour moi. C'est juste qu'après avoir lu beaucoup de Gemmell avant, cette foi-ci je vois plus les défauts, et dans l'ensemble ce roman m'a clairement semblé en dessous de ses autres bouquins. Nettement moins pourvoyeur d'émotion.

dans ce premier tome j'avais bien aimé le passage avec le "druss" du roman