Sinbad

Sinbad reprend la trame du comte légendaire issu des Mille et unes nuits, Sinbad le Marin qui suit la quête d'un petit marin, qui pour se débarrasser de la malédiction placée sur lui par sa propre grand-mère (Janet Suzman) entreprend un voyage rempli de découvertes.

J’aurais bien du mal à vous présenter cette série anglaise.
Pour résumer on part d’un revival Ray Harryhausen (paix à son âme au Paradis des rêveurs) pour rapidement arriver à un esprit gaimanien. Franchement s’il y avait eu Neil Gaiman aurait été derrière la série, je n’aurais pas été surpris.

On s’éloigne beaucoup des partis pris des séries américaines complètement formatées.
Il y a un ton original et intéressant dans le casting, dans l’écriture et dans la réalisation.
On n’est loin des aventures orientales sans pour autant tomber dans un truc ahistorique aseptisée.
Et puis il y a pas mal de bonnes idées :
Le casino magique, la Mort, le golem de sable, la sirène dévoreuse de souvenirs, Kuji la divinité qui veut expérimenter les hormones de l’adolescence, l’hommage au « huitième passager », le lycanthrope végétal, l’Enfer… il y a un petit côté Prince of Persia pas désagréable du tout.
Les scénarii sont travaillés, les visuels sont travaillés, la bande-non est travaillée… mais on ne va nulle part.
Et c’est bien dommage car la série change de fusil d’épaule à mi-saison : il n’y a pas de vrai arc narratif.
Dans tous les cas, une série rafraîchissante qui permet d’élargir ses horizons artistiques.