Once Upon a Time

De nos jours, dans une bourgade du Maine appelée Storybrooke, les contes de fées existent encore. C'est ce que va découvrir Emma, une jeune femme au passé trouble, embarquée dans un merveilleux et tragique voyage par le fils qu'elle a abandonné 10 ans plus tôt. Elle croisera sur son chemin la méchante Reine, qui n'est autre que l'impitoyable Maire de la ville, Blanche Neige, devenue la douce Soeur Mary Margaret Blanchard, Tracassin, l'effrayant expert en magie noire ou encore Archie, le sympathique Jiminy Cricket local. Avec son arrivée, c'est l'espoir de toute une communauté amnésique qui renaît...

Refroidi par l’exploitation du thème des contes de fées par une ribambelle de téléfilms Hallmark complètement dispensables, je n’étais pas du tout chaud pour me lancer dans un visionnage, mais des avis positifs sur ce topic m’ont fait sauter le pas.

J’ai toujours beaucoup aimé les quêtes où il faut trouver non pas des lieux ou des objets mais des personnes. Alors là avec une ville peuplée par les personnages de compte de fées condamnés à l’amnésié et à la normalité par une noire malédiction, c’est la fête !
Visuellement c’est plutôt bien fait, et même s’il est parfois un peu kitsch l’univers des contes de fées passe bien à l’écran : dès le départ j’ai été surpris par la qualité artistique de l’ensemble (en dépit d’incrustations sur fond vert pas toujours du meilleur effet).
Le casting, emmené par la délicieusement détestable Régina et un Mr Gold ambigu à souhait, est bien fichu.
Je dirais même que c’est fort dommage que de nombreux guests ne soient que des guests :
Jamie Dornan, David Anders, Alan Dale, Nicholas Lea Emilie de Ravin, Eion Bailey, Sebastian Stan, Barbara Hershey…
(Et j’ai un petit faible pour Meghan Ory qui était magnifique dans l’épisode qui lui était dédié)


Comme les contes de fées originaux tout n’est pas rose. Je dirais même que les choses peuvent devenir très sombres.

Spoiler:

J’aurais bien aimé kiffer l’Opération Cobra, mais en dehors de ces épisodes de haute volée, cela ronronne et tourne en rond rapidement et il arrive de s’ennuyer ferme. Car le problème c’est que la structure narrative faisant alterner présent / intrigue principal, passé / intrigue secondaire, bien connue maintenant car usitée jusqu’à la corde par les 6 saisons de Lost, casse bien le rythme et ralentit considérablement l’avancée des choses. Dès qu’on commence à se prendre au jeu de l’une ou de l’autre des intrigues, paf on passe à l’autre… et bis repetita durant tout l’épisode à chaque épisode.
On s’habitue ainsi rapidement à ce que les cliffhangers de fin soit les seuls à réellement faire avancer les choses…
(vous aurez remarquez que le plus gros ce trou d’air correspond aussi à l’absence d’Henry à l’écran)

Néanmoins tout n’est pas à jeter non plus :
- avec des trucs gentillets :

Spoiler:

- avec des trucs vraiment très sympas :

Spoiler:

… mais ces moitiés voire ces tiers d’épisodes ne sont pas suffisants pour compenser les multiples intrigues municipales qui ne font pas avancer le schmilblick d’un iota, l’interminable histoire d’AMOÛR entre David et Mary-Margaret en particulier et les lourds poncifs sur l’AMOÛR en général (maternel, paternel, fraternel, filial, véritable...), ainsi que de nombreux discours sur les valeurs familiales éternelles et sur la foi qui peut tout changer et tout sauver.
God Bless Storybrooke ?


Fort heureusement les derniers épisodes sont nettement plus emballants : ouf il était temps !

Spoiler:

Et là je visionne le dernier épisode : WTF !!!

Spoiler:

Quel manque de subtilité dans la narration ! Quelle déception de voir autant de précipitation !
Mais bon, c’était quand même pas mal, la double confrontation présent/passé était fort bien mise en scène dans une chouette scène d’action et on ouvre des pistes intéressantes pour une saison 2 que j’espère nettement plus rythmée et nettement mieux remplie.


Un bon pitch, un univers sympathique, un casting tout aussi sympathique, quelques bonnes trouvailles et 2 ou 3 bons combats à l'épée qui auraient grandement gagné à ne s’étaler que sur une douzaine d’épisodes !
Et c’est quand même con d’avoir élaborée une nouvelle histoire de A à Z, alors que tout l’univers de l’excellent comic Fables ne demandait qu’une seule chose, c’est à être adapté à la télévision…
(d'autant plus que comme dans Fables, le whodunit principal le rôle de Peter Pan dans le camp des méchants)

J'ai quand même bien galéré pour terminer cette saison 1, donc la saison 2 cela sera plus bien plus tard.
Je préfère largement Grimm moins ambitieux et moins bien troussé mais carrément plus fun.

Pour ceux qui serait intéressé, un avis étayé sur la saison 2 :

Valsirius a écrit:Dans l'ensemble, je suis relativement déçu par cette saison. Il n'y a pas vraiment d'arc narratif qui recouvre l'ensemble de celle-ci. On a droit à des petites histoires qui durent 5-6 épisodes, avant de repartir sur quelque chose de totalement différent dans les épisodes suivants. Résultat : ça part un peu dans tous les sens, et c'est bien dommage.
En plus, avec le nombre dément de personnages secondaires, qui bien évidemment ne peuvent pas apparaitre dans chaque épisode, on se retrouve avec certains d'entre eux qui n'apparaissent pas pendant genre 9 épisodes, et puis d'un coup réapparaissent sans qu'on sache ce qu'ils foutaient pendant qu'une menace grave pensait sur Storybrooke... Non seulement ça, mais le truc, c'est que les personnages principaux de la saison précédente deviennent eux-même des personnages secondaires, du fait que les nombreux personnages secondaires de cette saison bouffent le temps de présence à l'écran. Donc, en clair, on sait plus vraiment qui sont les personnages principaux.
Si on ajoute à cela le fait que la série ne dispose plus d'un méchant principal (on a droit à un méchant pour chaque mini-arc narratif de la saison), et la multiplication d'intrigues secondaires qui n'ont pas toutes le même intérêt, ben ça donne une saison vraiment inégale.
Après, bien sûr, tout n'est pas à jeter.