David Gemmell
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Collectif, Reines de sang

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White Square Collectif, Reines de sang

Message par Albéric Lun 4 Sep - 15:26

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Résumé Cléopâtre tome 1 :
Une nouvelle reine de sang, la plus mythique, monte sur le trône des Éditions Delcourt : Cléopâtre, contemporaine de Jules César, dont la légende rivalise depuis toujours avec celle de l’empereur romain.
Cléopâtre monte sur le trône d’Égypte à 18 ans. Elle accède au pouvoir en même temps que son frère cadet, Ptolémée. Rapidement, elle prend l’ascendant mais leurs querelles au départ anodines se muent en guerre ouverte où son frère cherche à l’éliminer. Retranchée, elle ne voit qu’un allié possible : Julius César qui vient d’écraser sur un coup de dés l’armée de son rival, Pompée.



Décidément la série Reines de sang ne manque de bons sujets pour faire de bonnes histoires, car après Aliénor la légende noire, Isabelle la louve de France, Frédégonde la sanguinaire, et Tseu Hi la dame dragon nous découvrons Cléopâtre la reine fatale !
Tandis que César et Pompée joue un game of thrones à l’échelle de la Mer Méditerranée, nous suivons un "Dallas" antiquisant que n’aurait pas renié HBO grand spécialiste des séries grimdark : Cléopâtre VII la peste, Ptolémée XIII le sale gosse, Pothin l’eunuque comploteur et Didia l’esclave espionne, le rusé ministre Appolodore et le bouillant général Achillas, Hopi l’ancienne favori nubien et Skall le nouveau favori celte… Ah ça les auteurs font bien sentir bien que Cléopâtre est un garce en privé et une crevarde en public, mais c’est une femme dans un monde gouverné par les hommes donc toutes les armes sont bonnes pour survivre, combattre, et qui sait remporter la victoire… Il faut dire que comme tous les personnages sont dotés d’une profonde amoralité, ses côtés détestables ne suscitent pas l’antipathie pour autant : d’un côté elle dégage autant de charisme qu’une Gina Lollobrigida de la grande époque, et d’un autre côté elle ressemble tellement à ces aristocrates qu’on adore détester, et dont on suit les frasques avec un plaisir coupable à peine dissimulé ^^
Après l'excellent Meridia et le très bon et sans doute très mésestimé Missi Dominici, Thierry Gloris retrouve son vieux compère Joël Mouclier qui lui offre donc nous offre des graphismes aux petits oignons très colorés et très expressifs. Ils s’entendent comme larrons en foire (un peu trop d’ailleurs, il y a pas mal de scène assez crues ^^), du coup ce tome associe très bons dessins et très bons dialogues pour une très bonne histoire sublimée par la touche féminine apportée par Marie Gloris… Que demander de plus ? D’autres tomes du même niveau évidemment ! blink

PS : mention spéciale pour le singe des "Aventuriers de l’arche perdue" ^^
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

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White Square Re: Collectif, Reines de sang

Message par Albéric Dim 20 Mai - 21:31

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Résumé Tseu Hi la dame dragon tome 1 :
Tseu Hi, la Dame Dragon ou le destin tragique d'un couple improbable : une belle ambitieuse et un jeune mendiant qui, à force de volonté et d'esprit de revanche, gravissent une à une les marches du pouvoir de la Chine impériale. Devenus courtisane et eunuque, ils vont manipuler les rouages d'une société engoncée dans un traditionalisme et des tabous d'un autre âge.


Ce diptyque de la collection Les Reines de Sang est consacré à Tseu-Hi la Dame Dragon, connu aussi sous le nom de Cixi qui dirigea l'Empire du Milieu de 1865 à 1908, la révolution républicaine de Sun Yat-sen emportant une tradition plurimillénaire 3 ans après sa mort !
Dans la très machiste et très sexiste civilisation chinoise, qui n'accorde d'importance qu'aux garçons que la tradition rend seuls capables de pratiquer le culte rendre des ancêtres, les femmes sont cantonnés aux mauvais rôles.... Seulement deux femmes sont parvenu au pouvoir suprême : Wu Zetian incarnant le meilleur en étant aux commandent lors de l'apogée de la Dynastie Tang quand l'Empire du Milieu rayonnait sur toute l'Asie, Cixi incarnant le pire en étant aux commandent lors de la descente aux enfers de la Dynastie Qing quand l'Empire du Milieu n'était qu'une proie pour les Occidentaux et les Japonais qui suivaient leur exemple... Cixi cumula les statut de femme, d'étrangère, et de garce prête à tout et au reste pour prendre le trône et le garder ! C'est le drame des femmes de pouvoir qui doivent se montrer deux fois plus intraitable et deux fois plus impitoyables que les hommes au même poste pour faire taire ceux qui veulent devenir calife à la place du calife...
Les auteurs contournent les écueils du sujet en racontant non pas l'histoire d'un individu contre l'ordre établi, mais de deux individus contre l'ordre établi ! Lin Lieng Ying est pauvre, et pour sortir de la misère et enfin manger à sa faim il est obligé de se mutilé pour rentrer dans dans l'ordre des eunuques impériaux ; Tseu-Hi du clan Yehe Nara est belle, et pour profiter de sa beauté et enfin être respectée elle est obligée de se prostituer pour entrer dans l'ordre des courtisanes impériales. Tous les deux méprisés ils font alliance pour monter en grade, prendre le pouvoir et se venger de ceux qui ont fait d'eux ce qu'ils sont devenus... Leur relation est trouble : Lin Lieng Ying a pu entrer dans la Cité Interdite grâce à Tseu-Hi, et Tseu-Hi a pu entrer dans le gynécée grâce à Lin Lieng Ying. Mieux encore, à chaque étape de leur conquête du pouvoir c'est toujours l'un qui permet à l'autre de gravir les échelons. Et cette relation devient très personnelle car Lin Lieng Ying est séduit par la beauté et le courage de Tseu-Hi qui lui a témoigné de la compassion quand il était un moins que rien, et Tseu-Hi est séduit par l'intelligence et l'abnégation de Lin Lieng Ying qui lui a témoigné du respect quand elle était une moins que rien... Mais quelque part amants, il ne pourront jamais vraiment consommer leur union et c'est finalement ce qui va les éloigner l'un de l'autre !
Bref, à forces de prouesses sexuelles apprises auprès de celui qui n'est plus un homme, Tseu-Hi parvient à vamper le Fils du Ciel malgré la malédiction dont les femmes de son clan font l'objet, mais Xianfeng est un dégénéré mentalement déficient qui quand il ne pêche pas par arrogance mal placée se perd en drogues diverses et en pratiques sexuelles déviantes... Il lui faut alors ruser pour rester à ses côtés, mais un polichinelle dans le tiroir qu'elle hait de tout son cœur et confie définitivement à une servante dès qu'il passe le seuil de son vagin aide vachement bien... C'est là qu'il faut utiliser à bon escient les Occidentaux suprématistes qui croient dur comme fer à la supériorité de l'Homme Blanc, en utilisant la théorie du choc pour remporter le jackpot ! Donc c'est tout naturellement que les complices poussent Xianfeng à déclarer une guerre qui ne peut pas gagner, et qu'après sa mort par apoplexie ils se débarrassent de son testament et de son conseil de régence avec l'aide du prince Gong : To Be Continued !

Philippe Nihoul a réalisé un très bon travail avec des dialogues riche en bon mots, véritable mine à citations, mais il a peut-être été desservi par les choix qu'il a effectués... L'histoire qu'il raconte est très sérieuse, mais il a un deuxième degré assumé dans le ton grimdark, l'amoralité érigée en valeur cardinale de la société, les choses du sexe crûment et abondamment abordées, l'hypocrisie et la cruauté occidentale qui rend coup pour coup à la l'hypocrisie et la cruauté orientale (honte sur tous ces culs serrés qui ont crié haro sur le Péril Jaune en oubliant qu'ils ont eux-mêmes été les plus grands criminels de l'histoire de l'humanité !). Tout cela véhicule mine de rien pas mal de clichés, mais Tseu-Hi / Cixi prend le pouvoir dans une Chine mise à terre par les guerres de l'opium et la Révolte des Taipings (révolution chrétienne et socialiste qui déclencha une guerre civile qui fit 30 millions de mort ! Par comparaison la Première Guerre mondiale ce n'est rien, et la Guerre de Sécession c'est du pipi de chien !!!) : je suis très curieux de lire le tome 2, pour voir comment va être mise en scène l'opposition entre l'impératrice douairière, les Occidentaux et les réformistes chinois... Car IRL les règles du jeu de cette saloperie de game of thrones ont fait qu'elle a violemment combattu les réformateurs alors qu'elle était elle-même réformatrice : c'est la malédiction de ceux qui ont été ennemis alors qu'ils auraient dû être alliés...
Les graphismes dessins très colorés de Fabio Mantovani sont tout autant réussis qu'appréciables et tirent vers le haut une bande-dessinée tout autant aboutie qu'intéressante !
Albéric
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White Square Re: Collectif, Reines de sang

Message par Albéric Dim 20 Mai - 21:33

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Résumé Tseu Hi la dame dragon tome 2 :
Suite et fin de l’extraordinaire épopée forgée dans le sang, les cris, l’amour et les vapeurs d’opium, d’une simple courtisane devenue La Dame Dragon, l’impératrice Tseu Hi, dans la Chine impériale du XIXe siècle.
1861, la révolte Taiping taille en pièces l’armée impériale. La route de Shanghaï leur est grande ouverte. Dans son palais, Tseu Hi doit trouver une solution pour sauver son empire. Si Shanghaï tombe, les Taiping contrôleront les routes commerciales puis le pays. Tseu Hi envisage alors de demander de l’aide aux Occidentaux. Mais elle sait que les gardiens de la tradition ne lui feront pas de cadeau…



Dans cette deuxième et dernière partie nous suivons le règne de fer de Tseu-Hi / Cixi la dame de fer, qui régna 47 ans sur l'Empire du Milieu sans le titre de souveraine... Nous sommes dans un cynique et amoral game of thrones asiatique, et on jette les Occidentaux contre les Taipings, les Boxers contre les Occidentaux, les réformistes contre les conservateurs, les traditionalistes contre les révolutionnaires. La Dame Dragon est cruelle et impitoyable, le Grand Eunuque son confident est rusé et machiavélique : la relation entre les deux complices est trouble et tourmentée mais ils finissent toujours par se retrouver... Car ils s'entendent bien pour faire le vide autour d'eux et conserver le pouvoir : son fils Tongzhi est arrêté, interné et assassiné, son neveu Guangxu subit le même sort, et avec lui est enterrée la Réforme des Cent Jours et le rêve d'une monarchie parlementaire (et donc d'une modernisation et d'une démocratisation de la Chine), et il est fort à parier que son petit-neveu Puyi aurait connu le même sort si elle avait vécu plus longtemps... (elle qui a toujours prétendu avoir toujours oeuvré pour son pays, à quoi pensait-elle en mettant un gamin de 2 ans le trône au milieu des requins asiatiques fanatiques et des requins occidentaux racistes ??? Elle a toujours dit « c'est moi, ou le chaos », mais le chaos elle l'a sacrément bien orchestré vu qu'on n'arrive plus à distinguer le remède du poison !)
Les auteurs ont toutefois de la tendresse pour leurs rois maudits, jusqu'à répugner les faire visuellement trop vieillir malgré les années qui passent : les amants meurtriers sont finalement ce qu'on a fait d'eux, et leurs rêves et leur innocence sont morts à leur adolescence quand on les lâché dans le Vase de Gu qu'a toujours été la Cité Interdite... On s'attarde un peu sur la mal connue Rébellion Taiping (« Royaume céleste de la Grande Paix »), manipulée par les Occidentaux pour faire pression sur l'Empire (30 millions de morts, donc allez vous faire foutre) et sur la bien connue Révolte des Boxers (« Poings de la justice et de la concorde »), manipulée par l'Empire pour faire pression sur l'Occident (100000 victimes au bas mot, donc allez bous faire foutre !). Mais au final personne n'en sort grandi entre les Chinois fanatiques qui tuent sans distinction, les Mandchous tyranniques qui répriment sans distinction, et les Occidentaux racistes qui se lolent durant leurs garden-party tandis qu'on meurt en masse, que les Russes violent et que les Japonais torturent... La Chine a survécu à tout cela, même qu'ensuite elle a survécu au suprématisme de l'Empire du Soleil Levant, aux Seigneurs de la Guerre, à Tchang Kaï-chek et à Mao Zedong : elle ne nous fera désormais aucun cadeau !

Le travail du scénariste Philippe Nihoul est impeccable, riche en bons dialogues et en chouettes punchlines, et celui très coloré du dessinateur Fabio Mantovani l'est tout autant : si les compères remettait pour cela pour Wu Zetian, histoire d'avoir un souveraine chinoise positive pour faire pendant à cette de Tseu-hi de sinistre réputation, cela serait parfait ! ^^
Albéric
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