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Damien Snyers, la Stratégie des As

2 participants

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White Square Damien Snyers, la Stratégie des As

Message par Sieben Lun 3 Juil - 20:15

Damien Snyers, la Stratégie des As Straty10

Pour vivre, certains choisissent la facilité. Un boulot peinard, un quotidien pépère. Humains, elfes, demis... Tous les mêmes. Mais très peu pour moi. Alors quand on m'a proposé ce contrat juteux, je n'avais aucune raison de refuser. Même si je me doutais que ce n'était pas qu'une simple pierre précieuse à dérober. Même si le montant de la récompense était plus que louche. Même si le bracelet qu'on m'a gentiment offert de force risque bien de m'éparpiller dans toute la ville. Comme un bleu, j'ai sauté à pieds joints dans le piège. L'amour du risque, je vous dis. Enfin... c'est pas tout ça, mais j'ai une vie à sauver. La mienne.



Bof bof bof. C’est Les Salauds Gentilshommes du pauvre c’te histoire. Plus proche d’un Faites sauter la Banque que d’un Ocean’s Eleven, sans son casting cinq étoiles ni son humour, ne reste plus que ses incohérences. On se rend compte dès les premières pages que ça ne va pas être de la tarte, problème majeur, le début d’intrigue est foireux, il manque de crédibilité et d’épaisseur, du coup cela pourri tout le reste et on ne prend que très peu de plaisir à la lecture.

Le pitch, je le donne en version rapide : 4 petits truands à la sauvette sont embauchés par un duo de vieux riches pour cambrioler un couple de grands bourgeois et leur rapporter « le rein d’Isis », une pierre magique censée avoir des pouvoirs médicaux miraculeux. En échange, plein de brousoufles à gagner.

Et ? Et pas grand-chose de plus. Quelques thèmes d’actualités dispersés par-ci par-là mais l’intrigue, très linéaire, se limite à 200 pages consacrées à la préparation du casse, ce qui signifie faire du rien (vrai de vrai, nos 4 cambrioleurs passent leur temps à picoler et élaborer des plans qui ne tiennent pas debout et qui de toute façon ne seront pas mis en place, jamais) ; et 50 pages consacrées à ce braquo minable (on s’introduit dans la maison comme domestique, on pique à l’arrache la pierre lors d’une soirée mondaine et on se tire comme des voleurs, véridique c’est le plan).

Fort heureusement cela se parcours vite et bien. Trop vite à vrai dire, Snyers, à défaut d’avoir une vraie intrigue de roman, aurait peut-être pu compenser les faiblesses du livre par davantage de description de ce monde bâtard entre urban fantasy, steampunk et uchronie. Nous sommes dans la fictive « Nouvelle-Pologne », société type occidentale du XIXème siècle, où magie et technologie sont entre les mains de mages à l’origine des avancées technologiques (ça me rappelle le jeu de stratégie Rise of Nations : Rise of Legends…). Mais il n’en est rien. On apprend vaguement que l’Europe est en ruine, que les grandes métropoles sont en Afrique, mais l’auteur choisi de ne pas étoffer le sujet. Dommage.

La psychologie des personnages ? Vite bazardée. Il était tout à fait faisable de créer de l’empathie et de leur donner un peu plus d’épaisseur, et le nombre de pages n’a rien à y voir. Un des problèmes étant que le narrateur-personnage principal prend toute la place, encore que Mila a droit à un épilogue-nouvelle en guise de conclusion. Mais les deux autres ? A quoi sert Jorg le troll durant le braquage ? A rien, mais alors vraiment rien, il se branle, il disparaît et attend sagement qu’on le rappelle. Mais ça ne s’arrête pas là car même à peine esquissé, la psychologie est souvent incohérente entre les paroles et les actes. L’auteur a beau nous dire que ses personnages sont des salauds, à aucun moment je ne l’ai ressenti comme tel. Ils ont beau avoir commis des trucs pas drôles par le passé, c’est de suite contrebalancé par des pensées cul-cul-la-praline. Souvent cela frôle la niaiserie et le nunuche comme ces adieux avec ces longs discours sur le pouvoir de l’amitié la larmichette à l’oeil, on se croirait dans Fairy Tail.

La stratégie des As n’est ni bon, ni spécialement mauvais, il est surtout mal préparé, pas suffisamment travaillé pour un premier roman. Rappelons que cela part en couille dès le début :

Pourquoi Nikhto et Astur (les deux commanditaires) prennent-ils le risque de parler directement à James (narrateur-voleur) au lieu de passer par un intermédiaire (comme n’importe quel riche commanditaire d’un vol qui pourrait se faire pincer), sans que cela n’éveille les soupçons de ce dernier ? Pourquoi James et Mila se laissent-ils poser un bracelet « explosif » qui les tuerait en cas d’échec ? Quel genre de voleur accepterait un truc aussi con et mortel… d’autant plus qu’on nous rabâche que le truc le plus important pour James est de sauver sa peau…

Le plus dur au final c’est de ne pas avoir compris ce vers quoi l’auteur voulait en venir, ce qu’il cherchait à raconter. Il parvient à caser des thèmes d’actualité qui lui tiennent à coeur mais que j’ai trouvé « balourd », ça manque de subtilité dans un contexte comme la fantasy :

* Elise qui développe un cancer et se réfugie dans les drogues durs
* Des gens à bac+5 qui se retrouvent à bosser comme caissier dans un supermarché, faute de trouver du taf dans leur domaine de compétence. Sujet abordé au travers d’Elise et James qui se font passer pour des avocats cherchant à se faire embaucher comme domestique lors de la soirée des Pellières.
* Les difficultés d’insertion minorités ethniques
* Un gros coup de gueule contre la presse de caniveau d’aujourd’hui et qui n’existe que parce que des gens achètent ces torches-cul.

Il y a d’autres trucs que je trouve un peu grossier ou maladroit qui font que c’est « meh » « bouaaarf » comme la grosse référence à Judge Dredd avec les Exécutants : casque noir, à la fois « juge et bourreau » avec droit de vie ou de mort tout ça. Cela aurait pu être cool si cela avait été exploité, mais le seul véritable passage orienté action, le casse de la bibliothèque des mages, demeure un moment unique du bouquin, non renouvelé. Le pire est qu’il n’apporte rien à l’intrigue (puisque les livres dérobés ne servent à rien dans le braquo à venir)…

La meilleure chose qui résume l’inutilité de tout cela est le grand final du bouquin :
Spoiler:
En fait, ils auraient pu (dû) faire cela dès le début, ce qu’auraient fait n’importe quelle vraie crapule. Mais le roman n’aurait durer que 20 pages…
Sieben
Sieben
Navarque de la flotte macédonienne

Date d'inscription : 12/02/2013

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White Square Re: Damien Snyers, la Stratégie des As

Message par Albéric Lun 3 Juil - 20:50

Une nouvelle sympathique délayée en roman soporifique ?
Je l'avais mis sur mes tablettes celui-là... et ben là, il en sort vite fait bien fait !
Albéric
Albéric
Nécromancien

Date d'inscription : 16/01/2012

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White Square Re: Damien Snyers, la Stratégie des As

Message par Sieben Lun 3 Juil - 21:06

Albéric a écrit:
Une nouvelle sympathique délayée en roman soporifique ?

C'est cela en plus à la base. Bien vu. Le belge Damien Snyers est dans un atelier d'écriture et avec une amie ils se lançaient des petits défis en imaginant des histoires à partir d'une phrase. L'incipit de la Stratégie des As est un de ces petits challenges. Cela débute avec une histoire de beuverie entre un troll et le héros du bouquin. A partir de là, Snyers a décidé de broder sans trop savoir où il allait j'imagine. Simplement l'envie de raconter un braquo avec ces 3 personnages de départ qu'il a tout de suite aimé.

Même si l'anecdote est sympa, je trouve ça léger pour un roman.

Je ne dirai que c'est soporifique pour autant, ça se lit en une journée, donc pas de sentiment de perte de temps mais j'ai très largement mieux. C'est surtout creux. On empile des briques les unes sur les autres sans mettre du mortier ni penser aux fondations.
Sieben
Sieben
Navarque de la flotte macédonienne

Date d'inscription : 12/02/2013

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White Square Re: Damien Snyers, la Stratégie des As

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